"Le monde moderne peut quasiment se définir par l'idée que le bonheur sur terre est le but de l'humanité." (p.11)
"Selon l'Institut Gallup, le nombre d'Américains qui se déclarent "très heureux" a toutefois chuté d'un tiers entre 1956 et 2006. Il est stable en Europe." (note 2 p.27)
"Quand on demande aux millionnaires le niveau de fortune qui serait nécessaire pour qu'ils se sentent "vraiment à l'aise", ils répondent tous de la même manière, quel que soit le niveau déjà atteint: le double de ce qu'ils possèdent déjà… Le cœur du problème est toutefois que les gens n'anticipent pas leur propre capacité d'adaptation. […] George Loewenstein, Tel O'Donoghue et Matt Rain ont qualifié de "biais de projection cette attitude."
"Les jeunes et les seniors sont "beaucoup" plus heureux que les adultes d'âge intermédiaire. De 25 à 50 ans, le bonheur ne cesse de reculer, avant de remonter ensuite…" (p.28)
"L'un des traits constants du bonheur est de pouvoir faire confiance à autrui. Les Français sont moins heureux en moyenne, en grande partie parce qu'ils souffrent d'un manque de confiance assez systématique en les autres. Mais aux Etats-Unis aussi, le pourcentage d'Américains qui déclarent avoir confiance en autrui a chuté de 56% dans les années soixante à 33% aujourd'hui…" (note 2 p.52)
"Aux Etats-Unis, les prisons privées signent un cahier des charges avec l'Etat et gardent le bénéfice de gestion correspondant. Résultat, elles sont plus rentables ! Pas étonnant, mais pourquoi ? Elles emploient des gardiens moins qualifiés, moins rémunérés. L'usage de la force est cinq fois plus fréquent: presque dix fois plus de blessés sont déplorés dans les prisons privés. En dépit de 463 indicateurs (!) retenus dans le cahier des charges, la "qualifié" des droits du prisonniers reste toujours vague." (pp.59-60)
"Les migrants ne représentent que 5% de la population américaine en 1970, ils sont remontés depuis à 15 % environ, le niveau atteint en 1910. Mais selon Borjas et Kalz, cela pourrait n'avoir réduit que de 5% les salaires des non-bacheliers." (p.62)
"Pour entrer dans le top 10% [français], il faut gagner plus de 3000 euros, dans le top 5%, plus de 5500 euros, dans le top 1%, plus de 10 000 euros. Pour entrer dans les stratosphères des ultra-riches, le top 0.01%, le dix-millième le plus haut, il faut gagner le célèbre million par an. 6000 Français sont dans ce cas." (note 2 p.67)
"[Rome] compte environ 800 000 habitants jusqu'en 408-410. Après le sac de 410 par Alaric, elle fut réduite de moitié. Au Ve siècle, elle tomba à quelque 80 000 habitants." (p.80)
"En 1960, 30% des travailleurs américains étaient syndiqués. Ce chiffre a été divisé de moitié en 2000." (p.97)
"Près de 90% des Américains croient en Dieu et les trois quarts à l'immortalité de l'âme." (p.98)
"Alors que les deux tiers des jeunes [Américains] de moins de 35 ans lisaient régulièrement les journaux en 1990, ils sont deux fois moins nombreux à le faire en 1990." (p.99)
"La Chine […] est passée de 30% à 5% de la richesse mondiale entre 1800 et 1900." (p.111)
"Aucune question n'est plus importante pour l'avenir du monde que celle de savoir si la Chine, à mesure qu'elle s'enrichira, devienra à son tour une démocratie." (p.134)
-Daniel Cohen, Homo Economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux, Albin Michel, Le livre de poche, 2012, 217 pages.
"Selon l'Institut Gallup, le nombre d'Américains qui se déclarent "très heureux" a toutefois chuté d'un tiers entre 1956 et 2006. Il est stable en Europe." (note 2 p.27)
"Quand on demande aux millionnaires le niveau de fortune qui serait nécessaire pour qu'ils se sentent "vraiment à l'aise", ils répondent tous de la même manière, quel que soit le niveau déjà atteint: le double de ce qu'ils possèdent déjà… Le cœur du problème est toutefois que les gens n'anticipent pas leur propre capacité d'adaptation. […] George Loewenstein, Tel O'Donoghue et Matt Rain ont qualifié de "biais de projection cette attitude."
"Les jeunes et les seniors sont "beaucoup" plus heureux que les adultes d'âge intermédiaire. De 25 à 50 ans, le bonheur ne cesse de reculer, avant de remonter ensuite…" (p.28)
"L'un des traits constants du bonheur est de pouvoir faire confiance à autrui. Les Français sont moins heureux en moyenne, en grande partie parce qu'ils souffrent d'un manque de confiance assez systématique en les autres. Mais aux Etats-Unis aussi, le pourcentage d'Américains qui déclarent avoir confiance en autrui a chuté de 56% dans les années soixante à 33% aujourd'hui…" (note 2 p.52)
"Aux Etats-Unis, les prisons privées signent un cahier des charges avec l'Etat et gardent le bénéfice de gestion correspondant. Résultat, elles sont plus rentables ! Pas étonnant, mais pourquoi ? Elles emploient des gardiens moins qualifiés, moins rémunérés. L'usage de la force est cinq fois plus fréquent: presque dix fois plus de blessés sont déplorés dans les prisons privés. En dépit de 463 indicateurs (!) retenus dans le cahier des charges, la "qualifié" des droits du prisonniers reste toujours vague." (pp.59-60)
"Les migrants ne représentent que 5% de la population américaine en 1970, ils sont remontés depuis à 15 % environ, le niveau atteint en 1910. Mais selon Borjas et Kalz, cela pourrait n'avoir réduit que de 5% les salaires des non-bacheliers." (p.62)
"Pour entrer dans le top 10% [français], il faut gagner plus de 3000 euros, dans le top 5%, plus de 5500 euros, dans le top 1%, plus de 10 000 euros. Pour entrer dans les stratosphères des ultra-riches, le top 0.01%, le dix-millième le plus haut, il faut gagner le célèbre million par an. 6000 Français sont dans ce cas." (note 2 p.67)
"[Rome] compte environ 800 000 habitants jusqu'en 408-410. Après le sac de 410 par Alaric, elle fut réduite de moitié. Au Ve siècle, elle tomba à quelque 80 000 habitants." (p.80)
"En 1960, 30% des travailleurs américains étaient syndiqués. Ce chiffre a été divisé de moitié en 2000." (p.97)
"Près de 90% des Américains croient en Dieu et les trois quarts à l'immortalité de l'âme." (p.98)
"Alors que les deux tiers des jeunes [Américains] de moins de 35 ans lisaient régulièrement les journaux en 1990, ils sont deux fois moins nombreux à le faire en 1990." (p.99)
"La Chine […] est passée de 30% à 5% de la richesse mondiale entre 1800 et 1900." (p.111)
"Aucune question n'est plus importante pour l'avenir du monde que celle de savoir si la Chine, à mesure qu'elle s'enrichira, devienra à son tour une démocratie." (p.134)
-Daniel Cohen, Homo Economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux, Albin Michel, Le livre de poche, 2012, 217 pages.