https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_de_Montherlant
"Issu de la droite, Montherlant, jusqu'en 1923, rend à Maurras quelques marques d'allégeance, dans trois textes: en 1921, dans son étude sur Reims dévastée [...], en 1923, dans sa réponse à l'Enquête sur les maîtres de la jeune littérature ; puis dans une belle contribution au numéro spécial du Nouveau Mercure consacré à Maurras par la droite littéraire." (p.41)
"Au début des années vingt, du fait de la ferveur nationaliste née de la guerre, Maurras, au sommet de sa gloire, exerce une très large influence sur la nouvelle génération: Montherlant, Drieu, Malraux en témoignent." (p.42)
"Maurras condamne Chateaubriand et Michelet, Léon Daudet accable de ses sacarsmes "le stupide XIXe siècle" ; Montherlant les admire. Maurras condamne "le romantisme féminin" ; Montherlant, dans les années trente, prend la défense de "la poésie du cri", scandaleusement décadente aux yeux de Maurras, et "rêve de composer une anthologie de la poésie féminine contemporaine" [...] Classicisme, romantisme, ces antinomies, Montherlant aspire à les concilier [...]
Romantique par bien des aspects de son art, Montherlant rejette le néoclassicisme de Maurras et se rallie à l'idée, très en vogue dans l'immédiat après-guerre, en particulier à la NRF, d'un classicisme moderne, qui serait un "romantisme dompté"." (p.47)
-Jean-François Domenget, Montherlant critique, Genève, Droz, 2003, 424 pages.
"On penserait que Votre Majesté a eu peur de verser le sang. Ce qui conviendrait mal à l'idée qu'on doit se faire d'un roi." (p.62)
"Mon Dieu, ne lui pardonnez pas, car il sait ce qu'il fait." (Ferrante, pp.66)
"Voire. La tragédie des actes. Un acte n'est rien sur le moment. C'est un objet que vous jetez à la rivière. Mais il suit le cours de la rivière, il est encore là, au loin, bien au loin, toujours là ; il traverse des pays et des pays ; on le retrouve quand on n'y pensait plus, et où on l'attendait le moins. Est-ce juste, cette existence interminable des actes ? Je pense que non. Mais cela est." (Ferrante, pp.67)
"Eh bien ! dona Inès, soyez donc sublime, puisque c'est cela décidément qui vous tente. Sublime en ne partant pas. Sublime en ne poussant pas à trahir. Allons, soyez sublime tout votre saoul, et mourez-y. Adieu." (L'Infante, p.105)
"La nuit est mère de toutes choses, et même d'effrayantes clartés." (p.108)
-Henry de Montherlant, La Reine morte, Gallimard, 1947 (1942 pour la première édition), 177 pages.
"Issu de la droite, Montherlant, jusqu'en 1923, rend à Maurras quelques marques d'allégeance, dans trois textes: en 1921, dans son étude sur Reims dévastée [...], en 1923, dans sa réponse à l'Enquête sur les maîtres de la jeune littérature ; puis dans une belle contribution au numéro spécial du Nouveau Mercure consacré à Maurras par la droite littéraire." (p.41)
"Au début des années vingt, du fait de la ferveur nationaliste née de la guerre, Maurras, au sommet de sa gloire, exerce une très large influence sur la nouvelle génération: Montherlant, Drieu, Malraux en témoignent." (p.42)
"Maurras condamne Chateaubriand et Michelet, Léon Daudet accable de ses sacarsmes "le stupide XIXe siècle" ; Montherlant les admire. Maurras condamne "le romantisme féminin" ; Montherlant, dans les années trente, prend la défense de "la poésie du cri", scandaleusement décadente aux yeux de Maurras, et "rêve de composer une anthologie de la poésie féminine contemporaine" [...] Classicisme, romantisme, ces antinomies, Montherlant aspire à les concilier [...]
Romantique par bien des aspects de son art, Montherlant rejette le néoclassicisme de Maurras et se rallie à l'idée, très en vogue dans l'immédiat après-guerre, en particulier à la NRF, d'un classicisme moderne, qui serait un "romantisme dompté"." (p.47)
-Jean-François Domenget, Montherlant critique, Genève, Droz, 2003, 424 pages.
"On penserait que Votre Majesté a eu peur de verser le sang. Ce qui conviendrait mal à l'idée qu'on doit se faire d'un roi." (p.62)
"Mon Dieu, ne lui pardonnez pas, car il sait ce qu'il fait." (Ferrante, pp.66)
"Voire. La tragédie des actes. Un acte n'est rien sur le moment. C'est un objet que vous jetez à la rivière. Mais il suit le cours de la rivière, il est encore là, au loin, bien au loin, toujours là ; il traverse des pays et des pays ; on le retrouve quand on n'y pensait plus, et où on l'attendait le moins. Est-ce juste, cette existence interminable des actes ? Je pense que non. Mais cela est." (Ferrante, pp.67)
"Eh bien ! dona Inès, soyez donc sublime, puisque c'est cela décidément qui vous tente. Sublime en ne partant pas. Sublime en ne poussant pas à trahir. Allons, soyez sublime tout votre saoul, et mourez-y. Adieu." (L'Infante, p.105)
"La nuit est mère de toutes choses, et même d'effrayantes clartés." (p.108)
-Henry de Montherlant, La Reine morte, Gallimard, 1947 (1942 pour la première édition), 177 pages.