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-Georges Lefebvre, La Grande Peur de 1789, éd. Félix Alcan, 1932.
-Ernest Labrousse, Esquisse du mouvement des prix et des revenus au XVIIIe siècle, 1933.
« Il est évident qu’aujourd’hui, un historien tant soit peu cultivé […] est nécessairement pénétré de façons marxistes de penser, de concevoir les faits et les exemples. Même s’il n’a jamais lu une ligne de Marx, même s’il se dit furieusement « anti-marxiste » en d’autres domaines que le domaine scientifique : beaucoup des idées que Marx a exprimées avec une maîtrise évidente, sont depuis longtemps passées dans ce fonds commun qui constitue le trésor intellectuel d’une génération. » -Lucien Febvre, « Techniques, sciences et marxisme », in Annales d’Histoire économique et sociales, 1935, p.615-623, repris in Pour une Histoire à part entière, S. E. V. P. E. N., 1962, 859 pages, p.674.
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-Ernest Labrousse, La crise de l’économie française à la fin de l'Ancien Régime et au début de la Révolution, PUF, 1944.
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-Pierre Vilar, contribution à Sur le féodalisme, 1974.
-Michel Aglietta, Régulation du mode de production capitaliste dans la longue période. Prenant exemple des États-Unis (1870-1970), thèse d'économie, 1974.
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-Thierry Paquot, Les faiseurs de nuage. Essai sur la génèse des marxismes français (1880-1914), Paris, Le Sycomore, 1980.
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"Un colloque soulevait à Poitiers la question du rôle de la pensée de Marx dans un contexte intellectuel durablement marqué au XXe siècle par le scientisme.
À l'initiative d'un groupe de jeunes philosophes, fondateurs de la dynamique Société chauvinoise de philosophie, une rencontre a eu lieu à la mi-novembre à la Maison des sciences de l'homme et de la société, à Poitiers, entre deux générations de lecteurs assidus de Marx. Stimulante confrontation dans un cercle certes restreint, mais aux ambitions élevées. Le point de départ commun est qu'en France, Marx a été découvert avant Hegel. Marx s'est pourtant lui- même réclamé, dans l'Idéologie allemande et le Capital, de la dialectique de Hegel " qui en a le premier exposé le mouvement d'ensemble ", mais chez qui " elle marche sur la tête ; il suffit de la remettre sur les pieds pour lui trouver la physionomie tout à fait raisonnable ". Ce renversement chronologique est moins mécanique qu'il n'y paraît. Marx n'a jamais pris le temps de rédiger la douzaine de " placards d'imprimerie " qu'il désirait écrire sur la dialectique matérialiste, d'où une mise en rapport difficile. La succession des deux dialectiques, celle d'Hegel l'idéaliste et celle de Marx le matérialiste, a longtemps été inversée en France, jusqu'à une période récente, par la plupart de ceux qui ont été attirés par ce mode de pensée. Il n'est donc pas surprenant que le marxisme ait été diversement imprégné par d'autres courants de pensée que celui de Hegel. En France, on a cheminé d'un Marx cartésianisé à un Hegel marxisé.
Georges Labica est intervenu plus particulièrement sur l'imprégnation scientiste de la pensée marxiste française. Pour lui, ce qui domine dans la première période est la subordination de la théorie à la politique et, dans la seconde période, une certaine monopolisation de cette histoire par le Parti communiste français. C'est ainsi que cette pensée, féconde entre toutes, a connu, aux dires mêmes de dirigeants communistes comme Roland Leroy, une " certaine stérilisation ", si l'on excepte les oeuvres majeures d'Henri Lefebvre et de Louis Althusser. Beaucoup d'intellectuels se sont engagés dans le PCF au cours de la première phase, sur la base d'un sentiment davantage éthique que philosophique et théorique. Au cours de la deuxième phase, le lien avec le PCF a été déterminant ainsi que l'influence de la conception ouvriériste qu'avaient les guesdistes du marxisme. Seuls Jean Jaurès et Georges Sorel ont mis l'accent sur le rôle des idées. Jaurès sur le rôle de la morale, aussi important pour lui que les idées économiques de Marx, et Sorel qui met en valeur l'apport des marxistes italiens (Antonio Labriola et Benedetto Croce). Le Parti communiste français hérite donc d'un scientisme marxisé dont les séquelles sont encore visibles aujourd'hui. Paul Lafargue, gendre de Marx, est en quelque sorte le père fondateur de l'opposition absolue entre science et utopie. La création d'écoles de cadres du PCF est le signe de la primauté affirmée du politique. Les savants ont même été invités par le philosophe Georges Cogniot à montrer que leurs découvertes étaient conformes aux lois de la dialectique. Auparavant, Paul Nizan avait mis de côté sa connaissance critique d'Heidegger et Georges Politzer, celle de Freud. À la suite de l'adoption par le PCF des conférences dites " philosophiques " de Staline sur le léninisme et la stigmatisation d'intellectuels comme Georges Bataille ou Raymond Queneau regroupés autour de Souvarine et de sa revue la Critique sociale, le marxisme officiel intériorise un vocabulaire positiviste et méfiant envers les intellectuels d'origine bourgeoise, qui a laissé des traces jusqu'à nos jours.
C'est ensuite le jeune philosophe Éric Puisais qui a traité des fortunes parallèles d'Hegel et de Marx en France. Il a mis l'accent sur les antécédents de l'hégélianisme en France, en exhumant les travaux d'un certain Émile Beaussire, philosophe poitevin pour qui on pouvait déduire de Léger Marie Deschamps, l'oublié de la philosophie française du XVIIIe siècle, la dialectique de Hegel. Ce Beaussire a longuement mis en garde contre les conséquences radicales de l'hégélianisme de gauche : " Hegel est dangereux parce qu'il ne dit pas son dernier mot. Le dernier mot a été prononcé par Deschamps et les Français n'ont pas saisi que la Révolution n'est pas incompatible avec l'idéalisme. " Comme Benoît Malon, il a critiqué de façon pré-dialectique la forme primitive du communisme. Après ces deux exposés, le philosophe Michel Vadée, auteur de Marx penseur du possible, s'est interrogé sur l'insuffisance de l'étiquette " scientiste ", dans la mesure où il s'agit d'une " annexe du positivisme " et d'une pérennisation du matérialisme mécaniste. Cela aboutit à une certaine catéchisation de la philosophie pour les besoins de la politique. Il témoigne de la difficulté qu'a le philosophe au PCF à militer et à faire en même temps son travail intellectuel. Le jeune philosophe Emmanuel Chubilleau est longuement intervenu sur les phénomènes de rejets essuyés par le marxisme au cours de son introduction en France. Il a d'abord évoqué l'expérience de Georges Sorel avec la revue l'Ère nouvelle, puis une première période de marasme idéologique liée à l'affaire Dreyfus, à l'issue de laquelle l'institution universitaire s'est penchée sur le marxisme qu'elle ne connaissait pas, l'a jugé et l'a rejeté. Le marxisme apportait des " théories étrangères " et le socialisme n'était rien d'autre qu'une " religion du ventre ". Emmanuel Chubilleau a fait état des travaux de Gustave Rouanet, député socialiste proche du communard Benoît Malon qui a assimilé le mouvement politique porteur des idées du communisme aux conceptions fantasmées de Marx, son fondateur tutélaire. Pour lui, le marxisme ne serait que l'aboutissement de l'histoire de l'outillage technique et de sa possession. Par la suite, le spiritualisme universitaire dominant a fait l'impasse sur ce que Marx dit des problèmes moraux. Le philosophe italien Antonio Labriola a seul refusé de réduire le marxisme à sa base économique. C'est en commençant par ce problème que l'historien Guy Lemarchand a présenté un vaste panorama des différents courants d'historiens qui, de Michelet à François Furet en passant par l'école des Annales, ont introduit en histoire un marxisme critique des conceptions positivistes et souligné le rôle du peuple dans toute révolution. Plutôt que de " retour à Marx ", c'est d'" avancée " qu'il faudrait parler à propos de cette journée d'étude sur " les Destinées françaises du marxisme "."
