https://philonsorbonne.revues.org/287
"Spinoza ne partage pas le monde en deux, monde sensible et monde intelligible, res extensa et res cogitans. Il est important de comprendre que la chimère dont parle Spinoza se rapporte en premier lieu à la pensée que l’homme pourrait avoir une raison séparée des affects. Ainsi, le premier point à retenir est que la raison peut contribuer à ce que nos affects soient actifs, dans le cas où notre esprit a des idées adéquates, mais elle ne peut point faire que nous n’ayons pas d’affects du tout."
"Analyser la réalité des passions nous permet de comprendre le besoin d’un État, afin non pas de les empêcher puisqu’elles existeront toujours, mais d’empêcher leur déchirement."
"La raison doit être attirante, convaincante, pour être effectivement transmise et acquise28. Elle doit se servir des images et de l’imagination, mais non pas des idées fausses et trompeuses, y compris celle d’un libre-arbitre ou d’une raison formellement universelle, abstraite et détachée du monde, comme si l’État était l’esprit éclairé de la collectivité et la multitude, son corps."
-André Martins, « La politique ou la raison désirable chez Spinoza », Philonsorbonne, 4 | 2010, 109-121.
"Spinoza ne partage pas le monde en deux, monde sensible et monde intelligible, res extensa et res cogitans. Il est important de comprendre que la chimère dont parle Spinoza se rapporte en premier lieu à la pensée que l’homme pourrait avoir une raison séparée des affects. Ainsi, le premier point à retenir est que la raison peut contribuer à ce que nos affects soient actifs, dans le cas où notre esprit a des idées adéquates, mais elle ne peut point faire que nous n’ayons pas d’affects du tout."
"Analyser la réalité des passions nous permet de comprendre le besoin d’un État, afin non pas de les empêcher puisqu’elles existeront toujours, mais d’empêcher leur déchirement."
"La raison doit être attirante, convaincante, pour être effectivement transmise et acquise28. Elle doit se servir des images et de l’imagination, mais non pas des idées fausses et trompeuses, y compris celle d’un libre-arbitre ou d’une raison formellement universelle, abstraite et détachée du monde, comme si l’État était l’esprit éclairé de la collectivité et la multitude, son corps."
-André Martins, « La politique ou la raison désirable chez Spinoza », Philonsorbonne, 4 | 2010, 109-121.