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    Leo Strauss, Oeuvres

    Johnathan R. Razorback
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    Message par Johnathan R. Razorback Mar 3 Mar - 11:53

    https://books.google.fr/books?id=YAJN-8BCG-MC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CCoQ6AEwAA#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=cpx2j0TumyIC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CDcQ6AEwAg#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=puxRXDxS5TMC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CFEQ6AEwBg#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=dvDmq-eTZVYC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CGEQ6AEwCDgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=3wQhcQehDOUC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CDUQ6AEwAjgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=W5m6lCFR53YC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CD0Q6AEwAzgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=tPemdJ2ic2UC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CFwQ6AEwBzgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=y-xnGhgrwUoC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=Mp_1VM7ZG6OI7QbtrYD4Dw&ved=0CDcQ6AEwAjge#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=Rr9D_ciETYEC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CDUQ6AEwAjgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=C1O11ihNU40C&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CEsQ6AEwBTgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=shGiz22NtRsC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CEUQ6AEwBDgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=Vce_OEKtTf4C&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=5Z71VI3XL6mp7AbwlYDQDg&ved=0CFEQ6AEwBjgK#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=jWwpKK-NBVMC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=BJ_1VIfkHYWS7AbUyoEQ&ved=0CEwQ6AEwBTgU#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    https://books.google.fr/books?id=CqCPFGEvh2QC&printsec=frontcover&dq=Leo+Strauss&hl=fr&sa=X&ei=lp31VNCyA8XY7Abj6YFA&ved=0CD8Q6AEwAw#v=onepage&q=Leo%20Strauss&f=false

    « L’homme libéral du plus haut rang estime le plus hautement l’esprit et son excellence, et il a conscience que l’homme le meilleur est autonome ou qu’il n’est pas soumis à une autorité quelconque, tandis que pour toutes les autres choses, il est soumis à une autorité qui, cependant, doit être un reflet affaibli de ce qui est purement et simplement le plus élevé. L’homme libéral ne peut être soumis à un tyran ou à un maître, et il sera presque toujours un républicain. La philosophie politique classique était libérale au sens originel. » (p.51)

    « A cette époque, l’Allemagne était une démocratie libérale. Le régime était connu sous le nom de République de Weimar. A la lumière du document politique de l’Allemagne récente qui fait le plus autorité –les Pensées et souvenirs de Bismarck- le choix de Weimar se révèle être un choix contre Bismarck. Aux yeux de Bismarck, Weimar représentait le rapprochement avec l’Ouest, voire la dépendance intime des Allemands par rapport aux Français et surtout par rapport aux Anglais, et une aversion correspondante envers tout ce qui était russe. Mais Weimar était surtout l’endroit où avait vécu Goethe, l’homme qui avait vu l’effondrement du Saint Empire romain germanique, et la victoire de la Révolution Française et de Napoléon –Goethe dont la bienveillante compréhension se manifesta également aux deux adversaires et qui ne s’est identifié profondément à aucun. En s’attachant à Weimar, la démocratie libérale allemande proclamait son caractère modéré, son absence de radicalisme : sa résolution de maintenir un équilibre entre le dévouement aux principes de 1789 et le dévouement à la tradition allemande la plus haute. » (p.323)

    « La République de Weimar était faible. Elle connut un unique moment de force, sinon de grandeur : sa réaction énergétique devant le meurtre du ministre juif des Affaires étrangères. Walther Ratheneau, en 1922. Dans l’ensemble, elle donna le spectacle pitoyable d’une justice dépourvue de force ou d’une justice incapable d’employer la force. […] La faiblesse de la République de Weimar rendait assurée sa destruction rapide. » (p.324)

    « Le régime bismarckien tel que le dirigeait Guillaume II avait déjà perdu tout crédit avant la première guerre mondiale, et qu’il en perdit encore au cours de cette guerre et à cause du résultat de cette guerre. » (p.324)

    « Rousseau fut le premier critique moderne du projet moderne fondamental (la conquête de la nature par l’homme en vue de l’amélioration de l’homme) et, ce faisant, il établit les fondements de la distinction, tellement décisive pour la pensée allemande, entre la civilisation et la culture. […] Mais Rousseau ne prépara pas seulement la Révolution française et la philosophie classique allemande, mais également cette réaction extrême à la Révolution Française que constitue le romantisme allemand. » (p.325)

