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    Thomas Frank, Pourquoi les pauvres votent à droite ?

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
    Admin


    Messages : 20739
    Date d'inscription : 12/08/2013
    Localisation : France

    Thomas Frank, Pourquoi les pauvres votent à droite ? Empty Thomas Frank, Pourquoi les pauvres votent à droite ?

    Message par Johnathan R. Razorback Jeu 18 Aoû - 9:31

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Frank

    "Comment ne pas voir alors que certaines des « plaies » incriminées par les traditionalistes – l’« hédonisme », la « pornographie » – sont alimentées par le divin marché ? C’est simple : depuis 1980, chacun des présidents républicains attribue la « faillite de la famille » à la décadence d’un État trop présent. En substituant son « humanisme laïc » à l’instruction et à l’assistance autrefois dispensées par les voisinages de quartier, les charités, les Églises, il aurait sapé l’autorité familiale, la moralité religieuse, les vertus civiques. L’ultralibéralisme a pu ainsi fusionner avec le puritanisme."

    "L’insistance que des idéologues conservateurs, aussi présents dans les médias que dans les églises, réservent à des manières d’être (ou des affectations) humbles, pieuses, simples, patriotiques – les leurs, bien entendu – est d’autant plus redoutable que la gauche, elle, paraît de plus en plus associée à l’expertise, à la morgue, au cosmopolitisme, au mépris du peuple. Le piège s’est alors refermé : en mettant en veilleuse les questions de classe, les Démocrates ont enflé les voiles d’un poujadisme culturel qui les a balayés. Au bout de la route, on trouve ce « dérangement » mental que Frank examine en même temps qu’il en procure les clefs : depuis 1980 aux États-Unis, des hommes politiques de droite, de Ronald Reagan à George W. Bush, ont obtenu le soutien de certains des groupes sociaux qui constituaient les cibles de leurs propositions économiques (ouvriers, employés, personnes âgées) en se réclamant des goûts et des traditions populaires. Pendant que le Président californien et son successeur texan offraient de plantureux abattements fiscaux aux riches, ils promettaient aux petits, aux obscurs et aux sans-grade le retour à l’ordre, au patriotisme, aux drapeaux qui flottent, aux couples qui se marient et aux jours de chasse avec grand-père."

    "L’isolement social de la plupart des intellectuels, des « experts », des artistes, leur individualisme, leur narcissisme, leur dédain des traditions populaires, leur mépris des « ploucs » éparpillés loin des côtes ont ainsi alimenté un ressentiment dont Fox News et le Tea Party firent leur pelote. En prenant pour cible principale l’élite de la culture, le populisme de droite a protégé l’élite de l’argent. Il n’y est parvenu que parce que la suffisance de ceux qui savent est devenue plus insupportable que l’impudence des possédants."
    -Préface de Serge Halimi à Thomas Frank, Pourquoi les pauvres votent à droite ?, Marseille, Agone, coll. « Eléments », 2013 (2004 pour la première édition états-unienne), 412 pages.

    " [Introduction: Qu’est-ce qui cloche avec l’Amérique ?]

    Le comté le plus pauvre des États-Unis ne se trouve pas dans les Appalaches ou dans le Sud profond mais dans les Grandes Plaines, contrée de rudes fermiers et de petites villes rurales sur le déclin. Dans cette région, en 2000, George W. Bush, candidat républicain à l’élection présidentielle, l’a emporté avec plus de 80 % des voix.

    La nouvelle m’a stupéfait, comme elle a également stupéfait la plupart des gens que je connais, car, pour nous tous, le parti des travailleurs, des pauvres, des démunis et des victimes, c’est le parti démocrate. Cela nous paraît d’une évidente simplicité et fait partie de l’ABC de tout adulte."

    "La réaction mobilisait les électeurs sur des questions sociales explosives – soulevant la colère de l’opinion publique contre tout ce qui allait de la déségrégation scolaire à l’art antichrétien–, qu’elle connecta ensuite à une politique économique favorable aux milieux d’affaires. Cette colère culturelle fut finalement mise au service de fins économiques. Ce sont pourtant ces mesures économiques – et certainement pas les misérables escarmouches d’interminables guerres culturelles – qui constituent les plus grands monuments de ce mouvement.

    C’est justement la réaction qui a permis le consensus international de ces dernières années sur la question du libre marché avec les privatisations, dérégulations et autres désyndicalisations qui l’accompagnent inévitablement. La réaction garantit que les Républicains se maintiendront en place même si leur miraculeux libre marché échoue, si leur libertarisme n’apporte rien de concluant et si leur « Nouvelle Économie » s’effondre. Elle a permis de concrétiser les fantasmes de la « mondialisation » et d’un impérialisme de libre marché que les commerciaux de la politique ont imposés au reste du monde avec une belle assurance. Pour la seule raison que certains artistes ont décidé de choquer les ploucs en plongeant des Jésus dans l’urine, la planète entière doit se reconstruire selon le scénario proposé par le parti républicain américain.

