https://fr.wikipedia.org/wiki/Joan_Wallach_Scott
https://www.jstor.org/stable/1864376?seq=1
https://journals.openedition.org/gss/2593
https://conceptsinsts.wikispaces.com/file/view/Joan+Scott+Experience.pdf
-Joan W. Scott, « Experience » in Judith Butler et Joan W. Scott (dir.), Feminists Theorize the Political, Routledge, New York, 1992, p. 22-40.
"Le clivage binaire sexe/genre, qui définissait le genre comme une assignation sociale de signification à des différences de sexes données biologiquement, demeure en place en dépit d’une génération de chercheurs qui ont tenté de déconstruire cette opposition. Je l’ai déjà mentionné, la déconstruction mettait l’accent sur le fait que le sexe, à l’instar du genre, devait être appréhendé comme un système de significations fabriquées et plaquées ; ni le sexe, ni le genre n’ont à voir avec la nature, l’un et l’autre sont produits par la culture. Le sexe n’était pas un phénomène transparent ; il a acquis son statut naturel rétrospectivement, pour justifier l’assignation des rôles genrés. Aussi longtemps que les « femmes » continueront à « servir de toile de fond passive aux conceptions changeantes du genre » (Riley 1988 : 7), notre histoire reposera sur un fondement biologique que les féministes – sur le plan théorique au moins – cherchent à contester.
Tel était l’argument, il y a déjà deux décennies, de Denise Riley (1988)."
"Il n’existe pas d’essence de la féminité (ou de la masculinité) qui puisse servir de sujet stable à nos histoires ; il n’y a que des occurrences successives d’un mot dont le référent, donc la signification, varie sans cesse."
-Joan W. Scott, "Le genre : une catégorie d'analyse toujours utile ?", Diogène, 2009/1 (n° 225), pp.5-14.
https://www.jstor.org/stable/1864376?seq=1
https://journals.openedition.org/gss/2593
https://conceptsinsts.wikispaces.com/file/view/Joan+Scott+Experience.pdf
-Joan W. Scott, « Experience » in Judith Butler et Joan W. Scott (dir.), Feminists Theorize the Political, Routledge, New York, 1992, p. 22-40.
"Le clivage binaire sexe/genre, qui définissait le genre comme une assignation sociale de signification à des différences de sexes données biologiquement, demeure en place en dépit d’une génération de chercheurs qui ont tenté de déconstruire cette opposition. Je l’ai déjà mentionné, la déconstruction mettait l’accent sur le fait que le sexe, à l’instar du genre, devait être appréhendé comme un système de significations fabriquées et plaquées ; ni le sexe, ni le genre n’ont à voir avec la nature, l’un et l’autre sont produits par la culture. Le sexe n’était pas un phénomène transparent ; il a acquis son statut naturel rétrospectivement, pour justifier l’assignation des rôles genrés. Aussi longtemps que les « femmes » continueront à « servir de toile de fond passive aux conceptions changeantes du genre » (Riley 1988 : 7), notre histoire reposera sur un fondement biologique que les féministes – sur le plan théorique au moins – cherchent à contester.
Tel était l’argument, il y a déjà deux décennies, de Denise Riley (1988)."
"Il n’existe pas d’essence de la féminité (ou de la masculinité) qui puisse servir de sujet stable à nos histoires ; il n’y a que des occurrences successives d’un mot dont le référent, donc la signification, varie sans cesse."
-Joan W. Scott, "Le genre : une catégorie d'analyse toujours utile ?", Diogène, 2009/1 (n° 225), pp.5-14.