"Toute sa vie, Cicéron sera fier d'être un "homme nouveau" dans une République romaine dominée par les familles nobles.
En m'élisant questeur parmi les premiers, édile devant mon concurrent, préteur en tête, et tout cela à l'unanimité, le peuple romain attribuait ses honneurs à ma personne, non à ma race, à mon caractère, non à mes ancêtres, à ma valeur éprouvée, et non à une noblesse connue par ouï-dire.
Contre Pison, 1, 2
Il ne reniera jamais cette appartenance à l'ordre équestre.
[Chevaliers], vous savez que je suis né parmi vous et que je vous ai toujours été tout dévoué... Chacun s'attache à tels hommes ou à tel ordre ; moi, c'est toujours à vous que j'ai été attaché.
Pour C. Rabirius Postumus, 6, 15
Cicéron est très attaché aussi à sa ville natale.
Tu vois cette maison qui, dans son état actuel a été reconstruite avec une certaine élégance par notre père qui l'affectionnait [...] c'est sur le même emplacement, alors que mon grand-père vivait, et que la maison était petite, à l'ancienne mode [...] c'est là que je suis né.
Aussi y-at-il un je-ne-sais-quoi qui reste caché au fond de mon cœur qui fait que cet endroit me charme peut-être plus qu'il ne convient.
Traité des Lois, 2, 1, 3" (p.12)
"Arpinum était un municipe, c'est-à-dire une ville qui participait aux droits de la Cité romaine tout en se gouvernant par ses propres lois, en élisant ses magistrats. Cicéron sera passionnément romain, sans jamais renier sa ville d'origine.
De même nous considérons comme patrie celle où nous sommes nés aussi bien que celle qui nous a accueillis. Mais il est nécessaire que celle-là l'emporte dans notre affection, par laquelle le nom de "République" est le bien commun de la cité entière. C'est pour elle que nous devons mourir [...] Mais la patrie qui nous a enfantés ne nous est guère moins douce que celle qui nous a accueillis. C'est pourquoi jamais je n'en viendrai à lui dénier le nom de ma patrie, encore que l'une soit plus grande et l'autre soit renfermée dans la première.
Traité des Lois, 2, 2, 5
Arpinum est associé aux grands événements familiaux.
C'est à Arpinum, de préférence à tout autre endroit, que j'ai remis à mon cher fils sa toge blanche [qui marque, à dix-sept ans, l'accession à la citoyenneté], et mes compatriotes m'en ont su gré.
A Atticus, 9, 19, 1." (p.13)
"Toute sa vie, il n'hésitera jamais à intervenir en faveur de sa ville et de ses concitoyens.
J'ai toujours constaté que tu veillais attentivement à ne rien ignorer de ce qui me concerne ; aussi ai-je la certitude que tu sais à quel municipe j'appartiens et aussi avec quelle sollicitude je ne cesse de protéger mes compatriotes d'Arpinum.
Ad Familiares, 13, 11, 1." (p.14)
-Claude Dupont, La véritable histoire de Cicéron, Les Belles Lettres, coll. "La véritable histoire de", 2013, 256 pages.
En m'élisant questeur parmi les premiers, édile devant mon concurrent, préteur en tête, et tout cela à l'unanimité, le peuple romain attribuait ses honneurs à ma personne, non à ma race, à mon caractère, non à mes ancêtres, à ma valeur éprouvée, et non à une noblesse connue par ouï-dire.
Contre Pison, 1, 2
Il ne reniera jamais cette appartenance à l'ordre équestre.
[Chevaliers], vous savez que je suis né parmi vous et que je vous ai toujours été tout dévoué... Chacun s'attache à tels hommes ou à tel ordre ; moi, c'est toujours à vous que j'ai été attaché.
Pour C. Rabirius Postumus, 6, 15
Cicéron est très attaché aussi à sa ville natale.
Tu vois cette maison qui, dans son état actuel a été reconstruite avec une certaine élégance par notre père qui l'affectionnait [...] c'est sur le même emplacement, alors que mon grand-père vivait, et que la maison était petite, à l'ancienne mode [...] c'est là que je suis né.
Aussi y-at-il un je-ne-sais-quoi qui reste caché au fond de mon cœur qui fait que cet endroit me charme peut-être plus qu'il ne convient.
Traité des Lois, 2, 1, 3" (p.12)
"Arpinum était un municipe, c'est-à-dire une ville qui participait aux droits de la Cité romaine tout en se gouvernant par ses propres lois, en élisant ses magistrats. Cicéron sera passionnément romain, sans jamais renier sa ville d'origine.
De même nous considérons comme patrie celle où nous sommes nés aussi bien que celle qui nous a accueillis. Mais il est nécessaire que celle-là l'emporte dans notre affection, par laquelle le nom de "République" est le bien commun de la cité entière. C'est pour elle que nous devons mourir [...] Mais la patrie qui nous a enfantés ne nous est guère moins douce que celle qui nous a accueillis. C'est pourquoi jamais je n'en viendrai à lui dénier le nom de ma patrie, encore que l'une soit plus grande et l'autre soit renfermée dans la première.
Traité des Lois, 2, 2, 5
Arpinum est associé aux grands événements familiaux.
C'est à Arpinum, de préférence à tout autre endroit, que j'ai remis à mon cher fils sa toge blanche [qui marque, à dix-sept ans, l'accession à la citoyenneté], et mes compatriotes m'en ont su gré.
A Atticus, 9, 19, 1." (p.13)
"Toute sa vie, il n'hésitera jamais à intervenir en faveur de sa ville et de ses concitoyens.
J'ai toujours constaté que tu veillais attentivement à ne rien ignorer de ce qui me concerne ; aussi ai-je la certitude que tu sais à quel municipe j'appartiens et aussi avec quelle sollicitude je ne cesse de protéger mes compatriotes d'Arpinum.
Ad Familiares, 13, 11, 1." (p.14)
-Claude Dupont, La véritable histoire de Cicéron, Les Belles Lettres, coll. "La véritable histoire de", 2013, 256 pages.