https://books.google.fr/books?id=YAJN-8BCG-MC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CCoQ6AEwAA#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=cpx2j0TumyIC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CDcQ6AEwAg#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=puxRXDxS5TMC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CFEQ6AEwBg#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=dvDmq-eTZVYC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CGEQ6AEwCDgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=3wQhcQehDOUC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CDUQ6AEwAjgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=W5m6lCFR53YC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CD0Q6AEwAzgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=tPemdJ2ic2UC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CFwQ6AEwBzgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=y-xnGhgrwUoC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=Mp_1VM7ZG6OI7QbtrYD4Dw&ved=0CDcQ6AEwAjge#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=Rr9D_ciETYEC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CDUQ6AEwAjgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=C1O11ihNU40C&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CEsQ6AEwBTgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=shGiz22NtRsC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CEUQ6AEwBDgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=Vce_OEKtTf4C&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CFEQ6AEwBjgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=jWwpKK-NBVMC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CEwQ6AEwBTgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=CqCPFGEvh2QC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CD8Q6AEwAw#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
« L’homme libéral du plus haut rang estime le plus hautement l’esprit et son excellence, et il a conscience que l’homme le meilleur est autonome ou qu’il n’est pas soumis à une autorité quelconque, tandis que pour toutes les autres choses, il est soumis à une autorité qui, cependant, doit être un reflet affaibli de ce qui est purement et simplement le plus élevé. L’homme libéral ne peut être soumis à un tyran ou à un maître, et il sera presque toujours un républicain. La philosophie politique classique était libérale au sens originel. » (p.51)
« A cette époque, l’Allemagne était une démocratie libérale. Le régime était connu sous le nom de République de Weimar. A la lumière du document politique de l’Allemagne récente qui fait le plus autorité –les Pensées et souvenirs de Bismarck- le choix de Weimar se révèle être un choix contre Bismarck. Aux yeux de Bismarck, Weimar représentait le rapprochement avec l’Ouest, voire la dépendance intime des Allemands par rapport aux Français et surtout par rapport aux Anglais, et une aversion correspondante envers tout ce qui était russe. Mais Weimar était surtout l’endroit où avait vécu Goethe, l’homme qui avait vu l’effondrement du Saint Empire romain germanique, et la victoire de la Révolution Française et de Napoléon –Goethe dont la bienveillante compréhension se manifesta également aux deux adversaires et qui ne s’est identifié profondément à aucun. En s’attachant à Weimar, la démocratie libérale allemande proclamait son caractère modéré, son absence de radicalisme : sa résolution de maintenir un équilibre entre le dévouement aux principes de 1789 et le dévouement à la tradition allemande la plus haute. » (p.323)
« La République de Weimar était faible. Elle connut un unique moment de force, sinon de grandeur : sa réaction énergétique devant le meurtre du ministre juif des Affaires étrangères. Walther Ratheneau, en 1922. Dans l’ensemble, elle donna le spectacle pitoyable d’une justice dépourvue de force ou d’une justice incapable d’employer la force. […] La faiblesse de la République de Weimar rendait assurée sa destruction rapide. » (p.324)
« Le régime bismarckien tel que le dirigeait Guillaume II avait déjà perdu tout crédit avant la première guerre mondiale, et qu’il en perdit encore au cours de cette guerre et à cause du résultat de cette guerre. » (p.324)
« Rousseau fut le premier critique moderne du projet moderne fondamental (la conquête de la nature par l’homme en vue de l’amélioration de l’homme) et, ce faisant, il établit les fondements de la distinction, tellement décisive pour la pensée allemande, entre la civilisation et la culture. […] Mais Rousseau ne prépara pas seulement la Révolution française et la philosophie classique allemande, mais également cette réaction extrême à la Révolution Française que constitue le romantisme allemand. » (p.325)
« Les juifs allemands durent leur émancipation à la Révolution française ou à ses conséquences. La République de Weimar leur donna pour la première fois de pleins droits politiques. » (p.326)
