http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6211337b.r=Bentham%2C+Jeremy.langFR
"Nous aimons tous la liberté, mais nous l'aimons pour nous seuls: la nature humaine est ainsi faite. Dans toutes les contrées du monde, l'homme veut cette liberté complète, quand il s'agit de publier ses propres idées et d'accomplir ses propres desseins ; mais il veut enlever cette liberté à tout homme qui désire publier d'autres idées, accomplir d'autres desseins que les siens propres. Peut-être, dites-vous, cette proposition n'est pas applicable à l'Espagne...L'Espagne, hélas ! est composé d'êtres humains."
"De toutes mains la vérité est bonne. Votre ennemi peut vous devenir utile. Si, des avis qu'il vous soumet, les quatre-vingt-dix-neuf centièmes sont dangereux, un seul, raisonnable et lumineux, peut vous épargner bien des maux ; peu importe, que la main qui vous sauve ait autrefois voulu vous blesser !"
"Quel est votre but ? Est-ce le plus grand bien-être du plus grand nombre ?"
"Qu'est-ce qu'un roi ? Un magistrat, un agent, un chargé d'affaires, enfin un serviteur de la nation, il faut le dire. Tous les privilèges, tous les trésors, toutes les dignités qu'on lui prodigue, ne peuvent qu'être pris sur la substance du peuple. Il faut donc, toujours suivant les principes énoncés ci-dessus, pourvoir à la sûreté de ces chefs des peuples comme à celle de leurs concitoyens ; mais bien se garder de les exalter aux dépens du reste de la nation. Il faut bien se garder d'imiter tous ces Codes de l'Europe civilisée, auxquels ces Messieurs doivent à peu-près toute leur science, et qui, pour premier article, commencent par déclarer maîtres du peuple, ceux que l'évangile nomme les serviteurs du peuple, les rois."
"La sécurité de tous demande que certaines personnes soient chargées spécialement du soin de garantir cette sécurité."
"L'injustice se blesse elle-même ; et le trop qu'elle veut atteindre n'aboutit qu'à lui donner trop peu."
"Que ce principe du bien-être du plus grand nombre se trouve en rapport ou non avec les principes démocratiques, ce n'est point là la question. Le bien-être du plus grand nombre est la base indispensable de tout gouvernement imaginable, monarchique, limité, aristocratique, absolu, etc."
"Pourquoi ce désordre et cette injustice dans les Codes ordinaires des lois ? Parce que le petit nombre des gens qui gouvernent a sous sa dépendance les avocats et les faiseurs de lois ; parce que les intérêts de ces derniers s'opposent aux intérêts des millions de leurs concitoyens ; parce que la multitude et la confusion des lois augmente leur profit, et parce que l'ignorance, la cupidité, le despotisme, se liguent pour l'entretenir dans un éternel chaos."
"Il est bon de savoir avec qui l'on a à combattre ; plus l'ennemi se montre, plus on a de chances pour le frapper ; plus il se découvre, plus il dévoile ses faiblesses."
"Mon pays même, c'est le gouvernement anglais tout aristocratique, tout opposé à l'intérêt du plus grand nombre, tout dévoué qu'il est à l'intérêt du petit nombre et de celui qui est à la tête du petit nombre gouvernant."
"Il ne faut pas croire que notre jurisprudence ne s'achemine pas vers une ruine sensible. Chaque session du parlement aplanit la route."
"Des ténèbres éternelles règnent sur un domaine que ces gens ne peuvent éclairer, et sur lequel ils défendent à autrui de porter la lumière." (p.147)
-Jérémie Bentham, Essais sur la situation politique de l'Espagne, 1823.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114009x.r=Bentham%2C+Jeremy.langFR
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5681737d.r=Bentham%2C+Jeremy.langFR
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k93974k.r=Bentham%2C+Jeremy.langFR
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k93983j.r=Bentham%2C+Jeremy.langFR
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k373655k.r=Bentham%2C+Jeremy.langFR
"Nous aimons tous la liberté, mais nous l'aimons pour nous seuls: la nature humaine est ainsi faite. Dans toutes les contrées du monde, l'homme veut cette liberté complète, quand il s'agit de publier ses propres idées et d'accomplir ses propres desseins ; mais il veut enlever cette liberté à tout homme qui désire publier d'autres idées, accomplir d'autres desseins que les siens propres. Peut-être, dites-vous, cette proposition n'est pas applicable à l'Espagne...L'Espagne, hélas ! est composé d'êtres humains."
"De toutes mains la vérité est bonne. Votre ennemi peut vous devenir utile. Si, des avis qu'il vous soumet, les quatre-vingt-dix-neuf centièmes sont dangereux, un seul, raisonnable et lumineux, peut vous épargner bien des maux ; peu importe, que la main qui vous sauve ait autrefois voulu vous blesser !"
"Quel est votre but ? Est-ce le plus grand bien-être du plus grand nombre ?"
"Qu'est-ce qu'un roi ? Un magistrat, un agent, un chargé d'affaires, enfin un serviteur de la nation, il faut le dire. Tous les privilèges, tous les trésors, toutes les dignités qu'on lui prodigue, ne peuvent qu'être pris sur la substance du peuple. Il faut donc, toujours suivant les principes énoncés ci-dessus, pourvoir à la sûreté de ces chefs des peuples comme à celle de leurs concitoyens ; mais bien se garder de les exalter aux dépens du reste de la nation. Il faut bien se garder d'imiter tous ces Codes de l'Europe civilisée, auxquels ces Messieurs doivent à peu-près toute leur science, et qui, pour premier article, commencent par déclarer maîtres du peuple, ceux que l'évangile nomme les serviteurs du peuple, les rois."
"La sécurité de tous demande que certaines personnes soient chargées spécialement du soin de garantir cette sécurité."
"L'injustice se blesse elle-même ; et le trop qu'elle veut atteindre n'aboutit qu'à lui donner trop peu."
"Que ce principe du bien-être du plus grand nombre se trouve en rapport ou non avec les principes démocratiques, ce n'est point là la question. Le bien-être du plus grand nombre est la base indispensable de tout gouvernement imaginable, monarchique, limité, aristocratique, absolu, etc."
"Pourquoi ce désordre et cette injustice dans les Codes ordinaires des lois ? Parce que le petit nombre des gens qui gouvernent a sous sa dépendance les avocats et les faiseurs de lois ; parce que les intérêts de ces derniers s'opposent aux intérêts des millions de leurs concitoyens ; parce que la multitude et la confusion des lois augmente leur profit, et parce que l'ignorance, la cupidité, le despotisme, se liguent pour l'entretenir dans un éternel chaos."
"Il est bon de savoir avec qui l'on a à combattre ; plus l'ennemi se montre, plus on a de chances pour le frapper ; plus il se découvre, plus il dévoile ses faiblesses."
"Mon pays même, c'est le gouvernement anglais tout aristocratique, tout opposé à l'intérêt du plus grand nombre, tout dévoué qu'il est à l'intérêt du petit nombre et de celui qui est à la tête du petit nombre gouvernant."
"Il ne faut pas croire que notre jurisprudence ne s'achemine pas vers une ruine sensible. Chaque session du parlement aplanit la route."
"Des ténèbres éternelles règnent sur un domaine que ces gens ne peuvent éclairer, et sur lequel ils défendent à autrui de porter la lumière." (p.147)
-Jérémie Bentham, Essais sur la situation politique de l'Espagne, 1823.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114009x.r=Bentham%2C+Jeremy.langFR
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