Accueil
"Si l'on considère que la psychologie est la science des conduites, on doit tenir compte que celles-ci sont influencées par le substrat biologique du sujet et par la société dans laquelle il vit. [...] Le terrain d'étude du psychologue s'étend des limites du domaine de la biologie à celui de la sociologie et pénètre même ceux-ci." (p.11)
"Par psychologie cognitive, on entend la science du traitement de l'information chez l'homme. Le spécialiste de cette discipline s'intéresse au genre d'information que nous avons en mémoire, aux processus impliqués dans son acquisition, à sa transformation, à son utilisation. Il s'agit d'un vaste champ d'étude qui s'étend de la perception à la résolution de problèmes en passant par la mémoire et l'apprentissage. Ce courant de recherche s'est fortement développé à partir de la deuxième guerre mondiale et après celle-ci à la suite des travaux de Shannon et Weaver (1949) sur la théorie de l'information." (pp.11-12)
[Première partie. Psychologie cognitive]
"
(pp.15-18)
"
(p.20)
-Jacques Mathieu & Raymond Thomas (dir.), [i]Manuel de psychologie[i/], Paris, Vigot, 1985, 488 pages.
"La psychologie est [...] née de cette volonté nouvelle "d'appliquer aux sciences philosophiques des procédés et résultats des sciences exactes et des sciences naturelles" (Delboeuf, 1883)." (p.19)
"Faut-il l'associer au nom du philosophe français Maine de Biran (1766-1824) qui, dès la fin du 18ème siècle, proposa une philosophie de la sensation fondée sur l'analyse introspective et la méthode expérimentale ? [...] associer la naissance de la psychologie à la fondation en 1880 du premier laboratoire de psychologie par le psychologue allemand Wundt (1832-1920). Lui aussi voulait associer introspection et expérimentation [...] [L'] ouvrage [de Fechner] "Elemente der Psychophysik" (1860) marque sans doute de la façon la plus nette la rupture épistémologique entre la psychologie introspective et la psychologie du comportement. [...] Le projet philosophique de Fechner se donne pour objectif de fusionner en une équation unique la conscience individuelle et la conscience cosmique. Mais l'œuvre psychophysique de Fechner est aussi une tentative d'élaboration d'une méthodologie expérimentale rigoureuse, appliquée à l'étude de la sensation et faisant appel, de façon systématique, à la formalisation mathématique. On conçoit sans doute mal, aujourd'hui, le caractère révolutionnaire de cette application du calcul intégral et différentiel aux phénomènes de conscience." (p.20)
-Guy Tiberghien, "Fragments d'histoire de la psychologie", chapitre 1 in Jacques Mathieu & Raymond Thomas (dir.), Manuel de psychologie, Paris, Vigot, 1985, 488 pages, pp.19-37.
"[La psychologie sociale] constitue une science charnière entre la psychologie et la sociologie. Cette dernière établit des lois générales. Elle s'intéresse à des phénomènes de masse. En revanche, le discours de la psychologie sociale s'avère plus centré sur la personne. Cette jeune science cherche à découvrir les chaînons psychologiques qui expliquent les lois établies par le sociologue. Celui-ci repère des faits sociaux, le psychosociologue cherche à situer ces faits dans le contexte individuel." (p.367)
"Jean Stoetzel, l'un des pionniers de la psychologie sociale française, distingue cinq grands secteurs d'étude [dans son cours à la Sorbonne en 1955]:
a. Les problèmes des rapports de l'individu et de la culture, c'est-à-dire les questions hérédité-milieu, socialisation, déviance, apprentissage social...
b. Les travaux portant sur les comportements psychologiques dans les conditions sociales, c'est-à-dire les variations sociales des diverses comportements affectifs, intellectuels, perceptifs...
c. La personnalité du point de vue psychosocial, c'est-à-dire la personnalité de base, le rôle, les attitudes...
d. Les interactions entre personnes, c'est-à-dire les communications interindividuelles, les comportements dans les petits groupes (sociométrie, dynamique de groupe, autorité)...
e. Les comportements dans les groupes de grands dimensions, c'est-à-dire les phénomènes psychologiques de masse, étude de la foule, de la mode, des rumeurs..." (p.370)
"
(pp.371-373)
-Raymond Thomas, "Psychologie sociale", chapitre 17 in Jacques Mathieu & Raymond Thomas (dir.), Manuel de psychologie, Paris, Vigot, 1985, 488 pages, pp.367-395.
