"Considérées conjointement avec l’explosion récente de l’histoire globale et mondiale, dont les racines sont moins théoriques et méthodologiques que tonifiées par l’impact de la dernière vague de globalisation sur la conscience historique, les formes transnationales d’historiographie sont peut-être en train de sonner le glas de la longue domination de l’écriture nationale de l’histoire dans la profession.
il me semble que la nécessité de dénationaliser la discipline représente l’une des tâches les plus pressantes auxquelles sont confrontés les historiens à l’heure actuelle. En d’autres termes, à la lumière de la relation toujours vive et souvent catastrophique entre nationalisme et écriture de l’histoire, les historiens d’aujourd’hui sont appelés à se méfier de l’histoire nationale et à nourrir et adopter plutôt des perspectives transnationales. Il s’agit indéniablement d’une tâche ardue et laborieuse, puisqu’elle sous-entend la nécessité de se familiariser avec au moins deux contextes historiques nationaux et régionaux, voire plus, d’apprendre d’autres langues et de chercher à comprendre des cultures différentes."
-Stefan Berger, « Écrire le passé dans le présent : un regard anglo-saxon sur l'histoire », Diogène, 2010/1 (n° 229-230), p. 6-29. DOI : 10.3917/dio.229.0006. URL : https://www.cairn.info/revue-diogene-2010-1-page-6.htm
il me semble que la nécessité de dénationaliser la discipline représente l’une des tâches les plus pressantes auxquelles sont confrontés les historiens à l’heure actuelle. En d’autres termes, à la lumière de la relation toujours vive et souvent catastrophique entre nationalisme et écriture de l’histoire, les historiens d’aujourd’hui sont appelés à se méfier de l’histoire nationale et à nourrir et adopter plutôt des perspectives transnationales. Il s’agit indéniablement d’une tâche ardue et laborieuse, puisqu’elle sous-entend la nécessité de se familiariser avec au moins deux contextes historiques nationaux et régionaux, voire plus, d’apprendre d’autres langues et de chercher à comprendre des cultures différentes."
-Stefan Berger, « Écrire le passé dans le présent : un regard anglo-saxon sur l'histoire », Diogène, 2010/1 (n° 229-230), p. 6-29. DOI : 10.3917/dio.229.0006. URL : https://www.cairn.info/revue-diogene-2010-1-page-6.htm