"Ces logiques foncièrement distinctes du stalinisme et du nazisme excluent l'hypothèse d'un « nœud causal » entre ces deux systèmes politiques. Elles relativisent aussi la portée du concept de totalitarisme, fondé sur leurs analogies formelles. Tant l'interprétation libérale (Furet) que l'interprétation « génétique » (Nolte) du totalitarisme occultent une des sources essentielles du national-socialisme : l'eugénisme, avec ses projets de purification raciale, voire d'euthanasie, dont l'Europe libérale fut un laboratoire, dès la fin du XIXe siècle."
"La terreur froide du stalinisme, matérialisée par la dékoulakisation et par les grandes purges des années trente, ne peut cacher le fait que les bases du totalitarisme soviétique furent jetées sous la dictature de Lénine et Trotski, pendant la guerre civile et le communisme de guerre."
-Enzo Traverso, "De l'anticommunisme. L'histoire du xxe siècle relue par Nolte, Furet et Courtois", L'Homme & la Société, 2001/2 (n° 140-141), p. 169-194. DOI : 10.3917/lhs.140.0169. URL : https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2001-2-page-169.htm
"La terreur froide du stalinisme, matérialisée par la dékoulakisation et par les grandes purges des années trente, ne peut cacher le fait que les bases du totalitarisme soviétique furent jetées sous la dictature de Lénine et Trotski, pendant la guerre civile et le communisme de guerre."
-Enzo Traverso, "De l'anticommunisme. L'histoire du xxe siècle relue par Nolte, Furet et Courtois", L'Homme & la Société, 2001/2 (n° 140-141), p. 169-194. DOI : 10.3917/lhs.140.0169. URL : https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2001-2-page-169.htm