"Par psychologie cognitive, on entend la science du traitement de l'information chez l'homme. Le spécialiste de cette discipline s'intéresse au genre d'information que nous avons en mémoire, aux processus impliqués dans son acquisition, à sa transformation, à son utilisation. Il s'agit d'un vaste champ d'étude qui s'étend de la perception à la résolution de problèmes en passant par la mémoire et l'apprentissage. Ce courant de recherche s'est fortement développé à partir de la deuxième guerre mondiale et après celle-ci à la suite des travaux de Shannon et Weaver (1949) sur la théorie de l'information." (pp.11-12)
[Première partie. Psychologie cognitive]
"
(pp.15-18)
"
(p.20)
-Jacques Mathieu & Raymond Thomas (dir.), [i]Manuel de psychologie[i/], Paris, Vigot, 1985, 488 pages.
"La psychologie est [...] née de cette volonté nouvelle "d'appliquer aux sciences philosophiques des procédés et résultats des sciences exactes et des sciences naturelles" (Delboeuf, 1883)." (p.19)
"Faut-il l'associer au nom du philosophe français Maine de Biran (1766-1824) qui, dès la fin du 18ème siècle, proposa une philosophie de la sensation fondée sur l'analyse introspective et la méthode expérimentale ? [...] associer la naissance de la psychologie à la fondation en 1880 du premier laboratoire de psychologie par le psychologue allemand Wundt (1832-1920). Lui aussi voulait associer introspection et expérimentation [...] [L'] ouvrage [de Fechner] "Elemente der Psychophysik" (1860) marque sans doute de la façon la plus nette la rupture épistémologique entre la psychologie introspective et la psychologie du comportement. [...] Le projet philosophique de Fechner se donne pour objectif de fusionner en une équation unique la conscience individuelle et la conscience cosmique. Mais l'œuvre psychophysique de Fechner est aussi une tentative d'élaboration d'une méthodologie expérimentale rigoureuse, appliquée à l'étude de la sensation et faisant appel, de façon systématique, à la formalisation mathématique. On conçoit sans doute mal, aujourd'hui, le caractère révolutionnaire de cette application du calcul intégral et différentiel aux phénomènes de conscience." (p.20)
-Guy Tiberghien, "Fragments d'histoire de la psychologie", chapitre 1 in Jacques Mathieu & Raymond Thomas (dir.), Manuel de psychologie, Paris, Vigot, 1985, 488 pages, pp.19-37.
"[La psychologie sociale] constitue une science charnière entre la psychologie et la sociologie. Cette dernière établit des lois générales. Elle s'intéresse à des phénomènes de masse. En revanche, le discours de la psychologie sociale s'avère plus centré sur la personne. Cette jeune science cherche à découvrir les chaînons psychologiques qui expliquent les lois établies par le sociologue. Celui-ci repère des faits sociaux, le psychosociologue cherche à situer ces faits dans le contexte individuel." (p.367)
"Jean Stoetzel, l'un des pionniers de la psychologie sociale française, distingue cinq grands secteurs d'étude [dans son cours à la Sorbonne en 1955]:
a. Les problèmes des rapports de l'individu et de la culture, c'est-à-dire les questions hérédité-milieu, socialisation, déviance, apprentissage social...
b. Les travaux portant sur les comportements psychologiques dans les conditions sociales, c'est-à-dire les variations sociales des diverses comportements affectifs, intellectuels, perceptifs...
c. La personnalité du point de vue psychosocial, c'est-à-dire la personnalité de base, le rôle, les attitudes...
d. Les interactions entre personnes, c'est-à-dire les communications interindividuelles, les comportements dans les petits groupes (sociométrie, dynamique de groupe, autorité)...
e. Les comportements dans les groupes de grands dimensions, c'est-à-dire les phénomènes psychologiques de masse, étude de la foule, de la mode, des rumeurs..." (p.370)
"
(pp.371-373)
-Raymond Thomas, "Psychologie sociale", chapitre 17 in Jacques Mathieu & Raymond Thomas (dir.), Manuel de psychologie, Paris, Vigot, 1985, 488 pages, pp.367-395.
