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    Albert Caraco, Oeuvres

    Johnathan R. Razorback
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    Message par Johnathan R. Razorback Ven 12 Déc - 21:53

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    Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Ven 29 Déc - 10:53, édité 2 fois


    _________________
    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

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    Message par Johnathan R. Razorback Sam 19 Déc - 21:02

    « Les villes, que nous habitons, sont les écoles de la mort, parce qu'elles sont inhumaines. Chacune est devenue le carrefour de la rumeur et du relent, chacune devenant un chaos d'édifices, où nous nous entassons par millions, en perdant nos raisons de vivre.
    […] Le monde s’est fermé, comme il l’était avant les Grandes Découvertes, l’an 1914 marque l’avènement du second Moyen-âge et nous nous retrouvons dans ce que les Gnostiques appelaient la prison de l’espace, en l’univers fini, dont nous ne sortirons jamais.
    C’en est fait de cet optimisme, qui fut le lot de tant d’européens et durant quatre siècles, la Fatalité rentre dans l’Histoire et nous nous demandons soudain à quoi nous nous acheminons, nous nous interrogeons sur le pourquoi de ce qui nous arrive, la belle confiance de nos pères en un progrès sans limites, accompagnant une vie toujours plus humaine, s’est donc évanouie : nous tournons dans le cercle et nous ne parvenons même plus à concevoir nos œuvres.
    […] La foule des mortels se composant de somnambules et l’ordre n’ayant jamais intérêt à ce qu’ils sortent du sommeil, parce qu’ils se rendraient ingouvernables. […] L’ordre n’étant pas infaillible, c’est à la guerre qu’il appartient un jour de réparer ses fautes.
    […] Nous sommes en Enfer et nous n’avons le choix que d’être des damnés que l’on tourmente ou les diables préposés à leur supplice.
    […] La discipline que nous observons, les valeurs que nous maintenons et les projets que nous formons [se] répondent tous dans une seule issue : la mort. […] Nous adorons la mort sous des figures empruntées et nous ne savons que c’est elle.
    […] L'Enfer, que nous portons en nous, répond à l'Enfer de nos villes, nos villes sont à la mesure de nos contenus mentaux, la volonté de mort préside à la fureur de vivre et nous ne parvenons à discerner laquelle nous inspire, nous nous précipitons dans les travaux recommencés et nous nous flattons de nous élever aux cimes, la démesure nous possède et sans nous concevoir nous-mêmes, nous bâtissons toujours.
    […] La démence est la forme que prendra la spontanéité de l'homme aliéné.
    […] Nous préférons la catastrophe à la réforme, nous aimons mieux nous immoler que repenser le monde et nous ne le repenserons qu'au milieu des ruines.
    […] Nous roulerons unis dans les ténèbres sans retour et le puits d'ombre nous accueillera, nous et nos dieux absurdes, nous et nos valeurs criminelles, nous et nos espérances ridicules.
    […] Nos maîtres furent de tout temps nos ennemis et maintenant plus que jamais, plus que jamais nos maîtres sont faillibles.
    […] Nous revenons au cirque de Byzance et nous en oublions nos vrais problèmes, mais sans que ces problèmes nous oublient, nous les retrouverons demain et nous savons déjà que lorsqu'ils seront insolubles, nous irons à la guerre.
    […] On ferait de leurs promesses l’Anthologie de l’Imposture.
    S’il est un Dieu, le chaos et la mort figureront au nombre de Ses attributs, s’il n’en est point, cela revient au même, le chaos et la mort se suffisant jusqu’à la consommation des âges.
    […] L’homme est un animal métaphysique et qui voudrait que l’univers n’existât que pour lui, mais l’ignore. […] La foi n’est qu’une vanité parmi les vanités et l’art de tromper l’homme sur la nature de ce monde.
    Car la nature de ce monde est l’absolue indifférence.
    […] Tous les problèmes seraient résolus par l’objectivité, la mesure et la cohérence, mais comme la plupart des hommes en sont incapables, tous les problèmes restent insolubles.
    […]Un homme digne de ce nom, au siècle d’à présent, ne croit à rien et s’en fait gloire.
    Nous avons besoin d’une Révélation nouvelle […] Nous allons à la mort avec l’appui de toutes les autorités morales. […] Demain la Révélation nouvelle éclairera les restes de l’humanité sur ce que l’immolation aura d’absurde.