-Arnaud Spire, Le marxisme et la France, 24 novembre 2003: https://www.humanite.fr/node/295521
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-Christian Barrère, « Le dualisme des ordres de la modernité », Géographie, économie, société, 2004/3 (Vol. 6), p. 243-263.
-Christophe Prochasson, « L'invention du marxisme français », dans : Jean-Jacques Becker éd., Histoire des gauches en France. Volume 1. Paris, La Découverte, « Poche/Sciences humaines et sociales », 2005, p. 426-443. URL : https://www.cairn.info/histoire-des-gauches-en-france--9782707147363-page-426.htm
-Monday, November 22, 2010 by Marie Pellen. Ce séminaire est consacré à la question des usages du marxisme en anthropologie et dans les sciences sociales en France.
Le séminaire est consacré cette année à la question des usages du marxisme en anthropologie et dans les sciences sociales en France, principalement, mais non exclusivement, après la Deuxième Guerre mondiale. L'usure des grands paradigmes et le reflux des études marxistes depuis une trentaine d'années ont tendu à faire oublier la vigueur des propositions marxistes et les débats qu'elles ont suscités. Aujourd'hui, il est possible d'examiner en historien et en sociologue un moment complexe de la vie intellectuelle en France. On s'attachera particulièrement à la question des modes de production, aux rapports entre l'homme et la nature et au statut des sciences sociales dans la pensée marxiste.
Séance : 1er, 3e et 5e vendredis du mois de 11 h à 13 h
(salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris)
Détail des séances. 17 décembre: Le marxisme et la question du rationalisme moderne dans l'entre-deux guerres (séance Jean Louis Fabiani)
7 janvier: Marxisme et linguistique (Jean François Bert)
21 janvier: Marxisme et anthropologie politique. I Claude Lefort (Noël Barbe)
4 février: Le statut de la psychologie et ses évolutions au cours du temps (Jean Louis Fabiani)
18 février: Retour sur un important débat : l'étude des sociétés primitives à la lumière de L'origine de la famille (Jean François Bert)
4 mars: Marxisme et anthropologie politique. II Pierre Clastres (Noël Barbe)
18 mars: Althusser formateur de marxistes et d'antimarxistes (Jean Louis Fabiani)
1 avril: Pierre Vilar, l'histoire, et les modes de production (Jean François Bert)
29 avril: Sebag, anthropologie, le marxisme, le structuralisme. Retour sur des modes de présence. (Noël Barbe)
-Frédéric Lordon, Capitalisme, désir et servitude. Marx et Spinoza, Paris, La Fabrique, 2010, 213 pages.
-Yvon Quiniou, L'homme selon Marx. Pour une anthropologie matérialiste, Kimé, 2011.
-Jacqueline Cahen, « Les premiers éditeurs de Marx et Engels en France (1880-1901) », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 114 | 2011, 20-37. Avait entamé une thèse sur « la réception du marxisme en France par les économistes et libraires éditeurs dans la seconde moitié du 19eme siècle » sous la direction de J. Julliard et et C. Prochasson.
-Vincent Chambarlhac, L’orthodoxie marxiste de la SFIO : à propos d’une fausse évidence (1905-1914), 2011: https://journals.openedition.org/chrhc/2215
-Isabelle Gouarné, Marxisme et durkheimisme dans l’entre-deux-guerres en France, Durkheimian Studies , Volume 17 (1) – Dec 1, 2011: https://www.deepdyve.com/lp/berghahn-books/marxisme-et-durkheimisme-dans-l-entre-deux-guerres-en-france-3A8ecO1hic
-Jacques Heers, La Naissance du capitalisme au Moyen Âge. Changeurs, usuriers et grands financiers, Paris, Perrin, 2012.
-Frédéric Lordon, La Société des affects. Pour un structuralisme des passions, Éditions du Seuil, coll. L'ordre philosophique, 2013, 284 pages.
-Isabelle Gouarné, L’Introduction du marxisme en France. Philosoviétisme et sciences humaines (1929-1939), 2013: https://books.openedition.org/pur/112469
-Mathieu Hauchecorne, compte-rendu de Gouarné: https://journals.openedition.org/sdt/328
-Guy Lemarchand, Marxisme et histoire en France depuis la Deuxième Guerre mondiale (Partie I), 2013: https://journals.openedition.org/chrhc/3104
-Fabien Tarrit, Le marxisme analytique, Éditions Syllepse, 2014, 142 pages.
-Romain Roszak, « Michel Clouscard, critique de Lévi-Strauss », Cités, 2016/2 (N° 66), p. 151-168. DOI : 10.3917/cite.066.0151. URL : https://www.cairn.info/revue-cites-2016-2-page-151.htm
-Étienne Balibar, Spinoza politique. Le transindividuel, PUF, 2018.
-Lucien Sève, « Où est Marx dans l’œuvre et la pensée de Vygotski », intervention au Séminaire international Vygotski, 2018.
-Antony BURLAUD, Jean-Numa DUCANGE, Marx, une passion française: https://www.editionsladecouverte.fr/marx_une_passion_francaise-9782707198938
"Il faut reconnaître que cette histoire intellectuelle du marxisme se révèle assez peu marxiste. L’histoire des intellectuels évoque peu les conditions matérielles et les positions sociales de ceux qui produisent de la théorie. Cet aspect peut se révéler éclairant, notamment pour comprendre l’essor et le déclin du marxisme. Des universitaires sont devenus marxistes à cause des réseaux proches du Parti communiste qui jouent comme des accélérateurs de carrière. Inversement, les intellectuels se rangent derrière le libéralisme lorsque cette idéologie leur permet de mieux défendre leurs intérêts de classe.
Ensuite, ce livre collectif propose une juxtaposition de contributions sans lecture d’ensemble. On peut pourtant observer un clivage au sein du marxisme. C’est clairement le rapport à l’Etat qui distingue les diverses formes de marxisme. Les partis socialistes et communistes défendent évidemment un marxisme d’Etat. Les partis reprennent d’ailleurs la forme hiérarchisée des institutions étatiques. Les intellectuels et universitaires marxistes placent également leur horizon théorique dans une meilleure gestion de l’Etat. Les partis et les intellectuels défendent une vision scientiste du marxisme. L’horizon utopique et communiste de Marx est abandonné. La subjectivité des luttes est également liquidé au profit d’une conception mécanique et déterministe de l’Histoire.
Inversement, Maximilien Rubel propose une lecture libertaire de Marx. Il insiste sur la critique de l’Etat. Il est possible de reprocher au traducteur de tordre le bâton dans l’autre sens. Maximilien Rubel estime que tous les écrits de Marx vont dans le sens d’une critique de l’Etat. Néanmoins, Marx a rédigé de nombreux textes. Il a même écrit tout et son contraire, sous diverses formes, des livres théoriques aux textes d’intervention politique. Il est difficile de faire de Marx un penseur uniquement anarchiste et critique de l’Etat. Néanmoins, Maximilien Rubel permet de faire revivre la dimension libertaire ensevelie sous la propagande stalinienne.
Jean-Numa Ducange, coordinateur de l’ouvrage, ne se mouille pas. Mais il semble attaché à une lecture autoritaire et réformiste de Marx. Il ne cesse de dénoncer la traduction de Maximilien Rubel. Il préfère la tradition guesdiste et jacobine plutôt que la lecture libertaire de Marx. Maximilien Rubel dérange évidemment jusqu’aux universitaires actuels. Il propose pourtant la lecture de Marx la plus pertinente."
-"Zones Subversives", Le marxisme en France, 28 Septembre 2018 : http://www.zones-subversives.com/2018/09/le-marxisme-en-france.html#:~:text=La%20pens%C3%A9e%20de%20Marx%20semble%20indissociable%20de%20son,des%20utilisations%20%C3%A0%20la%20fois%20th%C3%A9oriques%20et%20militantes.
