https://www.nietzsche-en-france.fr/publications-sur-nietzsche/henri-albert/
"Henri Albert aura été un des initiateurs de la défense intellectuelle et morale contre le germanisme, ce qui conduisait droit à la défense politique contre l'Empire allemand. Par sa célèbre traduction de Nietzsche, Henri Albert était allé chercher en Allemagne même des armes pour cette réaction de l'intelligence. L'Alsacien, attaché par choix à la civilisation latine, répandi chez nous un philosophe allemand qui avait fini par haïr la "culture" et la pensée allemandes. Nietzsche servit à apprendre aux Français ce qu'ils valaient, du temps qu' "ils ne s'aimaient pas". [...] Sa traduction de Nietzsche restera comme un fait important de l'histoire des idées [...]
Henri Albert, quant à lui, n'avait jamais oublié qu'il était d'Alsace et il s'était tout de suite rapproché de Barrès. Le traducteur de Nietzsche, avant la guerre, publiait à Paris un journal alsacien. Il était marqué sur les listes noires allemandes. [...]
Henri Albert avait accepté de collaborer à la Revue universelle. Il se proposait d'y suivre les manifestations de l'esprit allemand après la défaite. Il ne doutait pas que d'étranges philtres fussent en suspension dans cette monstrueuse chaudière. Après avoir donné à la Revue quelques solides et brillantes études, la maladie l'arrêta... Pour nous, ce n'est pas seulement un collaborateur et un ami qui s'en va avec ce profond connaisseur de l'Allemagne. C'est un témoin et une vigie."
-Jacques Bainville, « Henri Albert », in L'Action française, 7 août 1921, p.1.
"Henri Albert aura été un des initiateurs de la défense intellectuelle et morale contre le germanisme, ce qui conduisait droit à la défense politique contre l'Empire allemand. Par sa célèbre traduction de Nietzsche, Henri Albert était allé chercher en Allemagne même des armes pour cette réaction de l'intelligence. L'Alsacien, attaché par choix à la civilisation latine, répandi chez nous un philosophe allemand qui avait fini par haïr la "culture" et la pensée allemandes. Nietzsche servit à apprendre aux Français ce qu'ils valaient, du temps qu' "ils ne s'aimaient pas". [...] Sa traduction de Nietzsche restera comme un fait important de l'histoire des idées [...]
Henri Albert, quant à lui, n'avait jamais oublié qu'il était d'Alsace et il s'était tout de suite rapproché de Barrès. Le traducteur de Nietzsche, avant la guerre, publiait à Paris un journal alsacien. Il était marqué sur les listes noires allemandes. [...]
Henri Albert avait accepté de collaborer à la Revue universelle. Il se proposait d'y suivre les manifestations de l'esprit allemand après la défaite. Il ne doutait pas que d'étranges philtres fussent en suspension dans cette monstrueuse chaudière. Après avoir donné à la Revue quelques solides et brillantes études, la maladie l'arrêta... Pour nous, ce n'est pas seulement un collaborateur et un ami qui s'en va avec ce profond connaisseur de l'Allemagne. C'est un témoin et une vigie."
-Jacques Bainville, « Henri Albert », in L'Action française, 7 août 1921, p.1.