https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Obertone
"Y a-t-il beaucoup de viols en France ? En 2010, plus de dix mille plaintes ont été enregistrées par les gendarmes et les policiers. Les chercheurs estiment qu’elles représentent moins de 10% de la réalité. Les enquêtes de victimation, menées par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), révèlent que chaque année, 75000 français adultes se déclarent victimes de viols, ce qui représente plus de 200 viols par jour. 19 8000 tentatives de viols sont commises chaque année. Soit près de 550 par jour." (pp.35-36)
"Selon les chiffres de la police, le nombre de viols constatés s’est vu multiplier par cinq en l’espace de vingt ans, des années quatre-vingt aux années deux mille. Une « augmentation très importante », pour le chercheur Hugues Lagrange. Les violeurs et délinquants sexuels représentent 21% de la population carcérale en l’an 2000, d’après un rapport du Sénat. Et seulement 2 % des violeurs sont condamnés (INED, 2011), le tout dans un silence médiatique assourdissant de complicité." (p.36)
"Bon an, mal an, le ministère de l’Intérieur recense environ 3.5 à 4 millions de crimes et délits. Un chiffre officiel très en-deçà de la réalité, mais déjà très au-delà de toute l’histoire criminelle et délictuelle du pays.
Officiellement, selon l’ONDRP, chaque jour en France, l’État recense près de 6 000 atteintes aux biens, 1300 atteintes à l'intégrité physique, 1000 escroqueries économiques et infractions financières, 470 véhicules détruits ou dégradés, 330 violences physiques crapuleuses, 100 incendies volontaires de biens privés. On parle de faits constatés. De plaintes. C'est la surface du lac. A-t-on une idée de sa profondeur ?" (p.44)
"La criminalité réelle est trois à quatre fois supérieure aux chiffres officiels constatés par les services de police et de gendarmerie, comme l’affirmait en 2005 une enquête de l’Insee et de l’ONDRE.
Selon cette étude, plus de 9 millions d’atteintes aux biens ont été commises sur douze mois. Dans le même temps, près de 4 millions de personnes ont déclaré avoir été victimes d’au moins une agression. Soit plus de 12 millions d’infractions. Les statistiques officielles, regroupant les plaintes et déclarations auprès des services de police et de gendarmerie — ce que l’on nomme "État 4001" —, avaient fait état cette année-là de 3,7 millions de crimes et délits. Moins de 24% des atteintes aux biens font l’objet d’une plainte. Plus d’un vol sur deux n’est pas déclaré. En un an, 1, million de personnes portent plainte pour vol, quand 4,7 millions de personnes disent avoir été volées. Treize mille par jour. Cette enquête de victimation, qui ne concerne pas les mineurs et les victimes qui ne se déclarent pas, recensait également, chaque jour, 2200 agressions physiques et 200 viols. Chaque jour. C'était en 2005. La situation s’est considérablement aggravée depuis." (p.49)
"D'après les données officielles, 40000 infractions constatées en 1830, 160000 en 1900. Plus de 4 millions aujourd’hui... seulement 309 homicides en 1905 (Niboyet), malgré la médecine balbutiante de l’époque.
À côté de nos « jeunes », les Apaches sont des enfants de chœur. En 1905, la France comptait environ quarante millions d’habitants. La croissance démographique qui a suivi est loin de justifier la criminalité actuelle. Celle de la Belle Époque est officiellement vingt fois moins importante que celle que nous connaissons, pour une population seulement 1,6 fois inférieure.
En milieu carcéral, on dénombrait vingt-cinq mille prisonniers à la fin du XIX siècle, dix-sept mille en 1906, chiffre qui ne cessera de décroître. avant de remonter brutalement dans les années 1960, jusqu'aux soixante-dix mille détenus qui débordent de nos prisons archaïques. Depuis les années soixante, on assiste à une augmentation vertigineuse de la criminalité, le tout lié à un fort accroissement des vols avec arme, des atteintes aux mœurs et aux personnes. Et pourtant, ces dernières décennies, le taux d’incarcération —multiplié par quatre- n’a pas suivi le taux de criminalité -multiplié par vingt." (p.52)
"Selon l’ONDRE, en 2013, 343000 femmes ont été victimes de violences physiques et sexuelles hors ménage, contre 283 000 au sein du ménage. Dans près de 200 000 cas, l’agresseur était le conjoint." (p.59)
"L'écart de violence entre les sexes semble se réduire : on a constaté une augmentation de 133% du taux d’adolescentes mises en cause entre 1996 et 2009." (p.60)
"Faute de butin, on appelle l’agression une violence "gratuite" ou « physique non crapuleuse ». Elles ont doublé de 1996 à 2006." (p.67)
"Pour nier l’insécurité, un « argument » fréquent : le taux d’homicide est bas et ne cesse de baisser — il est passé sous la barre du millier depuis plusieurs années. On oublie de parler du millier de tentatives de meurtres, des deux cents actes de coups et blessures volontaires suivis de mort, des centaines de décès à « l'intention indéterminée". Le sociologue Laurent Mucchielli lui-même estime que le nombre d’homicides oubliés par les statistiques représente 45% de leur total officiel. On oublie surtout la médecine! Par la grâce de qui quantité de coups jadis « mortels » demeurent des « coups très graves ». En France, 150 000 traumatismes crâniens sont constatés chaque année, dont 5% suite à des agressions. Soit 7 750 victimes. Vingt par jour." (p.68)
"Lutter contre le contrôle au faciès, voilà le meilleur prétexte de la guerre idéologique contre une réalité de la criminalité. En témoigne le livre écrit en juin 2012 sur le sujet par le président du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS). L'auteur admet la surreprésentation des musulmans dans les prisons françaises, et l’attribue exclusivement... aux contrôles au faciès. C’est bien connu : tant que vous n'allez pas chez votre médecin, vous n’êtes pas malade. Si vous n'êtes pas en prison, c'est parce que vous n’avez pas été suffisamment contrôlé. Quand on est président du MJS, ça tombe sous le sens. Les hommes et les jeunes sont beaucoup plus contrôlés que les femmes et les vieux. Est-ce pour ça que les hommes et les jeunes sont beaucoup plus emprisonnés ? Les études américaines ont montré que le ciblage de populations « à risques » était le seul moyen de réduire efficacement la criminalité, pour peu que la justice fasse son travail." (p.214)
"En février 2012, l’ONDRP révèle que 17,3 % des atteintes aux biens et 12,4 % des atteintes à l'intégrité physique sont le fait d'étrangers. En 2013, plus de 20% des crimes et délits leur étaient imputables. Entre 2007 et 2013 en Île-de-France, une étude de l’ONDRP a montré que les étrangers étaient largement impliqués dans les homicides : 49 % des victimes, 39 % des mis en cause (Le Parisien, 12/11/14). En outre, près de 20 % des détenus en France sont étrangers, et ils souffrent d’ailleurs de « discriminations » (Arte, 4/06/14).