-Marxisme(s), psychologie(s) et orientation en France au XXe siècle. Journée d’études du 20 novembre 2020 à l’INETOP 41 rue Gay-Lussac 75005 PARIS organisée par le Groupe de recherches sur l’évolution de l’orientation : Alors que l'influence du communisme au XXe siècle au sein des milieux intellectuels a été l'objet de nombreux travaux, les chercheurs ont assez peu abordé les relations entre le marxisme, la psychologie et l’orientation professionnelle et scolaire. Pourtant, que ce soit aux travers de grandes figures scientifiques (J.-M. Lahy, Henri Wallon, René Zazzo, Philippe Malrieu), de milieux socioprofessionnels (psychologues, conseillers d'orientation, psychologues scolaires, psychologues du travail) ou de polémiques théoriques et politiques (aptitudes, dons, tests), ces engagements ont contribué à structurer le champ de la psychologie.
Le questionnement au sujet de ces relations doit, tout à la fois et nécessairement entrecroiser de multiples dimensions, scientifique, politique, idéologique, mais aussi sociale et culturelle ou mettre en évidence les acteurs, scientifiques, intellectuels ou professionnels, responsables politiques, militants, simples adhérents ou sympathisants qui tous s'insèrent dans des milieux et des périodes particulières. Ce faisant, s’imposera la prise en considération des logiques scientifiques, académiques et éditoriales propres à la production intellectuelle et scientifique, ainsi que les questions suivantes.
Comment articuler théoriquement psychologie et marxisme et délimiter la part du marxisme dans la production scientifique ? Peut-on surmonter les oppositions entre rationalisme et marxisme, dogmatisme et critique ? La place de la personne dans la logique de l’histoire en relation avec la division du travail et la lutte des classes dans les discours et pratiques d’inspiration marxiste et/ou communiste ? Avec ses identités multiples, peut-on délimiter l’implantation communiste parmi les psychologues, scientifiques et praticiens et mesurer ses conséquences sur le fonctionnement, l’identité professionnelle et le statut de ces milieux ?
Président de séance : Serge Blanchard
9H45-10H15- Marxisme et psychologie dans l’entre-deux-guerres, Isabelle Gouarné, chargée de recherches au CNRS, Centre universitaire de recherches sur l’action publique et la politique, épistémologie et sciences sociales, Université d’Amiens. Auteur de L’Introduction du marxisme en France. Philosoviétisme et sciences humaines 1920-1939, PU Rennes 2013.
10H15-10H45- Henri Wallon (1879-1962), psychologue marxiste et communiste, Serge Netchine, Professeur honoraire de psychologie de l’enfant et de l’éducation Université Paris VIII, dernier ouvrage paru avec Gaby Netchine-Grynberg, Henri Wallon (1879-1962) : action pensée, pensée de l’action, Ed. Peter Lang, 2017.
11H-11H30 - Psychopédagogie et marxisme dans l’œuvre d’Antoine Léon (1921-1998), Pierre Roche, docteur en sciences de l’éducation, président du Groupe de recherches sur l’évolution de l’orientation, dernier ouvrage paru : Antoine Léon et la psychopédagogie des adultes, in, P.Carré et P.Mayen (dir.) Psychologies pour la formation, Dunod, 2019.
11H30-12H- Jacques Romian (1928-1987) : conseiller, psychologue et syndicaliste, Catherine Remermier, Psychologue de l’Education nationale (éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle).
14H-14H30- Ecole, psychologie et orientation (1977), Jean-Claude Foutrier, Psychologue de l’Education nationale (éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle), Denis Lemercier, Docteur en psychologie HDR, enseignant-chercheur retraité. Tous deux sont coauteurs du livre présenté.
14H30- 15H- La psychologie dans la correspondance entre Lucien Sève et Louis Althusser (1949-1987), Claude Morilhat, philosophe, membre du Groupe d’études du matérialisme rationnel, collaborateur de La Pensée, dernier ouvrage paru : Marx : la formation du concept de force du travail, PU Franche-Comté.
15H15-15H45 - Education nouvelle, psychologie et marxisme, le GFEN (1980-2000), Jacques Le Moigne, Psychologue de l’Education nationale (éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle). Coauteur de G.F.E.N. L’orientation scolaire en question, Editions ESF,1986.
15H45-16H 15- La Boussole, publication des étudiants communistes de l’INETOP (1949-1954), Annick Domé, Conseillère d’orientation-psychologue retraitée, membre du GREO.
16H15-16H45- Orientation et psychologie dans L'École et la Nation (1951- 1981), Paul Lehner, docteur en sciences politique, enseignant-chercheur contractuel en sciences de l’éducation à l’Université de Cergy-Pontoise, dernier ouvrage paru : Les conseillers d’orientation. Un métier impossible, PUF, 2020. Conclusions et perspectives : Francis Danvers
Journée organisée par le Groupe de recherches sur l’évolution de l’orientation avec le soutien de l’INETOP (CRTD) CNAM et l’APPSYEN.
-Pierre-François Moreau, Matteo Vincenzo d’Alfonso (dir.), Phénoménologie et marxisme. Perspectives historiques et legs théoriques, Lyon, ENS Éditions, coll. « La croisée des chemins », 2021, 264 pages. Dont le chapitre d'Alexandre Fréron: https://www.academia.edu/37531023/Marxisme_et_ph%C3%A9nom%C3%A9nologie_en_France
Deux colloques auront lieu au mois de décembre sur l’histoire du socialisme et du marxisme. Jean-Numa Ducange, de la Société d’études jaurésiennes, a participé à l’organisation de ces deux événements.
Le 1er colloque, qui a lieu les vendredi 12 et samedi 13 décembre, a pour sujet :
Maurice Lachâtre (1814-1900). Le bicentenaire d’un inconnu
Cet éditeur et lexicographe socialiste a entre autres participé à l’édition du texte de Karl Marx « Le Capital » en français.
→ Le programme du colloque sur Maurice Lachâtre
Le 2d colloque, qui doit se dérouler le lundi 15 décembre, a pour thème :
Histoire croisée du marxisme France-Chine (1880-1949).Nouvelles recherches et nouveaux supports.
L’introduction des idées de Marx en France fera l’objet, entre autres de plusieurs communications.
→ Le programme du colloque Histoire croisée du marxisme France-Chine
La Société d’études jaurésiennes vous invite à venir nombreux à ces deux manifestations scientifiques importantes.
Revues historiques, théoriques ou politico-culturelles contemporaines: Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique ; Actuel Marx, La Pensée, Recherches Internationales, Issues, L’homme et la société, Utopie critique, Critique communiste, Contretemps ; d’autres un rapport plus distant: Mouvements, Multitudes, Les Cahiers d’histoire.
-Karl Korsch, compte rendu de Ernst H. POSSE : Le Marxisme en France de 1871 à 1905. (Berlin, br. in-8, 82 p.), in La Critique Sociale, II, n°7, janvier 1933, p. 37. : http://raumgegenzement.blogsport.de/2011/03/11/karl-korsch-e-h-posse-le-marxisme-en-france-de-1871-a-1905-1933/
-Georges Lefebvre, La Grande Peur de 1789, éd. Félix Alcan, 1932.
-Ernest Labrousse, Esquisse du mouvement des prix et des revenus au XVIIIe siècle, 1933.
« Il est évident qu’aujourd’hui, un historien tant soit peu cultivé […] est nécessairement pénétré de façons marxistes de penser, de concevoir les faits et les exemples. Même s’il n’a jamais lu une ligne de Marx, même s’il se dit furieusement « anti-marxiste » en d’autres domaines que le domaine scientifique : beaucoup des idées que Marx a exprimées avec une maîtrise évidente, sont depuis longtemps passées dans ce fonds commun qui constitue le trésor intellectuel d’une génération. » -Lucien Febvre, « Techniques, sciences et marxisme », in Annales d’Histoire économique et sociales, 1935, p.615-623, repris in Pour une Histoire à part entière, S. E. V. P. E. N., 1962, 859 pages, p.674.
