https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_2004_num_34_123_1240?pageId=T1_7
"1830 est le déclencheur de son œuvre. Il est déjà l'auteur de plusieurs ouvrages scolaires et d'une traduction de Vico (1827), et il prépare une Histoire romaine. Mais ce n'est qu'après la révolution de Juillet que paraît son texte programmatique, l'Introduction à l'histoire universelle (avril 1831). Cet essai lance son œuvre et l'organise, lui donne une orientation, et un centre. Après cela les volumes de l'Histoire de France pourront se succéder à une bonne cadence. L'Introduction décrit le vaste schéma d'une histoire universelle allant de l'Orient vers l'Occident, de la fatalité vers la liberté. La France est à la fois le but, le meneur et la synecdoque de cette évolution. […]
Elle est le lieu central de l'Occident, et de l'Histoire. Aussi est-ce écrire l'histoire universelle que de faire l'histoire de France. […]
Suit une apologie de la centralisation réalisée en France par l'action lente de la monarchie et de l'Église […] Cette centralisation progressive s'accomplit au prix d'un nivellement, potentiellement révolutionnaires. ("Les libertés privilégiées doivent périr sous la force centralisante, qui doit tout broyer pour tout égaler"). Or, à cette apologie de la centralisation et de son pouvoir d'égalisation succèdent les références précises à la révolution de Juillet, dont on comprend qu'elle s'inscrit dans le mouvement." (pp.7-
"La révolution de Juillet a frappé Michelet parce qu'elle a "présent[é] le premier modèle d'une révolution sans héros, sans noms propres: point d'individu en qui la gloire ait pu se localiser"." (p.9)
"La révolution de Juillet n'ouvre pour Balzac que le règne de l'argent." (p.12)
-Paule Petitier, 1830 ou les métamorphoses du centre (Michelet, Balzac, Hugo), Romantisme, Année 2004, 123, pp. 7-20.
"1830 est le déclencheur de son œuvre. Il est déjà l'auteur de plusieurs ouvrages scolaires et d'une traduction de Vico (1827), et il prépare une Histoire romaine. Mais ce n'est qu'après la révolution de Juillet que paraît son texte programmatique, l'Introduction à l'histoire universelle (avril 1831). Cet essai lance son œuvre et l'organise, lui donne une orientation, et un centre. Après cela les volumes de l'Histoire de France pourront se succéder à une bonne cadence. L'Introduction décrit le vaste schéma d'une histoire universelle allant de l'Orient vers l'Occident, de la fatalité vers la liberté. La France est à la fois le but, le meneur et la synecdoque de cette évolution. […]
Elle est le lieu central de l'Occident, et de l'Histoire. Aussi est-ce écrire l'histoire universelle que de faire l'histoire de France. […]
Suit une apologie de la centralisation réalisée en France par l'action lente de la monarchie et de l'Église […] Cette centralisation progressive s'accomplit au prix d'un nivellement, potentiellement révolutionnaires. ("Les libertés privilégiées doivent périr sous la force centralisante, qui doit tout broyer pour tout égaler"). Or, à cette apologie de la centralisation et de son pouvoir d'égalisation succèdent les références précises à la révolution de Juillet, dont on comprend qu'elle s'inscrit dans le mouvement." (pp.7-
"La révolution de Juillet a frappé Michelet parce qu'elle a "présent[é] le premier modèle d'une révolution sans héros, sans noms propres: point d'individu en qui la gloire ait pu se localiser"." (p.9)
"La révolution de Juillet n'ouvre pour Balzac que le règne de l'argent." (p.12)
-Paule Petitier, 1830 ou les métamorphoses du centre (Michelet, Balzac, Hugo), Romantisme, Année 2004, 123, pp. 7-20.