« La république qui a ses préférences est une démocratie libérale. [Spinoza] fut le premier philosophe à être à la fois démocrate et libéral. Il fut le philosophe qui fonda la démocratie libérale, le régime spécifiquement moderne. A la fois directement et par l’intermédiaire de son influence sur Rousseau, qui donna l’impulsion décisive à Kant, Spinoza devint l’initiateur du républicanisme moderne. » (p.348)
« Spinoza ne partage pas l’aversion des classiques pour le commerce ; il rejette l’exigence traditionnelle de lois limitant le luxe. » (p.349)
« Spinoza élève Machiavel à des hauteurs théologiques. Le bien et le mal ne diffère que d’un simple point de vue humain ; théologiquement, la distinction n’a pas de sens. Les passions mauvaises ne sont mauvaises que du point de vue de l’utilité humaine ; en elles-mêmes, elles ne montrent pas moins la puissance et la justice de Dieu que les choses que nous admirons et de la contemplation desquelles nous nous réjouissons. » (p.351)
« La société libérale en vue de laquelle Spinoza a composé son Traité [théologico-politique] est […] une société dont les juifs et les chrétiens peuvent être des membres égaux. Il souhaitait préparer une telle société. Pour lui, l’établissement d’une telle société impliquait l’abrogation de la loi mosaïque dans la mesure où il s’agit d’une loi politique particulière, et tout spécialement l’abrogation des lois cérémoniales : dans la mesure où la religion de Moïse est une loi politique, adhérer à sa religion telle qu’il l’a proclamée est incompatible avec le fait d’être citoyen de tout autre Etat. » (p.355)
« [Hermann Cohen] fut un penseur plus profond que Spinoza parce que, contrairement à Spinoza, il n’a tenu pour allant de soi le détachement ou la liberté de la tradition de son propre peuple ; ce détachement est « contre-nature », il n’est pas premier, il est la conséquence d’une libération des liens de l’attachement premier, le résultat d’une aliénation, une rupture, une trahison. » (p.362)
« L’épicurisme ne peut aboutir qu’à une morale mercenaire tandis que la morale juive traditionnelle n’est pas mercenaire. » (p.369)
-Leo Strauss, Le libéralisme antique et moderne, PUF, coll. Politique d’aujourd’hui, 1990 (1968 pour la première édition américaine), 390 pages.
Audio files and transcripts of Strauss’s courses: https://leostrausscenter.uchicago.edu/courses
https://books.google.fr/books?id=cpx2j0TumyIC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CDcQ6AEwAg#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=puxRXDxS5TMC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CFEQ6AEwBg#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=dvDmq-eTZVYC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CGEQ6AEwCDgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=3wQhcQehDOUC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CDUQ6AEwAjgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=W5m6lCFR53YC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CD0Q6AEwAzgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=tPemdJ2ic2UC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CFwQ6AEwBzgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=y-xnGhgrwUoC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=Mp_1VM7ZG6OI7QbtrYD4Dw&ved=0CDcQ6AEwAjge#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=Rr9D_ciETYEC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CDUQ6AEwAjgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=C1O11ihNU40C&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CEsQ6AEwBTgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=shGiz22NtRsC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CEUQ6AEwBDgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=Vce_OEKtTf4C&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CFEQ6AEwBjgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=jWwpKK-NBVMC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CEwQ6AEwBTgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
https://books.google.fr/books?id=CqCPFGEvh2QC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CD8Q6AEwAw#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false
« L’homme libéral du plus haut rang estime le plus hautement l’esprit et son excellence, et il a conscience que l’homme le meilleur est autonome ou qu’il n’est pas soumis à une autorité quelconque, tandis que pour toutes les autres choses, il est soumis à une autorité qui, cependant, doit être un reflet affaibli de ce qui est purement et simplement le plus élevé. L’homme libéral ne peut être soumis à un tyran ou à un maître, et il sera presque toujours un républicain. La philosophie politique classique était libérale au sens originel. » (p.51)
