https://fr.wikipedia.org/wiki/Lactance
http://remacle.org/bloodwolf/eglise/lactance/table.htm
http://bcs.fltr.ucl.ac.be/encyc-1/lactance.htm
"Esprit fécond en inventions et en machinations scélérates, Dioclétien, acharné à tout détruire, ne put s'empêcher de porter la main sur Dieu lui-même. On peut dire que sa cupidité, jointe à sa peur, fut la perte du monde. Il associa en effet trois princes à son pouvoir, divisant le monde en quatre parties, et multipliant le nombre des armées, car chacun des empereurs s'efforçait de posséder beaucoup plus de troupes que n'en avaient eues leurs prédécesseurs, lorsqu'ils étaient seuls à diriger l'État. Le nombre des parties prenantes en était arrivé à dépasser tellement celui des contribuables que les colons, voyant leurs ressources épuisées par l'énormité des impôts, abandonnaient leurs champs, qui retournaient à la forêt. Pour que le terreur fût partout, on morcela à l'infini les provinces, et voici que plusieurs gouverneurs et de multiples bureaux écrasent chaque pays, presque chaque cité: ce n'étaient que fonctionnaires des finances, magistrats et vicaires des préfets. Or, on voyait bien rarement ces hommes de justice occupés d'affaires civiles: ils n'étaient zélés qu'à condamner et à proscrire. Quant à saisir les biens, ils s'y appliquaient, je ne dirai pas souvent, mais perpétuellement, et ces saisies s'accompagnaient d'injustices révoltantes. Tout aussi intolérables étaient les exigences relatives à la fourniture des troupes. Cet empereur à l'insatiable cupidité ne voulait jamais voir diminuer ses trésors, mais il ne cessait d'amasser recettes et fonds extraordinaires, afin de conserver intactes les réserves qu'il accumulait. Comme ses diverses iniquités avaient tout fait enchérir considérablement, il s'efforça de fixer par une loi les prix des marchandises. Alors on vit, pour des articles infimes et de misérables denrées, le sang couler à flots. La crainte fit tout disparaître du marché, et la hausse des prix sévit plus gravement encore. Enfin, la loi tomba en désuétude par la seule force des choses, mais non sans avoir causé la mort de bien des gens."
-Lactance, De la mort des persécuteurs, T 3 - VII, 1-5.
http://remacle.org/bloodwolf/eglise/lactance/table.htm
http://bcs.fltr.ucl.ac.be/encyc-1/lactance.htm
"Esprit fécond en inventions et en machinations scélérates, Dioclétien, acharné à tout détruire, ne put s'empêcher de porter la main sur Dieu lui-même. On peut dire que sa cupidité, jointe à sa peur, fut la perte du monde. Il associa en effet trois princes à son pouvoir, divisant le monde en quatre parties, et multipliant le nombre des armées, car chacun des empereurs s'efforçait de posséder beaucoup plus de troupes que n'en avaient eues leurs prédécesseurs, lorsqu'ils étaient seuls à diriger l'État. Le nombre des parties prenantes en était arrivé à dépasser tellement celui des contribuables que les colons, voyant leurs ressources épuisées par l'énormité des impôts, abandonnaient leurs champs, qui retournaient à la forêt. Pour que le terreur fût partout, on morcela à l'infini les provinces, et voici que plusieurs gouverneurs et de multiples bureaux écrasent chaque pays, presque chaque cité: ce n'étaient que fonctionnaires des finances, magistrats et vicaires des préfets. Or, on voyait bien rarement ces hommes de justice occupés d'affaires civiles: ils n'étaient zélés qu'à condamner et à proscrire. Quant à saisir les biens, ils s'y appliquaient, je ne dirai pas souvent, mais perpétuellement, et ces saisies s'accompagnaient d'injustices révoltantes. Tout aussi intolérables étaient les exigences relatives à la fourniture des troupes. Cet empereur à l'insatiable cupidité ne voulait jamais voir diminuer ses trésors, mais il ne cessait d'amasser recettes et fonds extraordinaires, afin de conserver intactes les réserves qu'il accumulait. Comme ses diverses iniquités avaient tout fait enchérir considérablement, il s'efforça de fixer par une loi les prix des marchandises. Alors on vit, pour des articles infimes et de misérables denrées, le sang couler à flots. La crainte fit tout disparaître du marché, et la hausse des prix sévit plus gravement encore. Enfin, la loi tomba en désuétude par la seule force des choses, mais non sans avoir causé la mort de bien des gens."
-Lactance, De la mort des persécuteurs, T 3 - VII, 1-5.