    […]Car il ne s'agit plus de se donner, ce serait trop facile ; il ne s'agit plus de porter sa croix, ce serait trop commode; il ne s'agit plus d'imiter un tel et moins encore de le suivre, ce ne serait plus qu'un chemin de fuite : il s'agit désormais de repenser le monde et d'arpenter notre évidence, de mesurer et de peser et de jeter de nouveaux fondements, ces devoirs-là passent avant les autres.
    Or, ils ne semblent pas à la portée de la majorité des hommes, aussi la plupart des humains, ne pouvant les remplir, seront coupables, coupables et punis, sans même entendre à ce qui leur arrive. La masse de perdition est l'œuvre du chaos, elle est chaos et retourne au chaos, nous n'avons pas à pleurer sur sa mort, parce qu'elle est la légion des ombres et que les ombres avortées n'ont qu'un semblant de vie au sein de l'équivoque : c'est pour ces ombres que les religions étaient faites, elles les consolaient de leur abjection, mais elles perpétuaient leur abjection.
    […]Nous sommes condamnés à subir le déroulement des phases, les unes prévisibles, les autres imprévues, nous n'arrêterons pas le mouvement, qui nous emporte.
    […]Nos descendants, réduits à quelque fraction infime de l'humanité présente, hériteront d'un monde ravagé, dont la beauté ne sera plus qu'un souvenir, ils passeront des siècles à le restaurer, ils limiteront leurs naissances, afin que le sol se repose et que les eaux se purifient, ils n'auront garde de violenter cet œcoumène ni de chercher leurs dieux de ses lois, ils n'immoleront plus cette évidence à l'illusion de la transcendance, ils resteront fidèles à la Terre en obligeant le Ciel à la sanctifier.
    [L’Humanité] abomine ceux qui l'avertissent et d'un commun accord ils seront réduits au silence par le pouvoir civil et le pouvoir religieux, les rares qui détrompent les aveugles en émouvant les sourds.
    […]En vérité, nous sommes une légion de solitudes et, cependant, nous roulons confondus, en proie à ce qui nous mêlant, n'arrête de nous isoler.
    […] Nous changeons les mots pour nous donner l'illusion de réformer les choses.
    […] Le retour à la source est le premier devoir ou c'en est fait de l'homme. Aussi les rares penseurs dignes de ce nom s'occupent-ils d'ontologie et d'étymologie, afin de rétablir une métaphysique, alors que les petits esprits, soucieux d'être avec la mode, s'abîment dans la contemplation du social, ce détail subalterne.
    […] L'Histoire est l'œuvre des grands hommes et le champ clos où se mesurent les élites, la foule est admise au spectacle.
    […] La catastrophe est nécessaire, la catastrophe est désirable, la catastrophe est légitime, la catastrophe est providentielle, le monde ne se renouvelle pas à moins et si le monde ne se renouvelle, il devra disparaître avec les hommes, qui l'infectent.
    […]Les marchands veulent des consommateurs, les prêtres veulent des familles, la guerre les effraye moins que le dépeuplement : c'est dans les marchands et les prêtres que l'ordre pour la mort trouve ses appuis les plus fermes. […] Le devoir est de profaner ce qu'ils révèrent, car sans la profanation, le changement ne prend racine et plus nous tardons à changer, plus nous éprouverons de maux et de martyres.
    […] Nos révolutions ont avorté l'une après l'autre et c'est justice, aucune n'osa toucher à l'essentiel, chacune se voulut la légataire universelle d'un passé, qui refluant sur elle, l'éteignit dans la source.
    […] Les tyrans aiment les familles traditionnelles, où la femme est servante et les enfants, sujets, mais le père - et fût-il obscène, ridicule et misérable - le maître en sa maison et l'archétype de nos princes, oui, le vivant modèle de nos dieux et de nos rois !
    […]Autour de moi, la folie, la sottise et l'ignorance alternent avec le mensonge et le calcul […] nous sommes à présent les dupes d'un système, qui nous égare sur nos intérêts et nous immole aux siens, en nous persuadant aussi qu'ils sont les nôtres.
    […]  Nous ne pouvons-nous payer le luxe de perpétuer les idées fausses.
    […]Quand les humains sauront qu'il n'est plus de remède qu'en la mort, ils béniront ceux qui les tuent, pour n'avoir pas à se détruire eux-mêmes. Tous nos problèmes étant insolubles et de nouveaux problèmes s'ajoutant sans discontinuer à ceux que nous ne parvenons déjà plus à résoudre, il faudra bien que la fureur de vivre, où nous nous consumons, s'épuise et que l'accablement succède à l'optimisme criminel, qui me paraît la honte de ces temps.
