https://www.cairn.info/revue-hypotheses-2014-1-page-77.htm
"Ce projet est d’abord endossé par les postcolonial et subaltern studies en intégrant au récit historique les différentes « périphéries » de l’Europe comme de véritables acteurs historiques, et en faisant de l’Europe elle-même une « province » du monde, pour reprendre la formule séduisante de Dipesh Chakrabarthy [D. Chakrabarthy, Provincializing Europe: Postcolonial Thought and Historical Difference, Princeton, 2000.]."
"L’histoire mondiale est aussi une méthode d’enseignement, pratiquée dans les premiers cycles aux États-Unis depuis les années 1980."
"L’oscillation entre World et Global History peut parfois prêter à confusion. Dans le cadre choisi pour les études que nous présentons, nous adoptons la posture de Romain Bertrand : les « divergences paradigmatiques entre les deux écoles se révèlent au final minimes en comparaison de leurs points de convergence » [R. Bertrand, « Histoire globale, histoire connectée », dans Historiographies. I : Concepts et débats, C. Delacroix, F. Dosse, P. Garcia et N. Offenstadt dir., Paris, 2010, p. 366.]."
"En France, ce courant a une faible présence institutionnelle, en dépit des injonctions fortes de certains de ses défenseurs [David Armitage répond en 2012 : « Nous devons tous être désormais des historiens globaux » (M. Van Ittersum et J. Jacobs, « Are we all global historians now ? An interview with David Armitage », Itinerario, 36 (2012), p. 16]."
"Les travaux d’Olivier Pétré-Grenouilleau sur la traite négrière et l’ouvrage dirigé par Patrick Boucheron sont des productions pionnières dans le paysage historiographique francophone."
"L’école des Annales, souvent évoquée chez les historiens anglo-saxons se réclamant de la World History, est un héritage plus consensuel, même s’il se trouve parfois réduit aux conceptions de Fernand Braudel et d’Immanuel Wallerstein, d’économie-monde et de l’importance des échelles temporelles et spatiales."
"En outre, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre de l’Unesco, le projet d’une histoire qui affirmerait l’unité du monde et refuserait l’européocentrisme, rédigée par les historiens des différents pays, est lancé. Il débouche sur la publication dès 1953 des Cahiers de l’Histoire mondiale, dont la direction fut confiée à Lucien Febvre et dont l’équipe comptait les historiens Charles Morazé, Huguette et Pierre Chaunu. Certains fondateurs de la World History, comme William H. McNeill qui s’est révélé être un lecteur attentif des Cahiers de l’histoire mondiale."
-Marguerite Martin, Zacharie Mochtari de Pierrepont, Céline Paillette et Philippe Pétriat, « À l'épreuve de la World History », Hypothèses, 2014/1 (17), p. 77-85. DOI : 10.3917/hyp.131.0077. URL : https://www.cairn.info/revue-hypotheses-2014-1-page-77.htm
C. Coquery-Vidrovitch, « Plaidoyer pour l’histoire du monde dans l’université française », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 61 (1999), p. 116.
"Ce projet est d’abord endossé par les postcolonial et subaltern studies en intégrant au récit historique les différentes « périphéries » de l’Europe comme de véritables acteurs historiques, et en faisant de l’Europe elle-même une « province » du monde, pour reprendre la formule séduisante de Dipesh Chakrabarthy [D. Chakrabarthy, Provincializing Europe: Postcolonial Thought and Historical Difference, Princeton, 2000.]."
"L’histoire mondiale est aussi une méthode d’enseignement, pratiquée dans les premiers cycles aux États-Unis depuis les années 1980."
"L’oscillation entre World et Global History peut parfois prêter à confusion. Dans le cadre choisi pour les études que nous présentons, nous adoptons la posture de Romain Bertrand : les « divergences paradigmatiques entre les deux écoles se révèlent au final minimes en comparaison de leurs points de convergence » [R. Bertrand, « Histoire globale, histoire connectée », dans Historiographies. I : Concepts et débats, C. Delacroix, F. Dosse, P. Garcia et N. Offenstadt dir., Paris, 2010, p. 366.]."
"En France, ce courant a une faible présence institutionnelle, en dépit des injonctions fortes de certains de ses défenseurs [David Armitage répond en 2012 : « Nous devons tous être désormais des historiens globaux » (M. Van Ittersum et J. Jacobs, « Are we all global historians now ? An interview with David Armitage », Itinerario, 36 (2012), p. 16]."
"Les travaux d’Olivier Pétré-Grenouilleau sur la traite négrière et l’ouvrage dirigé par Patrick Boucheron sont des productions pionnières dans le paysage historiographique francophone."
"L’école des Annales, souvent évoquée chez les historiens anglo-saxons se réclamant de la World History, est un héritage plus consensuel, même s’il se trouve parfois réduit aux conceptions de Fernand Braudel et d’Immanuel Wallerstein, d’économie-monde et de l’importance des échelles temporelles et spatiales."
"En outre, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre de l’Unesco, le projet d’une histoire qui affirmerait l’unité du monde et refuserait l’européocentrisme, rédigée par les historiens des différents pays, est lancé. Il débouche sur la publication dès 1953 des Cahiers de l’Histoire mondiale, dont la direction fut confiée à Lucien Febvre et dont l’équipe comptait les historiens Charles Morazé, Huguette et Pierre Chaunu. Certains fondateurs de la World History, comme William H. McNeill qui s’est révélé être un lecteur attentif des Cahiers de l’histoire mondiale."
-Marguerite Martin, Zacharie Mochtari de Pierrepont, Céline Paillette et Philippe Pétriat, « À l'épreuve de la World History », Hypothèses, 2014/1 (17), p. 77-85. DOI : 10.3917/hyp.131.0077. URL : https://www.cairn.info/revue-hypotheses-2014-1-page-77.htm
C. Coquery-Vidrovitch, « Plaidoyer pour l’histoire du monde dans l’université française », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 61 (1999), p. 116.