-Raymond Aron, Introduction à la philosophie de l'histoire. Essai sur les limites de l'objectivité historique, Gallimard, 1986 (1938 pour la première édition), 521 pages.
-Henri Lefebvre, Le Matérialisme dialectique, Paris, Presses universitaires de France, 1940.
-Ernest Labrousse, La crise de l’économie française à la fin de l'Ancien Régime et au début de la Révolution, PUF, 1944.
-Alexandre Zévaès, De l'introduction du marxisme en France, Paris, M. Rivière et Cie, 1947, 216 pages: https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Z%C3%A9va%C3%A8s#%C5%92uvres
-Charles Bettelheim, Problèmes théoriques et pratiques de la planification, PUF, 1946.
-Jean Hyppolite, Genèse et structure de la « Phénoménologie de l'esprit » de Hegel, 1946.
-Alexandre Kojève, Introduction à la lecture de Hegel. Leçons sur la Phénoménologie de l'esprit professées de 1933 à 1939 à l'École des Hautes Études, réunies et publiées par Raymond Queneau, Paris, Tel. Gallimard, 1947, 706 pages.
-Jean Hyppolite, Introduction à la philosophie de l'histoire de Hegel, 1948.
-Henri Lefebvre, Le Marxisme, Presses universitaires de France, collection Que sais-je ?, 1948.
-Gérard Dion, compte rendu de BIGO, Pierre, « Marxisme et Humanisme » — Introduction à l'œuvre économique de Karl Marx, Presses universitaires de France, 108, boulevard St-Germain, Paris, 1953, 269 pages: https://www.erudit.org/en/journals/ri/1953-v8-n3-ri01199/1022952ar.pdf
-Henri-Irénée Marrou, De la connaissance historique, Éditions du Seuil, coll. Points, 1954, 318 pages.
-Jean Hyppolite, Études sur Marx et Hegel, 1955.
-Maurice Merleau-Ponty, Les Aventures de la dialectique, Gallimard, 1955.
-Lucien Goldmann, Le dieu caché ; étude sur la vision tragique dans les Pensées de Pascal et dans le théâtre de Racine, Paris, Gallimard, 1955.
-Robert Escarpit, Sociologie de la littérature, Paris, Presses universitaires de France, 1958.
-Henri Lefebvre, Problèmes actuels du marxisme, Paris, Presses universitaires de France, 1958.
-Georges Friedmann, "Sociologie du travail et ethnologie", Sociologie du travail, Année 1961, 3-2, pp. 105-112.
=> 33 articles dans les Annales. Écrit avec Pierre Naville un Traité de sociologie du travail (1961-62). Naville, trotskyste, dirige de 64 à 72 la revue Épistémologie sociologique.
-Mono Ozouf, L'École, l'Église et la République 1871–1914, Paris, Armand Colin, 1962.
-Henri Lefebvre, Marx, Paris, Presses universitaires de France, 1964.
-Lucien Goldmann, Pour une sociologie du roman, Paris, Gallimard, 1964.
-Maurice Godelier, La notion de « mode de production asiatique » et les schémas marxistes d'évolution des sociétés, Paris, Centre d'études et de recherches marxistes, 1964.
-Lucien Goldmann, Marxisme et structuralisme, Paris, Payot, 1964 ; 1967.
-Annie Kriegel, Aux origines du communisme français, 1914-1920 : contribution à l'histoire du mouvement ouvrier français, vol. 1 et 2, Paris / La Haye, Mouton et Cie / Imprimerie nationale, coll. « École pratique des hautes études., 1964, 997 pages.
-Louis Althusser et all, Lire le Capital, Maspero, coll. « Théorie », 2 volumes, 1965.
-Julien Freund, L’Essence du politique, Dalloz, 2004 (1965 pour la première édition), 867 pages.
-Maurice Godelier, Rationalité et irrationalité en économie, Paris, Maspero, 1966 (réédité en 2 volumes en 1969).
-Henri Lefebvre, Sociologie de Marx, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Le sociologue », 1966.
-Emmanuel Le Roy Ladurie, Les Paysans de Languedoc (thèse), Paris, SEVPEN, 1966.
-Fernand Braudel, Civilisation matérielle, économie et capitalisme (XVe et XVIIIe siècles), tome 1, Paris, Armand Colin, 1967.
-Michelle Perrot, « Les guesdistes. Controverses sur l’introduction du marxisme en France », Annales. Économie, Société, Civilisation, mai-juin 1967. Il s'agit d'un compte-rendu de la thèse de Claude Willard, Le mouvement socialiste en France (1893-1905) : les guesdistes, Éditions sociales, 1965.
-Raymond Aron, "Karl Marx", chapitre in Les étapes de la pensée sociologique, Gallimard, 2014 (1967 pour la première édition), 663 pages, pp.143-221.
-Maurice Dommanget, L'introduction du marxisme en France, Éditions Rencontre (Lausanne, [Paris,]) ; 1969 ; In-12 (18 cm), 232 pages: https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Dommanget
-Lucien Sève, Marxisme et théorie de la personnalité, Paris, Éditions sociales, 1969 (5e édition 1981, avec les postfaces à la 2e édition [1972] et à la 3e [1973]; traduit en vingt langues).
-Emmanuel Terray, Le Marxisme devant les sociétés « primitives ». Deux études, Paris, Éditions Maspero, 1969.
-Maurice Agulhon, Un mouvement populaire au temps de 1848. Histoire des populations du Var dans la première moitié du XIXe siècle, thèse, soutenue en Sorbonne en 1969.
-Lucien Goldmann, Marxisme et sciences humaines, Paris, Gallimard, 1970.
1970: Henri Lefebvre fonde la revue Espaces et sociétés.
-Robert Escarpit (dir.), Le Littéraire et le social : éléments pour une sociologie de la littérature, Paris, Flammarion, 1970 [Nouvelle édition : Flammarion 1977].
-Jacques Heers, Gênes au XVe siècle. Civilisation méditerranéenne, grand capitalisme et capitalisme populaire, Paris, Arthaud, 1971, 668 pages. Abrégé de la thèse publié en 1961 avec le sous-titre "Activité économique et problèmes sociaux".
-Jean Baechler, Les Origines du capitalisme, Gallimard, 1971.
-Pierre-Philippe Rey, Colonialisme, néo-colonialisme et transition au capitalisme. Exemple de la Comilog au Congo-Brazzaville, Paris, François Maspero, coll. Économie et socialisme, 1971, 527 pages.
-Herbert Marcuse, "Marxisme et liberté", L'Homme et la société, Année 1971, 19, pp. 3-8 : https://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1971_num_19_1_1374
-Michel Clouscard, L'Etre et le Code. Le procès de production d'un ensemble précapitaliste, L'Harmattan, Logiques sociales, 2003 (1973 pour sa première édition), 595 pages.
-Georges Labica, Le Marxisme d’aujourd'hui, textes choisis et présentés, Paris, Presses universitaires de France, « Dossiers Logos » 1973.
1973: Guerriers et paysans de Georges Duby. Le compte-rendu de René Lacour (Bibliothèque de l'École des chartes, Année 1975, 133-1, pp. 174-176) ne mentionne nullement la dimension marxiste de l'œuvre.
-Pierre Vilar, « Histoire marxiste, histoire en construction » (1973), in Jacques Le Goff et Pierre Nora (éd.), Faire de l’histoire, Paris, Folio-Gallimard, 1974: « Tout penser historiquement, voilà le marxisme. […] À tous les niveaux, l’histoire marxiste est à faire. Et c’est l’histoire tout court. »
-Pierre Vilar, contribution à Sur le féodalisme, 1974.
-Michel Aglietta, Régulation du mode de production capitaliste dans la longue période. Prenant exemple des États-Unis (1870-1970), thèse d'économie, 1974.
-Jean Copans, Critiques et politiques de l'anthropologie, Paris, Éditions F. Maspero, « Dossiers africains », 1974 + (éd. et présentation), Anthropologie et impérialisme, Paris, F. Maspero, « Bibliothèque d'anthropologie », 1975.
