"De 1960 à 1974, le revenu disponible des ménages (RDB) a progressé de façon continue, de 11,2%en moyenne par an. Les prix de la consommation ont augmenté de 5,2% en moyenne, le pouvoir d’achat du revenu disponible de l’ensemble des ménages a donc progressé sur la période de + 5,8%par an. Compte tenu de l’évolution du nombre de ménages et de leur composition, cette croissance correspond à une progression moyenne du pouvoir d’achat au niveau individuel1 de 4,6 %. La consommation de masse s’est traduite dans le même temps par une augmentation annuelle au niveau individuel des dépenses en volume de 4,1% par an.
Le premier choc pétrolier en 1974 a marqué une rupture dans le rythme de croissance tendanciel de l’économie française. Le pouvoir d’achat des ménages a depuis lors progressé moins vite : + 2,1 % par an en moyenne entre 1975 et 2008, soit, compte tenu de la hausse tendancielle de la population, + 1,3 % au niveau individuel." (p.14)
"Les parts réservées à l’alimentation et à l’habillement se sont réduites, au profit notamment du logement, des transports, de la santé, des dépenses de communication et de loisirs […] Les services qui représentaient 30%des dépenses de consommation en 1960, dépassent 50%depuis le milieu des années 2000. Plus de la moitié de cette hausse tient aux seuls services de logement." (p.15)
"La part budgétaire dévolue aux dépenses alimentaires a diminué sur l’ensemble de la période et celle affectée aux biens manufacturés a baissé à partir du milieu des années 1980.
La consommation de masse, caractéristique des Trente Glorieuses, s’est dans un premier temps traduite par la multiplication des acquisitions de biens matériels. Lorsque, grâce à la hausse de leurs revenus, ce type de besoins a commencé à atteindre une forme de saturation, les ménages ont pu chercher à satisfaire de nouveaux besoins, plus immatériels, favorisant ainsi l’essor des services culturels et de loisirs, ceux de santé ou de voyage. De même, le développement des services marchands sur la période récente permet aux ménages de diminuer le temps qu’ils consacrent aux tâches domestiques." (p.16)
"La très nette hausse des niveaux de vie a d’abord permis de desserrer la contrainte des dépenses de première nécessité. La part en valeur des dépenses d’alimentation et tabac, est passée de 38% du budget de consommation2 en 1960 à 25% en 2007. Cette baisse concerne exclusivement les dépenses de produits alimentaires à domicile, la part des seules dépenses en restauration ayant quant à elle un peu augmenté, passant de 5 à 6 %." (p.18)
"Les dépenses d’habillement ne répondent plus aux mêmes motifs. D’une part, l’offre a profondément évolué. La production intérieure a dégagé des gains de productivité importants, grâce au progrès technique et à des modes de fabrication de plus en plus intenses en capital. Les importateurs se sont progressivement imposés sur le marché national, atteignant plus de 60%du marché en 2007 contre 5% en 1960." (p.19)
"Croissance du nombre de ménages propriétaires : leur part dans le nombre total de ménages a augmenté tout particulièrement entre 1973 (45%) et 1988 (54%). […] Au cours des années 1990, la part des propriétaires a continué de croître, mais la hausse est de moindre ampleur (56%en 2002)." (p.20)
"La quasi-totalité des ménages possède aujourd’hui un lave-linge et un réfrigérateur ou combiné réfrigérateur-congélateur (apparu au début des années 1970), 80 % un four à micro-ondes (sur le marché depuis le milieu des années 1980), mais moins de 50 % un lave-vaisselle (apparu au début des années 1970)." (p.23)
"Le poids du poste des dépenses de transport dans le budget des ménages a progressé fortement
entre 1960 (11 %) et le début des années 1980 (17 %), puis s’est quasi stabilisé (18 % en
2007)." (p.23)
"La hausse de la part des dépenses de santé prises en charge par la collectivité a été forte entre 1960 (61%) et 1980 (82%). Depuis, cette part est relativement stable : elle a légèrement reculé sur les cinq dernières années (78 % en 2007) sous l’effet de mesures visant à maîtriser les dépenses d’assurance-maladie : augmentations des tickets modérateurs et du forfait hospitalier, franchises sur les actes médicaux et sur les boîtes de médicaments, déremboursements de certaines classes de médicaments, développement des dépassements d’honoraires non remboursés." (p.26)
-Georges Consales, Maryse Fesseau et Vladimir Passeron, La consommation des ménages depuis cinquante ans, 25/09/2009: https://www.insee.fr/fr/statistiques/1372376?sommaire=1372388
Le premier choc pétrolier en 1974 a marqué une rupture dans le rythme de croissance tendanciel de l’économie française. Le pouvoir d’achat des ménages a depuis lors progressé moins vite : + 2,1 % par an en moyenne entre 1975 et 2008, soit, compte tenu de la hausse tendancielle de la population, + 1,3 % au niveau individuel." (p.14)
"Les parts réservées à l’alimentation et à l’habillement se sont réduites, au profit notamment du logement, des transports, de la santé, des dépenses de communication et de loisirs […] Les services qui représentaient 30%des dépenses de consommation en 1960, dépassent 50%depuis le milieu des années 2000. Plus de la moitié de cette hausse tient aux seuls services de logement." (p.15)
"La part budgétaire dévolue aux dépenses alimentaires a diminué sur l’ensemble de la période et celle affectée aux biens manufacturés a baissé à partir du milieu des années 1980.
