https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Berdiaev
http://classiques.uqac.ca/classiques/Berdiaeff_Nicolas/Berdiaeff_Nicolas.html
"On se sert de l’infortuné et tragique Nietzsche afin de trouver une justification suprême de la « blonde-bestia ». Peu nombreux sont ceux qui tendent vers une divino-humanité, — surhumanité authentique, mais ils sont nombreux ceux qui tendent vers le bestialisme, — la bestialité divinisée." (p.24)
"Les courants qui se dessinent actuellement laissent apparaître l’influence profonde de deux penseurs du XIXe siècle : Marx et Nietzsche, qui tous deux marquent la fin de l’humanisme. Marx et Nietzsche luttent l’un contre l’autre et se partagent le monde. L’influence de Nietzsche est évidente dans le fascisme et le national-socialisme, dans l’apothéose du chef moderne, dans la formation du nouveau type de la jeunesse, — cruelle et fermée à la pitié. Nietzsche, penseur solitaire et aristocratique, se serait sans doute détourné avec horreur des conséquences sociales de son enseignement ; il n’avait point de goût pour le pangermanisme et n’était guère un nationaliste allemand ; il n’eût éprouvé que de la répugnance devant l’esprit plébéien moderne, dénué de toute noblesse. Mais les influences idéologiques s’exercent dans une sphère souterraine ou subconsciente, et déchaînent souvent des forces que l’initiateur n’avait nulle intention d’éveiller. […]
Il n’en est pas moins vrai que Marx et Nietzsche agissent dans le sens d’une déshumanisation de la culture, et c’est en même temps une déchristianisation." (p.28)
"des idées périmées de la révolution française." (p.99)
-Nicolas Berdiaeff, Destin de l’homme dans le monde actuel. Pour comprendre notre temps, Paris, Librairie Stock, 1936, 147 pages.
http://classiques.uqac.ca/classiques/Berdiaeff_Nicolas/Berdiaeff_Nicolas.html
"On se sert de l’infortuné et tragique Nietzsche afin de trouver une justification suprême de la « blonde-bestia ». Peu nombreux sont ceux qui tendent vers une divino-humanité, — surhumanité authentique, mais ils sont nombreux ceux qui tendent vers le bestialisme, — la bestialité divinisée." (p.24)
"Les courants qui se dessinent actuellement laissent apparaître l’influence profonde de deux penseurs du XIXe siècle : Marx et Nietzsche, qui tous deux marquent la fin de l’humanisme. Marx et Nietzsche luttent l’un contre l’autre et se partagent le monde. L’influence de Nietzsche est évidente dans le fascisme et le national-socialisme, dans l’apothéose du chef moderne, dans la formation du nouveau type de la jeunesse, — cruelle et fermée à la pitié. Nietzsche, penseur solitaire et aristocratique, se serait sans doute détourné avec horreur des conséquences sociales de son enseignement ; il n’avait point de goût pour le pangermanisme et n’était guère un nationaliste allemand ; il n’eût éprouvé que de la répugnance devant l’esprit plébéien moderne, dénué de toute noblesse. Mais les influences idéologiques s’exercent dans une sphère souterraine ou subconsciente, et déchaînent souvent des forces que l’initiateur n’avait nulle intention d’éveiller. […]
Il n’en est pas moins vrai que Marx et Nietzsche agissent dans le sens d’une déshumanisation de la culture, et c’est en même temps une déchristianisation." (p.28)
"des idées périmées de la révolution française." (p.99)
-Nicolas Berdiaeff, Destin de l’homme dans le monde actuel. Pour comprendre notre temps, Paris, Librairie Stock, 1936, 147 pages.