"Une vertu est une qualité morale (éthique). Plus précisément, c'est une disposition de la personne qui le rend capable d’adopter certains comportements en certaines circonstances. Le type de comportements et de circonstances spécifie la vertu en question. Par exemple, le courage qualifie la disposition d'un individu à faire face à un mal (endurer la souffrance, ...). La souplesse qualifie la disposition d'un individu qui le rend capable de s'adapter aux circonstances particulières données, par exemple aux désirs du groupe d'amis dont il fait partie.
Un vice est un défaut moral. C'est soi l'absence d'une vertu (par exemple, la négligence caractérise celui qui n'est pas attentif à ce qu'il doit à autrui) soit une disposition inverse : ce qui rend le sujet capable d'adopter certains comportements immoraux (par exemple, la cruauté n'est pas une simple absence de compassion : c'est la tendance d'un sujet à accomplir des actes pénibles pour autrui à seule fin de le faire souffrir)."
http://www.roseaupensant.fr/pages/vocabulaire-philosophique/vertu-et-vice.html
Les six vertus humaines fondamentales (Seligman, Peterson , 2003): http://jean.heutte.free.fr/spip.php?article62
Il semble que les variations d’humeur puissent être prédéterminées par notre héritage génétique. Fluctuant autour d’une valeur moyenne (et dans une “gamme de températures”), l’humeur serait gouvernée par une sorte de thermostat interne qui règle les hauts et les bas. Ainsi, des événements à portée immédiate tels que gagner le gros lot ou perdre un emploi pourraient nous donner de la chaleur et nous rendre plus heureux ou nous refroidir et nous rendre plus tristes. Mais, à l’exception des grandes catastrophes comme la mort d’un enfant, il s’avère que les circonstances n’ont relativement pas d’importance à long terme. Au bout d’une période approximative de trois mois, nous retournons à notre état affectif naturel.
Ces observations ont conduit Martin Seligman, Ray Fowler et Mihaly Csikszentmihalyi (fondateurs de la psychologie positive en 1998) à écarter les exposés trop optimistes sur la plasticité de l’être humain. Selon eux, il existe des limites réelles à notre capacité à agir sur notre humeur. Mais, Seligman et ses confrères sont persuadés qu’il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire pour “vivre dans les niveaux supérieurs de notre échelle du bonheur” et éprouver davantage d’émotions positives ainsi qu’une “satisfaction abondante et authentique” durable.
La clé, selon eux, réside dans le “caractère”. Selon Seligman, ce terme est passé de mode en en raison de sa trop forte connotation « victorienne » (forte propension à attribuer les maux dont souffrait l’humanité aux seuls défauts moraux, ou défauts de caractère). Ce qui (en réaction) a poussé de nombreux penseurs à se tourner vers des idéologies qui déchargeaient les individus de toute responsabilité personnelle pour leurs souffrances. Le marxisme, le freudisme et le darwinisme social ont ainsi lié le destin de l’individu à des forces indépendantes de sa volonté telles que la lutte des classes, les motivations inconscientes ou la survie du plus apte. Cependant, pour Seligman, de telles idéologies ne sont plus valables depuis longtemps. « Il est temps de ressusciter le caractère en tant que concept de base de l’étude scientifique du comportement humain. »
Pour venir à bout de cette tâche, Martin Seligman a fait appel à Christopher Peterson, professeur de psychologie clinique à l’université du Michigan. Avec l’aide d’une équipe de chercheurs, les deux hommes ont établi une « taxinomie du bon caractère », équivalent positif de ce que l’on trouve dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (livre de référence sur la maladie mentale), à la différence que le but de Seligman et de Peterson était de mettre au point un système de classification des traits positifs - les forces mentales et les vertus - plutôt que des troubles psychiques. Ils ont abouti à une liste de vingt-quatre éléments, répartis dans six catégories générales : la sagesse, le courage, l’amour, la justice, la tempérance et la spiritualité. Désireux d’éviter tout a priori culturel, Seligman et son équipe ont complété leurs recherches cliniques par la lecture d’ouvrages sur la sagesse provenant du monde entier. Ils se sont appuyés sur un large éventail de textes, allant d’Aristote et de saint Thomas d’Aquin aux Upanishad, au Talmud, au Coran et à Lao-tseu, en passant par Ben Franklin, le manuel des boy-scouts et le code de l’honneur klingon [dans la série télévisée Star Trek].
