"Pendant cinq ans, j'aurai fait ce que je pensais devoir faire, personne ne m'aura empêché à faire, personne ne m'aura conduit à faire ce que je n'aurai pas voulu faire. J'ai fais exactement ce que j'avais décidé de faire. Je n'ai pas d'excuses, et je n'ai pas non plus de regrets." (p.29)
"Dès août 2012, Hollande baisserais le salaire présidentiel de 30%, pour l'amener de 21 300 à 14 900 euros brut par mois." (p.46)
"En vingt-quatre mois, de mai 2012 à avril 2014, le président de la République a vu sa cote de popularité chuter de 61 à 23%.
Du jamais vu sous la Vème République.
Hollande espérait laisser une trace dans l'Histoire, mais pas celle-là." (p.68)
"L'affaire de la TVA sociale. La loi qui relève le taux de cette taxe de 1.6 point, votée par le gouvernement Fillon le 29 février 2012, doit entrer en vigueur le 1er octobre 2012. Le 7 janvier 2012, lors de ses vœux aux militants socialistes réunis à Tulle, chez lui, en Corrèze, le candidat Hollande avait fait cette promesse: "S'ils relèvent la TVA, je prendrai la décision d'abroger cette mauvaise réforme." Il tient parole le 31 juillet 2012, dans le cadre de la loi de finances rectificative." (p.70)
"libéral convaincu" (p.218)
"Le taux des prélèvement obligatoires passe d'un coup de 42.6% en 2011 à 43.7% en 2012, il pointera même jusqu'à 44.9% en 2014, plaçant la France au deuxième rang des pays européens les plus taxés, juste derrière le Danemark." (p.222)
"L'article 2 de la loi travail consacre justement la primauté des accords en entreprise au détriment des accords de branche, surtout en matière de temps de travail. Une manière de contourner les 35 heures, l'idée étant de redonner, aussi, du pouvoir aux syndicats à l'échelon des salariés, tout en ménageant les patrons.
Bref, ne mécontenter personne... pour finalement, à l'arrivée, se mettre à dos tout le monde, soit un saisissant raccourci du quinquennat Hollande." (p.266)
"La promesse de supprimer les stock-options, par exemple, l'un des soixante engagements du candidat Hollande, a été enterrée." (p.285)
"Durant sa campagne, Hollande avait annoncé qu'il bloquerait les orientations budgétaires promues par l'Allemagne s'il n'obtenait pas de "mesures de croissance". A peine élu, il avalisa le pacte budgétaire européen, qu'il avait pourtant promis de renégocier. Élaboré en pleine crise de l'euro, ce traité pose le principe d'un retour à l'équilibre des finances publiques des Etats, leur imposant des trajectoires de redressement extrêmement contraignantes. Hollande dut s'y résoudre: il signa le traité dans des termes strictement identiques, à la virgule près, à celui élaboré fin 2011 par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel..." (p.286)
"Autre cas emblématique: le cinquantième des soixante engagements pris par le candidat Hollande, à savoir "donner aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans le droit de vote aux élections locales". Une mesure en réalité irréalisable, puisqu'elle suppose une révision constitutionnelle, donc une majorité des 3/5 du Parlement réuni en Congrès, impossible à trouver sans l'accord d'une partie de la droite, depuis toujours catégoriquement opposée à cette idée." (p.286-287)
"Il dénie au FN tout caractère républicain: "Il est dans la République, mais pas républicain. Il ne partage pas les valeurs de la République." Tout en précisant: "Il n'est pas susceptible d'être interdit, il n'y a pas de raison de l'interdire"." (p.322)
"Au mois de février 2013, Hollande se rend à Moscou, protecteur historique, aux côtés de l'Iran, du régime syrien. [...]
Hollande [...] reconstitue à notre demande le dialogue.
Poutine: "Nous, on reconnaît les Etats. Vous intervenez au Mali à la demande d'un Etat pour lutter contre les terroristes, eh bien, vous devriez avoir la même position en Syrie et être conscients que l'opposition à Bachar el-Assad n'est pas une opposition légitime et que ce sont des terroristes.
