http://gallica.bnf.fr/Search?adva=1&adv=1&tri=&t_relation=cb312571198&q=Oeuvres+compl%C3%A8tes+de+J+J+Rousseau+
http://gallica.bnf.fr/Search?adva=1&adv=1&tri=&t_relation=cb300594925&q=Oeuvres+compl%C3%A8tes+de+J+J+Rousseau+
http://gallica.bnf.fr/Search?adva=1&adv=1&tri=&t_relation=cb39019420q&q=Oeuvres+compl%C3%A8tes+de+J+J+Rousseau+
"Le public est aujourd’hui si indisposé contre tout ce qui s’appelle nouveauté ; si rebuté de systèmes et de projets [...] qu’il n’est plus guère possible de lui rien offrir en ce genre sans s’exposer à l’effet de ses premiers mouvements, c’est-à-dire, à se voir condamné sans être entendu."
"N’avoir que la raison pour soi, ce n’est pas combattre à armes égales, les préjugés sont presque toujours sûrs d’en triompher, et je ne connais que le seul intérêt capable de les vaincre à son tour."
"Pour détruire un système établi, il faut que celui qu’on veut substituer lui soit préférable, non seulement en les considérant chacun en soi-même et par ce qu’il a de propre, mais encore en joignant au premier toutes les raisons d’ancienneté et tous les préjugés qui le fortifient."
"Les maîtres ne doivent pas craindre de redevenir écoliers."
"Il parait étonnant que les signes de la musique étant restés aussi longtemps dans l’état d’imperfection où nous les voyons encore aujourd’hui, la difficulté de l’apprendre n’ait pas averti le public que c’était la faute des caractères et non pas celle de l’art, ou, que s’en était aperçu, on n’ait pas daigné y remédier."
"Le raisonnement nous mène encore jusqu’à connaître sensiblement que la musique dépendant des nombres elle devrait avoir la même expression qu’eux : nécessité qui ne naît pas seulement d’une certaine convenance générale, mais du fond même des principes physiques de cet art."
"J’entreprends de justifier la musique des torts dont on l’accuse, et de montrer qu’on peut, par des routes plus courtes et plus faciles, parvenir à la posséder plus parfaitement et avec plus d’intelligence que par la méthode ordinaire."
"C’est en examinant les progrès de la musique que nous pourrons trouver le remède à ces défauts. Il y a deux cents ans que cet art était encore extrêmement grossier."
-Jean-Jacques Rousseau, Dissertation sur la musique moderne (1743).
"Je prévois qu'on me pardonnera difficilement le parti que j'ai osé prendre."
"Je ne me soucie de plaire ni aux beaux esprits ni aux gens à la mode. [...] Il ne faut point écrire pour de tels lecteurs, quand on veut vivre au-delà de son siècle."
"Après avoir soutenu, selon ma lumière naturelle, le parti de la vérité, quel que soit mon succès, il est un prix qui ne peut me manquer, je le trouverai dans le fond de mon cœur."
"C'est un grand et beau spectacle de voir l'homme sortir en quelque manière du néant par ses propres efforts ; dissiper, par les lumières de sa raison, les ténèbres dans lesquelles la nature l'avait enveloppé ; s'élever au-dessus de lui-même ; s'élancer par l'esprit jusque dans les régions célestes ; parcourir à pas de géant, ainsi que le soleil, la vaste étendue de l'univers ; et, ce qui encore plus grand et plus difficile, rentrer en soi pour y étudier l'homme et connaître sa nature, ses devoirs et sa fin. Toutes ces merveilles se sont renouvelées depuis peu de générations."
"Il règne dans nos mœurs une vile et trompeuse uniformité, et tous les esprits semblent avoir été jetés dans un même moule: sans cesse la politesse exige, la bienséance ordonne ; sans cesse on suit des usages, jamais son propre génie. On n'est plus paraître ce qu'on est ; et, dans cette contrainte perpétuelle, les hommes qui forment ce troupeau qu'on appelle la société, placés dans les mêmes circonstances, feront tous les mêmes choses si dans motifs plus puissants ne les en détournent [...] Les soupçons, les ombrages, les craintes, la froideur, la réserve, la haine, la trahison, se cacheront sans cesse sous ce voile uniforme et perfide de politesse, sous cette urbanité si vantée que nous devons aux lumières de notre siècle. [...] Il y aura des excès proscrits, des vices déshonorés ; mais d'autres seront décorés du nom de vertus ; il faudra ou les avoir ou les affecter.."
"Nos âmes se sont corrompues à mesure que nos sciences et nos arts se sont avancés à la perfection. Dira-t-on que c'est un malheur particulier à notre âge ? Non, messieurs ; les maux causés par notre vaine curiosité sont aussi vieux que le monde."
"Les hommes sont pervers ; ils seraient pires encore, s'ils avaient eu le malheur de naître savants."
"Le faux est susceptible d'une infinité de combinaisons ; mais la vérité n'a qu'une manière d'être."
"Les anciens politiques parlaient sans cesse de mœurs et de vertu ; les nôtres ne parlent que de commerce et d'argent."
"L'empire romain, à son tour, après avoir englouti toutes les richesses de l'univers, fut la proie des gens qui ne savaient pas même ce que c'était que richesse."
"Si la culture des sciences est nuisible aux qualités guerrières, elle l'est encore plus aux qualités morales."
"Les récompenses sont prodiguées au bel esprit, et la vertu reste sans honneurs."
"Grâce aux caractères typographiques et à l'usage que nous en faisons, les dangereuses rêveries des Hobbes et des Spinoza resteront à jamais."