    […]Le monde est laid, il le sera de plus en plus, les forêts tombent sous la hache, les villes poussent, engloutissant toute chose, et partout les déserts s'étendent, les déserts sont aussi l'œuvre de l'homme, la mort du sol est l'ombre que les villes jettent à distance il s'y joint à présent la mort de l'eau, puis ce sera la mort de l'air, mais le quatrième élément, le feu, subsistera pour que les autres soient vengés, c'est par le feu que nous mourrons à notre tour.
    Nous marchons à la mort universelle et les mieux avertis le savent, ils savent qu'il n'est de remède à ces calamités déchaînées par les œuvres, ils sont tragiques parmi les frivoles, ils gardent le silence au milieu des bavards, ils laissent espérer les uns ce que les autres leur promettent, ils ne se mêlent plus d'avertir les premiers ni de confondre les seconds, ils jugent que le monde est digne de périr et que la catastrophe est préférable à cet épanouissement dans l'horreur absolue et la laideur parfaite, qui ne nous seront évitées qu'au prix de la ruine.
    Que la ruine soit et que la dissolution se parachève ! Nous aimons mieux l'irréparable que la survie dans un avortement recommencé.
    […]Dans les pays, où règne la censure, on se consume à nier l'évidence ; dans les pays, où la censure est abolie, on dit n'importe quoi.
    […]Les Muses ont abandonné la Terre et voilà plusieurs générations que les beaux-arts sont morts, les imposteurs ont le champ libre et jamais il ne s'en vit de plus incroyables, mais le plus triste est que ceux qui s'opposent à leur imposture, ne nous proposent rien, rien que des platitudes.
    […] Nous ne savons plus bâtir de temples, de palais ni de tombeaux, de places triomphales ni d'amphithéâtres.
    […] Dix mille lieues ne nous avanceront d'un pas, le monde étant de plus en plus le même, à la misère près, qui met un peu de différence entre les nations. A quoi bon voyager ? A quoi bon s'évader ? nous retrouvons ailleurs tout ce que nous laissons ici, la prison se referme et nous n'en sortirons que morts.
    […] Les simples […] attendent le miracle et non la catastrophe.
    […] Nous préparons la catastrophe la plus énorme de toute l'Histoire, celle qui fermera l'Histoire et dont les survivants seront marqués pour tous les siècles.
    […]Nous deviendrons Atroces.
    […]La poésie est morte, la prose a le choix du chaos ou de la platitude.
    […] Nous restaurons les monuments anciens au lieu de les détruire.
    […] Nos musées seront anéantis, avec les trésors qu'ils renferment.
    […]J'élève un chant de mort et je salue le chaos montant de l'abîme et la terreur antique revenue du fond des âges !
    […]La solution de nos problèmes, c'est le feu, c'est le feu seul qui nous libérera de mille paradoxes insolubles et qui fera tomber les murs du labyrinthe où nous nous remuons, en proie à l'équivoque, c'est dans le feu que se ramasse désormais notre espérance. Nous aspirons à la simplicité, la simplicité nous viendra, quand le chaos aura passé, quand la mort aura triomphé, lorsqu'il ne restera qu'un homme où l'on en voyait grouiller plus de cent, lorsque la Terre, à peu près vide, sera rendue à sa virginité, dans le temps bienheureux où les forêts engloutiront le débris calciné des villes, où les eaux renaîtront et les rivières couleront redevenues transparentes, dans le futur où ne subsistera de masse, car toute masse est de perdition.
    […] C’est l'univers présent que nous abominons et dont nous ne voulons plus sous aucun prétexte.
    […]  L'homme n'est pas ici-bas pour produire et pour consommer, produire et consommer n'aura jamais été que l'accessoire, il s'agit d'être et de sentir que l'on existe.
    […]Nous sommes déjà trop nombreux pour vivre, pour vivre non pas en insectes, mais en hommes ; nous multiplions les déserts à force d'épuiser le sol, nos fleuves ne sont plus que des sentines et l'océan entre à son tour en agonie, mais la foi, la morale, l'ordre et l'intérêt matériel s'unissent pour nous condamner à la peuplade : il faut aux religions des fidèles, aux nations des défenseurs, aux industriels des consommateurs, c'est dire qu'il faut des enfants à tout le monde, n'importe ce qu'ils deviendront, adultes.
    […]Les multitudes […] sont à la fois aliénées et consentantes.
    […]Nos pires ennemis, ceux qui nous parlent d'espérance et nous annoncent un futur de joie et de lumière, de travail et de paix, où nos problèmes seront résolus et nos désirs comblés. Il ne leur coûte rien de renouveler leurs promesses, mais il nous coûte infiniment de leur prêter l'oreille et nous n'y gagnons que des idées fausses.