    La Grande Réaction a permis la renaissance du « laisser - faire », mais cela ne signifie pas obligatoirement que l’on nous parle à la manière de ces vieux capitalistes qui invoquaient le droit divin de l’argent ou exigeaient que les manants se tiennent à leur place dans la grande chaîne de l’humanité. Non , bien au contraire, la réaction s’est présentée comme l’ennemie de l’élite, la voix des victimes d’une persécution injuste, une protestation légitime de ceux qui se trouvent du mauvais côté de l’histoire. Que les hérauts de cette réaction se soient le plus souvent trouvés aux commandes des trois instances du pouvoir – le gouvernement, le Congrès et la Cour suprême – ne compte pour rien. Quant au fait que ceux qui en profitent le plus sont également les individus les plus riches de la planète, cela ne semble pas poser de problème.

    D’ailleurs, les porte-voix de la réaction minimisent systématiquement l’importance de la politique économique. Le principe de base de ce mouvement est que la culture l’emporte de loin sur l’économie en matière d’intérêt public – Les Valeurs avant tout, comme le proclamait le titre d’un livre de la littérature réactionnaire. Sur ce terrain, la réaction a pu rallier au modèle conservateur d’anciens partisans convaincus du New Deal.

    Si les bonnes vieilles valeurs peuvent avoir leur utilité quand les conservateurs sont en tournée électorale, une fois installés au pouvoir, la seule chose qu’il leur importe de ressusciter, c’est un système économique avec des bas salaires et des réglementations extrêmement souples. Au cours des trois dernières décennies, ils ont démantelé le système social, réduit les charges fiscales sur les entreprises et les grandes fortunes et assuré le retour du pays à une répartition des richesses digne du XIXe siècle. D’où la principale contradiction de la Grande Réaction : un mouvement issu de la classe ouvrière qui a causé d’inestimables dommages historiques à cette même classe ouvrière."

    "Si elle ne ressuscitera sans doute pas la prière à l’école, elle a ressorti toutes les panacées économiques de droite des poubelles de l’histoire. Après être revenus sur les principales réformes économiques des années 1960 (la guerre à la pauvreté) et sur celles des années 1930 (législation du travail, soutien aux prix agricoles, régulation bancaire), ses responsables tournent aujourd’hui leurs armes contre les acquis sociaux des toutes premières années du progressisme (le droit de succession de Woodrow Wilson et les mesures antitrust de Theodore Roosevelt). Encore un petit effort et la réaction pourrait bien rayer d’un trait la totalité du XXe siècle."

    "Mon but est d’analyser la réaction sous tous ses aspects – ses théoriciens, ses élus et ses fantassins – et de comprendre le type de dysfonctionnement qui a pu pousser tant de gens ordinaires à un tel masochisme politique. Je le ferai en observant tout particulièrement un lieu où le renversement politique s’est avéré spectaculaire. Il s’agit de l’État dont je suis originaire, le Kansas, ce véritable foyer de mouvements réformistes de gauche il y a un siècle mais qui figure aujourd’hui parmi les plus fervents partisans de ce non-sens réactionnaire."

    " [Première partie. Les mystères des Grandes Plaines]

    " [Lors de l'élection présidentielle de 2000] les régions traditionnellement démocrates du Sud et des Grandes Plaines étaient désormais de leur côté, constituant une étendue rouge ininterrompue ; et les Démocrates devaient se contenter de leur vieille frontière : les États indécrottablement démocrates du Nord-Est et ceux des jouisseurs de la côte Ouest.

    Il n’est pas question ici de minimiser le bouleversement que cela constitue. Certaines régions du Midwest étaient autrefois si ancrées à gauche que, dans son livre devenu classique sur l’histoire de cette région, l’historien Walter Prescott Webb qualifiait son radicalisme persistant de « mystère des Grandes Plaines. » Ce mystère n’a fait désormais que s’épaissir tant il semble impensable que le Midwest ait jamais pu être une région « radicale » et avoir jamais été autre chose qu’un territoire pépère où il fait bon piquer un petit roupillon. Pourtant, les lecteurs des années 1930 auraient immédiatement compris ce que voulait dire Webb. En effet, un grand nombre des soulèvements politiques qu’a connus le XXe siècle prirent naissance dans les terres situées à l’ouest de la rivière Ohio.

