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    Julie Lavaud, Dynamiser et diversifier la trace écrite : un enjeu pour l’apprentissage du français au collège

    Johnathan R. Razorback
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    Julie Lavaud, Dynamiser et diversifier la trace écrite : un enjeu pour l’apprentissage du français au collège Empty Julie Lavaud, Dynamiser et diversifier la trace écrite : un enjeu pour l’apprentissage du français au collège

    Message par Johnathan R. Razorback Lun 23 Mai - 20:42

    "La notion de trace écrite est dans sa définition même problématique. Le terme polysémique de « trace » souligne la nécessité de faire persister une action, un fait ou une réflexion mais sous une forme fragmentaire et par essence incomplète. La trace est l’indice d’une présence, d’une existence et non l’existence elle-même, qui appelle un acte de remémoration, d’actualisation pour être entière. Dans le cadre de l’enseignement, la trace écrite repose donc sur un usage de l’écrit comme lieu du souvenir, d’une empreinte gardée qui ne demande qu’à être réinterprétée par chaque lecteur, qu’il soit le scripteur qui en est à l’origine ou non d’ailleurs. La trace écrite est une production lacunaire qui ne témoigne que d’une part du travail qui a été mené dans chacune des disciplines, elle n’est que la « part observable de l’activité » (Philippot, Niclot et Promonet, 2011 : 4) qui légitime le temps passé ors d’une séance. Aurore Promonet pense ainsi la trace écrite « comme une réécriture, en réduction, de la séance », une forme de « restitution et synthèse » « soumise aux contraintes propres à son projet d’enseignement-apprentissage » (Promonet, 2015 : 33). Par sa nature, elle est cependant avant tout un « acte scriptural » dans le cahier des élèves qui « participe de ce fait à une mise en forme particulière des savoirs pour en assurer la circulation » (Philippot, Niclot et Promonet, 2011 : 3)." (p.5)

    "Les programmes énumèrent ainsi des exemples d’activités ou d’outils pour l’élève tels que la « prise de notes sur différents supports », la « création d’outils de travail (brouillon, schémas, etc.) » ou bien « en fin de séance (quelle que soit la nature de la séance : vocabulaire, étude de texte ou grammaire, etc.) l’élaboration par les élèves d’une synthèse rédigée à partir des notes du cours, synthèse » comme j’ai pu le pratiquer auprès de mes classes de cinquième. Il semble donc y avoir une contradiction entre la place accordée par les enseignants à la trace écrite et sa présence moindre dans les prescriptions institutionnelles. En 2008 cependant, les programmes de français pour la classe de 6e mentionnaient que « Le professeur initie progressivement l’élève à l’élaboration d’une trace écrite : préparation, synthèse ou réinvestissement du travail effectué en classe » (B.O. n°6 du 28-08-08 : Cool. La trace écrite qui apparait évidente et obligatoire pour la plupart des enseignants n’est donc avant tout qu’un outil pour les élèves parmi d’autres, de sorte que la forme qu’elle prend est libre." (p.7)

    "Sa persistance dans le cahier en fait « un outil d’élève » sans pour autant être absolument de son initiative, elle reste « sous le contrôle de l’enseignant » (Promonet, 2017 : 2) qui doit veiller à ce que cette trace garde mémoire de l’essentiel d’une activité, d’un cours, d’une réflexion, que cela passe par une phrase, des mots épars, un schéma ou tout le développement d’une progression dans la réflexion."
    -Julie Lavaud, "Dynamiser et diversifier la trace écrite : un enjeu pour l’apprentissage du français au collège". Education. 2020. ffdumas-02896667




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