    […]Les leçons de l'Histoire sont pleines d'éloquence, mais nous ne voulons plus être éclairés par elles, nous récusons l'Histoire, à seule fin de pouvoir nier l'évidence et de persévérer en nos illusions, nous croyons au miracle et fût-ce en nous abandonnant à la fatalité, nous nous laissons aller à ce qui nous entraîne, avec l'espoir d'un changement que rien ne justifie, hors cette foi que nous avons en l'utopie.
    Il s'agit d'une espèce de délire et qui s'est emparé des esprits les plus froids, les plus mathématiques et les plus cyniques, c'est la rançon qu'ils payent à l'idéalisme, et l'avenir se moquera de ces profonds calculateurs et de ces prétendus dialecticiens, à la merci d'idées obscures et confuses.
    […]  Nos maîtres à penser ne sortent plus de la logomachie et quand ils ont remplacé trois douzaines de mots que nous entendons, par trois douzaines d'inconnus, et moyennant lesquels ils formeront un code à leur usage, ils nous apprennent qu'ils ont jeté de nouvelles bases et nous convient à leur payer un tribut d'admiration.
    […] Nous ne savons que barbariser ceux que nous prétendons instruire et nous les désarmons face à la vie, en affectant de les y préparer. Au sein du changement perpétuel, il fallait plus que jamais s'attacher au persistant, il fallait plus que jamais cultiver notre Humanisme et plus que jamais méditer la Philologie et l'Histoire, il fallait plus que jamais nous pourvoir de points de référence et plus que jamais d'étalons de poids et de mesure.
    […]« Ne croissez point et ne multipliez jamais, la source du malheur est la fécondité, craignez d'épuiser les ressources de la Terre et de souiller sa robe d'innocence, refusez le lot de l'insecte et souvenez-vous de ces êtres avortés, que le feu consuma par milliards, qui subsistaient au milieu de l'ordure et buvaient leurs déjections, à cinq ou six dans une chambre, en une légion de villes monstrueuses envahies par la rumeur et le relent, où pas un arbre ne poussait.
    Ce furent-là vos pères, remémorez-vous leur abjection et ne vous inspirez de leur exemple, méprisez leur morale et rejetez leur foi, pareillement immondes. Ils furent punis d'être restés des enfants et de chercher un Père dans le Ciel. Le Ciel est vide et vous serez des orphelins pour vivre et pour mourir en hommes libres. »
    […] Ainsi l'abîme appellera l'abîme et nous portons en nous la volonté de mort […] Nous nous imaginons que la fureur de vivre nous anime, mais cette fureur-là répond dans son contraire et ce déchaînement nous voue au précipice.
    […] Les anarchistes ont raison contre les hommes d'ordre. Les hommes d'ordre, toutefois, ne peuvent changer de système et le système les menât-il au chaos, ils aiment mieux en périr les victimes que d'avouer leur tort.
    […] A l’heure où chacun à raison, tout est perdu. […] Nous sommes au milieu de gens de bonne foi, qui mourront pour leur cause en s'approuvant de s'immoler.
    […] L'idéal est presque toujours un tissu d'équivoques et si nous retranchons le contresens, nous vouons la plupart des hommes au non-sens, la vérité n'étant jamais à leur mesure.
    […] On a senti que j'avais quelque chose à dire et qu'on ne voulait pas apprendre. […] mes idées manquaient à ce monde.
    […] On me dira que je ne suis pas constructif, on me reprochera de bâtir sur la catastrophe et de la juger préalable à la remise en ordre de cet univers. On me dira que je ne suis pas social, on me reprochera de prévoir l'immolation des foules et de la juger nécessaire pour que la restauration de l'homme ait enfin lieu; on me dira que je suis inhumain, puisque la vie de plusieurs milliards d'insectes ne m'importe et que je prône le dépeuplement de l'oecumène; on me dira que je suis immoral, puisque j'ébranle l'axe des valeurs et que j'intervertis les signes.
    Je reconnais mes torts, je veux plaider coupable et je m'approuve de persévérer en mes démarches : c'est que je crois en l'ordre de nos lendemains, cet ordre dont je suis l'un des prophètes et dans lequel nos descendants retrouveront ce qu'avaient professé les hommes archaïques.
    […]La masse de perdition n'a pas de conscience et n'en aura jamais, le propre de la conscience est d'isoler les êtres et c'est pour fuir leur conscience que les humains s'assemblent. […] Le nombre est l'instrument du mal, le mal veut que les hommes multiplient, car plus les hommes surabondent et moins vaut l'homme.
    […]Nous pouvons sauver quelques-uns, mais nous ne sauverons jamais la masse en tant que masse, nous pouvons raisonner et rendre conscient un petit nombre d'hommes que nous devons isoler au préalable, mais l'emploi même des moyens, que notre science aura multipliés en pure perte, ne changera le lot des foules.