Si cette part des étrangers mis en cause est en augmentation constante, elle reste minoritaire. [...]
Qu'est-ce qu'un étranger ? Pour la France, c’est une personne née à l'étranger de parents étrangers. Selon ces critères, les étrangers représentent 8% de la population totale. En France, on dénombre officiellement cinq millions d'étrangers (8%), cinquante-neuf millions de Français (92%), 52 751 étrangers mis en cause (17,2 %), 252957 Français mis en cause (82,8 %). Ou si l’on préfère, 0,43 % des Français et 1,05 % des étrangers sont mis en cause. Toutes choses égales par ailleurs, les étrangers sont 2,4 fois plus mis en cause que les Français.
Extrapolons. Si l’on veut rapporter ces proportions aux faits constatés, cela revient à les multiplier par 5.5. Nous aurions donc 5,8% des étrangers concernés par les faits constatés, pour 2,3% des Français. Plus hypothétiquement, selon les enquêtes de victimation, les étrangers seraient potentiellement 3 % à être concernés, contre 14,2 % des Français. On s'étonne de cette légère surreprésentation. Mais de quels étrangers parle-t-on ?
Selon l'Insee en 2008, la France héberge 1,6 million de Maghrébins (Algériens, Tunisiens, Marocains), 400000 Roumains et 8sooo ex-yougoslaves. Le nombre de Roumains est un maximum théorique, car le chiffre de 400 000 englobe en réalité tous les Européens hors UE et certains Européens UE (hors Italie, Pologne, Espagne et Portugal). À partir de ces chiffres et des données détaillées de l’'ONDRP, on peut établir des pourcentages indicatifs d’implication, en ce qui concerne par exemple le vol. En zone police et gendarmerie, 0,34 % des Français sont mis en cause, contre 0,70 % des Maghrébins, 2,85 % des Roumains et 3,66 % des Ex-yougoslaves.
À la surprise générale, les Maghrébins seraient donc deux fois plus impliqués que les Français. Les Roumains le seraient huit fois plus et les Ex-yougoslaves dix fois plus. Les taux de condamnations sont rigoureusement comparables. En 2010, on compte deux fois plus de Maghrébins (0,28%) condamnés que de Français (0,13 %). Et sept fois plus de Roumains (0,85 %)." (pp.392-394)
"Pour une intégration réussie, il faut que les intégrés soient d'accord, ce qui est le cas pour la majorité des Roms. Pour les autres. Il n’y a pas grand chose à faire. Pour calmer les foules, on prend des mesures de reconduites à la frontière —le tiers des reconduites annuelles, soit près de dix mille personnes-, ce qui consiste à leur offrir un voyage assorti d’un bonus dit « d'aide au retour » de trois cents euros par individu — dix-huit millions d’euros en 2010. Trois cents euros, c’est deux salaires en Bulgarie. Selon Médecins du monde, la population rom de France reste stable : les expulsés reviennent immédiatement. Avec vos impôts, le gouvernement reconduit des personnes aux frontières d’un pays qui n’en a plus." (p.405)
"Selon l’Insee, immigrés et descendants directs d’immigrés sont 12 millions. Soit 20% de la population. Selon ces chiffres officiels, on peut estimer les personnes d’origine maghrébine établies en France à 6 millions, toutes générations confondues, dont 4 millions environ possédant la nationalité française (Perrin). On compte en outre 2 millions de « musulmans déclarés » (Insee), 4,7 millions selon le Pew Research Center (2010), entre 5 et 6 millions, d’origine essentiellement maghrébine, selon le ministère de l’Intérieur." (p.406)
"L'analyse purement socio-économique de cette surreprésentation des enfants de l’immigration est rejetée : « Certes, 80% des jeunes délinquants d'origine maghrébine ont des parents ouvriers ou employés, souligne le chercheur Sébastien Roché, Mais, à niveau socio-économique équivalent, les enfants d'immigrés sont plus délinquants que les autres. L'échec scolaire et un rapport difficile à l'autorité représentent des facteurs déterminants »." (p.409)
"Hugues Lagrange, chercheur au CNRS, publie en 2010 une étude surprenante sur la criminalité en Île-de-France. 16,5% dès adolescents verbalisés pour infraction sont d’origine subsaharienne, contre 4,7 % de Français autochtones. Constat du chercheur : « Les jeunes noirs français issus de l'immigration africaine, sont, à conditions sociales égales, trois à quatre fois plus souvent impliqués comme auteurs de délits que les adolescents élevés dans des familles autochtones ; et ceux qui sont éduqués dans des familles maghrébines, deux fois plus » (Le Figaro, 21/07/10). Le criminologue Pierre Tournier relevait, pour les individus d’origine subsaharienne, des taux de criminalité et d’emprisonnement huit et vingt fois supérieurs à la moyenne nationale (1997)."(p.412)
"En 2010, le Daily Mail publie les statistiques policières de la criminalité londonienne, basées sur 18 091 hommes arrêtés au cours des années 2009-2010, pour des actes violents et des infractions sexuelles.