    Cette région avait fait don au pays de socialistes comme Eugene Debs, d’ardents progressistes convaincus tels que Robert La Follette et de syndicalistes engagés de la trempe de Walter Reuther ; elle avait engendré l’IWW anarchiste et la très pragmatique UAW. En outre, elle fut régulièrement secouée par des de formidables conflits sociaux bien souvent sanglants. Peut-être même certains se souvenaient-ils d’une époque où l’on pouvait trouver des journaux socialistes au Kansas, des électeurs socialistes en Oklahoma et des maires socialistes à Milwaukee ; également qu’il y avait des fermiers radicaux qui militaient dans des organisations agricoles portant des noms tels que Farmers’ Alliance, Farmer-Labor Party, Non-Partisan League ou Farm Holiday Association. Et la sécurité sociale, le socle du système social libéral, était en très grande partie le produit de la mentalité du Midwest.

    La quasi-totalité de ces organisations ont aujourd’hui disparu et l’on peut considérer comme l’un des plus grands renversements de l’histoire américaine le fait que cette mentalité régionale ait autant changé et que la plupart des habitants considèrent aujourd’hui que le système d’aide social leur est imposé de l’extérieur."

    "Le Kansas passe, dans la littérature comme au cinéma, pour un condensé de l’ensemble du pays ; pour la quintessence de ce que nous sommes. [...]
    Il est anti-exotique et familier même pour qui n’y a jamais mis les pieds. Si l’État du Kansas arrive bon dernier dans le classement des destinations touristiques – en 2003, le numéro un des sites touristiques du Kansas fut un magasin de sport de Kansas City… –, il reste néanmoins un terrain de choix pour les sondeurs de tout poil. C’est le berceau d’un bon nombre de chaînes de restauration rapide – Pizza Hut, White Castle et Applebee, pour n’en citer que quelques-unes – et il a donné au pays un certain nombre de présentateurs de télévision, acteurs et comédiens au visage sain et à l’accent inoffensif."

    "Souvenons-nous des t-shirts de la fin des années 1980 sur lesquels on pouvait lire « New York, c’est pas le Kansas » ou de ces films pour adolescents dans lesquels les adultes d’un Kansas racorni interdisent la danse à leur progéniture et où de jeunes fermiers s’ennuyant à mourir rêvent de s’enfuir pour Los Angeles où ils pourront enfin être eux-mêmes et vivre comme ils l’entendent."

    "Dans le domaine de la politique où les Américains vénèrent tous les signes possibles de la simplicité, leur médiocritude permet aux habitants du Kansas de passer pour une sorte d’aristocratie. Quelle que soit la position sociale dont ils jouissent effectivement, ils se présentent tous comme des fermiers. Lorsqu’ils sont originaires du Kansas, même les banquiers et les magnats du pétrole revendiquent cette authenticité si appréciée de l’Américain : en contact direct avec la vox populi, ils paradent sur la scène nationale drapés dans
    l’assurance vertueuse qui caractérisait autrefois les travailleurs aux mains calleuses. C’est ainsi que le sénateur Sam Brownback, membre de l’une des plus riches familles de l’État et un des plus proches soutiens de la gent patronale, se présente au Congrès comme un « garçon de ferme originaire de Parker, Kansas »."

    "C’est également au Kansas que se trouvent Dodge City et Abilene, villes fameuses pour leurs duels de cow-boys et où s’abattent une bonne part des tornades nationales. Au XXe siècle, le Kansas a connu de formidables tempêtes de poussière qui rayèrent des fermes entières de la carte et expédièrent toute la terre arable de la région dans le grand bleu de l’horizon. On prétend même que le hurlement perpétuel du vent aurait rendus fous certains des tout premiers fermiers de l’État."

    "Sur les cartes du Kansas datant des années 1880, on trouve un village (aujourd’hui disparu) baptisé Radical City. Girard, situé dans le Crawford County voisin, abritait The Appeal to Reason, journal socialiste tirant à des centaines de milliers d’exemplaires. C’est dans cette même ville qu’Eugene Debs proféra, en 1908, un discours enflammé après avoir accepté de représenter le parti socialiste à l’élection présidentielle. Debs l’emporta d’ailleurs en 1912, dans ce même Crawford County, qui figure parmi les quatre comtés (tous situés dans le Midwest) qu’il remporta au niveau national. En 1910, Theodore Roosevelt exprima son propre penchant pour la gauche en se rendant au Kansas pour y prononcer un discours tout aussi enflammé à Osawatomie, haut lieu de l’épopée « brownienne ». (Ce discours, où Roosevelt introduisait la notion de « Nouveau Nationalisme », prend une résonance assez ironique dans les circonstances actuelles. Il y dénonçait « la corruption des affaires à une échelle gigantesque » et réclamait une réglementation des entreprises et l’abolition de l’argent dans le domaine de la politique. Il annonçait également son soutien à un impôt progressif sur le revenu et aux droits de succession, deux mesures proposées à l’origine par les Populistes et qui furent rapidement mises en place par l’administration Wilson."

