https://fr.wikipedia.org/wiki/Jon_Elster
"Faire abstraction du contexte historique qui seul donne un sens aux formules apparemment "modernes", imposer rétrospectivement des problèmes et des solutions jamais envisagés par Leibniz : les historiens de la science se félicitent aujourd'hui d'avoir échappé à ces pièges du progressisme d'antan. Sur ce point nous nous défendrons vigoureusement." (p.7)
"Proposer une interprétation socio-économique du leibnizianisme revient à se situer dans une triple orientation intellectuelle: vers l'histoire de la pensée philosophique et scientifique, vers les sciences économiques, vers la sociologie de la connaissance. En premier lieu il faut connaître de l'intérieur l'architectonique du système leibnizien ; en deuxième lieu il faut disposer d'une théorie du capitalisme moderne ; en troisième lieu il faut réfléchir sur la méthode qui permette de dégager les liens entre les deux." (p.10)
"Dans les travaux de Koyré, Leibniz fait figure plutôt de personnage mineur ou marginal, comparé avec Galilée, Descartes, Newton. Sans doute avait-il le tort d'être né trop tôt ou trop tard: son côté pré-newtonien choquait et son côté post-newtonien ne fut compris que dans nos jours." (p.12)
"[En biologie] il eut plus d'influence, moins par ses écrits strictement biologiques, peu nombreux et assez médiocres, que par sa philosophie générale et notamment par le concept de monade. Celui-ci est en effet l'ancêtre lointain du concept de cellule, en vertu de sa propriété essentielle d'être une partie qui contient néanmoins en elle toute l'information requise pour la constitution et la reconstitution -la régénération- du tout." (p.13)
"
(pp.14-15)
-Jon Elster, Leibniz et la formation de l’esprit capitaliste, Paris, Aubier-Montaigne, 1975, 253 pages.
"Faire abstraction du contexte historique qui seul donne un sens aux formules apparemment "modernes", imposer rétrospectivement des problèmes et des solutions jamais envisagés par Leibniz : les historiens de la science se félicitent aujourd'hui d'avoir échappé à ces pièges du progressisme d'antan. Sur ce point nous nous défendrons vigoureusement." (p.7)
"Proposer une interprétation socio-économique du leibnizianisme revient à se situer dans une triple orientation intellectuelle: vers l'histoire de la pensée philosophique et scientifique, vers les sciences économiques, vers la sociologie de la connaissance. En premier lieu il faut connaître de l'intérieur l'architectonique du système leibnizien ; en deuxième lieu il faut disposer d'une théorie du capitalisme moderne ; en troisième lieu il faut réfléchir sur la méthode qui permette de dégager les liens entre les deux." (p.10)
"Dans les travaux de Koyré, Leibniz fait figure plutôt de personnage mineur ou marginal, comparé avec Galilée, Descartes, Newton. Sans doute avait-il le tort d'être né trop tôt ou trop tard: son côté pré-newtonien choquait et son côté post-newtonien ne fut compris que dans nos jours." (p.12)
"[En biologie] il eut plus d'influence, moins par ses écrits strictement biologiques, peu nombreux et assez médiocres, que par sa philosophie générale et notamment par le concept de monade. Celui-ci est en effet l'ancêtre lointain du concept de cellule, en vertu de sa propriété essentielle d'être une partie qui contient néanmoins en elle toute l'information requise pour la constitution et la reconstitution -la régénération- du tout." (p.13)
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(pp.14-15)
-Jon Elster, Leibniz et la formation de l’esprit capitaliste, Paris, Aubier-Montaigne, 1975, 253 pages.