    « Les juifs allemands durent leur émancipation à la Révolution française ou à ses conséquences. La République de Weimar leur donna pour la première fois de pleins droits politiques. » (p.326)

    « La république qui a ses préférences est une démocratie libérale. [Spinoza] fut le premier philosophe à être à la fois démocrate et libéral. Il fut le philosophe qui fonda la démocratie libérale, le régime spécifiquement moderne. A la fois directement et par l’intermédiaire de son influence sur Rousseau, qui donna l’impulsion décisive à Kant, Spinoza devint l’initiateur du républicanisme moderne. » (p.348)

    « Spinoza ne partage pas l’aversion des classiques pour le commerce ; il rejette l’exigence traditionnelle de lois limitant le luxe. » (p.349)

    « Spinoza élève Machiavel à des hauteurs théologiques. Le bien et le mal ne diffère que d’un simple point de vue humain ; théologiquement, la distinction n’a pas de sens. Les passions mauvaises ne sont mauvaises que du point de vue de l’utilité humaine ; en elles-mêmes, elles ne montrent pas moins la puissance et la justice de Dieu que les choses que nous admirons et de la contemplation desquelles nous nous réjouissons. » (p.351)

    « La société libérale en vue de laquelle Spinoza a composé son Traité [théologico-politique] est […] une société dont les juifs et les chrétiens peuvent être des membres égaux. Il souhaitait préparer une telle société. Pour lui, l’établissement d’une telle société impliquait l’abrogation de la loi mosaïque dans la mesure où il s’agit d’une loi politique particulière, et tout spécialement l’abrogation des lois cérémoniales : dans la mesure où la religion de Moïse est une loi politique, adhérer à sa religion telle qu’il l’a proclamée est incompatible avec le fait d’être citoyen de tout autre Etat. » (p.355)

    « [Hermann Cohen] fut un penseur plus profond que Spinoza parce que, contrairement à Spinoza, il n’a tenu pour allant de soi le détachement ou la liberté de la tradition de son propre peuple ; ce détachement est « contre-nature », il n’est pas premier, il est la conséquence d’une libération des liens de l’attachement premier, le résultat d’une aliénation, une rupture, une trahison. » (p.362)

    « L’épicurisme ne peut aboutir qu’à une morale mercenaire tandis que la morale juive traditionnelle n’est pas mercenaire. » (p.369)
    -Leo Strauss, Le libéralisme antique et moderne, PUF, coll. Politique d’aujourd’hui, 1990 (1968 pour la première édition américaine), 390 pages.

    Audio files and transcripts of Strauss’s courses: https://leostrausscenter.uchicago.edu/courses



    _________________
    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

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    Message par Johnathan R. Razorback Lun 23 Oct - 18:25



    _________________
    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

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    Message par Johnathan R. Razorback Lun 5 Mar - 16:50

    "Rejeter le droit naturel revient à dire que tout droit est positif, autrement dit que le droit est déterminé exclusivement par les législateurs et les tribunaux des différents pays. Or il est évident qu'il est parfaitement sensé et parfois même nécessaire de parler de lois ou de décisions injustes. En passant de tels jugements, nous impliquons qu'il y a un étalon du juste et de l'injuste qui est indépendant du droit positif et lui est supérieur: un étalon grâce auquel nous sommes capables de juger le droit positif. Bien des gens aujourd'hui considèrent que l'étalon en question n'est tout au plus que l'idéal adopté par notre société ou notre "civilisation" tel qu'il a pris corps dans ses façons de vivre ou ses institutions. Mais, d'après cette même opinion, toutes les sociétés ont leur idéal, les sociétés cannibales pas moins que les sociétés policées. Si les principes tirent une justification suffisante du fait qu'ils sont reçus dans une société, les principes du cannibale sont aussi défendables et aussi sains que ceux de l'homme policé. De ce point de vue, les premiers ne peuvent être rejetés comme mauvais purement et simplement. Et puisque tout le monde est d'accord pour reconnaître que l'idéal de notre société est changeant, seule une triste et morne habitude nous empêcherait d'accepter en toute tranquillité une évolution vers l'état cannibale. S'il n'y a pas d'étalon plus élevé que l'idéal de notre société, nous sommes parfaitement incapables de prendre devant lui le recul nécessaire au jugement critique. Mais le simple fait que nous puissions nous demander ce que vaut l'idéal de notre société montre qu'il y a dans l'homme quelque chose qui n'est point totalement asservi à sa société et par conséquent que nous capables, et par là obligés, de rechercher un étalon qui nous permette de juger de l'idéal de notre société comme de toute autre." (p.14-15)