Pour réaliser cette recherche axée sur la psychologie positive, nous avons conçu un questionnaire d’autoévaluation qui permet de mesurer ces vingt-quatre forces, le VIA-IS. À ce jour, plus d’un million de personnes dans le monde ont participé à cette évaluation de leurs forces, en répondant à ce questionnaire traduit en plusieurs langues et accessible gratuitement en ligne.
D’après cette étude, ces valeurs universelles seraient les suivantes :
SAGESSE ET CONNAISSANCE
Forces cognitives qui favorisent l’acquisition et l’usage de la connaissance.
Créativité : trouver des manières originales et productives de faire les choses. Cela comprend les réalisations artistiques, mais ne s’y limite pas.
Curiosité : trouver un intérêt à toute expérience en cours ; s’intéresser à tel ou tel sujet ; explorer et découvrir.
Ouverture d’esprit : examiner les choses sous tous les angles ; ne pas tirer de conclusions hâtives ; être capable de changer d’avis à la lumière de nouvelles informations.
Amour de l’apprentissage : acquérir de nouvelles compétences et de nouveaux domaines de connaissance (en autodidacte ou non). Cette force est évidemment liée à la curiosité, mais s’en distingue par la tendance à vouloir acquérir systématiquement de nouvelles connaissances.
Sagesse : être capable de donner des conseils avisés ; posséder une manière de voir le monde qui soit porteuse de sens, tant pour soi que pour les autres.
COURAGE
Forces émotionnelles qui impliquent l’exercice de la volonté pour atteindre les buts que l’on s’est fixés, malgré les obstacles internes et externes.
Bravoure : ne pas reculer devant la menace, les difficultés ou la douleur ; défendre ce qui est juste envers et contre tous ; agir selon ses convictions, même si c’est impopulaire. Cela inclut le courage physique, mais ne s’y limite pas.
Persévérance : finir ce qu’on a commencé ; persister malgré les difficultés ; aimer mener à bien un travail.
Authenticité : dire la vérité, mais plus généralement se présenter de façon authentique ; être sans prétention ; assumer ses sentiments et ses actes.
Vitalité : aborder la vie avec enthousiasme et énergie : ne pas faire les choses à moitié ; vivre la vie comme une aventure ; se sentir bien vivant.
HUMANITE
Forces interpersonnelles consistant à tendre vers les autres et à leur venir en aide.
Amour : valoriser les relations étroites avec les autres, particulièrement lorsque les sentiments (partage, affection) sont réciproques ; être proche des gens.
Gentillesse : rendre des services, faire de bonnes actions ; aider les autres, prendre soin d’eux.
Intelligence sociale : être conscient des motivations et émotions des autres (et des siennes propres) ; savoir faire ce qui convient dans différents contextes ; comprendre les ressorts du comportement des gens.
JUSTICE
Forces qui sont à la base d’une vie sociale harmonieuse.
Travail en groupe : savoir travailler au sein d’un groupe ou d’une équipe ; avoir l’esprit d’équipe : accomplir sa part.
Sens de l’équité : traiter toute personne équitablement ; ne pas se laisser influencer par ses sentiments personnels dans les décisions concernant autrui ; donner à chacun sa chance.
Leadership : encourager le groupe dont on fait partie à réaliser des choses, tout en s’efforçant de maintenir de bonnes relations en son sein ; organiser des activités collectives.
TEMPERANCE
Forces qui protègent contre les excès.
Pardon : pardonner à ceux qui ont mal agi ; accepter les défauts des autres ; savoir donner une seconde chance ; ne pas être animé par la vengeance.
Modestie : laisser des réalisations parler d’elles-mêmes ; ne pas se mettre en avant ; ne pas se prendre pour plus que ce que l’on est. Prudence : être prudent dans ses choix ; ne pas prendre de risques inutiles ; ne pas dire ou faire des choses que l’on pourrait regretter par la suite.
Maîtrise de soi : rester maître de ses sentiments et de ses actes ; être discipliné ; maîtriser ses appétits et ses émotions.