-Claude Journes, Le Marxisme contemporain en Grande-Bretagne, Thèse de doctorat Droit Public / Science Politique, Faculté des Sciences Juridiques de Lyon, 1975: http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/1975/journes_c#p=0&a=top
-Robert Brécy, « Le Drapeau rouge », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, Année 1975, 22-2, pp. 262-268.
-Guy Meublat, « Au sujet de la théorie marxiste de la population, un débat entre Rosa Luxemburg et Otto Bauer », Population, 1975/1 (Vol. 30), p. 197-219.
-Guy Bois, Crise du féodalisme, Références (Presses de la Fondation nationale des sciences politiques), 1976 (réédité en 1981).
-Georges Labica, Le Statut marxiste de la philosophie, Bruxelles, éd. Complexe ; Paris, Presses universitaires de France, « Dialectique », 1976.
-Michel Aglietta, Régulation et crises du capitalisme, 1976.
-Jean-Marie Vincent, La théorie critique de l'École de Francfort, Paris, Galilée, 1976.
-Paul-Laurent Assoun, Marx et la répétition historique, PUF 1976, coll. « Quadrige », février 1999.
-Dominique Grisoni (dir.), Histoire du marxisme contemporain, Paris, UGE, 3 volumes, 1977.
-Alain Besançon, Les Origines intellectuelles du léninisme, Calmann-Lévy, 1977.
1978: "[L'influence du marxisme] s’étend bien au-delà des historiens dits « marxistes » ou se prétendant tels. Par de multiples voies, il a imprégné la production historique, spécialement en France." -Jacques Le Goff (dir.), La Nouvelle Histoire, Retz, 1978.
-Pierre-Philippe Rey, Les concepts de l’anthropologie économique marxiste. Critique et mise à l’épreuve, Thèse, Paris V, 1978, sous la direction de Louis-Vincent Thomas.
-Fernand Braudel, Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe et XVIIIe siècles 1. Les Structures du quotidien - 2. Les Jeux de l'échange - 3. Le Temps du monde, Paris, Armand Colin, 1979.
-Thierry Paquot, Nationalisation : propriété et pouvoir : éléments pour une histoire de l'idéologie économiste au sein du mouvement ouvrier français, thèse de doctorat en économie, Lille, 1979.
-Thierry Paquot, Les faiseurs de nuage. Essai sur la génèse des marxismes français (1880-1914), Paris, Le Sycomore, 1980.
-Jean-Marie Martin, compte-rendu de Georges Duby et Guy Lardreau, Dialogues, 1980, in Cahiers de Civilisation Médiévale, Année 1983, 26-103, pp. 256-257: "La position de G. Duby face au marxisme est claire: il ne connait et surtout ne pratique l'analyse marxiste qu'intellectuellement, s'en servant comme d'un outil pratique, en toute autonomie par rapport aux doctrines contraignantes. Il admet le concept de classe, la conscience de classe, la lutte de classes, mais rejette le "sens de l'histoire" ; il refuse d'opposer superstructures et infrastructures et rejette ainsi la primauté de l'économique: les diverses instances sont en corrélation non-hiérarchisée."
-Hélène Bergues, compte-rendu de Claude Raffestin, Pour une géographie du pouvoir, in Population, Année 1981, 36-6, p. 1201.
-Pierre Naville, Sociologie d'aujourd'hui, 1981.
-Robert Brécy, "La chanson révolutionnaire (1789-1799)", Annales historiques de la Révolution française, Année 1981, 244, pp. 279-303.
-Charles Bettelheim, L’industrialisation de l'URSS dans les années 1930, EHESS, 1982.
-Georges Sorel, La Décomposition du marxisme et autres essais, anthologie établie par Th. Paquot, Paris, PUF, 1982.
-Georges Labica & Gérard Bensussan (dir.), Dictionnaire critique du marxisme, Paris, Presses universitaires de France, 1982 ; 3e éd., 1999.
-Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, Paris, Arthaud, 1985.
-Étienne Balibar, Spinoza et la politique, PUF,, 1985, rééd. 2011.
-Christian Barrère (Professeur d'économie à l'Université de Reims, directeur du Centre de recherche OMI), "Marx et Schumpeter : deux personnages en quête d'une fin (crises, limites et fin du capitalisme)", Cahiers d'Économie Politique, Année 1985, 10-11, pp. 323-345.
1986: "Je suis venu à l’histoire par le marxisme. La génération qui a eu seize dix-sept ans à la libération, qui est passée tout à fait in extremis dans la Seconde Guerre mondiale, a rencontré le marxisme comme un phénomène naturel […]. Je ne le renie pas le moins du monde […]. Le marxisme est une des références principales de mon horizon historique." -François Furet, Le Magazine littéraire, mars 1986.
-Georges Labica, Karl Marx ; Les « Thèses sur Feuerbach », Paris, Presses universitaires de France, 1987.
-Yvon Quiniou, Problèmes du matérialisme, Méridiens-Klincksieck, 1987.
-Paul-Laurent Assoun, L'École de Francfort, Paris, PUF, 1987, 1990.
-Joceline Chabot, compte-rendu de Tony Judt, Le marxisme et la gauche française 1830-1981, Paris, Hachette, 1987, 353 p. (préface de François Furet): https://www.erudit.org/fr/revues/po/1988-n14-po2540/040611ar.pdf
-Christian Barrère, « Les analyses marxistes de l'économie capitaliste », Actuel Marx, 1988/1 (n° 3), p. 24-41.
-Christophe Prochasson, Sur la réception du marxisme en France : le cas Andler (1890–1920), Revue de Synthèse, Janvier 1989: https://paperity.org/p/51530813/sur-la-reception-du-marxisme-en-france-le-cas-andler-1890-1920
-Tony Andréani, De la société à l’histoire, t. 1. Les concepts communs à toute société, Éditions Méridiens Klincksieck, 1989 ; t. 2. Les concepts transhistoriques. Les modes de production, Éditions Méridiens Klincksieck, 1989.
-Henri Wallon, Écrits de 1926 à 1961 - Psychologie et dialectique, Messidor, 1990.
-Jean Bourdarias, Les évêques de France et le marxisme : histoire d'une connivence, 1990.
-Maurice Godelier (dir.), Transitions et subordinations au capitalisme, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, 1991.
1992: "L’enseignement de l’histoire ont-ils été colonisés en France en France par nombre d’historiens et de professeurs qui se recommandaient officiellement du marxisme et qui continuent encore aujourd’hui à donner de l’histoire une interprétation économiste et partisane, avec pour unique référence la lutte des classes, laquelle sous-estime les phénomènes identitaires et dénonce le rôle des nations au nom de l’internationalisme de classe." -Identité - n°15 – Janvier 1992: https://www.terreetpeuple.com/564-non-categorise/317-l-histoire-asservie-par-l-ideologie.html
-André Tosel (dir.), Modernité de Gramsci ?, Actes du colloque franco-italien de Besançon, 23-25 novembre 1989, Paris, Annales Littéraires, diffusion Belles Lettres, 1992.
1991: "J’affirme […] ne pas croire […] que l’on puisse distinguer "en dernière instance" le plus déterminant des facteurs dont procède l’évolution des sociétés humaines." ; "L'architecture de Guerriers et paysans [1973] repose presque entièrement sur les concepts de classe et de rapport de production. J'y use, par exemple, d'un modèle, celui de la lutte de classes, que Marx a forgé en observant la société de son temps. Sautant par-dessus les siècles, j'osai le projeter sur un système social tout à fait différent de celui du 19e siècle. Et cette projection abstraite se révéla très efficace, mais justement, parce que ce transfert révélait des discordances et l'inadéquation du modèle, il me suffit de percevoir plus clairement les caractères originaux et les mécanismes de la seigneurie." (pp.106-107) -Georges Duby, L’histoire continue, Paris, Odile Jacob, 1991.
-Michael Löwy & Robert Sayre, Révolte et mélancolie. Le romantisme à contre-courant de la modernité, Éditions Payot, 1992, 303 pages.