    […] Nous allons à la mort de l'espérance et de la foi, nous mourrons avec elles et par elles, le reste des humains leur survivra, le reste des humains vivra, mais de l'esprit, l'esprit qui s'oppose à la foi, l'esprit qui n'a besoin de l'espérance.

    […]Le remède est cruel, la maladie l'est davantage et nous ne pouvons-nous soustraire au choix de guérir ou de disparaître.

    […] Le Nationalisme est une maladie universelle […] une frénésie pareille à celle qui s'empare des sociétés animales, devenues trop nombreuses. […]Le nationalisme est l'art de consoler la masse de n'être qu'une masse et de lui présenter le miroir de Narcisse : notre avenir rompra ce miroir-là.

    […] La peur des mots grandit et cela prouve que nous leur attribuons une puissance.

    […]Le monde est plein de gens qui rêvent de mourir, en entraînant les autres dans la mort.

    […] Nos autorités ne savent rien, ne peuvent rien, ne valent rien, ne nous évitent rien et ne s'entendent plus qu'à nous bercer de menteries, à seule fin de maintenir l'acquis des privilèges et de perpétuer leur établissement.

    […] Nos religions sont les cancers de l'espèce et nous n'en guérirons que morts.

    […] Je professe que tout va mourir, les hommes à l'égal des pierres, les pierres à l'égal des hommes.

    […]Que peut-il désormais nous arriver de pire que de subsister tels que nous sommes ?

    […]Un monde qui fût demeuré païen, n'aurait pas violenté la nature. Les Paganismes la jugeaient divine, ils adoraient en règle générale les arbres et les sources; au lieu du temps, que les religions prétendues révélées placent au centre de leurs dogmes, les Paganismes roulaient sur l'espace et, sauf exception, ils préféraient la mesure à la transcendance et l'harmonie à toute chose.

    […]Nos descendants, après la catastrophe, réduits à quelque fraction infime de l'humanité présente, honoreront les sources et les arbres, ils marieront la Terre avec le Ciel, ils jugeront l'idée de sacrifice abominable et l'idée de la transcendance, sacrilège, ils restaureront tout ce que les religions révélées ont aboli : la prostitution sacrée et la promiscuité rituelle, le culte de la génération et l'adoration de ses symboles, la hiérogamie et les saturnales.
    Ils prendront l'homme pour ce qu'il n'a cessé d'être et non pour ce qu'il devrait être, ils n'iront pas rechoir dans les illusions du prophétisme, ils renonceront à parfaire un automate imperfectible, ils concevront que la spiritualité n'est pas le lot du nombre et que l'erreur est de communiquer un même enseignement à tous, à l'instar des religions prétendues révélées.
    Il vaut mieux que la plupart restent idolâtres et charnels, le mal prélude à partir du moment où nous les en blâmons et les forçons à nous mentir en se mentant, il vaut mieux que les simples associent les divinités à la jouissance qu'à la pénitence et que l'orgasme soit pour eux ce qu'est la transsubstantiation pour les Chrétiens.

    […]Nous sommes restés à présent encore tellement aveugles que nous aimons d'amour ceux qui persistent à nous égarer, nous leur pardonnerons toujours malgré leurs crimes et leurs fautes, nous adhérons toujours à leur enseignement absurde et nous marchons sous leur houlette comme s'ils fussent des bergers et nous, de méprisables animaux.

    […]Dès l'instant que nous saignons pour une cause, nous lui faisons crédit sans regarder à ce qu'elle renferme.

    […] Notre avenir dira que les seuls clairvoyants étaient les Anarchistes et les Nihilistes.

    […]C'est au moment où l'homme touchait au bonheur et qu'il entrevoyait un avenir sans maladie et sans famine, sans corvée ni terreur, à l'aube même de ce siècle, c'est à ce moment- là que s'est produit l'irréparable et que les forces du passé sont revenues, plus triomphantes que jamais, portées par le flot d'hommes en surnombre.