    "Si nos principes n'ont d'autre fondement que notre préférence aveugle, rien n'est défendu de ce que l'audace de l'homme le poussera à faire. L'abandon actuel du droit naturel conduit au nihilisme ; bien plus, il s'identifie au nihilisme." (p.16)

    "Il faut nous mettre pour quelque temps à l'école de ce qu'on appelle l'histoire des idées." (p.18)

    "Le droit naturel dans sa forme classique est lié à une perspective téléologique de l'univers. Tous les êtres naturels ont une fin naturelle, une destinée naturelle qui détermine quelles sont les opérations qui sont bonnes pour eux. Dans le cas de l'homme, la raison est requise pour discerner les opérations qui sont justes par nature, en considération de la fin naturelle de l'homme. La conception téléologique de l'univers, dont fait partie la conception téléologique de l'homme, pourrait paraître ruinée par le développement des sciences modernes de la nature. Du point de vue aristotélicien -et qui prétendrait trouver meilleur juge en la matière qu'Aristote ?- le choix entre une conception mécaniste et une conception téléologique de l'univers dépend de la manière dont est résolu le problème du ciel, des corps célestes et de leur mouvement. A cet égard, décisif aux yeux d'Aristote, la question paraît avoir été tranchée au profit de la conception mécanique. Deux conclusions opposées peuvent être tirées de cette décision capitale. Selon la première, la conception non-téléologique de l'univers doit donner lieu à une conception non-téléologique de la vie humaine. Mais cette conception "naturaliste" prête le flanc à de graves difficultés: il est impossible, semble-t-il, de rendre convenablement raison des fins humaines en les considérant comme de simples conséquences des désirs ou des instincts. C'est pourquoi l'autre conclusion a prévalu. Il a bien fallu se résoudre à admettre un dualisme fondamental, typiquement moderne, où s'opposent science de la nature non-téléologique et science de l'homme téléologique. C'est là la position que les disciples modernes de saint Thomas entre autres sont amenés à prendre, position qui suppose une rupture aussi bien avec la vision d'ensemble d'Aristote qu'avec celle de saint Thomas lui-même." (p.19-20)

    "Les maîtres les plus éminents ont affirmé que, précisément parce que le droit naturel est rationnel, sa découverte présuppose l'exercice de la raison et qu'il ne peut, pour ce motif, être connu universellement [...] Autrement dit, en prouvant qu'il n'y a pas un seul principe de justice qui n'ait été désavoué en un temps ou en un lieu donné, on n'a pas encore démontré que tel ou tel désaveu ait été justifié et raisonnable." (p.21)

    "Un regard en arrière semble nous faire voir que tout progrès de la pensée dans une direction a été payée d'un recul sur un autre point: chaque fois que la pensée franchit une limite donnée, il s'ensuit infailliblement qu'on oublie d'importantes acquisitions antérieures." (p.31)

    "L'affirmation d'un moment absolu de l'histoire est une donnée essentielle de la thèse historiciste. Par là, elle emboîte le pas à Hegel. Tout en enseignant qu'une philosophie est l'expression conceptuelle de l'esprit de son temps, Hegel défendait la vérité de son système en attribuant à son époque un caractère absolu: celui d'être la fin de l'histoire, donc le moment absolu. L'historicisme nie explicitement que la fin de l'histoire soit arrivée, mais implicitement il affirme le contraire." (p.38)

    "La philosophie n'est possible que s'il existe un horizon absolu ou naturel, par opposition aux horizons historiques et changeants comme celui de la caverne de Platon." (p.44)

    "Si la notion de droit naturel est rejetée, ce n'est pas seulement que l'on considère toute pensée humaine comme historique ; c'est aussi parce que l'on estime qu'il y a une pluralité de principes invariables du droit et du bien qui s'opposent entre eux sans que l'on puisse prouver la supériorité d'aucun. Telle est en substance la position adoptée par Max Weber.
    Notre discussion se bornera à une analyse critique de la pensée de Max Weber. Personne après lui n'a consacré une telle somme d'intelligence, de persévérance et de dévouement presque fanatique au problème essentiel des sciences sociales. Quelles qu'aient pu être ses erreurs, il est le plus grand sociologue de notre siècle
    ." (p.45)