TRANSCENDANCE
Forces qui favorisent l’ouverture à une dimension universelle et donnent un sens à la vie.
Appréciation de la beauté et de l’excellence : remarquer et apprécier la beauté, l’excellence et/ou la maîtrise technique dans les domaines les plus divers.
Gratitude : être conscient et reconnaissant des bonnes choses qui arrivent ; prendre le temps d’exprimer des remerciements.
Optimisme : attendre le meilleur de l’avenir et œuvrer à sa réalisation ; penser qu’un avenir heureux est quelque chose que l’on peut provoquer.
Humour : aimer rire et taquiner ; être souriant ; voir le côté drôle des choses ; faire des plaisanteries.
Spiritualité : connaître sa place au sein de l’Univers ; croire au sens de la vie, en tirer un réconfort et une ligne de conduite.
Selon Seligman, la psychologie positive n’a pas pour finalité d’indiquer quelles sont les forces et les qualités que nous devons adopter, mais plutôt quelles sont les conséquences de nos choix.
Il conviendrait d’identifier parmi toutes ces vertus et ces forces celles qui nous définissent le mieux et de les appliquer de manière délibérée dans les choses importantes de la vie.
Pour ne donner qu’un exemple, les statistiques montrent que l’optimisme prépare mieux l’individu à surmonter les échecs et à relever de nouveaux défis. Rien d’étonnant à ce qu’il s’agisse d’un trait de caractère largement partagé par ceux qui se disent heureux. De même, la gratitude et le pardon nous libèrent de l’amertume et de notre ressentiment envers le passé, ce qui permet d’être plus réceptif (en meilleure relation avec le monde qui nous entoure), plus altruiste et finalement plus créatif.
Chacun d’entre nous possède son « niveau personnel de bonheur », affirme Martin Seligman, tout en soulignant qu’une partie de notre aptitude à développer des « pensées positives » pourrait être entravée par notre héritage génétique. Pourtant, notre état de santé, qui demeure à nos yeux la composante la plus importante de notre bonheur, n’aurait une influence déterminante qu’en cas de maladie grave. La subjectivité qui déborde de nos pensées et de nos émotions prend souvent le pas sur l’objectivité quant à notre condition physique. Le fait de ne pas être malade est tellement perçu comme normal que personne ne pense à s’en réjouir.
Mihaly Csikszentmihalyi, a observé que le niveau de satisfaction de l’individu s’élève lorsque celui-ci est engagé dans des actions où il met son ego de côté. En donnant de notre temps aux autres, nous nous oublions et oublions donc ce qui nous rendait soucieux. C’est ce que Csikszentmihalyi, appelle vivre une expérience optimale, une expérience autotélique ou le flow : « une situation dans laquelle l’attention est librement investie en vue de réaliser un but personnel parce qu’il n’y a pas de désordre qui dérange ou menace le soi. » (p. 51) Ses principales caractéristiques sont les suivantes : « une adéquation entre les aptitudes de l’individu et les exigences du défi rencontré, une action dirigée vers un but et encadrée par des règles, une rétroaction permettant de savoir comment progresse la performance, une concentration intense ne laissant place à aucune distraction, une absence de préoccupation à propos du soi et une perception altérée de la durée ». (p. 79). L’expérience optimale est une fin en soi ; elle est recherchée pour elle-même et non pour d’autres raisons que l’intense satisfaction qu’elle procure. » (p. 79). C’est par l’action nous pouvons connaître le flow. En état de flow, les gens sont durablement concentrés sur l’objectif à atteindre ils sont au maximum de leurs capacités, mobilisent toutes leurs compétences et utilisent au mieux toutes ressources à leur disposition. Plus ils pensent qu’ils vont réussir, plus ils sont envahi par une émotion (ressentie physiquement, souvent sous la forme d’un « frisson dans l’échine ») qui les porte, « comme s’ils étaient sur un petit nuage » : rien ne semble pouvoir les arrêter !
La gratitude tient une place importante dans le cheminement vers le bonheur.