-67% des criminels à main armée étaient d’origine subsaharienne. Tout comme 54% des auteurs de crimes de rue, d’agressions, de voies de fait, de tentatives de vol et de vols à l’arraché. Tout comme 32 % des auteurs d’infractions sexuelles.
-En ce qui concerne les femmes, 45 % des suspectes de crimes à l’arme blanche sont des femmes d’origine subsaharienne, comme 8% des criminelles avec armes à feu et $2 % des voleuses.
— Un peu plus de 12% des habitants de Londres sont d’origine subsahariènne, tandis que 69 % des habitants sont d’origine européenne." (pp.413-414)
"Selon le Conseil national suédois pour la prévention du crime, près de 45 % des infractions commises de 1997 à 2001 l'ont été par des personnes étrangères ou d’origine étrangère. L'étude évoque en particulier des auteurs originaires d'Afrique du Nord et d’Asie occidentale.
-L'augmentation vertigineuse des viols - +500 % depuis 2004 - coïncide avec une forte immigration afghane, iraqienne et somalienne." (p.416)
"En 2010, 72% des détenus [suisses] étaient étrangers (Office fédéral de la statistique)." (pp.418-419)
"L’Angleterre était connue pour son multiculturalisme, l'Allemagne pour sa conception essentialiste, la France pour son idéal universaliste.. En dépit de leurs différences, tous ces pays connaissent avec la mondialisation la même insécurité galopante." (p.420)
"Le problème n’est pas spécifique à la France, ce qui écarte la théorie de [...] [l'] éventuelle « rancœur » post-coloniale -les Italiens, les Danois ou les Hollandais n’ont jamais mis les pieds en Algérie ou au Maroc." (p.422)
"Le lien entre pauvreté et criminalité n'existe pas, pas plus que le lien entre pauvreté et immigration. [...]
Les malfaiteurs et les immigrés vivent majoritairement dans des zones à forte productivité (Île-de-France, Lyon, Marseille, Est de la France.). Ce n’est donc pas l’environnement qui « appauvrit » les immigrés. [...]
Une étude menée en 2005 aux États-Unis par la New Century Fondation présente des conclusions étonnamment similaires. La corrélation entre le taux de concentration des minorités (afro-américaines et hispaniques) et le taux de criminalité est de 0,81. Le crime est plus modérément corrélé à la pauvreté (0,36), au chômage (0,35) ou à une éducation incomplète (0,37)." (p.427)
"Les villes les plus criminogènes de France sont souvent celles où les enfants d'immigrés sont majoritaires. C’est le cas de Clichy-sous-Bois, Aubervilliers, La Courneuve, Vaux-en-Velin, Mantes-la-Jolie, Grigny, Saint-Denis, Les Mureaux, Saint-Ouen, Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Stains, Gennevilliers, Épinay-sur-Seine, Villiers-le-Bel, Bobigny, Roubaix, etc. [...]
La Seine-Saint-Denis, département dans lequel 7% des moins de 18 ans sont issus de l'immigration, détient le taux de violence le plus élevé de France et d'Europe." (p.431)
"On retrouve parmi les PIB départementaux les plus bas de France la Creuse (96°), le Cantal (89°), et le Lot (71°). Ce sont aussi les trois départements les moins criminels et délinquants. On peut les comparer avec trois départements parmi les plus criminels et délinquants, c'est-à-dire la Seine-Saint-Denis (15°), les Bouches-du-Rhône (r1°) et le Rhône (3°). Dans la Creuse, les paysans ne vont pas chez les médecins réclamer des certificats de virginité à la Kalach. Ils n’incendient pas leur village quand l’un des leurs a un accident de la route. Ce n’est pas la misère qui justifie lé manque d’hygiène, la désobéissance aux lois et le manquement aux règles de savoir-vivre." (p.437)
"Les départements à forte criminalité que sont le Rhône, l’ Essonne, le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne, ont des taux de chômage beaucoup plus bas que la Creuse, le Cantal, ou le Lot." (p.438)
"Habiter des ZUS, des ZEP et autres ZUP donne droit à des avantages considérables, comme la gratuité dans un certain nombre de domaines, transports, fournitures scolaires, cinéma, médiathèques, etc. Plus qu'ailleurs, les environs offrent quantité d’emplois dans tous les secteurs." (p.441)
"Selon un sondage réalisé en 2006, 12% des musulmans de France se déclaraient favorables à la lapidation des femmes adultères. Au Maroc, 82% des femmes sont victimes de violences conjugales (ANARUZ, 2012). [...] Il ne fait aucun doute que l’Islam n’est qu’amour, tolérance, paix, amabilité, suavité, volupté, mais ça ne doit pas dissimuler une incompatibilité de valeurs manifeste entre une infinitésimale minorité de musulmans et la société française." (p.452)
"Là encore, il frappe davantage les personnes issues de l'immigration. En France, le taux de chômage des personnes d’origine africaine est presque trois fois plus élevé que celui des autochtones. 29 % des descendants d'immigrés africains sont au chômage, contre 11% des Français autochtones. Ces derniers sont deux fois plus diplômés que les premiers (Insee)." (p.461)
