"En 1979, un conflit frontalier éclate entre les “camarades” chinois et vietnamiens. Même si la guerre fut brève, le bilan est lourd, environ 60 000 morts malgré l’absence de chiffres officiels.
Depuis, la diplomatie a su concilier Hanoï et Pékin, à tel point que jusqu’en 2013, la Chine était le premier partenaire économique du Viêt Nam. Mais en 2014, le Viêt Nam accuse son voisin de construire des plateformes de forage dans sa ZEE. En réponse à ce méfait, des émeutes ont éclaté dans tout le pays, saccageant des centaines d’usines chinoises. La réponse de Pékin fut immédiate : arrêt de l’octroi de visas et coupure des lignes aériennes. La dépendance économique vietnamienne à la Chine rend d’autant plus difficile la résistance en plus de l’écrasante domination militaire chinoise.
Les ressources halieutiques, notamment autour des îles Paracels revendiquées par les deux pays sont aussi au cœur des tensions. Au vu de sa démographie, Pékin a toujours tenté de s’assurer des sources d’approvisionnements fiables en nourriture, en témoigne ses récentes locations de terres noires en Ukraine. Mais au large du Viêt Nam, les ficelles sont classiques et dignes de la racaille : on harcèle et on dépouille plus faible que soi, à savoir les pêcheurs vietnamiens.
En 2018, la Chine a forcé le Viêt Nam a annulé un contrat d’exploration avec l’espagnol Repsol, car elle considère ces eaux comme les siennes. Pourtant, la conclusion de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye rendu en 2016 dans l’affaire Philippines vs. Chine est sans équivoque sur cette question puisqu’elle a débouté Pékin de toutes ses prétentions et a même qualifié les actions chinoises dans la zone d’illégale. Mais le gouvernement chinois a déclaré ne pas tenir compte de cette décision. [...]
Il convient plutôt de soutenir résolument les USA dans cette opposition au lieu de faire preuve d’une candeur stupide en se disant que la Chine n’est pas impérialiste sous prétexte d’en finir avec une domination qui reste occidentale, n’en déplaise aux anti-américains rabiques. Réclamer la fin de cette domination revient à se pendre au bout d’une corde. Au contraire, la Chine n’hésitera pas une seconde à nous mettre sous coupe réglée. L’Inde et la mer de Chine n’est que le galop d’essai de l’impérialisme de Pékin. S’il ne rencontre aucune résistance sérieuse, alors l’armée populaire chinoise fondera sur Taipei, dont les forces armées taïwanaises jouent dans une autre ligue…"
-Condor, "La Chine est-elle impérialiste ?", 4 novembre 2020: http://rage-culture.com/la-chine-est-elle-imperialiste/
Depuis, la diplomatie a su concilier Hanoï et Pékin, à tel point que jusqu’en 2013, la Chine était le premier partenaire économique du Viêt Nam. Mais en 2014, le Viêt Nam accuse son voisin de construire des plateformes de forage dans sa ZEE. En réponse à ce méfait, des émeutes ont éclaté dans tout le pays, saccageant des centaines d’usines chinoises. La réponse de Pékin fut immédiate : arrêt de l’octroi de visas et coupure des lignes aériennes. La dépendance économique vietnamienne à la Chine rend d’autant plus difficile la résistance en plus de l’écrasante domination militaire chinoise.
Les ressources halieutiques, notamment autour des îles Paracels revendiquées par les deux pays sont aussi au cœur des tensions. Au vu de sa démographie, Pékin a toujours tenté de s’assurer des sources d’approvisionnements fiables en nourriture, en témoigne ses récentes locations de terres noires en Ukraine. Mais au large du Viêt Nam, les ficelles sont classiques et dignes de la racaille : on harcèle et on dépouille plus faible que soi, à savoir les pêcheurs vietnamiens.
En 2018, la Chine a forcé le Viêt Nam a annulé un contrat d’exploration avec l’espagnol Repsol, car elle considère ces eaux comme les siennes. Pourtant, la conclusion de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye rendu en 2016 dans l’affaire Philippines vs. Chine est sans équivoque sur cette question puisqu’elle a débouté Pékin de toutes ses prétentions et a même qualifié les actions chinoises dans la zone d’illégale. Mais le gouvernement chinois a déclaré ne pas tenir compte de cette décision. [...]
Il convient plutôt de soutenir résolument les USA dans cette opposition au lieu de faire preuve d’une candeur stupide en se disant que la Chine n’est pas impérialiste sous prétexte d’en finir avec une domination qui reste occidentale, n’en déplaise aux anti-américains rabiques. Réclamer la fin de cette domination revient à se pendre au bout d’une corde. Au contraire, la Chine n’hésitera pas une seconde à nous mettre sous coupe réglée. L’Inde et la mer de Chine n’est que le galop d’essai de l’impérialisme de Pékin. S’il ne rencontre aucune résistance sérieuse, alors l’armée populaire chinoise fondera sur Taipei, dont les forces armées taïwanaises jouent dans une autre ligue…"
-Condor, "La Chine est-elle impérialiste ?", 4 novembre 2020: http://rage-culture.com/la-chine-est-elle-imperialiste/