https://books.google.fr/books?id=iIdHAZJvRd0C&pg=PA3&lpg=PA3&dq=naissance+de+la+bonne+conscience+coloniale&source=bl&ots=XcUBzllnOC&sig=C0oYpsKuy12I944Tum749cLc22Y&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwibnIzPpLjWAhXJiRoKHaUcCxoQ6AEIXDAM#v=onepage&q=naissance%20de%20la%20bonne%20conscience%20coloniale&f=false
"John Stuart Mill (1806-1873) abandonne la conception de l'unité fondamentale de l'humanité au profit de l'idée qu'il existe des différences essentielles entre les races qui la constituent. Un tel basculement s'accompagne, dans les premières décennies du XIXe siècle, par la dissociation dans les esprits de deux phénomènes jusque-là étroitement liés: l'esclavage -aboli par l'Angleterre en 1838- et les colonies- que ce pays développe alors, au contraire, sur une grande échelle, en Afrique et surtout en Inde. Alors que chez les auteurs libéraux du XVIIIe siècle, britanniques comme français, ces deux phénomènes étaient l'objet, au nom de l'humanisme et de la morale, d'une même réprobation, désormais, au nom de ces mêmes notions, l'esclavage est condamné. La colonisation, quand à elle, est vantée et préconisée." -Gilles Manceron, préface à Jennifer Pitts, Naissance de la bonne conscience coloniale: les libéraux français et britanniques et la question impériale (1770-1870), Paris, Les Éditions de l'Atelier/Éditions ouvrières, 2008, p.9.
"Tout comme la Grande-Bretagne, la France vit se développer à la fin du XVIIIe siècle une critique morale et politique toujours plus forte de l'impérialisme. Son artisan le plus énergétique fut probablement Diderot, mais nous retrouvons ce genre d'attitude critique à des degrés divers chez d'autres penseurs, comme ses coauteurs de l'Encyclopédie et de l'Histoire des deux Indes, Condorcet, ou encore Benjamin Constant." (p.19)
-Jennifer Pitts, Naissance de la bonne conscience coloniale: les libéraux français et britanniques et la question impériale (1770-1870), Paris, Les Éditions de l'Atelier/Éditions ouvrières, 2008.
"John Stuart Mill (1806-1873) abandonne la conception de l'unité fondamentale de l'humanité au profit de l'idée qu'il existe des différences essentielles entre les races qui la constituent. Un tel basculement s'accompagne, dans les premières décennies du XIXe siècle, par la dissociation dans les esprits de deux phénomènes jusque-là étroitement liés: l'esclavage -aboli par l'Angleterre en 1838- et les colonies- que ce pays développe alors, au contraire, sur une grande échelle, en Afrique et surtout en Inde. Alors que chez les auteurs libéraux du XVIIIe siècle, britanniques comme français, ces deux phénomènes étaient l'objet, au nom de l'humanisme et de la morale, d'une même réprobation, désormais, au nom de ces mêmes notions, l'esclavage est condamné. La colonisation, quand à elle, est vantée et préconisée." -Gilles Manceron, préface à Jennifer Pitts, Naissance de la bonne conscience coloniale: les libéraux français et britanniques et la question impériale (1770-1870), Paris, Les Éditions de l'Atelier/Éditions ouvrières, 2008, p.9.
"Tout comme la Grande-Bretagne, la France vit se développer à la fin du XVIIIe siècle une critique morale et politique toujours plus forte de l'impérialisme. Son artisan le plus énergétique fut probablement Diderot, mais nous retrouvons ce genre d'attitude critique à des degrés divers chez d'autres penseurs, comme ses coauteurs de l'Encyclopédie et de l'Histoire des deux Indes, Condorcet, ou encore Benjamin Constant." (p.19)
-Jennifer Pitts, Naissance de la bonne conscience coloniale: les libéraux français et britanniques et la question impériale (1770-1870), Paris, Les Éditions de l'Atelier/Éditions ouvrières, 2008.