    "Le plus fameux délire du Kansas fut donc, sans conteste, le Populisme, premier grand mouvement « gauchiste » américain. S’il toucha également d’autres États, exprimant ses revendications à travers tout le Texas, le sud et l’ouest des États-Unis au cours des années 1890, ce fut néanmoins le Kansas qui manifesta le plus vivement son enthousiasme pour le Populisme. Menés au bord de la ruine par des années de baisse des prix extrêmement marquée, d’endettement et de déflation, les fermiers de cet État organisèrent de
    gigantesques rassemblements où des enquiquineuses locales telle que Mary Elizabeth Lease les exhortaient à « cultiver moins de maïs et plus de colère ».

    Ces fermiers radicalisés manifestaient des journées entières dans les petites villes, s’en prenant à ce qu’ils appelaient la « puissance de l’argent ». Malgré le scandale suscité par leur attitude, ils réussirent tout de même, en 1890, à surprendre les dirigeants républicains de l’État et à chasser de leurs postes tous les escrocs des petites villes, mettant ainsi fin à un grand nombre de carrières politiques. Au cours de la décennie suivante, on vit des gouverneurs populistes, des sénateurs populistes, des représentants à la Chambre populistes, des juges fédéraux populistes, des conseils municipaux populistes et certainement, pourquoi pas, des employés de la fourrière populistes. Des hommes aux idées fortes, aux surnoms étranges et au verbe coloré.

    De nos jours, les revendications populistes ne semblent plus si délirantes : ils exigeaient une politique agricole différente, la nationalisation des chemins de fer, un impôt progressif sur les revenus et l’émission de papier-monnaie ou de monnaie en argent non indexés sur la réserve d’or. Pourtant, à l’époque, leur radicalisme déchaîna la colère des notables. Les journalistes du New York Times, par exemple, ne voyaient pas en eux l’incarnation même de l’humble américanité des « États rouges ». Au contraire. Les journaux condamnaient leur opposition frontale à l’orthodoxie de la libre concurrence."

    "Sous le drapeau bleu horizon du Kansas sont désormais rassemblés certains des plus extravagants illuminés, conspirationnistes et catastrophistes que la République américaine ait jamais connus. Le département à l’Enseignement de l’État a provoqué l’hilarité générale en bannissant toute référence à l’évolutionnisme ou toute évaluation scientifique s’y rapportant. Les villes de l’État, grandes ou petites, continuent de s’opposer à la fluorisation de l’eau et un minuscule village va même jusqu’à exiger que chaque foyer possède au moins une arme à feu. Une politicienne de premier plan exprime ouvertement ses doutes sur le bien-fondé du suffrage des femmes. Un autre politicien propose que l’on vende l’autoroute baptisée « Kansas Turnpike » pour régler la crise budgétaire de l’État. Les habitants miséreux de la plus belle région de l’État se démènent comme des beaux diables pour empêcher la création d’un parc national dans les environs tandis que le programme de transformation des anciennes voies de chemin de fer en sentiers de randonnée, activité considérée dans le reste du pays comme un divertissement familial inoffensif, passe au Kansas pour une agression diabolique contre le sacro-saint droit de propriété. Operation Rescue a élu Wichita comme cadre de sa grande offensive contre l’avortement, où se sont rassemblés trente mille fondamentalistes pour manifester, bloquer la circulation et s’enchaîner aux grilles. Un prédicateur de Topeka a même arpenté le pays pour inviter les Américains à craindre la sainte colère de Dieu et s’est rendu partout où un homosexuel avait fait la une des journaux pour proclamer que « Dieu déteste les pédés ». Les survivalistes et les sécessionnistes de tout poil rêvent avec nostalgie d’une confédération centrée sur les Grandes Prairies ; les catholiques schismatiques estiment que le pape lui-même n’est pas suffisamment croyant ; les milices privées organisent des procès imaginaires au cours desquels elles dénoncent les autorités de l’État ; et quelques terroristes du Dickinson County, nourris de théories conspirationnistes, exigent à cor et à cri que l’on frappe un grand coup à Oklahoma City contre l’État omnipotent."

    "Fidèle à sa réputation de microcosme de l’Amérique, le Kansas présente tous les éléments essentiels du cocktail économique américain. Dans les quartiers aisés du Johnson County (banlieue de Kansas City), des « créatifs » développent des stratégies commerciales en sirotant des cafés crème. À Wichita, des ouvriers syndiqués fabriquent des avions. Plus à l’ouest, à Garden City, des immigrés sous-payés abattent des vaches. Et dans l’intervalle, des fermiers luttent pour survivre sur des terres qui sont pourtant parmi les plus fertiles et les plus productives du monde."
    -Thomas Frank, Pourquoi les pauvres votent à droite ?, Marseille, Agone, coll. « Eléments », 2013 (2004 pour la première édition états-unienne), 412 pages.




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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".


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