-Étienne Balibar, La philosophie de Marx, La Découverte, 1993 ; nouvelle édition revue et augmentée, La Découverte, 2014.
-Yvon Quiniou, Nietzsche ou l'impossible immoralisme (thèse de philosophie), Kimé, 1993.
-Jacqueline Cahen, « La réception de l’œuvre de Karl Marx par les économistes français (1871-1883) », Mil neuf cent, revue d’histoire intellectuelle, n° 12, 1994, pp. 19-50.
-André Tosel, Du matérialisme de Spinoza, Kimé, 1994, 215 pages.
-Henri Maler, Congédier l'utopie ? L'utopie selon Karl Marx, L'Harmattan, 1994. Issu d'une thèse de Science Politique sous la direction de Jean-Marie Vincent.
-Jacques Bidet, John Rawls et la théorie de la justice, avec la collaboration d'Annie Bidet-Mordrel, Paris, PUF, « Actuel Marx confrontation », 1995, 140 pages.
-Robert Castel, Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat, Folio-Gallimard, Paris, 2000 (1995 pour la première édition), 813 pages.
-Georges Labica (dir.), Friedrich Engels, savant et révolutionnaire, actes du colloque international de Nanterre, 17-21 octobre 1995, organisé par le Centre de philosophie politique, économique et sociale du CNRS, publié par Mireille Delbraccio, Paris, PUF, « Actuel Marx confrontation », 1997.
-Lucien Sève, « Althusser et la dialectique », dans Althusser philosophe, sous la direction de Pierre Raymond, Paris, Actuel Marx/PUF, 1997, p. 105-136.
-Jacques Bidet, Théorie générale : théorie du droit, de l'économie et de la politique, Paris, Presses Universitaires de France, « Actuel Marx confrontation », 1999, 504 pages.
-Luc Boltanski et Ève Chiapello, Le Nouvel esprit du capitalisme, Paris Gallimard, coll. Tel, 2011 (1999 pour la première édition), 971 pages.
-Laurent Fédi, "La réception philosophique du marxisme en France : le cas du néo-criticisme", Raison présente, Année 2000, 135, pp. 57-75: https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_2000_num_135_1_3625
-Jacques Bidet, Dictionnaire Marx contemporain, avec Eustache Kouvélakis, Paris, Presses universitaires de France, « Actuel Marx confrontation », 2001, 600 pages.
-Thierry Pouch, Les Économistes français et le Marxisme. Apogée et déclin d’un discours critique (1950-2000), Presses Universitaires de Rennes, coll. « Des Sociétés », 2001.
-Yvon Quiniou, Etudes matérialistes sur la morale, Kimé, 2002.
"Un colloque soulevait à Poitiers la question du rôle de la pensée de Marx dans un contexte intellectuel durablement marqué au XXe siècle par le scientisme.
À l'initiative d'un groupe de jeunes philosophes, fondateurs de la dynamique Société chauvinoise de philosophie, une rencontre a eu lieu à la mi-novembre à la Maison des sciences de l'homme et de la société, à Poitiers, entre deux générations de lecteurs assidus de Marx. Stimulante confrontation dans un cercle certes restreint, mais aux ambitions élevées. Le point de départ commun est qu'en France, Marx a été découvert avant Hegel. Marx s'est pourtant lui- même réclamé, dans l'Idéologie allemande et le Capital, de la dialectique de Hegel " qui en a le premier exposé le mouvement d'ensemble ", mais chez qui " elle marche sur la tête ; il suffit de la remettre sur les pieds pour lui trouver la physionomie tout à fait raisonnable ". Ce renversement chronologique est moins mécanique qu'il n'y paraît. Marx n'a jamais pris le temps de rédiger la douzaine de " placards d'imprimerie " qu'il désirait écrire sur la dialectique matérialiste, d'où une mise en rapport difficile. La succession des deux dialectiques, celle d'Hegel l'idéaliste et celle de Marx le matérialiste, a longtemps été inversée en France, jusqu'à une période récente, par la plupart de ceux qui ont été attirés par ce mode de pensée. Il n'est donc pas surprenant que le marxisme ait été diversement imprégné par d'autres courants de pensée que celui de Hegel. En France, on a cheminé d'un Marx cartésianisé à un Hegel marxisé.
Georges Labica est intervenu plus particulièrement sur l'imprégnation scientiste de la pensée marxiste française. Pour lui, ce qui domine dans la première période est la subordination de la théorie à la politique et, dans la seconde période, une certaine monopolisation de cette histoire par le Parti communiste français. C'est ainsi que cette pensée, féconde entre toutes, a connu, aux dires mêmes de dirigeants communistes comme Roland Leroy, une " certaine stérilisation ", si l'on excepte les oeuvres majeures d'Henri Lefebvre et de Louis Althusser. Beaucoup d'intellectuels se sont engagés dans le PCF au cours de la première phase, sur la base d'un sentiment davantage éthique que philosophique et théorique. Au cours de la deuxième phase, le lien avec le PCF a été déterminant ainsi que l'influence de la conception ouvriériste qu'avaient les guesdistes du marxisme. Seuls Jean Jaurès et Georges Sorel ont mis l'accent sur le rôle des idées. Jaurès sur le rôle de la morale, aussi important pour lui que les idées économiques de Marx, et Sorel qui met en valeur l'apport des marxistes italiens (Antonio Labriola et Benedetto Croce). Le Parti communiste français hérite donc d'un scientisme marxisé dont les séquelles sont encore visibles aujourd'hui. Paul Lafargue, gendre de Marx, est en quelque sorte le père fondateur de l'opposition absolue entre science et utopie. La création d'écoles de cadres du PCF est le signe de la primauté affirmée du politique. Les savants ont même été invités par le philosophe Georges Cogniot à montrer que leurs découvertes étaient conformes aux lois de la dialectique. Auparavant, Paul Nizan avait mis de côté sa connaissance critique d'Heidegger et Georges Politzer, celle de Freud. À la suite de l'adoption par le PCF des conférences dites " philosophiques " de Staline sur le léninisme et la stigmatisation d'intellectuels comme Georges Bataille ou Raymond Queneau regroupés autour de Souvarine et de sa revue la Critique sociale, le marxisme officiel intériorise un vocabulaire positiviste et méfiant envers les intellectuels d'origine bourgeoise, qui a laissé des traces jusqu'à nos jours.
C'est ensuite le jeune philosophe Éric Puisais qui a traité des fortunes parallèles d'Hegel et de Marx en France. Il a mis l'accent sur les antécédents de l'hégélianisme en France, en exhumant les travaux d'un certain Émile Beaussire, philosophe poitevin pour qui on pouvait déduire de Léger Marie Deschamps, l'oublié de la philosophie française du XVIIIe siècle, la dialectique de Hegel. Ce Beaussire a longuement mis en garde contre les conséquences radicales de l'hégélianisme de gauche : " Hegel est dangereux parce qu'il ne dit pas son dernier mot. Le dernier mot a été prononcé par Deschamps et les Français n'ont pas saisi que la Révolution n'est pas incompatible avec l'idéalisme. " Comme Benoît Malon, il a critiqué de façon pré-dialectique la forme primitive du communisme. Après ces deux exposés, le philosophe Michel Vadée, auteur de Marx penseur du possible, s'est interrogé sur l'insuffisance de l'étiquette " scientiste ", dans la mesure où il s'agit d'une " annexe du positivisme " et d'une pérennisation du matérialisme mécaniste. Cela aboutit à une certaine catéchisation de la philosophie pour les besoins de la politique. Il témoigne de la difficulté qu'a le philosophe au PCF à militer et à faire en même temps son travail intellectuel. Le jeune philosophe Emmanuel Chubilleau est longuement intervenu sur les phénomènes de rejets essuyés par le marxisme au cours de son introduction en France. Il a d'abord évoqué l'expérience de Georges Sorel avec la revue l'Ère nouvelle, puis une première période de marasme idéologique liée à l'affaire Dreyfus, à l'issue de laquelle l'institution universitaire s'est penchée sur le marxisme qu'elle ne connaissait pas, l'a jugé et l'a rejeté. Le marxisme apportait des " théories étrangères " et le socialisme n'était rien d'autre qu'une " religion du ventre ". Emmanuel Chubilleau a fait état des travaux de Gustave Rouanet, député socialiste proche du communard Benoît Malon qui a assimilé le mouvement politique porteur des idées du communisme aux conceptions fantasmées de Marx, son fondateur tutélaire. Pour lui, le marxisme ne serait que l'aboutissement de l'histoire de l'outillage technique et de sa possession. Par la suite, le spiritualisme universitaire dominant a fait l'impasse sur ce que Marx dit des problèmes moraux. Le philosophe italien Antonio Labriola a seul refusé de réduire le marxisme à sa base économique. C'est en commençant par ce problème que l'historien Guy Lemarchand a présenté un vaste panorama des différents courants d'historiens qui, de Michelet à François Furet en passant par l'école des Annales, ont introduit en histoire un marxisme critique des conceptions positivistes et souligné le rôle du peuple dans toute révolution. Plutôt que de " retour à Marx ", c'est d'" avancée " qu'il faudrait parler à propos de cette journée d'étude sur " les Destinées françaises du marxisme "."