Hollande: Ce ne sont pas des terroristes. [...]
A cette date, la nécessité d'armer les rebelles syriens commence à s'imposer, en France, dans le débat public. "Je pense que ça viendra, si on n'y arrive pas", confie Hollande, qui anticipe la réponse russe: "Poutine aurait un argument: "Vous allez vous mettre dans la même situation qu'en Libye, vous verrez, ces armes-là se retourneront contre vous..." Ce qu'on peut entendre, d'ailleurs. Il est assez bon quand il commence en disant: "Vous trouvez qu'en Irak, ça a été un progrès, vous pensez qu'en Libye, ça a été un progrès ?". (p.461)
"Pour lui, ajoute Hollande à propos du chef du Kremlin, c'est tout sauf les djihadistes, tout sauf les fondamentalistes, tout sauf les islamistes, donc mieux vaut Bachar el-Assad que des hordes de musulmans qui viendront donner des arguments aux Tchétchènes et aux peuples du Caucase..." (p.464)
"Le samedi 31 août [2013], Obama informa Hollande qu'il va devoir obtenir l'aval préalable du Congrès, contraignant la France à reporter l'opération [de bombardements de bases militaires du régime syrien], puis à l'annuler, devant l'hostilité des parlementaires américains." (p.464) Hollande ou l'anti-Chirac.
"L'intervention au Mali engendrera, elle aussi, son lot de drames, inévitables. A la mi-2016, l'opération Serval, rebaptisée entre-temps "Barkhane" après son extension aux autres pays de la zone sahélo-saharienne, a déjà coûté la vie à une vingtaine de soldats français. François Hollande n'ignorait rien des risques que présentait l'engagement de l'armée française dans cette région menacée par la gangrène islamiste. [...]
La décision d'intervenir a été prise à la suite d'une offensive coordonnée d'islamistes armés, alliés au groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui visait la ville de Konna, verrou entre le Nord et le Sud maliens. Le nord du pays, région en majorité désertique, était depuis plus de six mois sous contrôle total de groupes djihadistes. L'intervention française visait à stopper leur inexorable progression vers le sud et notamment Bamako, la capitale. L'opération Serval, décidée dans l'urgence, restera comme un succès incontestable." (p.479)
"Les morts, ce ne sont pas seulement celles qu'un chef d'Etat subit, il y a aussi celles qu'il décrète. On appelle cela les "opérations Homo", un autre grand tabou de la République.
Homo pour "homicide". Ou comment, dans la plus parfaite illégalité internationale, les services spéciaux exécutent des "cibles" désignées par leur hiérarchie et/ou le pouvoir politique. Tous les grands Etats y recourent, sans jamais l'avouer bien évidemment. [...]
Le livre de Vincent Nouzille, Les Tueurs de la République (Fayard, 2005) [...] affirme que les assassinats ciblés se sont multipliés sous François Hollande. [...]
"J'en ai décidé quatre au moins", avoue-t-il le 9 octobre 2015 lorsqu'on lui demande combien d'opérations "Homo" il a autorisées. "Mais d'autres présidents en ont fait davantage", précise-t-il aussitôt." (p.486)
""Quant j'ai confirmation que ce n'est sûrement pas un tireur isolé qui a fait ça, je décide d'aller sur place", explique Hollande. Les services de sécurité tentent de l'en dissuader. "C'est vrai qu'il y avait un risque, je ne peux pas le nier, constate-t-il avec le recul. Il fallait assumer cette prise de risques, qui n'était pas considérable". Les membres de sa protection rapprochée s'inquiètent, les lieux n'ont absolument pas été sécurisés.
Hollande s'en moque." (p.534)
"L'observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a parfaitement résumé la situation en septembre 2016: entre 2012 et 2017, les prélèvements obligatoires auront augmenté de 35 milliards d'euros pour les ménages, alors qu'ils auront baissé de 20.6 milliers pour les entreprises. Une stratégie économique que n'aurait pas reniée la droite." (p.648)
-Gérard Davet & Fabrice Lhomme, Un président ne devrait pas dire ça..., Éditions Stock, 2016, 662 pages.
