https://fr.wikipedia.org/wiki/Emilio_Gentile#Traductions_fran%C3%A7aises
« L’investissement principal de l’Italie libérale pour l’institution et la diffusion populaire d’une « religion de la patrie » eut lieu dans l’enseignement public et dans l’armée, les deux piliers du système pédagogique national sur lesquels s’appuyaient les espoirs de nationalisation des masses dans la Troisième Italie. A partir de 1870, les gouvernements libéraux accrurent le pouvoir de l’Etat sur l’éducation pour faire de l’Ecole un moyen de renforcement de l’unité, tout en garantissant la liberté d’enseignement. L’Enseignement public devait être, pour les libéraux les plus rationalistes et anticléricaux, la véritable « église des temps modernes ». L’enseignement obligatoire de la doctrine catholique dans les écoles, tel que le prévoyait la loi Casati de 1859, fut progressivement limité après 1870. Il devint facultatif ou fut supprimé. » (p.24)
« Le fascisme se présenta comme l’héritier et le continuateur du radicalisme national, le protagoniste de la lutte pour l’interventionisme, l’interprète des anciens combattants, le défenseur de la victoire et l’avant-garde de la « nouvelle Italie » née dans les tranchées. La « révolution italienne » ne signifiait pas, pour les fascistes, un bouleversement social et la destruction des piliers de la société bourgeoise, qu’ils déclaraient vouloir protéger et consolider contre le social-communisme. Cette révolution voulait s’ouvrir de nouveau au culte de la nation et régénérer le peuple pour le transformer en une communauté unie et forte, capable d’affronter le défi du monde moderne, de reconquérir sa première place et d’exécuter sa mission civilisatrice afin d’offrir aux temps modernes l’esprit et la grandeur de la romanité. » (p.51)
« Les fascistes attribuèrent à la symbolique politique une fonction prédominante dans l’action et l’organisation, en y associant, dans le langage et dans les gestes, des expressions et des significations explicitement religieuses. » (p.52)
« Les fascistes se faisaient les défenseurs de la religion traditionnelle face à ses contempteurs. » (p.55)
« Se présentent comme le restaurateur des valeurs de l’esprit et du prestige de la religion catholique après une période d’agnosticisme, d’athéisme et de matérialisme. » (p.109)
« Le mythe de la romanité […] exalté par le fascisme pour donner du lustre à des conquêtes coloniales. » (p.149)
-Emilio Gentile, La religion fasciste. La sacralisation de la politique dans l’Italie fasciste, Perrin, coll. Terre d’histoire, 2002 (1993 pour la première édition italienne), 352 pages.
"
-Emilio Gentile, Qu'est-ce que le fascisme ? Histoire et interprétation, Gallimard, 2004, 544 pages.
« L’investissement principal de l’Italie libérale pour l’institution et la diffusion populaire d’une « religion de la patrie » eut lieu dans l’enseignement public et dans l’armée, les deux piliers du système pédagogique national sur lesquels s’appuyaient les espoirs de nationalisation des masses dans la Troisième Italie. A partir de 1870, les gouvernements libéraux accrurent le pouvoir de l’Etat sur l’éducation pour faire de l’Ecole un moyen de renforcement de l’unité, tout en garantissant la liberté d’enseignement. L’Enseignement public devait être, pour les libéraux les plus rationalistes et anticléricaux, la véritable « église des temps modernes ». L’enseignement obligatoire de la doctrine catholique dans les écoles, tel que le prévoyait la loi Casati de 1859, fut progressivement limité après 1870. Il devint facultatif ou fut supprimé. » (p.24)
« Le fascisme se présenta comme l’héritier et le continuateur du radicalisme national, le protagoniste de la lutte pour l’interventionisme, l’interprète des anciens combattants, le défenseur de la victoire et l’avant-garde de la « nouvelle Italie » née dans les tranchées. La « révolution italienne » ne signifiait pas, pour les fascistes, un bouleversement social et la destruction des piliers de la société bourgeoise, qu’ils déclaraient vouloir protéger et consolider contre le social-communisme. Cette révolution voulait s’ouvrir de nouveau au culte de la nation et régénérer le peuple pour le transformer en une communauté unie et forte, capable d’affronter le défi du monde moderne, de reconquérir sa première place et d’exécuter sa mission civilisatrice afin d’offrir aux temps modernes l’esprit et la grandeur de la romanité. » (p.51)
« Les fascistes attribuèrent à la symbolique politique une fonction prédominante dans l’action et l’organisation, en y associant, dans le langage et dans les gestes, des expressions et des significations explicitement religieuses. » (p.52)
« Les fascistes se faisaient les défenseurs de la religion traditionnelle face à ses contempteurs. » (p.55)
« Se présentent comme le restaurateur des valeurs de l’esprit et du prestige de la religion catholique après une période d’agnosticisme, d’athéisme et de matérialisme. » (p.109)
« Le mythe de la romanité […] exalté par le fascisme pour donner du lustre à des conquêtes coloniales. » (p.149)
-Emilio Gentile, La religion fasciste. La sacralisation de la politique dans l’Italie fasciste, Perrin, coll. Terre d’histoire, 2002 (1993 pour la première édition italienne), 352 pages.
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-Emilio Gentile, Qu'est-ce que le fascisme ? Histoire et interprétation, Gallimard, 2004, 544 pages.