    […]Les Anarchistes et les Nihilistes sont les derniers hommes raisonnables et sensibles parmi les sourds, qui marchent, et les aveugles qui militent, mais il ne suffit pas d'avoir raison au siècle d'à présent, ni de sentir, pour changer quoi que ce puisse être. Il faut remplacer l'ordre par un ordre et non par un désordre, et la morale par une morale et non par l'immoralité, comme la foi par une foi, non par un vide seulement, et les dieux morts par les divinités qui naissent.
    Nous n'avons pas besoin d'agitateurs, nous avons besoin de prophètes, nous avons besoin de génies religieux à la mesure de ces temps, à la mesure de nos œuvres, car tous ceux dont nous révérons le souvenir et sans en excepter aucun, sont dépassés. Ils sont tous dépassés et ceux qui s'en réclament, les trahissent. Nulle tradition ne nous protège contre l'avenir, car l'avenir n'a pas de précédent et l'univers n'a plus d'asile.
    Car la plupart des hommes n'étant pas sortis de la petite enfance, il leur faut une Révélation, et pour les moindres actes de leur vie, ce sont les dieux qui doivent, en dernier ressort, les exhorter à n'être pas féconds, si la fécondité menace la survie de notre espèce : ni les pouvoirs civils ni les académies pleines de savants en renom n'auront jamais l'autorité que les dieux seuls ramassent sur leur tête.
    Or, nos dieux prêchent ou la continence ou la fécondité, nous ne voulons de l'une ni de l'autre, nous voulons que la chair ait droit à son plaisir en tant que tel et que ce plaisir devienne agréable aux dieux autant qu'aux hommes. Nous voulons que les dieux soient associés au plaisir et que les hommes croient les honorer, lorsqu'ils le prennent.
    Il nous faut une Révélation nouvelle et pour un nouveau Paganisme, un nouveau Paganisme sauvera le monde que les religions prétendues révélées égarent dans le labyrinthe de leurs paradoxes, ces paradoxes désormais insoutenables, ces paradoxes désormais illégitimes, ces paradoxes désormais absurdes. C'est la fécondité, non pas la fornication, qui détruit l'univers, c'est le devoir et non pas le plaisir.

    […]Il faut agir comme si tout devait mourir, il faut se préparer à survivre à la catastrophe, il faut songer aux restes qui subsisteront au sein de l'univers inhabitable, il faut considérer la masse de perdition comme étant irrémédiablement perdue et ne plus raisonner en tenant compte de son existence provisoire.

    […]Le siècle voudrait tout choisir et c'est pourquoi nous n'avons pas de style, le siècle voudrait tout comprendre et c'est la raison pour laquelle il ne sort plus du labyrinthe, le siècle voudrait même humaniser la masse de perdition en tant que masse et c'est pourquoi nous allons au carnage planétaire.

    […]  Nul ne nous a dit la vérité, la vérité n'a plus de défenseurs sur Terre, elle est trop difficile à concevoir et ceux qui la pénètrent, seront de moins en moins nombreux.

    […]Nous allons en cent lieux à l'éclatement des systèmes, puis au fourmillement des sectes, mais nous ne serons pas sauvés par la ferveur de quelques-uns ni par la spontanéité de quelques autres. Il est déjà trop tard, nous sommes entrés dans le tourbillon, nous n'échapperons plus à ce qui nous entraîne et nous nous savons condamnés.

    […]Si les gens n'espéraient plus en rien et ne croyaient à rien, ils refuseraient aussitôt de multiplier leur semence et nos problèmes seraient résolus.

    […] Toutes les fins que s'assigne l'espérance et tous les objets que la foi se donne, ont en commun de l'être, d'être stupides à jamais et maintenant, de plus, impardonnables, car nous ne pouvons rester imbéciles une génération de plus parmi des moyens devenus plus libres que nous-mêmes.

    […]Le refus d'espérer et le refus de croire entraînent infailliblement le refus d'engendrer, c'est une liaison que l'on s'efforce de nier et même ceux qui voudraient dépeupler le monde, avant qu'il soit trop tard, n'oseront professer cette relation de convenance. Voilà pourquoi nul n'agit sur les causes et déplorât-il les effets qu'elles entraînent et par de fatales conséquences.

    […] L'homme ne sera pas dépassé, quoi qu'il arrive.

    […]Je n'en veux pas à l'homme de la rue, de plus en plus indifférent et qui s'estime satisfait, l'industrialisation lui procurant les apparences du bonheur, ce bonheur fût-il provisoire.
    Je n'en veux pas à l'homme de la rue, ce malheureux par destination et qui ne se réveillera qu'au fort du cauchemar. Mon livre ne s'adresse pas à lui : je parle aux jeunes gens, qui, dans les universités, s'insurgent contre la morale et l'ordre, ces jeunes gens font peur à trop de monde et nous savons que si la guerre éclate, ils mourront les premiers.[…]

    Je les éclaire sur le pourquoi de leur insurrection et je la légitime même, je les approuve donc et, cependant, je leur conseille d'obéir en dernière analyse, car il ne suffit pas d'avoir raison, raison pour tous les âges à venir, encore est-il besoin de survivre au présent et de durer jusqu'au moment où l'avenir prélude.