    "Weber n'a jamais expliqué ce qu'il entendait par valeur ; ce qui l'intéressait en premier lieu, ce sont les relations qui unissent valeurs et faits. Faits et valeurs sont absolument irréductibles, comme le montre l'absolue irréductibilité des questions de fait et des questions de valeur. D'un fait quelconque il est impossible de tirer aucune conclusion sur sa valeur et inversement il est impossible d'inférer le caractère factuel d'une chose de la valeur qu'elle a ou du désir qu'elle peut inspirer. [...] En prouvant qu'un ordre social donné est le but de l'évolution historique, on ne dit rien sur la valeur ou la désirabilité de cet ordre. [...] Comprendre une évaluation et l'approuver ou l'excuser sont deux choses entièrement différentes. Weber assurait que l'absolue irréductibilité des faits aux valeurs implique nécessairement que les sciences sociales soient éthiquement neutres: les sciences sociales peuvent donner la réponse à des problèmes de fait et de causalité, elles sont incompétences devant un problème de valeur. Mais Weber insistait vivement sur le rôle joué par les valeurs dans les sciences sociales: l'objet des sciences sociales est déterminé par un "rapport aux valeurs" [Wertbeziehung]. Sans cette démarche il n'y aurait ni centre d'intérêt, ni sélection raisonnable des thèmes, ni principe de discrimination entre faits pertinents ou non. Par ce "rapport aux valeurs", l'objet des sciences sociales émerge de l'océan ou du marécage des faits. Weber n'insistait pas moins sur la différence fondamentale entre "rapports aux valeurs" et "jugements de valeur": en disant que quelque chose est important au regard de la liberté politique, par exemple, on ne prend pas position pour ou contre la liberté politique. Le sociologue n'évalue pas les objets déterminés par un "rapport aux valeurs" ; il les explique simplement en les rattachant à leurs causes." (p.48-49)

    "Weber, comme tous ceux qui ont un jour réfléchi sur la condition humaine, ne pouvait pas s'empêcher de parler d'avarice, de cupidité, de manque de scrupule, de vanité, de dévouement, de sens de la mesure et d'autres chose semblables, bref de prononcer des jugements de valeur." (p.59-60)

    "Le refus des jugements de valeur en danger l'objectivité historique. En premier lieu, parce qu'il empêche d'appeler les choses par leur nom." (p.66)

    "Ce que Weber aurait dû dire, c'est que la corruption de la théologie calviniste fut à l'origine de l'esprit capitaliste." (p.67)

    "Pour Weber, il allait de soi qu'il n'y a aucune hiérarchie des valeurs: toutes sont au même rang." (p.70)

    "La notion du droit naturel est nécessairement absente tant que l'idée de nature reste ignorée. Découvrir la nature est l'affaire du philosophe. Là où il n'y a pas de philosophie, le droit naturel est inconnu: l'Ancien Testament, dont on peut dire que le postulat fondamental est la négation implicite de la philosophie, ignore la "nature" ; le mot hébreu qui la désigne n'existe même pas dans la Bible hébraïque." (p.83)

    "L'apparition de la philosophie agit profondément sur l'attitude de l'homme devant la politique en général et les lois en particulier, car elle ne va pas sans affecter radicalement l'interprétation qu'il en a. A l'origine l'autorité s'enracinait dans la tradition ancestrale. La découverte de la notion de nature ruine le prestige de cette tradition ancestrale. La philosophie abandonne ce qui est ancestral pour ce qui est bon en soi, ce qui est bon par nature." (p.92)

    "Que l'homme se soit fait diverses idées de l'univers qui l'entoure ne prouve guère que l'univers n'existe pas, qu'il est impossible d'en faire la description vraie, ou encore que l'homme est incapable d'arriver à en avoir une connaissance véritable et définitive ; de même, montrer que les conceptions de la justice ont varié n'est pas prouver l'inexistence du droit naturel ou l'impossibilité de le connaître. Cette diversité, on peut la comprendre comme la diversité des erreurs qui, loin de réfuter l'existence de la vérité unique, l'implique au contraire." (p.96-97)