-Arnaud Spire, Le marxisme et la France, 24 novembre 2003: https://www.humanite.fr/node/295521
-Jacques Bidet, Explication et reconstruction du « Capital », Paris, Presses Universitaires de France, « Actuel Marx Confrontation, » Série Philosophie », 2004, 320 pages.
-Christian Barrère, « Le dualisme des ordres de la modernité », Géographie, économie, société, 2004/3 (Vol. 6), p. 243-263.
-Christophe Prochasson, « L'invention du marxisme français », dans : Jean-Jacques Becker éd., Histoire des gauches en France. Volume 1. Paris, La Découverte, « Poche/Sciences humaines et sociales », 2005, p. 426-443. URL : https://www.cairn.info/histoire-des-gauches-en-france--9782707147363-page-426.htm
-Monday, November 22, 2010 by Marie Pellen. Ce séminaire est consacré à la question des usages du marxisme en anthropologie et dans les sciences sociales en France.
Le séminaire est consacré cette année à la question des usages du marxisme en anthropologie et dans les sciences sociales en France, principalement, mais non exclusivement, après la Deuxième Guerre mondiale. L'usure des grands paradigmes et le reflux des études marxistes depuis une trentaine d'années ont tendu à faire oublier la vigueur des propositions marxistes et les débats qu'elles ont suscités. Aujourd'hui, il est possible d'examiner en historien et en sociologue un moment complexe de la vie intellectuelle en France. On s'attachera particulièrement à la question des modes de production, aux rapports entre l'homme et la nature et au statut des sciences sociales dans la pensée marxiste.
Séance : 1er, 3e et 5e vendredis du mois de 11 h à 13 h
(salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris)
Détail des séances. 17 décembre: Le marxisme et la question du rationalisme moderne dans l'entre-deux guerres (séance Jean Louis Fabiani)
7 janvier: Marxisme et linguistique (Jean François Bert)
21 janvier: Marxisme et anthropologie politique. I Claude Lefort (Noël Barbe)
4 février: Le statut de la psychologie et ses évolutions au cours du temps (Jean Louis Fabiani)
18 février: Retour sur un important débat : l'étude des sociétés primitives à la lumière de L'origine de la famille (Jean François Bert)
4 mars: Marxisme et anthropologie politique. II Pierre Clastres (Noël Barbe)
18 mars: Althusser formateur de marxistes et d'antimarxistes (Jean Louis Fabiani)
1 avril: Pierre Vilar, l'histoire, et les modes de production (Jean François Bert)
29 avril: Sebag, anthropologie, le marxisme, le structuralisme. Retour sur des modes de présence. (Noël Barbe)
-Frédéric Lordon, Capitalisme, désir et servitude. Marx et Spinoza, Paris, La Fabrique, 2010, 213 pages.
-Yvon Quiniou, L'homme selon Marx. Pour une anthropologie matérialiste, Kimé, 2011.
-Jacqueline Cahen, « Les premiers éditeurs de Marx et Engels en France (1880-1901) », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 114 | 2011, 20-37. Avait entamé une thèse sur « la réception du marxisme en France par les économistes et libraires éditeurs dans la seconde moitié du 19eme siècle » sous la direction de J. Julliard et et C. Prochasson.
-Vincent Chambarlhac, L’orthodoxie marxiste de la SFIO : à propos d’une fausse évidence (1905-1914), 2011: https://journals.openedition.org/chrhc/2215
-Isabelle Gouarné, Marxisme et durkheimisme dans l’entre-deux-guerres en France, Durkheimian Studies , Volume 17 (1) – Dec 1, 2011: https://www.deepdyve.com/lp/berghahn-books/marxisme-et-durkheimisme-dans-l-entre-deux-guerres-en-france-3A8ecO1hic
-Jacques Heers, La Naissance du capitalisme au Moyen Âge. Changeurs, usuriers et grands financiers, Paris, Perrin, 2012.
-Frédéric Lordon, La Société des affects. Pour un structuralisme des passions, Éditions du Seuil, coll. L'ordre philosophique, 2013, 284 pages.
-Isabelle Gouarné, L’Introduction du marxisme en France. Philosoviétisme et sciences humaines (1929-1939), 2013: https://books.openedition.org/pur/112469
-Mathieu Hauchecorne, compte-rendu de Gouarné: https://journals.openedition.org/sdt/328
-Guy Lemarchand, Marxisme et histoire en France depuis la Deuxième Guerre mondiale (Partie I), 2013: https://journals.openedition.org/chrhc/3104
-Fabien Tarrit, Le marxisme analytique, Éditions Syllepse, 2014, 142 pages.
-Romain Roszak, « Michel Clouscard, critique de Lévi-Strauss », Cités, 2016/2 (N° 66), p. 151-168. DOI : 10.3917/cite.066.0151. URL : https://www.cairn.info/revue-cites-2016-2-page-151.htm
-Étienne Balibar, Spinoza politique. Le transindividuel, PUF, 2018.
-Lucien Sève, « Où est Marx dans l’œuvre et la pensée de Vygotski », intervention au Séminaire international Vygotski, 2018.
-Antony BURLAUD, Jean-Numa DUCANGE, Marx, une passion française: https://www.editionsladecouverte.fr/marx_une_passion_francaise-9782707198938
"Il faut reconnaître que cette histoire intellectuelle du marxisme se révèle assez peu marxiste. L’histoire des intellectuels évoque peu les conditions matérielles et les positions sociales de ceux qui produisent de la théorie. Cet aspect peut se révéler éclairant, notamment pour comprendre l’essor et le déclin du marxisme. Des universitaires sont devenus marxistes à cause des réseaux proches du Parti communiste qui jouent comme des accélérateurs de carrière. Inversement, les intellectuels se rangent derrière le libéralisme lorsque cette idéologie leur permet de mieux défendre leurs intérêts de classe.
Ensuite, ce livre collectif propose une juxtaposition de contributions sans lecture d’ensemble. On peut pourtant observer un clivage au sein du marxisme. C’est clairement le rapport à l’Etat qui distingue les diverses formes de marxisme. Les partis socialistes et communistes défendent évidemment un marxisme d’Etat. Les partis reprennent d’ailleurs la forme hiérarchisée des institutions étatiques. Les intellectuels et universitaires marxistes placent également leur horizon théorique dans une meilleure gestion de l’Etat. Les partis et les intellectuels défendent une vision scientiste du marxisme. L’horizon utopique et communiste de Marx est abandonné. La subjectivité des luttes est également liquidé au profit d’une conception mécanique et déterministe de l’Histoire.