    […]L'extermination sera le dénominateur commun des politiques à venir et la nature s'en mêlant, ajoutera ses fureurs à la nôtre. La fin du siècle verra le Triomphe de la mort, le monde accablé d'hommes se déchargera du poids des vivants en surnombre, il ne subsistera pas d'île où les puissants pourront se dérober à l'enfer général qu'ils nous préparent et le spectacle de leur agonie sera la consolation des peuples qu'ils ont égarés. L'ordre futur sera le légataire universel de nos faillites et les prophètes, au milieu de nos ruines, rassembleront les survivants.

    […]Le cœur de l'homme n'a pas varié, le cœur de l'homme est pareil à la mer profonde et ténébreuse, les changements n'ont lieu qu'à la surface où notre sensibilité réfléchit la lumière, mais quand nous descendons, nous retrouvons ce qui fut et sera : la philosophie n'y pénètre guère et seule la théologie a les clés de l'abîme.

    […]Les jeunes gens ne peuvent plus sauver le monde, le monde ne peut plus être sauvé. L'idée de salut n'est qu'une idée fausse et nous devons payer nos erreurs innombrables. Il est trop tard pour réparer quoi que ce soit. L'heure des réparations expire et celle des réformes cesse.
    Les plus heureux mourront en combattant et les plus misérables entassés au fond des caves ou s'accouplant dans les brasiers, afin de tromper l'agonie, l'orgasme aidant. Le monde ne sera qu'un hurlement de douleur et d'extase, où les plus purs d'entre les hommes n'auront que la ressource de s'entr’assommer pour ne pas se mépriser eux-mêmes. Le choix de l'agonie sera le dernier qui nous reste et cela viendra plus tôt qu'on ne pense.
    Du jour au lendemain nous serons rués dans le précipice et là, nous nous réveillerons, ne fût-ce que le temps de sentir que nous expirons. Alors nous reverrons ce que les Conquérants du Nouveau Monde virent, lorsque des tribus entières se jetaient du haut de leur montagne, à leur approche, à seule fin de prévenir l'horreur inévitable, en trompant la mort avec elle-même... »

    -Albert Caraco, Le Bréviaire du Chaos, 1982.


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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

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    Albert Caraco, Oeuvres Empty Re: Albert Caraco, Oeuvres

    Message par Johnathan R. Razorback Lun 26 Mar - 8:21

    « J’écris le français comme Nietzsche l’allemand, je me sens l’héritier du philosophe et l’on m’appellera demain le légataire du prophète. »
    -Albert Caraco, Ma confession, L’Âge d’Homme, 1975, p. 66.

    "Nous menons le combat pour la nouvelle précellence et nous heurtons de front l'arrangement pour le déclin." (p.21)

    "La France seule ? Une chimère issue des spéculations d'une certaine Droite. La France seule cesserait d'être française, elle est liée au monde depuis mille années elle ap ensé pour l'univers, elle est oecuménique ou rien et le divorce consommé, ce pays deviendrait en peu de temps plus étranger à ses valeurs que la Russie ou que la Chine, avant trois générations des philosophes russes ou chinois expliqueraient aux Français étonnés le sens de leur histoire et le pourquoi de leurs traditions, l'on irait à Pékin suivre un cours sur Montaigne, Molière et Diderot. La France seule ? Un pendant à la Grèce et c'est tout dire, les héritiers des anciens Grecs étant les Anglais, les Français, les Allemands, les Russes et les Juifs plus que les Grecs modernes. Le Nationalisme, pris à la lettre, achèverait sous lui ce qui subsiste de la France, les Nationaux clairvoyants le savent et si bien que leur premier souci sera d'intéresser les étrangers à leur querelle, de s'accoster au besoin d'étrangers et de leur conférer très solennellement des titres de créance. Ces étrangers, dont la présence étonne au sein de ligues fanatiques, paraissent appelés en témoignage, ils représentent la figure de ce monde et l’œil des peuples attachés sur le symbole de la France, ils forment une ligne de défense contre le Provincialisme que l'on redoute à l'égal de la peste." (p.35)

    "L'amour qu'on a pour son pays est vraiment peu de chose, la France eut de grands serviteurs qui ne l'aimaient aucunement, et la plupart de ceux qui l'ont aimée à la fureur l'eussent très mal servie." (p.37)

    "Le nain Maurras." (p.37)

