https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1979_num_29_4_418643
"Depuis le commencement des temps modernes, il est remarquable que la plupart des philosophes politiques importants ont également écrit des oeuvres d'épistémologie. D'emblée on mentionnera Hobbes, Spinoza, Locke, Hume et Kant et Hegel. Parmi les philosophes marxistes, Georg Lukàcs et Jürgen Habermas ont écrit des œuvres importantes sur ce sujet. Et, dans l'école positiviste, la relation entre l'épistémologie et l'étude de la politique se révèle par l'usage généralise de catégories a priori déterminant la perception: telles que "l'objectif", le "subjectif", le "fait", la "valeur", "l'empirique", et le "normatif". Ces catégories intellectuelles, dont aucune ne dérive d'une perception immédiate, sont destinées à structurer la perception de sorte que celui qui les accepte perçoit la politique d'une façon profondément différente de celui qui les refuse. En conséquence, il est particulièrement important dans l'étude de la politique d'examiner les présuppositions de telles catégories afin d'obvier à la possibilité qu'elles ne déforment la réalité." (p.607)
-Terence Marshall, Perception politique et théorie de la connaissance dans l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau, Revue française de science politique, Année 1979, 29-4-5, pp. 605-664.
"Depuis le commencement des temps modernes, il est remarquable que la plupart des philosophes politiques importants ont également écrit des oeuvres d'épistémologie. D'emblée on mentionnera Hobbes, Spinoza, Locke, Hume et Kant et Hegel. Parmi les philosophes marxistes, Georg Lukàcs et Jürgen Habermas ont écrit des œuvres importantes sur ce sujet. Et, dans l'école positiviste, la relation entre l'épistémologie et l'étude de la politique se révèle par l'usage généralise de catégories a priori déterminant la perception: telles que "l'objectif", le "subjectif", le "fait", la "valeur", "l'empirique", et le "normatif". Ces catégories intellectuelles, dont aucune ne dérive d'une perception immédiate, sont destinées à structurer la perception de sorte que celui qui les accepte perçoit la politique d'une façon profondément différente de celui qui les refuse. En conséquence, il est particulièrement important dans l'étude de la politique d'examiner les présuppositions de telles catégories afin d'obvier à la possibilité qu'elles ne déforment la réalité." (p.607)
-Terence Marshall, Perception politique et théorie de la connaissance dans l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau, Revue française de science politique, Année 1979, 29-4-5, pp. 605-664.