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    Xavier Bekaert, Anarchisme violence et non-violence

    Johnathan R. Razorback
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    Xavier Bekaert, Anarchisme violence et non-violence Empty Xavier Bekaert, Anarchisme violence et non-violence

    Message par Johnathan R. Razorback Lun 11 Oct - 12:34

    "Je propose directement la définition suivante assez générale sur laquelle devrait exister un large consensus (C. Semelon et J. Semelin, La non-violence, pp.12-13), elle a principalement pour but de fixer les idées.

    Est violence toute atteinte à la vie, à l’intégrité physique ou morale des êtres humains, dès lors qu’une telle atteinte n’est pas imputable à la fatalité ou au hasard, mais qu’une responsabilité humaine y est engagée  de manière directe ou indirecte.

    Cette définition de la violence englobe donc les agressions qui ne sont pas directement physiques comme la privation de liberté, l’humiliation, le chantage, le lavage de cerveau, etc. Autre remarque : pour parler de violence, il faut obligatoirement qu’il y ait responsabilité humaine. Cela peut paraître évident, mais la définition choisie possède l’avantage de comprendre des violences où les responsabilités humaines sont à caractère indirect, car diluées dans le système qui perpétue ces violences, déresponsabilisant ainsi ses exécutants, telles les violences structurelles (= violences exercées par des structures économiques, sociales, ou politiques, sans qu’il y ait d’actes directs de violence ; par exemple, le fait d’être maintenu dans la misère par une situation économique qui atteint la santé et réduit l’espérance de vie)." (p.3)

    "L’État tente de fonder la légitimité de sa propre violence sur la nécessité de s’opposer à la violence des individus et des groupes sociaux qui mettent en danger la paix collective afin d’assurer la sécurité des membres de la société. On peut remarquer que ce procédé est affublé d’un vice majeur." (p.5)

    "Le projet anarchiste est précisément l’élimination de la violence de l’organisme social ; et par conséquent, également l’abolition des rapports de domination et de toute structure hiérarchisée de la société, ces derniers n’étant jamais que les formes ritualisées et institutionnalisées d’une violence toujours présente, mais de manière plus indirecte." (p.6)

    "Gandhi affirma qu’une société organisée et régie sur le principe de la non-violence totale serait l’anarchie la plus pure et lorsqu’on lui demanda s’il la considérait comme un idéal réalisable, il répondit affirmativement : Elle est réalisable dans la mesure où la non-violence est réalisable [...] Le stade le plus proche de l’anarchie pure serait une démocratie basée sur la non-violence (De Harijan, 13 janvier 1940). Il est clair que par démocratie basée sur la non-violence, il entendait structure politique et sociale développée par association libre : La société fondée sur la non-violence ne peut consister qu’en groupes établis dans des villages où la coopération volontaire est une condition à l’existence digne et pacifique." (p.Cool
    -Xavier Bekaert, Anarchisme violence et non-violence, Éditions du monde libertaire, 2005, 79 pages.



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