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"La réduction [phénoménologique] est le premier geste libre, parce qu'il est libérateur de l'illusion mondaine. Par lui je perds en apparence le monde que je gagne véritablement." (p.XX)
"La phénoménologie qui s'élabore dans les Ideen est incontestablement un idéalisme, et même un idéalisme transcendantal." (p.XXV)
-Paul Ricœur, introduction à Edmund Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pure, Gallimard, coll. Tel, 1950 (1913 pour la première édition allemande), 567 pages.
"Nous voulons établir qu'elle [la phénoménologie] est la science fondamentale de la philosophie [...] une science essentiellement nouvelle." (p.3)
"Aussi important que soit le rôle méthodologique auquel la phénoménologie doit prétendre à l'égard de la psychologie, aussi essentiels que soient les "fondements" qu'elle lui fournit, elle est -déjà à titre de science des idées- aussi peu une psychologie que la géométrie une science de la nature. La différence se révèle même encore plus radicale que dans cet exemple. Le fait que la phénoménologie s'occupe de la "conscience", en y comprenant tous les modes du vécu, les actes et les corrélats de ces actes, n'y change rien." (p.5)
"Nous partirons du point de vue naturel, c'est-à-dire du monde tel qu'il s'oppose à nous, de la conscience telle qu'elle s'offre dans l'expérience psychologique et nous en dévoilerons les présuppositions essentielles. Nous élaborerons ensuite une méthode de "réduction phénoménologique" qui nous aidera à triompher des obstacles à la connaissance inhérents à tout mode de recherche tourné vers la nature, et à élargir l'étroit champ de vision que comporte ce mode naturel, jusqu'à ce que enfin nous ayons découvert le libre horizon des phénomènes considérés dans leur pureté "transcendantale" et soyons ainsi parvenus dans le domaine de la phénoménologie au sens propre que nous lui donnons." (p.6)
"La phénoménologie pure ou transcendantale ne sera pas érigée en science portant sur des faits, mais portant sur des essences (en science "éidétique")." (p.9)
"La connaissance naturelle commence avec l'expérience [...] et demeure dans les limites de l'expérience. Dans l'attitude théorique que nous appelons naturelle, l'horizon qui circonscrit toute espèce d'étude est caractérisé dans son ensemble par un mot: le monde. Les sciences issues de cette attitude originelle sont donc toutes des sciences du monde et, pour autant que cette attitude règne exclusivement, on peut poser l'équivalence des trois concepts: "être vrai", "être réel" [...] c'est-à-dire réel-naturel [...] et, comme tout ce qui est réel se résume dans l'unité du monde- "être dans le monde"." (p.13-14)
-Edmund Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pure, Gallimard, coll. Tel, 1950 (1913 pour la première édition allemande), 567 pages.
"La réduction [phénoménologique] est le premier geste libre, parce qu'il est libérateur de l'illusion mondaine. Par lui je perds en apparence le monde que je gagne véritablement." (p.XX)
"La phénoménologie qui s'élabore dans les Ideen est incontestablement un idéalisme, et même un idéalisme transcendantal." (p.XXV)
-Paul Ricœur, introduction à Edmund Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pure, Gallimard, coll. Tel, 1950 (1913 pour la première édition allemande), 567 pages.
"Nous voulons établir qu'elle [la phénoménologie] est la science fondamentale de la philosophie [...] une science essentiellement nouvelle." (p.3)
"Aussi important que soit le rôle méthodologique auquel la phénoménologie doit prétendre à l'égard de la psychologie, aussi essentiels que soient les "fondements" qu'elle lui fournit, elle est -déjà à titre de science des idées- aussi peu une psychologie que la géométrie une science de la nature. La différence se révèle même encore plus radicale que dans cet exemple. Le fait que la phénoménologie s'occupe de la "conscience", en y comprenant tous les modes du vécu, les actes et les corrélats de ces actes, n'y change rien." (p.5)
"Nous partirons du point de vue naturel, c'est-à-dire du monde tel qu'il s'oppose à nous, de la conscience telle qu'elle s'offre dans l'expérience psychologique et nous en dévoilerons les présuppositions essentielles. Nous élaborerons ensuite une méthode de "réduction phénoménologique" qui nous aidera à triompher des obstacles à la connaissance inhérents à tout mode de recherche tourné vers la nature, et à élargir l'étroit champ de vision que comporte ce mode naturel, jusqu'à ce que enfin nous ayons découvert le libre horizon des phénomènes considérés dans leur pureté "transcendantale" et soyons ainsi parvenus dans le domaine de la phénoménologie au sens propre que nous lui donnons." (p.6)
"La phénoménologie pure ou transcendantale ne sera pas érigée en science portant sur des faits, mais portant sur des essences (en science "éidétique")." (p.9)
"La connaissance naturelle commence avec l'expérience [...] et demeure dans les limites de l'expérience. Dans l'attitude théorique que nous appelons naturelle, l'horizon qui circonscrit toute espèce d'étude est caractérisé dans son ensemble par un mot: le monde. Les sciences issues de cette attitude originelle sont donc toutes des sciences du monde et, pour autant que cette attitude règne exclusivement, on peut poser l'équivalence des trois concepts: "être vrai", "être réel" [...] c'est-à-dire réel-naturel [...] et, comme tout ce qui est réel se résume dans l'unité du monde- "être dans le monde"." (p.13-14)
-Edmund Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pure, Gallimard, coll. Tel, 1950 (1913 pour la première édition allemande), 567 pages.