https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Maler
"L’Europe peut devenir une cité, à condition que l’on cesse de confondre l’hospitalité avec l’hôtellerie : un jour viendra peut-être où un européen ne sera jamais, en Europe, un immigré et où un immigré, d’où qu’il vienne, sera partout en Europe un citoyen.
L’Europe sera une communauté quand tous nos exodes seront des voyages et toutes nos exils des migrations ; quand la plupart de nos échanges seront des dons et nos relations des amis ; quand le chômage forcé se dissoudra dans le repos volontaire et la misère chronique dans une frugalité provisoire. Utopie ? Sans doute, mais qui n’est pas destinée à se dérober sans cesse."
-Henri Maler, "L’Europe, une utopie paradoxale", revue roumaine Dilemma, 1994.
"De même que la transformation révolutionnaire de l’État n’implique pas la suppression de tout pouvoir public (c’est-à-dire, pour ne pas être tenté de jouer sur les mots, la suppression de tout État), l’humanité, aussi pacifiée et émancipée soit-elle, ne pourrait pas être entièrement unifiée sous la houlette d’un pouvoir public mondial et être totalement déterritorialisée. Quelles qu’en soient la nature et l’étendue, des pouvoirs publics (et, partant, des États), sans doute remodelés et fédérés, resteraient distincts, mais sans reconduire les traits des États-nation, indéfectiblement liés la domination de classe de la bourgeoisie."
"L’Europe peut devenir une cité, à condition que l’on cesse de confondre l’hospitalité avec l’hôtellerie : un jour viendra peut-être où un européen ne sera jamais, en Europe, un immigré et où un immigré, d’où qu’il vienne, sera partout en Europe un citoyen.
L’Europe sera une communauté quand tous nos exodes seront des voyages et toutes nos exils des migrations ; quand la plupart de nos échanges seront des dons et nos relations des amis ; quand le chômage forcé se dissoudra dans le repos volontaire et la misère chronique dans une frugalité provisoire. Utopie ? Sans doute, mais qui n’est pas destinée à se dérober sans cesse."
-Henri Maler, "L’Europe, une utopie paradoxale", revue roumaine Dilemma, 1994.
"De même que la transformation révolutionnaire de l’État n’implique pas la suppression de tout pouvoir public (c’est-à-dire, pour ne pas être tenté de jouer sur les mots, la suppression de tout État), l’humanité, aussi pacifiée et émancipée soit-elle, ne pourrait pas être entièrement unifiée sous la houlette d’un pouvoir public mondial et être totalement déterritorialisée. Quelles qu’en soient la nature et l’étendue, des pouvoirs publics (et, partant, des États), sans doute remodelés et fédérés, resteraient distincts, mais sans reconduire les traits des États-nation, indéfectiblement liés la domination de classe de la bourgeoisie."