https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Arnsperger
https://journals.openedition.org/ethiquepublique/2055
"La sphère politique sera le lieu d’émergence – toujours recommencé, toujours poursuivi – du bien commun si et seulement si elle devient le lieu où se rencontrent des personnes dotées de convictions théoriques normatives sur la société. En d’autres termes, ce qui fera que le débat politique soit autre chose qu’une négociation (même sophistiquée, même « contextualisée ») entre marchands de tapis, c’est que chacun des participants aura pris la peine d’élaborer pour lui-même une conviction théorique solide de ce qu’est, pour lui, une société bonne ou meilleure que celle dans laquelle il vit actuellement. Si tel est le cas, alors l’action politique prend son sens le plus noble : elle est l’interaction, selon des modalités qui doivent elles-mêmes être compatibles avec toutes les visions théoriques en présence, entre des « totalités partielles » – les différentes théories normatives de la société – dont chacune à la fois se sait partielle et aspire à se réaliser pleinement. Faire de la politique, c’est aspirer à réaliser pleinement sa propre conviction théorique de la société bonne ou meilleure, tout en sachant que les autres aspirent à la même chose à partir de leurs propres convictions."
"Le bien commun, si l’expression peut encore garder un sens, c’est dès lors la possibilité qui est ouverte, dans une société, pour la formation exigeante de convictions théoriques chez chaque citoyen et la mise en place d’un processus de compromis évolutif. Le bien commun lui-même est donc un processus doté d’une certaine qualité, et non pas un état ou un idéal fixe de société."
-Christian Arnsperger, « Le bien commun comme compromis social : deux conceptions de la négociation politique », Éthique publique [En ligne], vol. 6, n° 1 | 2004, mis en ligne le 31 décembre 2015, consulté le 25 novembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/ethiquepublique/2055 ; DOI : 10.4000/ethiquepublique.2055
https://journals.openedition.org/ethiquepublique/2055
"La sphère politique sera le lieu d’émergence – toujours recommencé, toujours poursuivi – du bien commun si et seulement si elle devient le lieu où se rencontrent des personnes dotées de convictions théoriques normatives sur la société. En d’autres termes, ce qui fera que le débat politique soit autre chose qu’une négociation (même sophistiquée, même « contextualisée ») entre marchands de tapis, c’est que chacun des participants aura pris la peine d’élaborer pour lui-même une conviction théorique solide de ce qu’est, pour lui, une société bonne ou meilleure que celle dans laquelle il vit actuellement. Si tel est le cas, alors l’action politique prend son sens le plus noble : elle est l’interaction, selon des modalités qui doivent elles-mêmes être compatibles avec toutes les visions théoriques en présence, entre des « totalités partielles » – les différentes théories normatives de la société – dont chacune à la fois se sait partielle et aspire à se réaliser pleinement. Faire de la politique, c’est aspirer à réaliser pleinement sa propre conviction théorique de la société bonne ou meilleure, tout en sachant que les autres aspirent à la même chose à partir de leurs propres convictions."
"Le bien commun, si l’expression peut encore garder un sens, c’est dès lors la possibilité qui est ouverte, dans une société, pour la formation exigeante de convictions théoriques chez chaque citoyen et la mise en place d’un processus de compromis évolutif. Le bien commun lui-même est donc un processus doté d’une certaine qualité, et non pas un état ou un idéal fixe de société."
-Christian Arnsperger, « Le bien commun comme compromis social : deux conceptions de la négociation politique », Éthique publique [En ligne], vol. 6, n° 1 | 2004, mis en ligne le 31 décembre 2015, consulté le 25 novembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/ethiquepublique/2055 ; DOI : 10.4000/ethiquepublique.2055