"Le concept d’élitisme présente d’abord quelques difficultés terminologiques et sémantiques : il semble à la fois représenter un état d’esprit partagé par certains groupes d’individus, un système social, culturel et symbolique aux manifestations concrètes, un système organisé et efficace de valorisation des privilégiés et une volonté idéologique de dégager de la masse un ensemble particulier d’individus. [...]
Il s’agit notamment d’une notion pluridimensionnelle qui, comme le souligne Vattimo, conjugue ainsi le pouvoir et l’influence aux circonstances (politiques, guerres, invasions), au capital économique (richesse), aux titres personnels (noblesse familiale) ou à l’éducation."
"Il est généralement admis, en philosophie de l’éducation, que l’acte éducatif représente « l’action des générations adultes sur les jeunes générations » ou encore l’action permettant aux enfants d’entrer dans la culture d’une société (Durkheim, 1922, p. 9 ; Reboul, 1989, p. 25), et que cet acte peut avoir trait à la transmission de normes sociales et de traditions, de connaissances et de savoirs particuliers, d’états d’esprit et de dispositions morales ou encore, dans un vocabulaire plus récent, de compétences et de savoir-faire. Cette définition générale regroupe donc un ensemble de pratiques éducatives qui concernent à la fois l’éducation informelle entre un parent et son enfant et, dans le cas qui nous intéresse plus particulièrement ici, l’éducation formelle et institutionnalisée dispensée dans un établissement scolaire, de la petite enfance à l’université."
"Nous parlerons ainsi d’éducation élitiste lorsque les conditions fondamentales d’une activité éducative, qu’elle soit entrevue d’un point de vue macrosociologique au regard du fonctionnement général d’un système éducatif ou d’un point de vue microsociologique au regard des pratiques particulières d’un établissement scolaire ou d’une institution universitaire, sont à même de favoriser l’accès d’un groupe restreint d’individus à des positions de force et d’influence dans le système social."
-Arianne Robichaud & Jean-Philippe Crevier, « Élitisme et éducation : lecture critique des thèses de Bourdieu à l’aide de la pensée de Jürgen Habermas », Le Philosophoire, 2016/2 (n° 46), p. 37-58. DOI : 10.3917/phoir.046.0037. URL : https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2016-2-page-37.htm
Il s’agit notamment d’une notion pluridimensionnelle qui, comme le souligne Vattimo, conjugue ainsi le pouvoir et l’influence aux circonstances (politiques, guerres, invasions), au capital économique (richesse), aux titres personnels (noblesse familiale) ou à l’éducation."
"Il est généralement admis, en philosophie de l’éducation, que l’acte éducatif représente « l’action des générations adultes sur les jeunes générations » ou encore l’action permettant aux enfants d’entrer dans la culture d’une société (Durkheim, 1922, p. 9 ; Reboul, 1989, p. 25), et que cet acte peut avoir trait à la transmission de normes sociales et de traditions, de connaissances et de savoirs particuliers, d’états d’esprit et de dispositions morales ou encore, dans un vocabulaire plus récent, de compétences et de savoir-faire. Cette définition générale regroupe donc un ensemble de pratiques éducatives qui concernent à la fois l’éducation informelle entre un parent et son enfant et, dans le cas qui nous intéresse plus particulièrement ici, l’éducation formelle et institutionnalisée dispensée dans un établissement scolaire, de la petite enfance à l’université."
"Nous parlerons ainsi d’éducation élitiste lorsque les conditions fondamentales d’une activité éducative, qu’elle soit entrevue d’un point de vue macrosociologique au regard du fonctionnement général d’un système éducatif ou d’un point de vue microsociologique au regard des pratiques particulières d’un établissement scolaire ou d’une institution universitaire, sont à même de favoriser l’accès d’un groupe restreint d’individus à des positions de force et d’influence dans le système social."
-Arianne Robichaud & Jean-Philippe Crevier, « Élitisme et éducation : lecture critique des thèses de Bourdieu à l’aide de la pensée de Jürgen Habermas », Le Philosophoire, 2016/2 (n° 46), p. 37-58. DOI : 10.3917/phoir.046.0037. URL : https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2016-2-page-37.htm