"A quoi bon chercher notre bonheur dans l'opinion d'autrui, si nous pouvons le trouver en nous-mêmes ?" (p.49)
-Jean-Jacques Rousseau, Discours sur les sciences et les arts (1750), in Œuvres Complètes, Tome I.
http://gallica.bnf.fr/Search?adva=1&adv=1&tri=&t_relation=cb300594925&q=Oeuvres+compl%C3%A8tes+de+J+J+Rousseau+
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"Le public est aujourd’hui si indisposé contre tout ce qui s’appelle nouveauté ; si rebuté de systèmes et de projets [...] qu’il n’est plus guère possible de lui rien offrir en ce genre sans s’exposer à l’effet de ses premiers mouvements, c’est-à-dire, à se voir condamné sans être entendu."
"N’avoir que la raison pour soi, ce n’est pas combattre à armes égales, les préjugés sont presque toujours sûrs d’en triompher, et je ne connais que le seul intérêt capable de les vaincre à son tour."
"Pour détruire un système établi, il faut que celui qu’on veut substituer lui soit préférable, non seulement en les considérant chacun en soi-même et par ce qu’il a de propre, mais encore en joignant au premier toutes les raisons d’ancienneté et tous les préjugés qui le fortifient."
"Les maîtres ne doivent pas craindre de redevenir écoliers."
"Il parait étonnant que les signes de la musique étant restés aussi longtemps dans l’état d’imperfection où nous les voyons encore aujourd’hui, la difficulté de l’apprendre n’ait pas averti le public que c’était la faute des caractères et non pas celle de l’art, ou, que s’en était aperçu, on n’ait pas daigné y remédier."
"Le raisonnement nous mène encore jusqu’à connaître sensiblement que la musique dépendant des nombres elle devrait avoir la même expression qu’eux : nécessité qui ne naît pas seulement d’une certaine convenance générale, mais du fond même des principes physiques de cet art."
"J’entreprends de justifier la musique des torts dont on l’accuse, et de montrer qu’on peut, par des routes plus courtes et plus faciles, parvenir à la posséder plus parfaitement et avec plus d’intelligence que par la méthode ordinaire."
"C’est en examinant les progrès de la musique que nous pourrons trouver le remède à ces défauts. Il y a deux cents ans que cet art était encore extrêmement grossier."
-Jean-Jacques Rousseau, Dissertation sur la musique moderne (1743).
"Je prévois qu'on me pardonnera difficilement le parti que j'ai osé prendre."
"Je ne me soucie de plaire ni aux beaux esprits ni aux gens à la mode. [...] Il ne faut point écrire pour de tels lecteurs, quand on veut vivre au-delà de son siècle."
"Après avoir soutenu, selon ma lumière naturelle, le parti de la vérité, quel que soit mon succès, il est un prix qui ne peut me manquer, je le trouverai dans le fond de mon cœur."
"C'est un grand et beau spectacle de voir l'homme sortir en quelque manière du néant par ses propres efforts ; dissiper, par les lumières de sa raison, les ténèbres dans lesquelles la nature l'avait enveloppé ; s'élever au-dessus de lui-même ; s'élancer par l'esprit jusque dans les régions célestes ; parcourir à pas de géant, ainsi que le soleil, la vaste étendue de l'univers ; et, ce qui encore plus grand et plus difficile, rentrer en soi pour y étudier l'homme et connaître sa nature, ses devoirs et sa fin. Toutes ces merveilles se sont renouvelées depuis peu de générations."
"Il règne dans nos mœurs une vile et trompeuse uniformité, et tous les esprits semblent avoir été jetés dans un même moule: sans cesse la politesse exige, la bienséance ordonne ; sans cesse on suit des usages, jamais son propre génie. On n'est plus paraître ce qu'on est ; et, dans cette contrainte perpétuelle, les hommes qui forment ce troupeau qu'on appelle la société, placés dans les mêmes circonstances, feront tous les mêmes choses si dans motifs plus puissants ne les en détournent [...] Les soupçons, les ombrages, les craintes, la froideur, la réserve, la haine, la trahison, se cacheront sans cesse sous ce voile uniforme et perfide de politesse, sous cette urbanité si vantée que nous devons aux lumières de notre siècle. [...] Il y aura des excès proscrits, des vices déshonorés ; mais d'autres seront décorés du nom de vertus ; il faudra ou les avoir ou les affecter.."
"Nos âmes se sont corrompues à mesure que nos sciences et nos arts se sont avancés à la perfection. Dira-t-on que c'est un malheur particulier à notre âge ? Non, messieurs ; les maux causés par notre vaine curiosité sont aussi vieux que le monde."
"Les hommes sont pervers ; ils seraient pires encore, s'ils avaient eu le malheur de naître savants."
"Le faux est susceptible d'une infinité de combinaisons ; mais la vérité n'a qu'une manière d'être."
"Les anciens politiques parlaient sans cesse de mœurs et de vertu ; les nôtres ne parlent que de commerce et d'argent."
"L'empire romain, à son tour, après avoir englouti toutes les richesses de l'univers, fut la proie des gens qui ne savaient pas même ce que c'était que richesse."
"Si la culture des sciences est nuisible aux qualités guerrières, elle l'est encore plus aux qualités morales."
"Les récompenses sont prodiguées au bel esprit, et la vertu reste sans honneurs."
"Grâce aux caractères typographiques et à l'usage que nous en faisons, les dangereuses rêveries des Hobbes et des Spinoza resteront à jamais."
"A quoi bon chercher notre bonheur dans l'opinion d'autrui, si nous pouvons le trouver en nous-mêmes ?" (p.49)
-Jean-Jacques Rousseau, Discours sur les sciences et les arts (1750), in Œuvres Complètes, Tome I.