"L’accord (1985) et la convention (1990) de Schengen ont édifié un espace unique de circulation pour les ressortissants des vingt-six États signataires, soit plus de quatre cents millions d’habitants sur quatre millions trois cent mille kilomètres carrés. Les flux légaux d’origine externe concernent à leur tour plus de quatre cents millions de personnes (et mille sept cents points d’entrée)."
-Michel Foucher, « Frontières et territoires, un complexe européen original », Inflexions, 2015/3 (N° 30), p. 87-94. DOI : 10.3917/infle.030.0087. URL : https://www.cairn.info/revue-inflexions-2015-3-page-87.htm
"Schengen a été absorbé par cette Europe communautaire en 1999. Son acquis - c'est-à-dire les avancées menées dans le cadre de cette coopération - fait dès lors partie de la construction européenne, un projet à forte connotation supranationale."
"En remettant en cause l'acquis de Schengen, notamment dans son volet sécuritaire, au nom d'une politique de sécurité menée à l'échelon exclusivement national, le projet porté par la candidate frontiste menace d'opérer un grand bond en arrière dans l'édification de cette Europe de la sécurité, dont les criminels et terroristes seraient les premiers bénéficiaires."
"Continuum sécuritaire : du dépistage des risques en amont avec le projet de système européen d'autorisation de voyage sur le modèle de l'ESTA, un contrôle dans la zone frontalière (à l'aide du nouveau Corps européen de gardes-frontières opérationnel depuis novembre 2016) et un contrôle en aval sur le territoire national grâce à l'interopérabilité des bases de données sécuritaires et migratoires, qu'elles soient nationales ou européennes."
-Pierre Berthelet, "Marine Le Pen, Schengen et la vaine instrumentalisation des frontières", 03/05/2017: https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/marine-le-pen-schengen-et-la-vaine-instrumentalisation-des-frontieres-703676.html