Inversement, Maximilien Rubel propose une lecture libertaire de Marx. Il insiste sur la critique de l’Etat. Il est possible de reprocher au traducteur de tordre le bâton dans l’autre sens. Maximilien Rubel estime que tous les écrits de Marx vont dans le sens d’une critique de l’Etat. Néanmoins, Marx a rédigé de nombreux textes. Il a même écrit tout et son contraire, sous diverses formes, des livres théoriques aux textes d’intervention politique. Il est difficile de faire de Marx un penseur uniquement anarchiste et critique de l’Etat. Néanmoins, Maximilien Rubel permet de faire revivre la dimension libertaire ensevelie sous la propagande stalinienne.
Jean-Numa Ducange, coordinateur de l’ouvrage, ne se mouille pas. Mais il semble attaché à une lecture autoritaire et réformiste de Marx. Il ne cesse de dénoncer la traduction de Maximilien Rubel. Il préfère la tradition guesdiste et jacobine plutôt que la lecture libertaire de Marx. Maximilien Rubel dérange évidemment jusqu’aux universitaires actuels. Il propose pourtant la lecture de Marx la plus pertinente."
-"Zones Subversives", Le marxisme en France, 28 Septembre 2018 : http://www.zones-subversives.com/2018/09/le-marxisme-en-france.html#:~:text=La%20pens%C3%A9e%20de%20Marx%20semble%20indissociable%20de%20son,des%20utilisations%20%C3%A0%20la%20fois%20th%C3%A9oriques%20et%20militantes.
-Marxisme(s), psychologie(s) et orientation en France au XXe siècle. Journée d’études du 20 novembre 2020 à l’INETOP 41 rue Gay-Lussac 75005 PARIS organisée par le Groupe de recherches sur l’évolution de l’orientation : Alors que l'influence du communisme au XXe siècle au sein des milieux intellectuels a été l'objet de nombreux travaux, les chercheurs ont assez peu abordé les relations entre le marxisme, la psychologie et l’orientation professionnelle et scolaire. Pourtant, que ce soit aux travers de grandes figures scientifiques (J.-M. Lahy, Henri Wallon, René Zazzo, Philippe Malrieu), de milieux socioprofessionnels (psychologues, conseillers d'orientation, psychologues scolaires, psychologues du travail) ou de polémiques théoriques et politiques (aptitudes, dons, tests), ces engagements ont contribué à structurer le champ de la psychologie.
Le questionnement au sujet de ces relations doit, tout à la fois et nécessairement entrecroiser de multiples dimensions, scientifique, politique, idéologique, mais aussi sociale et culturelle ou mettre en évidence les acteurs, scientifiques, intellectuels ou professionnels, responsables politiques, militants, simples adhérents ou sympathisants qui tous s'insèrent dans des milieux et des périodes particulières. Ce faisant, s’imposera la prise en considération des logiques scientifiques, académiques et éditoriales propres à la production intellectuelle et scientifique, ainsi que les questions suivantes.
Comment articuler théoriquement psychologie et marxisme et délimiter la part du marxisme dans la production scientifique ? Peut-on surmonter les oppositions entre rationalisme et marxisme, dogmatisme et critique ? La place de la personne dans la logique de l’histoire en relation avec la division du travail et la lutte des classes dans les discours et pratiques d’inspiration marxiste et/ou communiste ? Avec ses identités multiples, peut-on délimiter l’implantation communiste parmi les psychologues, scientifiques et praticiens et mesurer ses conséquences sur le fonctionnement, l’identité professionnelle et le statut de ces milieux ?
Président de séance : Serge Blanchard
9H45-10H15- Marxisme et psychologie dans l’entre-deux-guerres, Isabelle Gouarné, chargée de recherches au CNRS, Centre universitaire de recherches sur l’action publique et la politique, épistémologie et sciences sociales, Université d’Amiens. Auteur de L’Introduction du marxisme en France. Philosoviétisme et sciences humaines 1920-1939, PU Rennes 2013.
10H15-10H45- Henri Wallon (1879-1962), psychologue marxiste et communiste, Serge Netchine, Professeur honoraire de psychologie de l’enfant et de l’éducation Université Paris VIII, dernier ouvrage paru avec Gaby Netchine-Grynberg, Henri Wallon (1879-1962) : action pensée, pensée de l’action, Ed. Peter Lang, 2017.
11H-11H30 - Psychopédagogie et marxisme dans l’œuvre d’Antoine Léon (1921-1998), Pierre Roche, docteur en sciences de l’éducation, président du Groupe de recherches sur l’évolution de l’orientation, dernier ouvrage paru : Antoine Léon et la psychopédagogie des adultes, in, P.Carré et P.Mayen (dir.) Psychologies pour la formation, Dunod, 2019.
11H30-12H- Jacques Romian (1928-1987) : conseiller, psychologue et syndicaliste, Catherine Remermier, Psychologue de l’Education nationale (éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle).
14H-14H30- Ecole, psychologie et orientation (1977), Jean-Claude Foutrier, Psychologue de l’Education nationale (éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle), Denis Lemercier, Docteur en psychologie HDR, enseignant-chercheur retraité. Tous deux sont coauteurs du livre présenté.
14H30- 15H- La psychologie dans la correspondance entre Lucien Sève et Louis Althusser (1949-1987), Claude Morilhat, philosophe, membre du Groupe d’études du matérialisme rationnel, collaborateur de La Pensée, dernier ouvrage paru : Marx : la formation du concept de force du travail, PU Franche-Comté.
15H15-15H45 - Education nouvelle, psychologie et marxisme, le GFEN (1980-2000), Jacques Le Moigne, Psychologue de l’Education nationale (éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle). Coauteur de G.F.E.N. L’orientation scolaire en question, Editions ESF,1986.
15H45-16H 15- La Boussole, publication des étudiants communistes de l’INETOP (1949-1954), Annick Domé, Conseillère d’orientation-psychologue retraitée, membre du GREO.
16H15-16H45- Orientation et psychologie dans L'École et la Nation (1951- 1981), Paul Lehner, docteur en sciences politique, enseignant-chercheur contractuel en sciences de l’éducation à l’Université de Cergy-Pontoise, dernier ouvrage paru : Les conseillers d’orientation. Un métier impossible, PUF, 2020. Conclusions et perspectives : Francis Danvers
Journée organisée par le Groupe de recherches sur l’évolution de l’orientation avec le soutien de l’INETOP (CRTD) CNAM et l’APPSYEN.
-Pierre-François Moreau, Matteo Vincenzo d’Alfonso (dir.), Phénoménologie et marxisme. Perspectives historiques et legs théoriques, Lyon, ENS Éditions, coll. « La croisée des chemins », 2021, 264 pages. Dont le chapitre d'Alexandre Fréron: https://www.academia.edu/37531023/Marxisme_et_ph%C3%A9nom%C3%A9nologie_en_France
Deux colloques auront lieu au mois de décembre sur l’histoire du socialisme et du marxisme. Jean-Numa Ducange, de la Société d’études jaurésiennes, a participé à l’organisation de ces deux événements.
Le 1er colloque, qui a lieu les vendredi 12 et samedi 13 décembre, a pour sujet :
Maurice Lachâtre (1814-1900). Le bicentenaire d’un inconnu
Cet éditeur et lexicographe socialiste a entre autres participé à l’édition du texte de Karl Marx « Le Capital » en français.
→ Le programme du colloque sur Maurice Lachâtre
Le 2d colloque, qui doit se dérouler le lundi 15 décembre, a pour thème :
Histoire croisée du marxisme France-Chine (1880-1949).Nouvelles recherches et nouveaux supports.
L’introduction des idées de Marx en France fera l’objet, entre autres de plusieurs communications.
→ Le programme du colloque Histoire croisée du marxisme France-Chine
La Société d’études jaurésiennes vous invite à venir nombreux à ces deux manifestations scientifiques importantes.
Revues historiques, théoriques ou politico-culturelles contemporaines: Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique ; Actuel Marx, La Pensée, Recherches Internationales, Issues, L’homme et la société, Utopie critique, Critique communiste, Contretemps ; d’autres un rapport plus distant: Mouvements, Multitudes, Les Cahiers d’histoire.
Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Ven 12 Fév - 15:40, édité 77 fois