Tous les chercheurs ayant travaillé sur le sujet ont observé que se mettre en situation de savourer le moindre plaisir nous enrichit et nous mène sur la voie du pardon. « C’est la reine de toutes les vertus, et probablement la plus difficile à acquérir », (Peterson, cité par Hélias, 2002) : l’accès au pardon nous propulse dans une vision altruiste de l’existence qui nous permet de devenir à la fois plus humbles et plus courageux.
Un vice est un défaut moral. C'est soi l'absence d'une vertu (par exemple, la négligence caractérise celui qui n'est pas attentif à ce qu'il doit à autrui) soit une disposition inverse : ce qui rend le sujet capable d'adopter certains comportements immoraux (par exemple, la cruauté n'est pas une simple absence de compassion : c'est la tendance d'un sujet à accomplir des actes pénibles pour autrui à seule fin de le faire souffrir)."
http://www.roseaupensant.fr/pages/vocabulaire-philosophique/vertu-et-vice.html
Les six vertus humaines fondamentales (Seligman, Peterson , 2003): http://jean.heutte.free.fr/spip.php?article62
Il semble que les variations d’humeur puissent être prédéterminées par notre héritage génétique. Fluctuant autour d’une valeur moyenne (et dans une “gamme de températures”), l’humeur serait gouvernée par une sorte de thermostat interne qui règle les hauts et les bas. Ainsi, des événements à portée immédiate tels que gagner le gros lot ou perdre un emploi pourraient nous donner de la chaleur et nous rendre plus heureux ou nous refroidir et nous rendre plus tristes. Mais, à l’exception des grandes catastrophes comme la mort d’un enfant, il s’avère que les circonstances n’ont relativement pas d’importance à long terme. Au bout d’une période approximative de trois mois, nous retournons à notre état affectif naturel.
Ces observations ont conduit Martin Seligman, Ray Fowler et Mihaly Csikszentmihalyi (fondateurs de la psychologie positive en 1998) à écarter les exposés trop optimistes sur la plasticité de l’être humain. Selon eux, il existe des limites réelles à notre capacité à agir sur notre humeur. Mais, Seligman et ses confrères sont persuadés qu’il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire pour “vivre dans les niveaux supérieurs de notre échelle du bonheur” et éprouver davantage d’émotions positives ainsi qu’une “satisfaction abondante et authentique” durable.
La clé, selon eux, réside dans le “caractère”. Selon Seligman, ce terme est passé de mode en en raison de sa trop forte connotation « victorienne » (forte propension à attribuer les maux dont souffrait l’humanité aux seuls défauts moraux, ou défauts de caractère). Ce qui (en réaction) a poussé de nombreux penseurs à se tourner vers des idéologies qui déchargeaient les individus de toute responsabilité personnelle pour leurs souffrances. Le marxisme, le freudisme et le darwinisme social ont ainsi lié le destin de l’individu à des forces indépendantes de sa volonté telles que la lutte des classes, les motivations inconscientes ou la survie du plus apte. Cependant, pour Seligman, de telles idéologies ne sont plus valables depuis longtemps. « Il est temps de ressusciter le caractère en tant que concept de base de l’étude scientifique du comportement humain. »
Pour venir à bout de cette tâche, Martin Seligman a fait appel à Christopher Peterson, professeur de psychologie clinique à l’université du Michigan. Avec l’aide d’une équipe de chercheurs, les deux hommes ont établi une « taxinomie du bon caractère », équivalent positif de ce que l’on trouve dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (livre de référence sur la maladie mentale), à la différence que le but de Seligman et de Peterson était de mettre au point un système de classification des traits positifs - les forces mentales et les vertus - plutôt que des troubles psychiques. Ils ont abouti à une liste de vingt-quatre éléments, répartis dans six catégories générales : la sagesse, le courage, l’amour, la justice, la tempérance et la spiritualité. Désireux d’éviter tout a priori culturel, Seligman et son équipe ont complété leurs recherches cliniques par la lecture d’ouvrages sur la sagesse provenant du monde entier. Ils se sont appuyés sur un large éventail de textes, allant d’Aristote et de saint Thomas d’Aquin aux Upanishad, au Talmud, au Coran et à Lao-tseu, en passant par Ben Franklin, le manuel des boy-scouts et le code de l’honneur klingon [dans la série télévisée Star Trek].