"En France, sans les voix des musulmans —à 86 % pour la gauche selon l’Ifop-, Hollande n'aurait pas été élu président en 2012. [...] Les antiracistes sont élus par des votes racistes." (p.463)
"Tout le monde commence à convenir que l’assimilation de millions de personnes dans un pays sans croissance relève de la douce utopie." (p.465)
"Aujourd’hui, la voie du crime passe nécessairement par le braquage, comme nous l'explique Xavier Raufer : « [...] Le braquage est le passage obligé des criminels. Quelle qu'elle soit, l'industrie criminelle exige un capital de départ. Il faut donc passer par une accumulation primitive, lente ou rapide. Rapide, c'est le braquage. Et le braquage ne passe pas inaperçu, il est médiatisé. Pour ces raisons, il est en quelque sorte le pouls du crime ». Coïncidence ? Les vols avec violences sont en augmentation vertigineuse : en un an, on dénombre 10 000 vols violents sans arme, auxquels il faut ajouter 6 200 vols à main armée et 9 500 vols avec armes blanches. Les vols à main armée de mineurs contre des commerces ont augmenté de 179 % en cinq ans (Le Figaro, s/10/10).
Ils braquent absolument n’importe quoi : la Poste, le bureau de tabac, la boulangerie, la banque, le supermarché, le voisin. « Comme il n'y a plus beaucoup d'argent dans les banques, ils les braquent en série », explique Xavier Raufer. Pour cette même raison, et parce que le cours de l’or bat des records, les bijouteries sont de plus en plus visées : plus de 700 attaques recensées en 2011 (BFMTV, 24/01/12)." (pp.466-467)
"Il faut être clair et ne pas se tromper de cible : les responsables de la situation sont très largement des Français autochtones, de gauche comme de droite, coupables d’avoir favorisé une immigration de peuplement coupée des réalités économiques et sociales, coupables de n'avoir su prévoir, organiser, gérer et combattre une insécurité qui n'existait pas dans les années cinquante, et qui n'a jamais été sérieusement combattue depuis son apparition." (p.478)
"Le Front national de Marine Le Pen ne propose rien qui permette de sortir de la spirale à emmerdements : en souhaitant réserver les prestations sociales aux Français -et même les augmenter -, il ne fera qu’amorcer la fabrication de sous-sociaux bien de chez nous, made in France. Ses solutions pour trouver de l'argent, payer les prestations sociales, relancer le pays ? Faire payer les riches. Hormis un discours cohérent sur la sécurité, l’immigration et l’espace Schengen, son programme relève du gauchisme social, l’origine de beaucoup de nos maux." (p.480)
"Les militants de n’importe quelle cause, tirent leur satisfaction du processus de gratification qui consiste à être militant, certainement pas dans la réalisation concrète de leurs idées. C’est d’ailleurs pour ça que les syndicalistes ne se montreront jamais satisfaits de quoi que ce soit, puisque leur satisfaction essentielle est d’être insatisfaits." (p.484)
"Pour répondre efficacement à la délinquance et à la criminalité, il faudrait porter la capacité carcérale du pays à 300 000 places. Le coût d’une telle opération serait amorti dans les dix ans par la baisse spectaculaire de la criminalité qui s’en suivrait." (p.487)
"Combattre les inégalités ? La nature n'existe que par leur croissance. L'égalité, c’est l’empêchement de l'évolution. Les hommes n'existent que parce qu’ils sont inégaux. Ou alors ils sont morts." (p.488)
"Réclamer plus de policiers, c’est reconnaître que les citoyens qui composent la société ne s’infligent plus une morale irréprochable [sic !]. [...]
La « solution » n’est pas dans le nombre de cars de CRS, elle est dans la morale des citoyens." (p.504)
-Laurent Obertone, La France orange mécanique, Éditions Ring, 2015 (2013 pour la première édition), 508 pages.
" [L'Humanité]: La France orange mécanique prétend que le «bilan réel» de l’insécurité est actuellement le plus mauvais de toute l’histoire de la République française et avance le chiffre de « 12millions de crimes et délits par an ». Sur quoi repose ce chiffre ?"
Laurent Mucchielli. Ce chiffre repose sur des enquêtes de victimation (études sur les infractions dont les gens déclarent avoir été victimes). On sait depuis longtemps que seule une partie des actes de délinquance sont enregistrés. Donc, les chercheurs ont réfléchi à d’autres moyens d’étudier la délinquance, comme les enquêtes de victimation, qui ne sont réalisées que depuis les années 1990. Avant, il n’y avait pas d’enquêtes de victimation, donc l’affirmation de Laurent Obertone qui prétend que l’on n’« aurait jamais vu ça » est totalement invérifiable. Sur la seule donnée, qui est mesurée depuis longtemps, à savoir le nombre d’homicides, ses allégations sont même carrément fausses. Contrairement à ce qu’il prétend, le nombre d’homicides ne cesse de diminuer."
-Laurent Mucchielli, « Un procédé marketing, et pas scientifique », L'Humanité, 26 février 2013.
