https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Hugo
https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Victor_Hugo
https://books.google.fr/books?id=LHdJAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Victor+Hugo+oeuvres&hl=fr&sa=X&ei=4zCQVKyBH8WvUePbgrgB&ved=0CE0Q6AEwBg#v=onepage&q=Victor%20Hugo%20oeuvres&f=false
https://books.google.fr/books?id=6OhTAAAAcAAJ&pg=PA10&dq=Victor+Hugo+oeuvres&hl=fr&sa=X&ei=rTCQVL3nEsXnUtm8g6AH&ved=0CCgQ6AEwADgK#v=onepage&q=Victor%20Hugo%20oeuvres&f=false
https://books.google.fr/books?id=Ud45AAAAcAAJ&pg=PP1&dq=Victor+Hugo+oeuvres&hl=fr&sa=X&ei=rTCQVL3nEsXnUtm8g6AH&ved=0CC4Q6AEwATgK#v=onepage&q=Victor%20Hugo%20oeuvres&f=false
"Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants,
Passer, gonflant ses voiles,
Un rapide navire enveloppé de vents,
De vagues et d'étoiles ;
Et j'entendis, penché sur l'abîme des cieux,
Que l'autre abîme touche,
Me parler à l'oreille une voix dont mes yeux
Ne voyaient pas la bouche:
-Poëte, tu fais bien! poëte au triste front,
Tu rêves près des ondes,
Et tu tires des mers bien des choses qui sont
Sous les vagues profondes !
La mer, c'est le Seigneur, que, misère ou bonheur,
Tout destin montre et nomme ;
Le vent, c'est le Seigneur, l'astre, c'est le Seigneur ;
Le navire, c'est l'homme." (p.13)
" VII. Réponse à un acte d'accusation.
(p.29-35)
-Victor Hugo, Les Contemplations, Éditions Gallimard et Librairie Générale Française, coll. Le Livre de poche, 1965 (1856 pour la première édition), 510 pages.
"Faites déclarer par sept millions cinq cent mille voix que 2 et 2 font 5, que la ligne droite est le chemin le plus long, que le tout est moins grand que la partie ; faites-le déclarer par huit millions, par dix millions, par cent millions de voix, vous n’aurez point avancé d’un pas. Eh bien, ceci va vous surprendre, il y a des axiomes en probité, en honnêteté, en justice, comme il y a des axiomes en géométrie, et la vérité morale n’est pas plus à la merci d’un vote que la vérité algébrique.
La notion du bien et du mal est insoluble au suffrage universel. Il n’est pas donné à un scrutin de faire que le faux soit le vrai et que l’injuste soit le juste. On ne met pas la conscience humaine aux voix."
-Victor Hugo, "Axiomes", in Napoléon le Petit/6/VIII, 1852.
"Oh ! nous sommes le dix-neuvième siècle ; nous sommes le peuple nouveau ; nous sommes le peuple pensif, sérieux, libre, intelligent, travailleur, souverain ; nous sommes, à prendre le siècle dans son ensemble, le meilleur âge de l'humanité, l'époque de progrès, d'art, de science, d'amour, d'espérance, de fraternité ; échafauds ! qu'est-ce que vous nous voulez ? ô machines monstrueuses de la mort, hideuses charpentes du néant, apparitions du passé, toi qui tiens à deux bras ton couperet triangulaire, toi qui secoues un squelette au bout d'une corde, de quel droit reparaissez-vous en plein midi, en plein soleil, en plein dix-neuvième siècle, en pleine vie ?" (p.197)
"Non ! plus de supplices ! nous, hommes de ce grand siècle, nous n'en voulons plus. Nous n'en voulons pas plus pour le coupable que pour le non coupable. Je le répète, le crime se rachète par le remords et non par un coup de hache ou un nœud coulant ; le sang se lave avec les larmes et non avec le sang. Non ! ne donnons plus de besogne au bourreau. Ayons ceci présent à l'esprit, et que la conscience du juge religieux et honnête médite d'accord avec la nôtre: indépendamment du grand forfait contre l'inviolabilité de la vie humaine accompli aussi bien sur le brigand exécuté que sur le héros supplicié, tous les échafauds ont commis des crimes. Le code de meurtre est un scélérat masqué avec ton masque, ô justice, et qui tue et massacre impunément. Tous les échafauds portent des noms d'innocents et de martyrs. Non, nous ne voulons plus de supplices. Pour nous la guillotine s'appelle Lesurques, la roue s'appelle Calas, le bûcher s'appelle Jeanne d'Arc, la torture s'appelle Campanella, le billot s'appelle Thomas Morus, la ciguë s'appelle Socrate, le gibet se nomme Jésus-Christ !" (p.197)
-Victor Hugo, "Aux Habitants de Guernesey", janvier 1854, in L'Affaire Tapner, in Le dernier jour d'un condamné et autres textes, Livrairie Générale Française, Le Livre de Poche, 1989, 281 pages.
