https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_sociale#M%C3%A9thode_de_la_g%C3%A9ographie_sociale
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_George
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9e_Rochefort
"Qui mieux que tant de géographes ont raconté la vie des hommes ?"
"La géographie n'est pas une préface au-delà de laquelle les autres sciences humaines commenceraient leur travail noble. Elle est une science humaine à part entière." (p.22)
"Le géographe "social" doit constamment se souvenir que les hommes ne sont pas dans l'espace régional des poissons rouges dans un bocal mais qu'au contraire tous les espaces de la terre sont des espaces ouverts, des champs de forces et de combats. C'est ainsi qu'une économie asymétrique fait coexister dans le même espace naturel deux milieux humains radicalement différents." (p.26)
"Je considérerais volontiers la géographie sociale comme une sorte d'histoire sociale du temps présent." (p.27)
-Renée Rochefort, "Géographie sociale et sciences humaines", Bulletin de l'Association de géographes français, Année 1963, Volume 40, Numéro 314 pp. 18-32.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Armand_Fr%C3%A9mont
-Jacques Chevalier, « Espace de vie ou espace vécu ? L'ambiguïté et les fondements de la notion d'espace vécu », L'Espace géographique, Année 1974, 3-1, p. 68.
"La raison de l’entrée du grand nombre de mots du registre social dans la géographie humaine est en partie liée au rôle de plus en plus impliqué des géographes dans l’intervention, l’expertise et la consultance." (p.26)
"La notion d'injustice, qui renvoie plutôt à la notion de transformation des rapports sociaux, motive aussi la démarche du géographe social. Elle ne signifie pas l’absence de scientificité: le recours à une démarche scientifique permet d’éclairer ces phénomènes et de contribuer au débat." (p.27)
"Toute ville, y compris de modeste importance, s’appuie [...] sur la stigmatisation d’un quartier et d’une population." (p.29)
"La segmentation des rapports au temps et à l’espace construit des inégalités très marquées." (p.30)
"Comme le capital social ou culturel, on peut proposer la notion de capital spatial c’est-à-dire la capacité à accumuler des expériences, à les valoriser, à s’affranchir des cadres de proximité; enfin à maîtriser l’information. Ce capital spatial dont l’élément central est la mobilité forme un système où s’articulent mouvement et stabilité. L’exemple de la Haute bourgeoisie l’illustre bien. L’enracinement symbolique et la maîtrise intergénérationelle de la Haute bourgeoisie se construit à partir des patrimoines de la terre, de la pierre aux portefeuilles d’actions, qui contrastent avec une aptitude à être très mobile pour la formation, les loisirs ou la sociabilité. Elle s’appuie aussi sur une fixité et des pratiques de l’espace au quotidien liées à l’entre-soi dans les « beaux quartiers » pour reprendre le titre de l’ouvrage de M. Pinçon–Charlot et M. Charlot (1989). La mobilité spatiale choisie des élites combinée à leur enracinement forment leur capital spatial. S’y opposent la mobilité subie des migrants, leur difficulté à s’établir durablement à un endroit, ou au contraire leur difficulté à en partir. À la différence des élites, les groupes défavorisés ne capitalisent pas leurs pratiques spatiales; leur connaissance de divers espaces ne forme pas une plus-value, un avantage ou un atout. On peut ainsi dire que les inégalités sont construites en fonction de l’accès au
capital économique (biens financiers et patrimoine), au capital social (relations, réseaux d’influence), au capital culturel (diplômes, niveau linguistique, etc.) et au capital spatial défini par les pratiques de l’espace, les capacités à utiliser l’espace, les informations gagnées par les déplacements et les voyages, etc. et surtout à en tirer parti pour l’ascension sociale." (p.31-32)
-Benoît Raoulx et Jean-Marc Fournier, « La géographie sociale, géographie des inégalités », ESO Travaux et Documents, n°20, 2004, Rennes/Nantes, p.25-32.
https://www.espace-sciences.org/sciences-ouest/309/epreuve-par-7/raymonde-sechet
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_George
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9e_Rochefort
"Qui mieux que tant de géographes ont raconté la vie des hommes ?"