"Y a-t-il beaucoup de viols en France ? En 2010, plus de dix mille plaintes ont été enregistrées par les gendarmes et les policiers. Les chercheurs estiment qu’elles représentent moins de 10% de la réalité. Les enquêtes de victimation, menées par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), révèlent que chaque année, 75000 français adultes se déclarent victimes de viols, ce qui représente plus de 200 viols par jour. 19 8000 tentatives de viols sont commises chaque année. Soit près de 550 par jour." (pp.35-36)
"Selon les chiffres de la police, le nombre de viols constatés s’est vu multiplier par cinq en l’espace de vingt ans, des années quatre-vingt aux années deux mille. Une « augmentation très importante », pour le chercheur Hugues Lagrange. Les violeurs et délinquants sexuels représentent 21% de la population carcérale en l’an 2000, d’après un rapport du Sénat. Et seulement 2 % des violeurs sont condamnés (INED, 2011), le tout dans un silence médiatique assourdissant de complicité." (p.36)
"Bon an, mal an, le ministère de l’Intérieur recense environ 3.5 à 4 millions de crimes et délits. Un chiffre officiel très en-deçà de la réalité, mais déjà très au-delà de toute l’histoire criminelle et délictuelle du pays.
Officiellement, selon l’ONDRP, chaque jour en France, l’État recense près de 6 000 atteintes aux biens, 1300 atteintes à l'intégrité physique, 1000 escroqueries économiques et infractions financières, 470 véhicules détruits ou dégradés, 330 violences physiques crapuleuses, 100 incendies volontaires de biens privés. On parle de faits constatés. De plaintes. C'est la surface du lac. A-t-on une idée de sa profondeur ?" (p.44)
"La criminalité réelle est trois à quatre fois supérieure aux chiffres officiels constatés par les services de police et de gendarmerie, comme l’affirmait en 2005 une enquête de l’Insee et de l’ONDRE.
Selon cette étude, plus de 9 millions d’atteintes aux biens ont été commises sur douze mois. Dans le même temps, près de 4 millions de personnes ont déclaré avoir été victimes d’au moins une agression. Soit plus de 12 millions d’infractions. Les statistiques officielles, regroupant les plaintes et déclarations auprès des services de police et de gendarmerie — ce que l’on nomme "État 4001" —, avaient fait état cette année-là de 3,7 millions de crimes et délits. Moins de 24% des atteintes aux biens font l’objet d’une plainte. Plus d’un vol sur deux n’est pas déclaré. En un an, 1, million de personnes portent plainte pour vol, quand 4,7 millions de personnes disent avoir été volées. Treize mille par jour. Cette enquête de victimation, qui ne concerne pas les mineurs et les victimes qui ne se déclarent pas, recensait également, chaque jour, 2200 agressions physiques et 200 viols. Chaque jour. C'était en 2005. La situation s’est considérablement aggravée depuis." (p.49)
"D'après les données officielles, 40000 infractions constatées en 1830, 160000 en 1900. Plus de 4 millions aujourd’hui... seulement 309 homicides en 1905 (Niboyet), malgré la médecine balbutiante de l’époque.
À côté de nos « jeunes », les Apaches sont des enfants de chœur. En 1905, la France comptait environ quarante millions d’habitants. La croissance démographique qui a suivi est loin de justifier la criminalité actuelle. Celle de la Belle Époque est officiellement vingt fois moins importante que celle que nous connaissons, pour une population seulement 1,6 fois inférieure.
En milieu carcéral, on dénombrait vingt-cinq mille prisonniers à la fin du XIX siècle, dix-sept mille en 1906, chiffre qui ne cessera de décroître. avant de remonter brutalement dans les années 1960, jusqu'aux soixante-dix mille détenus qui débordent de nos prisons archaïques. Depuis les années soixante, on assiste à une augmentation vertigineuse de la criminalité, le tout lié à un fort accroissement des vols avec arme, des atteintes aux mœurs et aux personnes. Et pourtant, ces dernières décennies, le taux d’incarcération —multiplié par quatre- n’a pas suivi le taux de criminalité -multiplié par vingt." (p.52)
"Selon l’ONDRE, en 2013, 343000 femmes ont été victimes de violences physiques et sexuelles hors ménage, contre 283 000 au sein du ménage. Dans près de 200 000 cas, l’agresseur était le conjoint." (p.59)
"L'écart de violence entre les sexes semble se réduire : on a constaté une augmentation de 133% du taux d’adolescentes mises en cause entre 1996 et 2009." (p.60)
"Faute de butin, on appelle l’agression une violence "gratuite" ou « physique non crapuleuse ». Elles ont doublé de 1996 à 2006." (p.67)
"Pour nier l’insécurité, un « argument » fréquent : le taux d’homicide est bas et ne cesse de baisser — il est passé sous la barre du millier depuis plusieurs années. On oublie de parler du millier de tentatives de meurtres, des deux cents actes de coups et blessures volontaires suivis de mort, des centaines de décès à « l'intention indéterminée". Le sociologue Laurent Mucchielli lui-même estime que le nombre d’homicides oubliés par les statistiques représente 45% de leur total officiel. On oublie surtout la médecine! Par la grâce de qui quantité de coups jadis « mortels » demeurent des « coups très graves ». En France, 150 000 traumatismes crâniens sont constatés chaque année, dont 5% suite à des agressions. Soit 7 750 victimes. Vingt par jour." (p.68)
"Lutter contre le contrôle au faciès, voilà le meilleur prétexte de la guerre idéologique contre une réalité de la criminalité. En témoigne le livre écrit en juin 2012 sur le sujet par le président du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS). L'auteur admet la surreprésentation des musulmans dans les prisons françaises, et l’attribue exclusivement... aux contrôles au faciès. C’est bien connu : tant que vous n'allez pas chez votre médecin, vous n’êtes pas malade. Si vous n'êtes pas en prison, c'est parce que vous n’avez pas été suffisamment contrôlé. Quand on est président du MJS, ça tombe sous le sens. Les hommes et les jeunes sont beaucoup plus contrôlés que les femmes et les vieux. Est-ce pour ça que les hommes et les jeunes sont beaucoup plus emprisonnés ? Les études américaines ont montré que le ciblage de populations « à risques » était le seul moyen de réduire efficacement la criminalité, pour peu que la justice fasse son travail." (p.214)
"En février 2012, l’ONDRP révèle que 17,3 % des atteintes aux biens et 12,4 % des atteintes à l'intégrité physique sont le fait d'étrangers. En 2013, plus de 20% des crimes et délits leur étaient imputables. Entre 2007 et 2013 en Île-de-France, une étude de l’ONDRP a montré que les étrangers étaient largement impliqués dans les homicides : 49 % des victimes, 39 % des mis en cause (Le Parisien, 12/11/14). En outre, près de 20 % des détenus en France sont étrangers, et ils souffrent d’ailleurs de « discriminations » (Arte, 4/06/14).
