L'Académie nouvelle

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
L'Académie nouvelle

Forum d'archivage politique et scientifique

Le Deal du moment : -64%
CALOR Rasoir anti-peluches – Large tête ...
Voir le deal
4.99 €

    Sutapa Chattopadhyay, Borders re/make Bodies and Bodies are Made to Make Borders: Storying Migrant Trajectories

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
    Admin


    Messages : 20842
    Date d'inscription : 12/08/2013
    Localisation : France

    Sutapa Chattopadhyay, Borders re/make Bodies and Bodies are Made to Make Borders: Storying Migrant Trajectories Empty Sutapa Chattopadhyay, Borders re/make Bodies and Bodies are Made to Make Borders: Storying Migrant Trajectories

    Message par Johnathan R. Razorback Sam 20 Fév - 17:29

    https://acme-journal.org/index.php/acme/article/view/1428

    "Borders re/make bodies." (p.150)

    "Le clairon de l'après-guerre froide en faveur d'un monde sans frontières rompait avec la notion de fixité spatiale des frontières symboliques ; il connotait plutôt les idées d'espaces mondialisés, d'espaces de flux, de de/reterritorialisation, d'hybridité et de postmodernité (Paasi 1998)." (p.151)

    "Bien que les frontières apparaissent d'emblée comme des lignes sur les cartes ou des mécanismes qui sont apparus dans la ruée vers les ressources dans les territoires occupés en raison des relations colonialistes-impérialistes et des initiatives des colons (Federici 2014 ; Wolfe 2006), les frontières sont des faits sociaux qui divisent et régissent les gens. Une surveillance accrue à l'intérieur et à l'extérieur des États souverains indique en effet que les frontières sont omniprésentes (Balibar 1998) et qu'elles sont inscrites sur le corps humain : les corps sont marqués par les frontières mais font aussi les frontières. Les frontières ne sont pas seulement liées à la politique de délimitation ou de classification culturelle, mais aussi à certaines expressions de l'identité, de la mémoire et à la politique de représentation. Border sépare mais aussi rassemble. Respectivement, les frontières sont ouvertes aux contestations au niveau de l'État et de la vie quotidienne. Les frontières de l'État sont scalaires et fonctionnent de manière complexe en relation avec les processus locaux, régionaux, étatiques et supranationaux. Les frontières sont rendues fonctionnelles par les agents d'immigration, la police et les gardes qui opèrent dans un système de contrôle très puissant et qui jouissent de pouvoirs exceptionnels aux points de contrôle, sur les lieux de travail et dans les espaces publics pour harceler, organiser, incarcérer, détenir et expulser - voir l'analyse d'Agamben (2005) sur l'"état d'exception." (p.151)

    "Les frontières sont-elles de simples lignes ? Les frontières sont-elles des processus, des pratiques, des discours, des symboles, des institutions, des grilles ou des réseaux à travers lesquels le pouvoir se manifeste ?" (p.152)

    "Le nombre de migrants clandestins qui sont morts en tentant de franchir les frontières vers l'Europe est transhistorique et a atteint des sommets effrayants (van Houtum et Boedeltje 2009)." (p.157)

    "Les classes laborieuses sont restées parties intégrantes et indispensables aux  processus de création de richesses de l'économie capitaliste, malgré leur subordination historique aux diktats du capital et du pouvoir, qui sont au cœur du capitalisme (Marx 1990, 899). Barkan (2009, 26) écrit que "la vie, une fois politisée comme nécessaire à l'accumulation du capital, devient sacrifiable au moment où elle ne contribue plus à la circulation de la valeur", et ces vies superflues sont "abandonnées à la mort en toute impunité", affirme Tyner (2014, 45). Cela fait que le travail dans les relations sociales capitalistes est presque toujours "du travail pour et contre le capital, laissant les deux parties inextricablement prises au piège dans une situation contradictoire et conflictuelle." (Holloway 1995)." (pp.159-160)

    "Alors que Foucault sépare la biopolitique de la souveraineté, Agamben montre un lien structurel entre biopolitique et souveraineté en situant la biopolitique au centre de la souveraineté, ce qui conduit à une nouvelle disjonction entre la vie nue et l'existence légale. La biopolitique foucaldienne est conceptualisée au seuil de la vie politique, en contraste avec le modèle de pouvoir d'Agamben." (p.164)
    -Sutapa Chattopadhyay, "Borders re/make Bodies and Bodies are Made to Make Borders: Storying Migrant Trajectories", ACME: An International Journal for Critical Geographies, 2018, 18(1), 149-172. Retrieved from https://acme-journal.org/index.php/acme/article/view/1428




    _________________
    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".


      La date/heure actuelle est Jeu 5 Déc - 20:07