Pour réaliser cette recherche axée sur la psychologie positive, nous avons conçu un questionnaire d’autoévaluation qui permet de mesurer ces vingt-quatre forces, le VIA-IS. À ce jour, plus d’un million de personnes dans le monde ont participé à cette évaluation de leurs forces, en répondant à ce questionnaire traduit en plusieurs langues et accessible gratuitement en ligne.
D’après cette étude, ces valeurs universelles seraient les suivantes :
SAGESSE ET CONNAISSANCE
Forces cognitives qui favorisent l’acquisition et l’usage de la connaissance.
Créativité : trouver des manières originales et productives de faire les choses. Cela comprend les réalisations artistiques, mais ne s’y limite pas.
Curiosité : trouver un intérêt à toute expérience en cours ; s’intéresser à tel ou tel sujet ; explorer et découvrir.
Ouverture d’esprit : examiner les choses sous tous les angles ; ne pas tirer de conclusions hâtives ; être capable de changer d’avis à la lumière de nouvelles informations.
Amour de l’apprentissage : acquérir de nouvelles compétences et de nouveaux domaines de connaissance (en autodidacte ou non). Cette force est évidemment liée à la curiosité, mais s’en distingue par la tendance à vouloir acquérir systématiquement de nouvelles connaissances.
Sagesse : être capable de donner des conseils avisés ; posséder une manière de voir le monde qui soit porteuse de sens, tant pour soi que pour les autres.
COURAGE
Forces émotionnelles qui impliquent l’exercice de la volonté pour atteindre les buts que l’on s’est fixés, malgré les obstacles internes et externes.
Bravoure : ne pas reculer devant la menace, les difficultés ou la douleur ; défendre ce qui est juste envers et contre tous ; agir selon ses convictions, même si c’est impopulaire. Cela inclut le courage physique, mais ne s’y limite pas.
Persévérance : finir ce qu’on a commencé ; persister malgré les difficultés ; aimer mener à bien un travail.
Authenticité : dire la vérité, mais plus généralement se présenter de façon authentique ; être sans prétention ; assumer ses sentiments et ses actes.
Vitalité : aborder la vie avec enthousiasme et énergie : ne pas faire les choses à moitié ; vivre la vie comme une aventure ; se sentir bien vivant.
HUMANITE
Forces interpersonnelles consistant à tendre vers les autres et à leur venir en aide.
Amour : valoriser les relations étroites avec les autres, particulièrement lorsque les sentiments (partage, affection) sont réciproques ; être proche des gens.
Gentillesse : rendre des services, faire de bonnes actions ; aider les autres, prendre soin d’eux.
Intelligence sociale : être conscient des motivations et émotions des autres (et des siennes propres) ; savoir faire ce qui convient dans différents contextes ; comprendre les ressorts du comportement des gens.
JUSTICE
Forces qui sont à la base d’une vie sociale harmonieuse.
Travail en groupe : savoir travailler au sein d’un groupe ou d’une équipe ; avoir l’esprit d’équipe : accomplir sa part.
Sens de l’équité : traiter toute personne équitablement ; ne pas se laisser influencer par ses sentiments personnels dans les décisions concernant autrui ; donner à chacun sa chance.
Leadership : encourager le groupe dont on fait partie à réaliser des choses, tout en s’efforçant de maintenir de bonnes relations en son sein ; organiser des activités collectives.
TEMPERANCE
Forces qui protègent contre les excès.
Pardon : pardonner à ceux qui ont mal agi ; accepter les défauts des autres ; savoir donner une seconde chance ; ne pas être animé par la vengeance.
Modestie : laisser des réalisations parler d’elles-mêmes ; ne pas se mettre en avant ; ne pas se prendre pour plus que ce que l’on est. Prudence : être prudent dans ses choix ; ne pas prendre de risques inutiles ; ne pas dire ou faire des choses que l’on pourrait regretter par la suite.
Maîtrise de soi : rester maître de ses sentiments et de ses actes ; être discipliné ; maîtriser ses appétits et ses émotions.
TRANSCENDANCE
Forces qui favorisent l’ouverture à une dimension universelle et donnent un sens à la vie.
Appréciation de la beauté et de l’excellence : remarquer et apprécier la beauté, l’excellence et/ou la maîtrise technique dans les domaines les plus divers.