"Dès août 2012, Hollande baisserais le salaire présidentiel de 30%, pour l'amener de 21 300 à 14 900 euros brut par mois." (p.46)
"En vingt-quatre mois, de mai 2012 à avril 2014, le président de la République a vu sa cote de popularité chuter de 61 à 23%.
Du jamais vu sous la Vème République.
Hollande espérait laisser une trace dans l'Histoire, mais pas celle-là." (p.68)
"L'affaire de la TVA sociale. La loi qui relève le taux de cette taxe de 1.6 point, votée par le gouvernement Fillon le 29 février 2012, doit entrer en vigueur le 1er octobre 2012. Le 7 janvier 2012, lors de ses vœux aux militants socialistes réunis à Tulle, chez lui, en Corrèze, le candidat Hollande avait fait cette promesse: "S'ils relèvent la TVA, je prendrai la décision d'abroger cette mauvaise réforme." Il tient parole le 31 juillet 2012, dans le cadre de la loi de finances rectificative." (p.70)
"libéral convaincu" (p.218)
"Le taux des prélèvement obligatoires passe d'un coup de 42.6% en 2011 à 43.7% en 2012, il pointera même jusqu'à 44.9% en 2014, plaçant la France au deuxième rang des pays européens les plus taxés, juste derrière le Danemark." (p.222)
"L'article 2 de la loi travail consacre justement la primauté des accords en entreprise au détriment des accords de branche, surtout en matière de temps de travail. Une manière de contourner les 35 heures, l'idée étant de redonner, aussi, du pouvoir aux syndicats à l'échelon des salariés, tout en ménageant les patrons.
Bref, ne mécontenter personne... pour finalement, à l'arrivée, se mettre à dos tout le monde, soit un saisissant raccourci du quinquennat Hollande." (p.266)
"La promesse de supprimer les stock-options, par exemple, l'un des soixante engagements du candidat Hollande, a été enterrée." (p.285)
"Durant sa campagne, Hollande avait annoncé qu'il bloquerait les orientations budgétaires promues par l'Allemagne s'il n'obtenait pas de "mesures de croissance". A peine élu, il avalisa le pacte budgétaire européen, qu'il avait pourtant promis de renégocier. Élaboré en pleine crise de l'euro, ce traité pose le principe d'un retour à l'équilibre des finances publiques des Etats, leur imposant des trajectoires de redressement extrêmement contraignantes. Hollande dut s'y résoudre: il signa le traité dans des termes strictement identiques, à la virgule près, à celui élaboré fin 2011 par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel..." (p.286)
"Autre cas emblématique: le cinquantième des soixante engagements pris par le candidat Hollande, à savoir "donner aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans le droit de vote aux élections locales". Une mesure en réalité irréalisable, puisqu'elle suppose une révision constitutionnelle, donc une majorité des 3/5 du Parlement réuni en Congrès, impossible à trouver sans l'accord d'une partie de la droite, depuis toujours catégoriquement opposée à cette idée." (p.286-287)
"Il dénie au FN tout caractère républicain: "Il est dans la République, mais pas républicain. Il ne partage pas les valeurs de la République." Tout en précisant: "Il n'est pas susceptible d'être interdit, il n'y a pas de raison de l'interdire"." (p.322)
"Au mois de février 2013, Hollande se rend à Moscou, protecteur historique, aux côtés de l'Iran, du régime syrien. [...]
Hollande [...] reconstitue à notre demande le dialogue.
Poutine: "Nous, on reconnaît les Etats. Vous intervenez au Mali à la demande d'un Etat pour lutter contre les terroristes, eh bien, vous devriez avoir la même position en Syrie et être conscients que l'opposition à Bachar el-Assad n'est pas une opposition légitime et que ce sont des terroristes.
Hollande: Ce ne sont pas des terroristes. [...]