« A cette époque, l’Allemagne était une démocratie libérale. Le régime était connu sous le nom de République de Weimar. A la lumière du document politique de l’Allemagne récente qui fait le plus autorité –les Pensées et souvenirs de Bismarck- le choix de Weimar se révèle être un choix contre Bismarck. Aux yeux de Bismarck, Weimar représentait le rapprochement avec l’Ouest, voire la dépendance intime des Allemands par rapport aux Français et surtout par rapport aux Anglais, et une aversion correspondante envers tout ce qui était russe. Mais Weimar était surtout l’endroit où avait vécu Goethe, l’homme qui avait vu l’effondrement du Saint Empire romain germanique, et la victoire de la Révolution Française et de Napoléon –Goethe dont la bienveillante compréhension se manifesta également aux deux adversaires et qui ne s’est identifié profondément à aucun. En s’attachant à Weimar, la démocratie libérale allemande proclamait son caractère modéré, son absence de radicalisme : sa résolution de maintenir un équilibre entre le dévouement aux principes de 1789 et le dévouement à la tradition allemande la plus haute. » (p.323)
« La République de Weimar était faible. Elle connut un unique moment de force, sinon de grandeur : sa réaction énergétique devant le meurtre du ministre juif des Affaires étrangères. Walther Ratheneau, en 1922. Dans l’ensemble, elle donna le spectacle pitoyable d’une justice dépourvue de force ou d’une justice incapable d’employer la force. […] La faiblesse de la République de Weimar rendait assurée sa destruction rapide. » (p.324)
« Le régime bismarckien tel que le dirigeait Guillaume II avait déjà perdu tout crédit avant la première guerre mondiale, et qu’il en perdit encore au cours de cette guerre et à cause du résultat de cette guerre. » (p.324)
« Rousseau fut le premier critique moderne du projet moderne fondamental (la conquête de la nature par l’homme en vue de l’amélioration de l’homme) et, ce faisant, il établit les fondements de la distinction, tellement décisive pour la pensée allemande, entre la civilisation et la culture. […] Mais Rousseau ne prépara pas seulement la Révolution française et la philosophie classique allemande, mais également cette réaction extrême à la Révolution Française que constitue le romantisme allemand. » (p.325)
« Les juifs allemands durent leur émancipation à la Révolution française ou à ses conséquences. La République de Weimar leur donna pour la première fois de pleins droits politiques. » (p.326)
« La république qui a ses préférences est une démocratie libérale. [Spinoza] fut le premier philosophe à être à la fois démocrate et libéral. Il fut le philosophe qui fonda la démocratie libérale, le régime spécifiquement moderne. A la fois directement et par l’intermédiaire de son influence sur Rousseau, qui donna l’impulsion décisive à Kant, Spinoza devint l’initiateur du républicanisme moderne. » (p.348)
« Spinoza ne partage pas l’aversion des classiques pour le commerce ; il rejette l’exigence traditionnelle de lois limitant le luxe. » (p.349)
« Spinoza élève Machiavel à des hauteurs théologiques. Le bien et le mal ne diffère que d’un simple point de vue humain ; théologiquement, la distinction n’a pas de sens. Les passions mauvaises ne sont mauvaises que du point de vue de l’utilité humaine ; en elles-mêmes, elles ne montrent pas moins la puissance et la justice de Dieu que les choses que nous admirons et de la contemplation desquelles nous nous réjouissons. » (p.351)
« La société libérale en vue de laquelle Spinoza a composé son Traité [théologico-politique] est […] une société dont les juifs et les chrétiens peuvent être des membres égaux. Il souhaitait préparer une telle société. Pour lui, l’établissement d’une telle société impliquait l’abrogation de la loi mosaïque dans la mesure où il s’agit d’une loi politique particulière, et tout spécialement l’abrogation des lois cérémoniales : dans la mesure où la religion de Moïse est une loi politique, adhérer à sa religion telle qu’il l’a proclamée est incompatible avec le fait d’être citoyen de tout autre Etat. » (p.355)
« [Hermann Cohen] fut un penseur plus profond que Spinoza parce que, contrairement à Spinoza, il n’a tenu pour allant de soi le détachement ou la liberté de la tradition de son propre peuple ; ce détachement est « contre-nature », il n’est pas premier, il est la conséquence d’une libération des liens de l’attachement premier, le résultat d’une aliénation, une rupture, une trahison. » (p.362)
« L’épicurisme ne peut aboutir qu’à une morale mercenaire tandis que la morale juive traditionnelle n’est pas mercenaire. » (p.369)
-Leo Strauss, Le libéralisme antique et moderne, PUF, coll. Politique d’aujourd’hui, 1990 (1968 pour la première édition américaine), 390 pages.
Audio files and transcripts of Strauss’s courses: https://leostrausscenter.uchicago.edu/courses