Si cette part des étrangers mis en cause est en augmentation constante, elle reste minoritaire. [...]
Qu'est-ce qu'un étranger ? Pour la France, c’est une personne née à l'étranger de parents étrangers. Selon ces critères, les étrangers représentent 8% de la population totale. En France, on dénombre officiellement cinq millions d'étrangers (8%), cinquante-neuf millions de Français (92%), 52 751 étrangers mis en cause (17,2 %), 252957 Français mis en cause (82,8 %). Ou si l’on préfère, 0,43 % des Français et 1,05 % des étrangers sont mis en cause. Toutes choses égales par ailleurs, les étrangers sont 2,4 fois plus mis en cause que les Français.
Extrapolons. Si l’on veut rapporter ces proportions aux faits constatés, cela revient à les multiplier par 5.5. Nous aurions donc 5,8% des étrangers concernés par les faits constatés, pour 2,3% des Français. Plus hypothétiquement, selon les enquêtes de victimation, les étrangers seraient potentiellement 3 % à être concernés, contre 14,2 % des Français. On s'étonne de cette légère surreprésentation. Mais de quels étrangers parle-t-on ?
Selon l'Insee en 2008, la France héberge 1,6 million de Maghrébins (Algériens, Tunisiens, Marocains), 400000 Roumains et 8sooo ex-yougoslaves. Le nombre de Roumains est un maximum théorique, car le chiffre de 400 000 englobe en réalité tous les Européens hors UE et certains Européens UE (hors Italie, Pologne, Espagne et Portugal). À partir de ces chiffres et des données détaillées de l’'ONDRP, on peut établir des pourcentages indicatifs d’implication, en ce qui concerne par exemple le vol. En zone police et gendarmerie, 0,34 % des Français sont mis en cause, contre 0,70 % des Maghrébins, 2,85 % des Roumains et 3,66 % des Ex-yougoslaves.
À la surprise générale, les Maghrébins seraient donc deux fois plus impliqués que les Français. Les Roumains le seraient huit fois plus et les Ex-yougoslaves dix fois plus. Les taux de condamnations sont rigoureusement comparables. En 2010, on compte deux fois plus de Maghrébins (0,28%) condamnés que de Français (0,13 %). Et sept fois plus de Roumains (0,85 %)." (pp.392-394)
"Pour une intégration réussie, il faut que les intégrés soient d'accord, ce qui est le cas pour la majorité des Roms. Pour les autres. Il n’y a pas grand chose à faire. Pour calmer les foules, on prend des mesures de reconduites à la frontière —le tiers des reconduites annuelles, soit près de dix mille personnes-, ce qui consiste à leur offrir un voyage assorti d’un bonus dit « d'aide au retour » de trois cents euros par individu — dix-huit millions d’euros en 2010. Trois cents euros, c’est deux salaires en Bulgarie. Selon Médecins du monde, la population rom de France reste stable : les expulsés reviennent immédiatement. Avec vos impôts, le gouvernement reconduit des personnes aux frontières d’un pays qui n’en a plus." (p.405)
"Selon l’Insee, immigrés et descendants directs d’immigrés sont 12 millions. Soit 20% de la population. Selon ces chiffres officiels, on peut estimer les personnes d’origine maghrébine établies en France à 6 millions, toutes générations confondues, dont 4 millions environ possédant la nationalité française (Perrin). On compte en outre 2 millions de « musulmans déclarés » (Insee), 4,7 millions selon le Pew Research Center (2010), entre 5 et 6 millions, d’origine essentiellement maghrébine, selon le ministère de l’Intérieur." (p.406)
"L'analyse purement socio-économique de cette surreprésentation des enfants de l’immigration est rejetée : « Certes, 80% des jeunes délinquants d'origine maghrébine ont des parents ouvriers ou employés, souligne le chercheur Sébastien Roché, Mais, à niveau socio-économique équivalent, les enfants d'immigrés sont plus délinquants que les autres. L'échec scolaire et un rapport difficile à l'autorité représentent des facteurs déterminants »." (p.409)
"Hugues Lagrange, chercheur au CNRS, publie en 2010 une étude surprenante sur la criminalité en Île-de-France. 16,5% dès adolescents verbalisés pour infraction sont d’origine subsaharienne, contre 4,7 % de Français autochtones. Constat du chercheur : « Les jeunes noirs français issus de l'immigration africaine, sont, à conditions sociales égales, trois à quatre fois plus souvent impliqués comme auteurs de délits que les adolescents élevés dans des familles autochtones ; et ceux qui sont éduqués dans des familles maghrébines, deux fois plus » (Le Figaro, 21/07/10). Le criminologue Pierre Tournier relevait, pour les individus d’origine subsaharienne, des taux de criminalité et d’emprisonnement huit et vingt fois supérieurs à la moyenne nationale (1997)."(p.412)
"En 2010, le Daily Mail publie les statistiques policières de la criminalité londonienne, basées sur 18 091 hommes arrêtés au cours des années 2009-2010, pour des actes violents et des infractions sexuelles.
