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    Philippe Nemo, La France aveuglée par le socialisme

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
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    Philippe Nemo, La France aveuglée par le socialisme Empty Philippe Nemo, La France aveuglée par le socialisme

    Message par Johnathan R. Razorback Lun 15 Juin - 16:01

    "La France de 2011 souffre d'un nombre attristant de lancinants problèmes: chômage, désindustrialisation, stagnation économique, augmentation de la pauvreté, dette, fiscalité s'alourdissant d'année en année, fuite des cerveaux et de la jeunesse entreprenante, immigration incontrôlée, banlieues anarchiques, insécurité, effondrement du système scolaire et universitaire, paralysie et partialité de la justice, perte d'influence internationale, mécontentement de toutes les catégories sociales, perte de confiance des citoyens les uns à l'égard des autres et de tous à l'égard des institutions." (p.5)

    "Il semblerait que les Français de la classe parlante ne veulent plus entendre parler de liberté. Si le mot figure encore au fronton des édifices publics et s'il fait encore partie du vocabulaire de l'instruction civique, c'est désormais sur le mode de la novlangue où les mots signifient le contraire de leur sens nominal. Bien loin de mettre en avant la liberté et de lui faire jouer quelque rôle opératoire dans nos institutions, les lois et règlements ne parlent plus en réalité que de contraintes, d'interdictions et d'impôts. On alourdit sans cesse ceux-ci, donc on retire une part toujours croissante de la sève du corps social à la libre gestion des citoyens pour la placer dans les mains de la collectivité (ou, plus exactement, de l'oligarchie qui prétend la représenter), ce qui revient bien à dénier à la liberté tout rôle créateur, ou simplement tout caractère désirable." (p.7)

    "Notre classe influente - hommes politiques, cadres administratifs, journalistes, enseignants de tous niveaux- pense désormais selon des schémas socialisants, et ceci, je le répète, que les intéressés en soient conscients ou non, car ce qui caractérise la « pensée unique » d'une collectivité est précisément le fait qu'on n'est pas conscient des préjugés qui l'encadrent, de même que les gens habitués à vivre dans un lieu où règne une certaine odeur ne sentent rien. La droite française ne se rend pas compte qu'elle est plus à gauche que les gauches des grands pays européens et anglo-saxons." (p.9)

    "Les hommes de ma génération, au contraire, savent que cette situation est récente. En effet, c'est de leur vivant qu'ils l'ont vue survenir. Ils savent que c'est seulement dans les trois ou quatre dernières décennies que le pays a été très profondément transformé. Mais, par le fait même, ils peuvent espérer qu'en la matière rien ne soit irréversible. […] Que les Français veulent certes que l'État soit suffisamment fort pour faire régner la justice et garantir la sécurité intérieure et extérieure, mais ne supportent pas qu'il se mêle de tout, gère seul et souverainement leurs retraites et leur santé en les réduisant à un état de mineurs, détermine leurs revenus, guette leurs patrimoines comme une bête de proie, en prétendant qu'il a le droit d'en prélever la part qu'il veut. Les hommes de ma génération savent enfin que les Français détestent plus encore -et là, le discord entre le pays réel et le pays légal peut aller jusqu'à la haine- que l'État se mêle de réglementer leurs mœurs et prétende se substituer aux Églises et aux autres forces spirituelles libres pour dicter jusqu'à leurs pensées intimes sur la famille, l'identité, les valeurs morales." (pp.13-14)

    "Des institutions réellement démocratiques maximisent les chances que toutes les questions importantes seront posées. Inversement, l'absence d'une vraie démocratie permet que des groupes dirigeants échappent aux critiques et aux risques d'être déstabilisés et, par suite, que des mythes ou des délires collectifs s'installent et s'indurent." (p.18)

    "Le référendum de la Vème République, comme les référendums suisses, a une valeur démocratique réelle. À la différence des plébiscites des dictateurs, il consiste en élections régulières et sincères, au suffrage universel libre et secret, précédées d'une campagne contradictoire. Le peuple dispose alors, sinon d'un pouvoir positif d'orienter la politique dans le sens de ses vœux, du moins d'un droit de veto. Il faut reconnaître à de Gaulle qu'il a accepté cette logique et ses contraintes jusqu'au bout, puisque c'est à la suite d'un référendum négatif qu'il a volontairement abandonné le pouvoir en 1969, trois ans avant la fin normale de son mandat." (p.25)
    -Philippe Nemo, La France aveuglée par le socialisme, François Bourrin éditeur, 2011, 406 pages.




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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

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