Gratitude : être conscient et reconnaissant des bonnes choses qui arrivent ; prendre le temps d’exprimer des remerciements.
Optimisme : attendre le meilleur de l’avenir et œuvrer à sa réalisation ; penser qu’un avenir heureux est quelque chose que l’on peut provoquer.
Humour : aimer rire et taquiner ; être souriant ; voir le côté drôle des choses ; faire des plaisanteries.
Spiritualité : connaître sa place au sein de l’Univers ; croire au sens de la vie, en tirer un réconfort et une ligne de conduite.
Selon Seligman, la psychologie positive n’a pas pour finalité d’indiquer quelles sont les forces et les qualités que nous devons adopter, mais plutôt quelles sont les conséquences de nos choix.
Il conviendrait d’identifier parmi toutes ces vertus et ces forces celles qui nous définissent le mieux et de les appliquer de manière délibérée dans les choses importantes de la vie.
Pour ne donner qu’un exemple, les statistiques montrent que l’optimisme prépare mieux l’individu à surmonter les échecs et à relever de nouveaux défis. Rien d’étonnant à ce qu’il s’agisse d’un trait de caractère largement partagé par ceux qui se disent heureux. De même, la gratitude et le pardon nous libèrent de l’amertume et de notre ressentiment envers le passé, ce qui permet d’être plus réceptif (en meilleure relation avec le monde qui nous entoure), plus altruiste et finalement plus créatif.
Chacun d’entre nous possède son « niveau personnel de bonheur », affirme Martin Seligman, tout en soulignant qu’une partie de notre aptitude à développer des « pensées positives » pourrait être entravée par notre héritage génétique. Pourtant, notre état de santé, qui demeure à nos yeux la composante la plus importante de notre bonheur, n’aurait une influence déterminante qu’en cas de maladie grave. La subjectivité qui déborde de nos pensées et de nos émotions prend souvent le pas sur l’objectivité quant à notre condition physique. Le fait de ne pas être malade est tellement perçu comme normal que personne ne pense à s’en réjouir.
Mihaly Csikszentmihalyi, a observé que le niveau de satisfaction de l’individu s’élève lorsque celui-ci est engagé dans des actions où il met son ego de côté. En donnant de notre temps aux autres, nous nous oublions et oublions donc ce qui nous rendait soucieux. C’est ce que Csikszentmihalyi, appelle vivre une expérience optimale, une expérience autotélique ou le flow : « une situation dans laquelle l’attention est librement investie en vue de réaliser un but personnel parce qu’il n’y a pas de désordre qui dérange ou menace le soi. » (p. 51) Ses principales caractéristiques sont les suivantes : « une adéquation entre les aptitudes de l’individu et les exigences du défi rencontré, une action dirigée vers un but et encadrée par des règles, une rétroaction permettant de savoir comment progresse la performance, une concentration intense ne laissant place à aucune distraction, une absence de préoccupation à propos du soi et une perception altérée de la durée ». (p. 79). L’expérience optimale est une fin en soi ; elle est recherchée pour elle-même et non pour d’autres raisons que l’intense satisfaction qu’elle procure. » (p. 79). C’est par l’action nous pouvons connaître le flow. En état de flow, les gens sont durablement concentrés sur l’objectif à atteindre ils sont au maximum de leurs capacités, mobilisent toutes leurs compétences et utilisent au mieux toutes ressources à leur disposition. Plus ils pensent qu’ils vont réussir, plus ils sont envahi par une émotion (ressentie physiquement, souvent sous la forme d’un « frisson dans l’échine ») qui les porte, « comme s’ils étaient sur un petit nuage » : rien ne semble pouvoir les arrêter !
La gratitude tient une place importante dans le cheminement vers le bonheur.
Tous les chercheurs ayant travaillé sur le sujet ont observé que se mettre en situation de savourer le moindre plaisir nous enrichit et nous mène sur la voie du pardon. « C’est la reine de toutes les vertus, et probablement la plus difficile à acquérir », (Peterson, cité par Hélias, 2002) : l’accès au pardon nous propulse dans une vision altruiste de l’existence qui nous permet de devenir à la fois plus humbles et plus courageux.
Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Mer 14 Aoû - 20:45, édité 1 fois