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"Ce que la pensée exige, c'est bien qu'il y ait une raison suffisante de l'Etre qui permette de comprendre pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien." (p.174)
"En posant ce grand principe « qui porte que rien ne se fait sans raison suffisante » et que par là « la première question qu'on a droit de faire sera : Pourquoi il y a plutôt quelque chose que rien ? » (Principes de la nature et de la grâce, § 7), Leibniz le présentait en même temps comme un corollaire ou une expression vulgaire du principe de contradiction ou du principe des jugements analytiques qui affirme qu'il ne saurait y avoir de vérité si le prédicat ne peut pas se réduire au sujet donc, si celui-ci n'est pas le fondement absolument suffisant de l'ensemble de ses propriétés, exigence qui trouve sa justification dans l'idée que le simple est le fondement dernier de toute composition ou de toute relation parce que ce qui n'est pas un être n'est pas non plus un être (Lettres à Arnauld, 14-7-1686/30-4-1687). Et c'est bien cette même exigence que nous retrouvons chez Spinoza, pour qui il ne saurait y avoir de mode sans une substance, qui, ne se concevant que par elle-même, n'a par là-même besoin que d'elle-même pour exister." (p.174)
-Robert Lamblin, "Sur la question du fond et le passage à l'existence", Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, T. 170, No. 2 (Avril-Juin 1980), pp.173-206.
"Ce que la pensée exige, c'est bien qu'il y ait une raison suffisante de l'Etre qui permette de comprendre pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien." (p.174)
"En posant ce grand principe « qui porte que rien ne se fait sans raison suffisante » et que par là « la première question qu'on a droit de faire sera : Pourquoi il y a plutôt quelque chose que rien ? » (Principes de la nature et de la grâce, § 7), Leibniz le présentait en même temps comme un corollaire ou une expression vulgaire du principe de contradiction ou du principe des jugements analytiques qui affirme qu'il ne saurait y avoir de vérité si le prédicat ne peut pas se réduire au sujet donc, si celui-ci n'est pas le fondement absolument suffisant de l'ensemble de ses propriétés, exigence qui trouve sa justification dans l'idée que le simple est le fondement dernier de toute composition ou de toute relation parce que ce qui n'est pas un être n'est pas non plus un être (Lettres à Arnauld, 14-7-1686/30-4-1687). Et c'est bien cette même exigence que nous retrouvons chez Spinoza, pour qui il ne saurait y avoir de mode sans une substance, qui, ne se concevant que par elle-même, n'a par là-même besoin que d'elle-même pour exister." (p.174)
-Robert Lamblin, "Sur la question du fond et le passage à l'existence", Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, T. 170, No. 2 (Avril-Juin 1980), pp.173-206.