    "La justice et le droit ne peuvent être conventionnels: les conventions ne peuvent faire tourner à l'avantage d'une cité ce qui lui est en réalité fatal et vice versa. C'est alors la nature des choses, et non la convention qui dans chaque cas détermine ce qui est juste. Ce qui implique que la justice puisse très bien varier de cité à cité, et d'une époque à l'autre: la diversité des choses justes n'est pas seulement compatible avec le principe de la justice, avec l'identité de la justice et du bien commun, elle en est aussi une conséquence. La connaissance de ce qui est juste hic et nunc, c'est-à-dire de ce qui est par nature ou en soi favorable à cette cité-ci, à l'heure qu'il est, ne peut être scientifique. Encore moins peut-elle être assimilée à la connaissance sensible. Déterminer ce qui est juste dans chaque cas, tel est le rôle de l'art et de l'habileté politique, comparables à l'art du médecin qui prescrit dans chaque cas ce qui est bon pour la santé du corps humain." (p.100)

    "L'épicurisme est certainement l'aspect du conventionalisme qui a exercé la plus grande influence à travers les âges." (p.106)

    "Par doctrine classique du droit naturel, on peut entendre la doctrine qui fut créée par Socrate et développée par Platon, Aristote, les Stoïciens et les théologiens chrétiens (spécialement saint Thomas d'Aquin). Il faut la distinguer de la doctrine moderne du droit naturel qui apparut au cours du XVIIe siècle." (p.115)

    "La vie bonne est la vie conforme à l'ordre naturel de l'être humain, la vie qui s'écoule d'une âme harmonieuse et saine. La vie bonne purement et simplement est la vie dans laquelle les inclinations naturelles de l'homme sont satisfaites chacune à leur place avec le maximum de plénitude, la vie d'un homme suprêmement vigilant, dans l'âme duquel rien ne demeure en jachère. La vie bonne est la perfection de la nature humaine. C'est la vie conforme à la nature. On peut donc appeler "loi naturelle" les règles qui délimitent les caractéristiques de la vie bonne. La vie conforme à la nature est la vie d'excellence et de vertu, la vie d'une "personne bien", non la vie du plaisir pour le plaisir." (p.121)

    "On ne peut saisir la différence de qualité des plaisirs si l'on ne tient pas compte d'autre chose que du plaisir seul: car ce qui juge de cette qualité, ce n'est pas le plaisir même, mais la valeur des êtres humains." (p.122)

    "Les occasions qui se présentent au juge et au gouvernant d'agir avec justice sont plus importantes et plus hautes que celles qui s'offrent au commun des hommes. [...] C'est donc quelque chose de plus solide que l'éclat de la fonction et les clameurs de la foule, de plus noble que le souci de leur bien-être matériel qui pousse les hommes à rendre hommage à la grandeur d'un homme d'Etat. Sensibles aux grands objectifs de l'humanité, liberté et empire, ils sentent en quelque sorte que la politique est le domaine où l'excellence humaine peut se manifester dans sa plénitude ; que de l'exploitation convenable de ce domaine dépendent en un sens toutes les manifestations par quoi peut s'exprimer cette excellence." (p.126)

    "Tout ce qui est noble est juste, mais tout ce qui est juste n'est pas noble. Payer ses dettes est juste, ce n'est pas noble. Un châtiment mérité est juste, mais il n'est pas noble [...] Un régime très imparfait peut être la seule solution juste aux problèmes d'une communauté donnée ; mais comme ce régime ne peut conduire efficacement à la plénitude de la perfection de l'homme, il ne sera jamais noble." (p.131)

    "La justice est de donner à chacun ce qui par nature est bon pour lui." (p.137)

    "L'enseignement stoïcien est fondé sur l'existence d'une providence divine et sur une téléologie anthropocentrique. Dans le De natura deorum, Cicéron soumet cette doctrine théologico-téléologique à une critique sévère d'où il ressort qu'elle ne peut nous offrir davantage, à ses yeux, qu'une apparence approximative de vérité. De même, il accepte dans le De legibus la doctrine stoïcienne de la divinatio (élément de la conception stoïcienne de la providence) alors qu'il l'attaque dans le second livre de son De divinatione. [...] Il était un sceptique de l'Académie, et non un Stoïcien. Et le penseur dont il se réclamait et qu'il admirait le plus, c'est Platon lui-même, le fondateur de l'Académie." (p.142)

