"Le Roi attaqué doit obligatoirement se déplacer. Si le Roi ne peut se soustraire d'aucune façon à l'échec il est mat et son camp perd la partie. La plupart des parties ne vont cependant pas ordinairement jusqu'au mat, un des joueurs abandonnant dès que la supériorité de son adversaire est trop grande ou lorsqu'il voit que sa défaite, pour d'autres raisons, est inévitable. Si un joueur, sans que son Roi soit en échec, se trouve dans l'impossibilité de jouer, il est pat, la partie est alors nulle." (p.49)
"Le Roque.
Chaque joueur est autorisé, une fois au cours de la partie, à exécuter un mouvement combiné du Roi et d'une Tour, ayant pour but de faire entre celle-ci en action et le Roi en sécurité. C'est ce qu'on appelle le "roque" (de roc, ancien nom de la Tour). Les deux pièces doivent obligatoirement ne pas avoir été déplacées depuis le début de la partie. On roque en déplaçant le Roi de deux cases vers la Tour et en faisant passer celle-ci de l'autre côté du Roi sur la case adjacente. Le roque peut s'effectuer vers la Tour du Roi, c'est le petit roque, ou vers la Tour de la Dame, c'est le grand roque." (p.50)
"Les finales constituent l'aspect le plus simple des échecs. Il est évidemment plus facile et, pour le débutant, plus clair de jouer avec quelques pièces plutôt qu'avec les 32." (p.54)
"Si le début de partie est dominé par la stratégie à vues lointaines, esquissé en lignes générales, le milieu de partie qui le suit sans démarcation nette est surtout le moment des manœuvres et des attaques tactiques, des combinaisons plus ou moins déguisées, de l'exploitation des fautes de l'adversaire. C'est l'essence même du jeu, la plus belle phase de la partie d'échecs où l'imagination se marie aux réalisations les plus concrètes et les plus efficaces pour donner des résultats parfois étonnants." (p.119)
"La partie d'échecs est à l'image de la guerre. L'ouverture correspond tout à fait à la mobilisation, au déploiement stratégique et à l'engagement des combats initiaux. Le milieu de partie est la vraie bataille, celle qui procure la décision. Une bonne partie d'échecs se décide dans son milieu. Nous venons de voir [...] les combinaisons et attaques classiques qui constituent le rudiment permettant de conduire ce milieu de partie, aussi bien tactiquement que stratégiquement. Si l'on étudie parfaitement cette énorme matière et si on s'en pénètre bien, on doit être en mesure de faire à n'importe quelle situation. Il s'agit de voir tout ce qui est plus ou moins caché, et d'utiliser les possibilités de combiner là où elles se présentent. Ici la protection n'est qu'apparente, là l'adversaire a une pièce non défendue, ici un clouage ou une attaque double est réalisable, etc. Toutes les manœuvres tactiques que nous avons exposées plus haut reviennent constamment, et fréquemment il faut créer l'occasion de les exécuter en consentant un sacrifice." (p.293)
-S. Tarrasch, Traité pratique du jeu d'échecs, Paris, Payot, 1980 (1970 pour la première édition allemande, 463 pages.
"Le Roque.
Chaque joueur est autorisé, une fois au cours de la partie, à exécuter un mouvement combiné du Roi et d'une Tour, ayant pour but de faire entre celle-ci en action et le Roi en sécurité. C'est ce qu'on appelle le "roque" (de roc, ancien nom de la Tour). Les deux pièces doivent obligatoirement ne pas avoir été déplacées depuis le début de la partie. On roque en déplaçant le Roi de deux cases vers la Tour et en faisant passer celle-ci de l'autre côté du Roi sur la case adjacente. Le roque peut s'effectuer vers la Tour du Roi, c'est le petit roque, ou vers la Tour de la Dame, c'est le grand roque." (p.50)
"Les finales constituent l'aspect le plus simple des échecs. Il est évidemment plus facile et, pour le débutant, plus clair de jouer avec quelques pièces plutôt qu'avec les 32." (p.54)
"Si le début de partie est dominé par la stratégie à vues lointaines, esquissé en lignes générales, le milieu de partie qui le suit sans démarcation nette est surtout le moment des manœuvres et des attaques tactiques, des combinaisons plus ou moins déguisées, de l'exploitation des fautes de l'adversaire. C'est l'essence même du jeu, la plus belle phase de la partie d'échecs où l'imagination se marie aux réalisations les plus concrètes et les plus efficaces pour donner des résultats parfois étonnants." (p.119)
"La partie d'échecs est à l'image de la guerre. L'ouverture correspond tout à fait à la mobilisation, au déploiement stratégique et à l'engagement des combats initiaux. Le milieu de partie est la vraie bataille, celle qui procure la décision. Une bonne partie d'échecs se décide dans son milieu. Nous venons de voir [...] les combinaisons et attaques classiques qui constituent le rudiment permettant de conduire ce milieu de partie, aussi bien tactiquement que stratégiquement. Si l'on étudie parfaitement cette énorme matière et si on s'en pénètre bien, on doit être en mesure de faire à n'importe quelle situation. Il s'agit de voir tout ce qui est plus ou moins caché, et d'utiliser les possibilités de combiner là où elles se présentent. Ici la protection n'est qu'apparente, là l'adversaire a une pièce non défendue, ici un clouage ou une attaque double est réalisable, etc. Toutes les manœuvres tactiques que nous avons exposées plus haut reviennent constamment, et fréquemment il faut créer l'occasion de les exécuter en consentant un sacrifice." (p.293)
-S. Tarrasch, Traité pratique du jeu d'échecs, Paris, Payot, 1980 (1970 pour la première édition allemande, 463 pages.