A cette date, la nécessité d'armer les rebelles syriens commence à s'imposer, en France, dans le débat public. "Je pense que ça viendra, si on n'y arrive pas", confie Hollande, qui anticipe la réponse russe: "Poutine aurait un argument: "Vous allez vous mettre dans la même situation qu'en Libye, vous verrez, ces armes-là se retourneront contre vous..." Ce qu'on peut entendre, d'ailleurs. Il est assez bon quand il commence en disant: "Vous trouvez qu'en Irak, ça a été un progrès, vous pensez qu'en Libye, ça a été un progrès ?". (p.461)
"Pour lui, ajoute Hollande à propos du chef du Kremlin, c'est tout sauf les djihadistes, tout sauf les fondamentalistes, tout sauf les islamistes, donc mieux vaut Bachar el-Assad que des hordes de musulmans qui viendront donner des arguments aux Tchétchènes et aux peuples du Caucase..." (p.464)
"Le samedi 31 août [2013], Obama informa Hollande qu'il va devoir obtenir l'aval préalable du Congrès, contraignant la France à reporter l'opération [de bombardements de bases militaires du régime syrien], puis à l'annuler, devant l'hostilité des parlementaires américains." (p.464) Hollande ou l'anti-Chirac.
"L'intervention au Mali engendrera, elle aussi, son lot de drames, inévitables. A la mi-2016, l'opération Serval, rebaptisée entre-temps "Barkhane" après son extension aux autres pays de la zone sahélo-saharienne, a déjà coûté la vie à une vingtaine de soldats français. François Hollande n'ignorait rien des risques que présentait l'engagement de l'armée française dans cette région menacée par la gangrène islamiste. [...]
La décision d'intervenir a été prise à la suite d'une offensive coordonnée d'islamistes armés, alliés au groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui visait la ville de Konna, verrou entre le Nord et le Sud maliens. Le nord du pays, région en majorité désertique, était depuis plus de six mois sous contrôle total de groupes djihadistes. L'intervention française visait à stopper leur inexorable progression vers le sud et notamment Bamako, la capitale. L'opération Serval, décidée dans l'urgence, restera comme un succès incontestable." (p.479)
"Les morts, ce ne sont pas seulement celles qu'un chef d'Etat subit, il y a aussi celles qu'il décrète. On appelle cela les "opérations Homo", un autre grand tabou de la République.
Homo pour "homicide". Ou comment, dans la plus parfaite illégalité internationale, les services spéciaux exécutent des "cibles" désignées par leur hiérarchie et/ou le pouvoir politique. Tous les grands Etats y recourent, sans jamais l'avouer bien évidemment. [...]
Le livre de Vincent Nouzille, Les Tueurs de la République (Fayard, 2005) [...] affirme que les assassinats ciblés se sont multipliés sous François Hollande. [...]
"J'en ai décidé quatre au moins", avoue-t-il le 9 octobre 2015 lorsqu'on lui demande combien d'opérations "Homo" il a autorisées. "Mais d'autres présidents en ont fait davantage", précise-t-il aussitôt." (p.486)
""Quant j'ai confirmation que ce n'est sûrement pas un tireur isolé qui a fait ça, je décide d'aller sur place", explique Hollande. Les services de sécurité tentent de l'en dissuader. "C'est vrai qu'il y avait un risque, je ne peux pas le nier, constate-t-il avec le recul. Il fallait assumer cette prise de risques, qui n'était pas considérable". Les membres de sa protection rapprochée s'inquiètent, les lieux n'ont absolument pas été sécurisés.
Hollande s'en moque." (p.534)
"L'observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a parfaitement résumé la situation en septembre 2016: entre 2012 et 2017, les prélèvements obligatoires auront augmenté de 35 milliards d'euros pour les ménages, alors qu'ils auront baissé de 20.6 milliers pour les entreprises. Une stratégie économique que n'aurait pas reniée la droite." (p.648)
-Gérard Davet & Fabrice Lhomme, Un président ne devrait pas dire ça..., Éditions Stock, 2016, 662 pages.