    "De Hooker à Locke la notion de droit naturel subit une transformation complète. Une rupture de la tradition s'est produite en chemin. Il n'y a là rien de surprenant. Les années qui séparent les deux hommes ont vu naître la science naturelle moderne, la science naturelle non-téléologique, et par suite ont été les témoins de la ruine des fondations du droit naturel traditionnel. L'homme qui fut le premier à tirer pour le droit naturel les conséquences de cette transformation capitale fut Thomas Hobbes. Hobbes, cet imprudent, cet espiègle, cet iconoclaste extrémiste, le premier philosophe plébéien que nous aimons tant pour sa franchise de collégien, son humanité jamais en défaut, sa clarté et sa force merveilleuses. Ses compatriotes furent les premiers à punir sa témérité comme elle le méritait. Il n'en exerça pas moins une très grande influence sur toute la pensée politique ultérieure, même sur la pensée anglaise et tout spécialement sur Locke." (p.153)

    "La philosophie politique traditionnelle postulait que l'homme est par nature un animal politique et social. En rejetant ce postulat, Hobbes retrouve en somme la tradition épicurienne. Il admet que l'homme est par nature, originellement, un animal apolitique et même asocial et, acceptant les prémisses de cette doctrine, il admet que le bien est essentiellement identique à l'agréable. Mais il utilise cette conception apolitique dans un dessein politique. [...] Il devient ainsi le créateur de l'hédonisme politique, doctrine qui devait bouleverser un peu partout la vie humaine dans des proportions jamais égalées jusqu'alors." (p.155-156)

    "A la fois mathématique, matérialiste et mécaniste, la philosophie naturelle de Hobbes est une combinaison des physiques platonicienne et épicurienne. [...] La philosophie hobbienne, prise dans son ensemble, est, peut-on dire, l'exemple classique de cette combinaison typiquement moderne faite d'idéalisme politique et d'une conception matérialiste et athée de l'univers." (p.156)

    "Hobbes, comme les plus illustres de ses contemporains, était accablé ou enivré à la pensée du complet échec de la philosophie traditionnelle. Un coup d'oeil aux controverses présentes et passées avaient suffi à les convaincre que la philosophie, quête de sagesse, n'avait pas réussi à se transformer en sagesse. Cette transformation longtemps attendue, il était temps maintenant de l'accomplir. [...]
    Ce qui manifestait le mieux l'échec de la philosophie dogmatique, c'était cette philosophie sceptique qu'elle traînait partout dans son sillage. [...] Garantir l'instauration de la sagesse revenait à extirper le scepticisme en faisant justice à la vérité qu'il recèle. Dans ce but, il faut d'abord laisser libre cours au scepticisme dans ses formes les plus extrêmes : ce qui résistera à son assaut sera le fondement inébranlable de la sagesse. L'instauration de la sagesse se confond avec l'élaboration d'un édifice dogmatique absolument incontesté, fondé sur un scepticisme absolu.
    [...] De toutes les recherches scientifiques connues, les mathématiques seules avaient porté des fruits. La nouvelle philosophie dogmatique devait donc être construite sur le modèle des mathématiques. Le simple fait que les seules certitudes d'alors n'avaient pas trait aux fins mais "consistaient à comparer figures et mouvements seulement" créait un préjugé contre tout point de vue téléologique, donc un préjugé en faveur d'une conception mécaniste. [...] [Hobbes] avait appris de Platon et d'Aristote que, si l'univers était tel que le décrit la physique de Démocrite et d'Épicure, il exclut la possibilité de toute physique, de toute science ; en d'autres termes, il avait appris que le matérialisme cohérent aboutit nécessairement au scepticisme. [...] Seule une révolte préalable contre un univers compris de façon matérialiste pourrait rendre possible la science d'un tel univers. Il fallait découvrir ou inventer une île exempte du flux de la causalité mécanique. Hobbes dut envisager la possibilité d'une île naturelle. Un esprit incorporel était hors de question. Par ailleurs l'enseignement de Platon et d'Aristote lui faisait plus ou moins admettre que l'esprit corporel, composé de particules rondes et lisses, dont s'était contenté Épicure, était une solution impraticable. Il en vint donc à se demander si l'univers ne laisserait pas place à une île artificielle que créerait la science.