"La géographie n'est pas une préface au-delà de laquelle les autres sciences humaines commenceraient leur travail noble. Elle est une science humaine à part entière." (p.22)
"Le géographe "social" doit constamment se souvenir que les hommes ne sont pas dans l'espace régional des poissons rouges dans un bocal mais qu'au contraire tous les espaces de la terre sont des espaces ouverts, des champs de forces et de combats. C'est ainsi qu'une économie asymétrique fait coexister dans le même espace naturel deux milieux humains radicalement différents." (p.26)
"Je considérerais volontiers la géographie sociale comme une sorte d'histoire sociale du temps présent." (p.27)
-Renée Rochefort, "Géographie sociale et sciences humaines", Bulletin de l'Association de géographes français, Année 1963, Volume 40, Numéro 314 pp. 18-32.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Armand_Fr%C3%A9mont
-Jacques Chevalier, « Espace de vie ou espace vécu ? L'ambiguïté et les fondements de la notion d'espace vécu », L'Espace géographique, Année 1974, 3-1, p. 68.
"La raison de l’entrée du grand nombre de mots du registre social dans la géographie humaine est en partie liée au rôle de plus en plus impliqué des géographes dans l’intervention, l’expertise et la consultance." (p.26)
"La notion d'injustice, qui renvoie plutôt à la notion de transformation des rapports sociaux, motive aussi la démarche du géographe social. Elle ne signifie pas l’absence de scientificité: le recours à une démarche scientifique permet d’éclairer ces phénomènes et de contribuer au débat." (p.27)
"Toute ville, y compris de modeste importance, s’appuie [...] sur la stigmatisation d’un quartier et d’une population." (p.29)
"La segmentation des rapports au temps et à l’espace construit des inégalités très marquées." (p.30)
"Comme le capital social ou culturel, on peut proposer la notion de capital spatial c’est-à-dire la capacité à accumuler des expériences, à les valoriser, à s’affranchir des cadres de proximité; enfin à maîtriser l’information. Ce capital spatial dont l’élément central est la mobilité forme un système où s’articulent mouvement et stabilité. L’exemple de la Haute bourgeoisie l’illustre bien. L’enracinement symbolique et la maîtrise intergénérationelle de la Haute bourgeoisie se construit à partir des patrimoines de la terre, de la pierre aux portefeuilles d’actions, qui contrastent avec une aptitude à être très mobile pour la formation, les loisirs ou la sociabilité. Elle s’appuie aussi sur une fixité et des pratiques de l’espace au quotidien liées à l’entre-soi dans les « beaux quartiers » pour reprendre le titre de l’ouvrage de M. Pinçon–Charlot et M. Charlot (1989). La mobilité spatiale choisie des élites combinée à leur enracinement forment leur capital spatial. S’y opposent la mobilité subie des migrants, leur difficulté à s’établir durablement à un endroit, ou au contraire leur difficulté à en partir. À la différence des élites, les groupes défavorisés ne capitalisent pas leurs pratiques spatiales; leur connaissance de divers espaces ne forme pas une plus-value, un avantage ou un atout. On peut ainsi dire que les inégalités sont construites en fonction de l’accès au
capital économique (biens financiers et patrimoine), au capital social (relations, réseaux d’influence), au capital culturel (diplômes, niveau linguistique, etc.) et au capital spatial défini par les pratiques de l’espace, les capacités à utiliser l’espace, les informations gagnées par les déplacements et les voyages, etc. et surtout à en tirer parti pour l’ascension sociale." (p.31-32)
-Benoît Raoulx et Jean-Marc Fournier, « La géographie sociale, géographie des inégalités », ESO Travaux et Documents, n°20, 2004, Rennes/Nantes, p.25-32.
https://www.espace-sciences.org/sciences-ouest/309/epreuve-par-7/raymonde-sechet