https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Victor_Hugo
https://books.google.fr/books?id=LHdJAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Victor+Hugo+oeuvres&hl=fr&sa=X&ei=4zCQVKyBH8WvUePbgrgB&ved=0CE0Q6AEwBg#v=onepage&q=Victor%20Hugo%20oeuvres&f=false
https://books.google.fr/books?id=6OhTAAAAcAAJ&pg=PA10&dq=Victor+Hugo+oeuvres&hl=fr&sa=X&ei=rTCQVL3nEsXnUtm8g6AH&ved=0CCgQ6AEwADgK#v=onepage&q=Victor%20Hugo%20oeuvres&f=false
https://books.google.fr/books?id=Ud45AAAAcAAJ&pg=PP1&dq=Victor+Hugo+oeuvres&hl=fr&sa=X&ei=rTCQVL3nEsXnUtm8g6AH&ved=0CC4Q6AEwATgK#v=onepage&q=Victor%20Hugo%20oeuvres&f=false
"Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants,
Passer, gonflant ses voiles,
Un rapide navire enveloppé de vents,
De vagues et d'étoiles ;
Et j'entendis, penché sur l'abîme des cieux,
Que l'autre abîme touche,
Me parler à l'oreille une voix dont mes yeux
Ne voyaient pas la bouche:
-Poëte, tu fais bien! poëte au triste front,
Tu rêves près des ondes,
Et tu tires des mers bien des choses qui sont
Sous les vagues profondes !
La mer, c'est le Seigneur, que, misère ou bonheur,
Tout destin montre et nomme ;
Le vent, c'est le Seigneur, l'astre, c'est le Seigneur ;
Le navire, c'est l'homme." (p.13)
" VII. Réponse à un acte d'accusation.
(p.29-35)
-Victor Hugo, Les Contemplations, Éditions Gallimard et Librairie Générale Française, coll. Le Livre de poche, 1965 (1856 pour la première édition), 510 pages.
"Faites déclarer par sept millions cinq cent mille voix que 2 et 2 font 5, que la ligne droite est le chemin le plus long, que le tout est moins grand que la partie ; faites-le déclarer par huit millions, par dix millions, par cent millions de voix, vous n’aurez point avancé d’un pas. Eh bien, ceci va vous surprendre, il y a des axiomes en probité, en honnêteté, en justice, comme il y a des axiomes en géométrie, et la vérité morale n’est pas plus à la merci d’un vote que la vérité algébrique.
La notion du bien et du mal est insoluble au suffrage universel. Il n’est pas donné à un scrutin de faire que le faux soit le vrai et que l’injuste soit le juste. On ne met pas la conscience humaine aux voix."
-Victor Hugo, "Axiomes", in Napoléon le Petit/6/VIII, 1852.
"Oh ! nous sommes le dix-neuvième siècle ; nous sommes le peuple nouveau ; nous sommes le peuple pensif, sérieux, libre, intelligent, travailleur, souverain ; nous sommes, à prendre le siècle dans son ensemble, le meilleur âge de l'humanité, l'époque de progrès, d'art, de science, d'amour, d'espérance, de fraternité ; échafauds ! qu'est-ce que vous nous voulez ? ô machines monstrueuses de la mort, hideuses charpentes du néant, apparitions du passé, toi qui tiens à deux bras ton couperet triangulaire, toi qui secoues un squelette au bout d'une corde, de quel droit reparaissez-vous en plein midi, en plein soleil, en plein dix-neuvième siècle, en pleine vie ?" (p.197)
"Non ! plus de supplices ! nous, hommes de ce grand siècle, nous n'en voulons plus. Nous n'en voulons pas plus pour le coupable que pour le non coupable. Je le répète, le crime se rachète par le remords et non par un coup de hache ou un nœud coulant ; le sang se lave avec les larmes et non avec le sang. Non ! ne donnons plus de besogne au bourreau. Ayons ceci présent à l'esprit, et que la conscience du juge religieux et honnête médite d'accord avec la nôtre: indépendamment du grand forfait contre l'inviolabilité de la vie humaine accompli aussi bien sur le brigand exécuté que sur le héros supplicié, tous les échafauds ont commis des crimes. Le code de meurtre est un scélérat masqué avec ton masque, ô justice, et qui tue et massacre impunément. Tous les échafauds portent des noms d'innocents et de martyrs. Non, nous ne voulons plus de supplices. Pour nous la guillotine s'appelle Lesurques, la roue s'appelle Calas, le bûcher s'appelle Jeanne d'Arc, la torture s'appelle Campanella, le billot s'appelle Thomas Morus, la ciguë s'appelle Socrate, le gibet se nomme Jésus-Christ !" (p.197)
-Victor Hugo, "Aux Habitants de Guernesey", janvier 1854, in L'Affaire Tapner, in Le dernier jour d'un condamné et autres textes, Livrairie Générale Française, Le Livre de Poche, 1989, 281 pages.
Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Mer 4 Mar - 13:16, édité 1 fois