-67% des criminels à main armée étaient d’origine subsaharienne. Tout comme 54% des auteurs de crimes de rue, d’agressions, de voies de fait, de tentatives de vol et de vols à l’arraché. Tout comme 32 % des auteurs d’infractions sexuelles.
-En ce qui concerne les femmes, 45 % des suspectes de crimes à l’arme blanche sont des femmes d’origine subsaharienne, comme 8% des criminelles avec armes à feu et $2 % des voleuses.
— Un peu plus de 12% des habitants de Londres sont d’origine subsahariènne, tandis que 69 % des habitants sont d’origine européenne." (pp.413-414)
"Selon le Conseil national suédois pour la prévention du crime, près de 45 % des infractions commises de 1997 à 2001 l'ont été par des personnes étrangères ou d’origine étrangère. L'étude évoque en particulier des auteurs originaires d'Afrique du Nord et d’Asie occidentale.
-L'augmentation vertigineuse des viols - +500 % depuis 2004 - coïncide avec une forte immigration afghane, iraqienne et somalienne." (p.416)
"En 2010, 72% des détenus [suisses] étaient étrangers (Office fédéral de la statistique)." (pp.418-419)
"L’Angleterre était connue pour son multiculturalisme, l'Allemagne pour sa conception essentialiste, la France pour son idéal universaliste.. En dépit de leurs différences, tous ces pays connaissent avec la mondialisation la même insécurité galopante." (p.420)
"Le problème n’est pas spécifique à la France, ce qui écarte la théorie de [...] [l'] éventuelle « rancœur » post-coloniale -les Italiens, les Danois ou les Hollandais n’ont jamais mis les pieds en Algérie ou au Maroc." (p.422)
"Le lien entre pauvreté et criminalité n'existe pas, pas plus que le lien entre pauvreté et immigration. [...]
Les malfaiteurs et les immigrés vivent majoritairement dans des zones à forte productivité (Île-de-France, Lyon, Marseille, Est de la France.). Ce n’est donc pas l’environnement qui « appauvrit » les immigrés. [...]
Une étude menée en 2005 aux États-Unis par la New Century Fondation présente des conclusions étonnamment similaires. La corrélation entre le taux de concentration des minorités (afro-américaines et hispaniques) et le taux de criminalité est de 0,81. Le crime est plus modérément corrélé à la pauvreté (0,36), au chômage (0,35) ou à une éducation incomplète (0,37)." (p.427)
"Les villes les plus criminogènes de France sont souvent celles où les enfants d'immigrés sont majoritaires. C’est le cas de Clichy-sous-Bois, Aubervilliers, La Courneuve, Vaux-en-Velin, Mantes-la-Jolie, Grigny, Saint-Denis, Les Mureaux, Saint-Ouen, Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Stains, Gennevilliers, Épinay-sur-Seine, Villiers-le-Bel, Bobigny, Roubaix, etc. [...]
La Seine-Saint-Denis, département dans lequel 7% des moins de 18 ans sont issus de l'immigration, détient le taux de violence le plus élevé de France et d'Europe." (p.431)
"On retrouve parmi les PIB départementaux les plus bas de France la Creuse (96°), le Cantal (89°), et le Lot (71°). Ce sont aussi les trois départements les moins criminels et délinquants. On peut les comparer avec trois départements parmi les plus criminels et délinquants, c'est-à-dire la Seine-Saint-Denis (15°), les Bouches-du-Rhône (r1°) et le Rhône (3°). Dans la Creuse, les paysans ne vont pas chez les médecins réclamer des certificats de virginité à la Kalach. Ils n’incendient pas leur village quand l’un des leurs a un accident de la route. Ce n’est pas la misère qui justifie lé manque d’hygiène, la désobéissance aux lois et le manquement aux règles de savoir-vivre." (p.437)
"Les départements à forte criminalité que sont le Rhône, l’ Essonne, le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne, ont des taux de chômage beaucoup plus bas que la Creuse, le Cantal, ou le Lot." (p.438)
"Habiter des ZUS, des ZEP et autres ZUP donne droit à des avantages considérables, comme la gratuité dans un certain nombre de domaines, transports, fournitures scolaires, cinéma, médiathèques, etc. Plus qu'ailleurs, les environs offrent quantité d’emplois dans tous les secteurs." (p.441)
"Selon un sondage réalisé en 2006, 12% des musulmans de France se déclaraient favorables à la lapidation des femmes adultères. Au Maroc, 82% des femmes sont victimes de violences conjugales (ANARUZ, 2012). [...] Il ne fait aucun doute que l’Islam n’est qu’amour, tolérance, paix, amabilité, suavité, volupté, mais ça ne doit pas dissimuler une incompatibilité de valeurs manifeste entre une infinitésimale minorité de musulmans et la société française." (p.452)
"Là encore, il frappe davantage les personnes issues de l'immigration. En France, le taux de chômage des personnes d’origine africaine est presque trois fois plus élevé que celui des autochtones. 29 % des descendants d'immigrés africains sont au chômage, contre 11% des Français autochtones. Ces derniers sont deux fois plus diplômés que les premiers (Insee)." (p.461)