    "Le château d'eau de l'idéologie européenne est devenu le bassin collecteur des vielles lunes, un marais où fermentent à l'envi les haines et les peurs, un conservatoire où l'on boude l'évidence et prend des airs pincés, sans pouvoir maintenir d'ailleurs ce qu'on affecte d'assumer sur une tête que l'on a perdue. On rêve désormais et se console en jurant que les autres dorment, on se rend solipsiste et l'on se réfugie en une absence où l'on discerne la promesse de l'intemporel, mais on est hors du temps comme hors de l'éternité, l'on tourne le dos à la transcendance à la chercher en le refus du siècle et l'on n'a pas la consolation d'être aussi pur que ceux que l'on dédaigne. Sécher est pire que saigner, ne saigne pas qui veut, mais sèche trop souvent celui qui ne s'en doutait pas et se perpétuait sous une forme révolue et pleine d'espérances mortes." (p.44)

    "Qui n'a pas de mission n'a pas de présence [...] mais n'aura pas de mission qui veut: il faut pour ce renoncer à soi-même et d'immoler à des idées, allant jusqu'à se ruiner pour elles [...] Cela combien le feraient-ils ?" (p.51)

    "Pour que les mots respirent enfin, rendus à leur sens." (p.52)

    "Manquant de mission, la France aura peine à se retracer l'image d'une France ayant fait son Histoire et quelquefois l'Histoire de l'Europe, elle n'y puisera que des ferments d'aigreur et non de hauts exemples." (p.56)

    "La France éprouve désormais l'Histoire en tant que destinée lui venant du dehors, elle s'engage dans une fatalité qu'elle n'a point choisie et qui lui dicte un choix qu'elle n'avoue, elle est forcée d'être ce qu'elle ne veut pas, et ce qu'elle voudrait l'oblige à rompre d'avec le possible." (p.62)

    "L'Histoire frappe aux portes, la France s'était reléguée dans une espèce de château perdu, parce qu'elle savait que tout allait se dérobant sous elle, la voilà mise en face de ses lendemains." (p.63)

    "Aucune grandeur n'est possible où l'on refuse d'être ce qu'on est et fût-on l'ombre de soi-même, il faut partir de là." (p.64)
    -Albert Caraco, La France baroque, Editions L'Age d'Homme, 1975, 255 pages.

    "La religion de la vie est une mort de la beauté, c'est une profession d'ignorance et les barbares s'y démasquent, la vie -les hommes l'ayant en commun avec les bêtes- vaut par ce qu'on en fait et non par elle-même." (p.31)

    "On a raison de vouloir que le bien revête l'apparence la plus engageante." (p.32)

    "Oui, nous devons trembler, veiller, persévérer, combattre, et c'est alors que nous nous élevons par-dessus le réel qui nous abîme." (p.33)

    "De nos jours, infestés que nous sommes de maudits dont l'ignorance n'a d'égale que la morgue, rebelles fiers de l'être, assourdissant le monde à force de promesses et l'accusant de leur naufrage, légion d'insoumis qui veulent table nette, afin que nul modèle n'insulte à leur misère." (p.53)

    p.71
    -Albert Caraco, L'Art et les nations: la physique des styles, Éditions L'Age d'Homme, 1979.

    "Je ne suis pas un démocrate et je professe l'inégalité, je pense même qu'il n'est pas de salut hors du privilège et que le reste est un avortement recommencé." (p.8 )

    "Le chaos prélude où les convenances cessent." (p.8 )

    "Moins on s'agite et mieux l'on se conforme aux lois de la civilité." (p.17)

    "L'homme redevient un animal du simple fait de se laisser aller." (p.19)

    "[La rusticité] est la masse où nous nous épuisons à tailler une forme [...] nos défaillances la rengagent et nos oublis l'appellent [...] Elle est un océan [...] la politesse est une digue, jamais nous ne la ferons reculer, nous ne pouvons que nous fortifier sur place, en attendant l'épreuve." (p.41)

    "On a toujours raison de mutiler l'enfance, l'on a toujours raison de domestiquer l'homme." (p.46)

    "Vivre à tout prix, c'est la rusticité par excellence, la mort étant à ce coup la mesure de la politesse." (p.55)

    "La politesse est une école de vertu, malgré ce qu'il en semble, être civil engage infiniment." (p.59)

    "Les anciens Grecs avaient des idées plus humaines et ma philosophie renoue avec la leur, par-dessus l'aberration du Teutonisme et du Catholicisme." (p.67)
    -Albert Caraco, Le Galant homme. Un livre de civilité, Éditions L'Age d'Homme, 1979.


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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

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