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    Georges Sorel, Les illusions du progrès + La décomposition du marxisme + La Ruine du monde antique. Conception matérialiste de l’histoire

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
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    Georges Sorel, Les illusions du progrès + La décomposition du marxisme + La Ruine du monde antique. Conception matérialiste de l’histoire Empty Georges Sorel, Les illusions du progrès + La décomposition du marxisme + La Ruine du monde antique. Conception matérialiste de l’histoire

    Message par Johnathan R. Razorback Mar 20 Mai - 22:22

    https://books.google.fr/books?id=QxP1sBHYD0AC&pg=PA142&lpg=PA142&dq=condorcet+descartes&source=bl&ots=C13wuCLn9H&sig=V1uobSYaNN8CvBaQVvhAx20dcgU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjt1aGKx-3NAhWoLcAKHTIaClUQ6AEIHDAA#v=onepage&q=condorcet%20descartes&f=false

    "Pierre Andreau, dans Notre Maître, M. Sorel, a qualifié sa carrière de brillante." (p.9)

    "Il fera de la lutte des classes, un mythe destiné à exalter l'action prolétarienne et non pas un combat entre deux objets sociologiques impossible à identifier précisément dans la réalité économique: la bourgeoisie et le prolétariat. [...] Contrairement à ce que pensent les "marxistes", avec le temps les classes sociales ne se réduisent pas à une dichotomie de plus en plus conflictuelle." (p.18)

    "Sorel veut que les ouvriers s'écartent des politiciens, des "déclamateurs" (Jaurès fait partie du lot), du discours politique en tant que tel qui les détourne de ce qui doit être leur mission historique: la construction d'un vaste atelier industriel, constitué par le système des machines d'où surgira une civilisation du travail, porteuse des authentiques progrès dont sont désormais incapables les classes fourbues, l'aristocratie évidemment, mais surtout la bourgeoisie empêtrée désormais dans la défense de ses intérêts les plus mesquins." (p.29)
    -Yves Guchet, préface à Georges Sorel, Les illusions du progrès, L'Age d'Homme, coll. "Les classiques de la politique", 2007 (1908 pour la première édition).

    "Les historiens font remonter les origines de la doctrine du progrès à la querelle des anciens et des modernes, qui fit tant de tapage durant les dernières années du XVIIème siècle. Il peut sembler singulier à plus d'un homme de notre temps qu'une querelle purement littéraire ait pu engendrer une telle conséquence, car ne nous serions guère disposés aujourd'hui à admettre qu'il puisse exister un progrès artistique." (p.47)
    -Georges Sorel, Les illusions du progrès, L'Age d'Homme, coll. "Les classiques de la politique", 2007 (1908 pour la première édition).

    http://kropot.free.fr/Sorel-decomposition.htm

    "Suivant Robespierre et ses amis, les pauvres étant demeurés plus près de la nature, la vertu leur est plus facile qu'aux riches ; cette métaphysique singulière se retrouve encore souvent dans des livres contemporains."

    "Les auteurs qui avaient critiqué Marx lui avaient souvent reproché d'avoir parlé un langage plein d'images qui ne leur semblait point convenir à une recherche ayant la prétention d'être scientifique. Ce sont les parties symboliques, regardées jadis comme ayant une valeur douteuse, qui représentent, au contraire, la valeur de l'œuvre. Nous savons aujourd'hui, par l'enseignement de Bergson, que le mouvement s'exprime surtout au moyen d'images, que les formules mythiques sont celles dans lesquelles s'enveloppe la pensée fondamentale d'un philosophe, et que la métaphysique ne saurait se servir du langage qui convient à la science. D'autre part, c'est en recourant à ces parties longtemps négligées que la nouvelle école a pu arriver à une intelligence complète du syndicalisme révolutionnaire.

    La catastrophe — qui était la grande pierre de scandale pour les socialistes qui voulaient mettre le marxisme en accord avec la pratique des hommes politiques de la démocratie — se trouve correspondre parfaitement à la grève générale qui, pour les syndicalistes révolutionnaires, représente l'avènement du monde futur. On ne peut pas accuser ceux-ci d'avoir été trompés par la dialectique hégélienne et, comme ils repoussent la direction des politiciens, même les plus avancés, ils ne sont pas non plus des imitateurs du blanquisme. Nous sommes ainsi amenés, par l'observation des faits qui se manifestent dans le prolétariat, à comprendre la valeur des images employées par Marx, et celles-ci à leur tour nous permettent de mieux apprécier la portée du mouvement ouvrier.

    De même la notion de lutte de classe était demeurée assez vague tant qu'on n'avait pas eu sous les yeux des organisations ouvrières conçues comme les concevait Pelloutier, des organisateurs de producteurs qui font leur affaires eux-mêmes, sans avoir besoin d'avoir recours aux lumières que possèdent les représentants des idéologies bourgeoises. Dans la brochure que j'ai déjà citée, Pelloutier exposait ainsi la situation de ses amis : «Proscrits du Parti, parce que, non moins révolutionnaires que Vaillant et que Guesde, aussi résolument partisans de la suppression de la propriété individuelle, nous sommes en outre ce qu'ils ne sont pas, des révoltés de toutes les heures, des hommes sans dieu, sans maître et sans patrie, les ennemis irréconciliables de tout despotisme, moral ou matériel, individuel ou collectif, c'est-à-dire des lois et des dictatures, y compris celle du prolétariat. » Des gens qui sont animés de tels sentiments, ne peuvent faire autrement que de mettre en pratique, sous la forme rigoureuse, la doctrine de la lutte de classe.

    Les efforts que le gouvernement français, après l'affaire Dreyfus, a faits pour se concilier les bonnes grâces des hommes les plus marquants du monde ouvrier, ont beaucoup contribué à éclairer la nature des rapports qui existent entre le socialisme et la démocratie. Étant donné qu'aujourd'hui la mode est à l'évolution, il était impossible qu'on ne considérât pas la démocratie comme une étape entre la société aristocratique de l'Ancien Régime et le socialisme : nobles, bourgeois, petits bourgeois, ouvriers ; l'échelle descendante des fortunes devait correspondre à un mouvement vers le gouvernement des plus pauvres. Marx croyait que le régime démocratique offre cet avantage que l'attention des ouvriers n'étant plus attiré par des luttes contre la royauté ou l'aristocratie, la notion de lutte de classe devient alors beaucoup plus facile à entendre. L'expérience nous apprend, au contraire, que la démocratie peut travailler efficacement à empêcher le progrès du socialisme, en orientant la pensée ouvrière vers un trade-unionisme protégé par le gouvernement. Depuis que nous avons sous les yeux les deux formes opposées de l'organisation syndicale, ce danger de la démocratie apparaît clairement.
    "
    -Georges Sorel, La Décomposition du marxisme, 1re éd. Paris, Librairie de Pages libres, 1908.

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1113392.r=.langFR

    La Ruine du monde antique. Conception matérialiste de l’histoire


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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".


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