"En France, sans les voix des musulmans —à 86 % pour la gauche selon l’Ifop-, Hollande n'aurait pas été élu président en 2012. [...] Les antiracistes sont élus par des votes racistes." (p.463)
"Tout le monde commence à convenir que l’assimilation de millions de personnes dans un pays sans croissance relève de la douce utopie." (p.465)
"Aujourd’hui, la voie du crime passe nécessairement par le braquage, comme nous l'explique Xavier Raufer : « [...] Le braquage est le passage obligé des criminels. Quelle qu'elle soit, l'industrie criminelle exige un capital de départ. Il faut donc passer par une accumulation primitive, lente ou rapide. Rapide, c'est le braquage. Et le braquage ne passe pas inaperçu, il est médiatisé. Pour ces raisons, il est en quelque sorte le pouls du crime ». Coïncidence ? Les vols avec violences sont en augmentation vertigineuse : en un an, on dénombre 10 000 vols violents sans arme, auxquels il faut ajouter 6 200 vols à main armée et 9 500 vols avec armes blanches. Les vols à main armée de mineurs contre des commerces ont augmenté de 179 % en cinq ans (Le Figaro, s/10/10).
Ils braquent absolument n’importe quoi : la Poste, le bureau de tabac, la boulangerie, la banque, le supermarché, le voisin. « Comme il n'y a plus beaucoup d'argent dans les banques, ils les braquent en série », explique Xavier Raufer. Pour cette même raison, et parce que le cours de l’or bat des records, les bijouteries sont de plus en plus visées : plus de 700 attaques recensées en 2011 (BFMTV, 24/01/12)." (pp.466-467)
"Il faut être clair et ne pas se tromper de cible : les responsables de la situation sont très largement des Français autochtones, de gauche comme de droite, coupables d’avoir favorisé une immigration de peuplement coupée des réalités économiques et sociales, coupables de n'avoir su prévoir, organiser, gérer et combattre une insécurité qui n'existait pas dans les années cinquante, et qui n'a jamais été sérieusement combattue depuis son apparition." (p.478)
"Le Front national de Marine Le Pen ne propose rien qui permette de sortir de la spirale à emmerdements : en souhaitant réserver les prestations sociales aux Français -et même les augmenter -, il ne fera qu’amorcer la fabrication de sous-sociaux bien de chez nous, made in France. Ses solutions pour trouver de l'argent, payer les prestations sociales, relancer le pays ? Faire payer les riches. Hormis un discours cohérent sur la sécurité, l’immigration et l’espace Schengen, son programme relève du gauchisme social, l’origine de beaucoup de nos maux." (p.480)
"Les militants de n’importe quelle cause, tirent leur satisfaction du processus de gratification qui consiste à être militant, certainement pas dans la réalisation concrète de leurs idées. C’est d’ailleurs pour ça que les syndicalistes ne se montreront jamais satisfaits de quoi que ce soit, puisque leur satisfaction essentielle est d’être insatisfaits." (p.484)
"Pour répondre efficacement à la délinquance et à la criminalité, il faudrait porter la capacité carcérale du pays à 300 000 places. Le coût d’une telle opération serait amorti dans les dix ans par la baisse spectaculaire de la criminalité qui s’en suivrait." (p.487)
"Combattre les inégalités ? La nature n'existe que par leur croissance. L'égalité, c’est l’empêchement de l'évolution. Les hommes n'existent que parce qu’ils sont inégaux. Ou alors ils sont morts." (p.488)
"Réclamer plus de policiers, c’est reconnaître que les citoyens qui composent la société ne s’infligent plus une morale irréprochable [sic !]. [...]
La « solution » n’est pas dans le nombre de cars de CRS, elle est dans la morale des citoyens." (p.504)
-Laurent Obertone, La France orange mécanique, Éditions Ring, 2015 (2013 pour la première édition), 508 pages.
" [L'Humanité]: La France orange mécanique prétend que le «bilan réel» de l’insécurité est actuellement le plus mauvais de toute l’histoire de la République française et avance le chiffre de « 12millions de crimes et délits par an ». Sur quoi repose ce chiffre ?"
Laurent Mucchielli. Ce chiffre repose sur des enquêtes de victimation (études sur les infractions dont les gens déclarent avoir été victimes). On sait depuis longtemps que seule une partie des actes de délinquance sont enregistrés. Donc, les chercheurs ont réfléchi à d’autres moyens d’étudier la délinquance, comme les enquêtes de victimation, qui ne sont réalisées que depuis les années 1990. Avant, il n’y avait pas d’enquêtes de victimation, donc l’affirmation de Laurent Obertone qui prétend que l’on n’« aurait jamais vu ça » est totalement invérifiable. Sur la seule donnée, qui est mesurée depuis longtemps, à savoir le nombre d’homicides, ses allégations sont même carrément fausses. Contrairement à ce qu’il prétend, le nombre d’homicides ne cesse de diminuer."
-Laurent Mucchielli, « Un procédé marketing, et pas scientifique », L'Humanité, 26 février 2013.