La consommation de masse, caractéristique des Trente Glorieuses, s’est dans un premier temps traduite par la multiplication des acquisitions de biens matériels. Lorsque, grâce à la hausse de leurs revenus, ce type de besoins a commencé à atteindre une forme de saturation, les ménages ont pu chercher à satisfaire de nouveaux besoins, plus immatériels, favorisant ainsi l’essor des services culturels et de loisirs, ceux de santé ou de voyage. De même, le développement des services marchands sur la période récente permet aux ménages de diminuer le temps qu’ils consacrent aux tâches domestiques." (p.16)
"La très nette hausse des niveaux de vie a d’abord permis de desserrer la contrainte des dépenses de première nécessité. La part en valeur des dépenses d’alimentation et tabac, est passée de 38% du budget de consommation2 en 1960 à 25% en 2007. Cette baisse concerne exclusivement les dépenses de produits alimentaires à domicile, la part des seules dépenses en restauration ayant quant à elle un peu augmenté, passant de 5 à 6 %." (p.18)
"Les dépenses d’habillement ne répondent plus aux mêmes motifs. D’une part, l’offre a profondément évolué. La production intérieure a dégagé des gains de productivité importants, grâce au progrès technique et à des modes de fabrication de plus en plus intenses en capital. Les importateurs se sont progressivement imposés sur le marché national, atteignant plus de 60%du marché en 2007 contre 5% en 1960." (p.19)
"Croissance du nombre de ménages propriétaires : leur part dans le nombre total de ménages a augmenté tout particulièrement entre 1973 (45%) et 1988 (54%). […] Au cours des années 1990, la part des propriétaires a continué de croître, mais la hausse est de moindre ampleur (56%en 2002)." (p.20)
"La quasi-totalité des ménages possède aujourd’hui un lave-linge et un réfrigérateur ou combiné réfrigérateur-congélateur (apparu au début des années 1970), 80 % un four à micro-ondes (sur le marché depuis le milieu des années 1980), mais moins de 50 % un lave-vaisselle (apparu au début des années 1970)." (p.23)
"Le poids du poste des dépenses de transport dans le budget des ménages a progressé fortement
entre 1960 (11 %) et le début des années 1980 (17 %), puis s’est quasi stabilisé (18 % en
2007)." (p.23)
"La hausse de la part des dépenses de santé prises en charge par la collectivité a été forte entre 1960 (61%) et 1980 (82%). Depuis, cette part est relativement stable : elle a légèrement reculé sur les cinq dernières années (78 % en 2007) sous l’effet de mesures visant à maîtriser les dépenses d’assurance-maladie : augmentations des tickets modérateurs et du forfait hospitalier, franchises sur les actes médicaux et sur les boîtes de médicaments, déremboursements de certaines classes de médicaments, développement des dépassements d’honoraires non remboursés." (p.26)
-Georges Consales, Maryse Fesseau et Vladimir Passeron, La consommation des ménages depuis cinquante ans, 25/09/2009: https://www.insee.fr/fr/statistiques/1372376?sommaire=1372388