    La solution lui fut suggérée par les mathématiques [...] modèle de la nouvelle philosophie [...] Nous n'avons de connaissance absolument certaine ou scientifique que des objets dont nous sommes la cause, c'est-à-dire dont la construction est entre nos mains ou dépend de notre volonté arbitraire. Cette construction ne serait pas entièrement en notre pouvoir s'il y avait un seul élément qui échappât tant soit peu à notre contrôle. Elle doit être construction consciente : il est impossible de connaître une vérité scientifique sans savoir en même tant que nous en sommes l'auteur. La construction ne serait pas totalement en notre pouvoir si elle utilisait une matière quelconque, c'est-à-dire quelque chose qui ne fût pas notre construction. Le monde de nos constructions est sans équivoque aucune parce que nous sommes sa seule cause et que nous avons donc une connaissance parfaite de sa cause.
    (pp.157-160)

    "Il nous est difficile de comprendre
    comme Aristote l'avait prédit."
    (pp.161-162)

    "Aucun homme avisé n'a jamais douté que dans son étude des questions politiques Machiavel ait été mû par le souci du bien public." (p.162)

    "La substitution des vertus purement politiques aux vertus morales et

    Si donc la loi naturelle doit se déduire du désir de conservation, si en d'autres termes ce désir est la seule source de toute justice et de toute moralité, le fait moral essentiel n'est pas un devoir mais un droit: tous les devoirs dérivent du droit fondamental et inaliénable à la vie. Il n'y a dès lors aucun devoir absolu ou inconditionnel: les devoirs sont contraignants dans la seule mesure où leur accomplissement ne met pas notre vie en danger. Seul le droit à la vie est inconditionnel ou absolu. [...] S'il nous est permis d'appeler libéralisme la doctrine politique pour laquelle le fait fondamental réside dans les droits naturels de l'homme, par opposition à ses devoirs, et pour laquelle la mission de l'Etat consiste à protéger ou à sauvegarder ces mêmes droits, il nous faut dire que le fondateur du libéralisme fut Hobbes." (pp.164-166)

    "L'instauration d'un ordre social défini par rapport aux devoirs de l'homme est par force incertaine et même improbable ; un tel ordre à toutes les chances de paraître une utopie. Tout autre est le cas d'un ordre social défini par rapport aux droits de l'homme. Car les droits en question expriment et veulent exprimer ce que tout le monde désire réellement et de toute façon ; ils consacrent l'intérêt particulier de chacun, tel que chacun le conçoit ou peut être aisément amené à le concevoir. On peut escompter plus sûrement que des hommes combattent pour leurs droits qu'ils ne rempliront leurs devoirs." (p.166)

    " Si tout le monde a
    Dans la doctrine de Hobbes, la suprématie de l'autorité, par opposition à celle de la raison, découle de l'extension considérable du droit naturel de l'individu.
    " (pp.168-169)

    "Si le seul fait moral absolu est le droit naturel de chacun à sa conservation, et si par suite toutes les obligations à l'égard d'autrui naissent du contrat, la justice se confond avec l'habitude d'exécuter ses contrats. [...] [Et] le contrat qui rend possible tous les autres contrats est le contrat social, le contrat de sujétion au souverain." (p.170)

    "Il ne pouvait accepter la distinction épicurienne entre les désirs naturels nécessaires et ceux qui ne le sont pas ; car cette distinction impliquait que le bonheur requiert un style de vie "ascétique" et consiste en un état de quiétude. [...] Son attitude "réaliste" obligea Hobbes à lever toute restriction à la recherche des plaisirs des sens non nécessaires [...] ou encore du pouvoir, à la seule réserve des restrictions indispensables au maintien de la paix. [...] Le devoir sacré des gouvernants n'est plus "de rendre bons les citoyens et les inciter à agir avec noblesse", mais "de s'efforcer, pour autant que la loi le peut accomplir, à pourvoir abondamment les citoyens de toutes les bonnes choses [...] qui procurent la délectation"." (p.171-172)

    "Hobbes était forcé d'admettre
    Deux phénomènes
    (p.177)

    "La doctrine de Hobbes est la première à réclamer clairement et nécessairement une société complètement "affranchie", c'est-à-dire areligieuse ou athée, pour résoudre le problème politique ou social." (p.178)

    "Toute la doctrine politique de Locke repose sur le postulat d'un état de nature. Ce postulat est complètement étranger à la Bible." (p.191)

    "La doctrine de la propriété chez Locke est directement intelligible aujourd'hui si on la considère comme la doctrine classique de "l'esprit du capitalisme" [...] Les disciples de Locke, dans les générations postérieures, estimèrent ne plus avoir besoin de "la phraséologie de la loi de nature" car ils tinrent pour acquis ce que Locke ne tenait pas pour acquis: Locke pensait encore qu'il lui fallait prouver que l'acquisition illimitée de biens n'est ni injuste ni moralement mauvaise." (p.214)

    "Il y a un conflit manifeste entre le retour à la cité et le retour à l'état de nature. Ce conflit est la substance de la pensée de Rousseau. [...] Rousseau crut jusqu'à la fin que la bonne sorte de société elle-même est une forme d'esclavage. Par suite il ne peut avoir considéré sa solution au problème du conflit entre individu et société que comme une approximation passable -approximation qui reste exposée à des doutes légitimes. Se débarrasser de la société, l'autorité, la contrainte et la responsabilité, en un mot revenir à l'état de nature reste donc pour lui une possibilité légitime." (p.222)

    "Le Contrat social en particulier s'appuie sur les bases établies dans le Discours sur l'inégalité." (p.229)

    "Les difficultés que rencontra Rousseau en acceptant la doctrine moderne du droit naturel et en poussant son analyse auraient pu inviter à revenir à la conception pré-moderne du droit naturel. Ce fut Edmund Burke qui, au dernier moment pour ainsi dire, tenta ce retour. Burke se rangea aux côtés de Cicéron et de Suarez contre Hobbes et contre Rousseau." (p.254)

    "Burke ne nie pas que dans certaines conditions le peuple puisse changer l'ordre établi. Mais il ne reconnaît ce droit qu'en dernière extrémité. La santé de la société requiert que la souveraineté dernière du peuple soit presque toujours en sommeil. Il s'oppose aux théoriciens de la Révolution française parce qu'ils transforment "un cas de nécessité en une règle de loi" ou parce qu'ils considèrent valable en temps normal ce qui ne l'est que dans des cas extrêmes." (p.259)

    "Burke ne se contente pas de défendre la sagesse pratique contre les empiètements de la science théorique. Il fausse compagnie à la tradition aristotélicienne en dépréciant la théorie et particulièrement la métaphysique." (p.269)

    "Burke était convaincu que la Révolution française était entièrement mauvaise. [...] Burke n'est pas loin de suggérer que résister à un courant absolument mauvais des affaires humaines est pervers si ce courant est suffisamment puissant ; il oublie qu'il y a de la noblesse à résister jusqu'au dernier carré." (p.274)

    "Tawney a très justement remarqué que le puritanisme capitaliste étudié par Weber était le puritanisme tardif, celui qui avait déjà fait la paix avec "le monde". Cela veut dire que le puritanisme en question avait fait sa paix avec le monde capitaliste déjà existant: il n'était donc pas la cause du monde capitaliste ou de l'esprit capitaliste. [...] Weber estimait possible qu'il fallut rechercher l'origine de l'esprit capitaliste dans la Renaissance, mais, comme il le faisait justement remarquer, la Renaissance comme telle était un effort pour restaurer l'esprit de l'antiquité classique, c'est-à-dire un esprit complètement différent de la mentalité capitaliste. Ce qu'il oubliait, c'est qu'au cours du XVIème siècle eut lieu une rupture consciente avec toute la tradition philosophique antérieure, rupture qui se fit au niveau de la pensée purement philosophique, rationnelle ou profane. Cette rupture fut, à l'origine, le fait de Machiavel et conduisit à l'enseignement éthique de Bacon et de Hobbes, penseurs dont les écrits précédèrent de plusieurs dizaines d'années ceux de leurs confrères puritains sur lesquels s'appuie la thèse de Weber. On peut difficilement dire plus que ceci: les puritains, ayant rompu avec la tradition philosophique "païenne" (en gros, avec l'aristotélisme) plus radicalement que le catholicisme romain et le luthéranisme, furent de fait plus ouverts à la philosophie nouvelle que ces derniers. Le puritanisme pouvait ainsi devenir le "véhicule" peut-être le plus important, de la nouvelle philosophie à la fois naturelle et morale, d'une philosophie créée par des hommes qui n'avaient absolument rien de commun avec les puritains. En bref, Weber surestimait l'importance de la révolution qui avait pris place au niveau de la théologie et sous-estimait l'importance de celle qui avait pris place sur le plan de la pensée rationnelle." (note 22 p.284)
    -Leo Strauss, Droit naturel et histoire, Flammarion, Champ.essais, 1986 (1954 pour la première édition française, 1953 pour la première édition états-unienne), 324 pages.



    Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Mar 8 Aoû - 14:42, édité 9 fois


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    Message par Johnathan R. Razorback Ven 28 Sep - 21:13



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    Message par Johnathan R. Razorback Sam 6 Avr - 20:48



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