https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmopolitisme#Cosmopolitique
https://en.wikipedia.org/wiki/No_one_is_illegal#:~:text=No%20one%20is%20illegal%20is%20a%20loosely%20connected,and%20has%20spread%20to%20other%20countries%2C%20including%20Canada.
"Un autre argument rend essentiel l’impératif cosmopolite : l’Europe, à l’exception de la France et de l’Irlande, voit sa population décliner lentement. Exigence d’un marché du travail vieillissant, besoin démographique, l’immigration s’impose comme un recours incontournable : la citadelle Europe, pour des raisons pragmatiques, se trouve obligée d’ouvrir ses portes. Du reste, depuis 1989 - si ce n’est depuis la nuit des temps -, il ne s’agit plus d’être « pour » ou « contre » l’immigration, question seule valable dans un monde balafré de frontières : l’immigration est une réalité sociale, politique, économique, culturelle. Et elle est bénéfique. Forme parmi les plus concrètes du cosmopolitisme, elle a à ce point marqué l’Hexagone que sans elle, l’Histoire eût tôt fait de reléguer la France au rang de puissance moyenne, que sans elle, l’industrie naissante de la France au 19e siècle, confrontée à une baisse de la natalité, n’eût jamais eu assez de bras pour alimenter le feu des fabriques, que sans elle, les premières tranchées eussent été trouvées vides par les Allemands en 14-18."
"Étage secret et merveilleux d’une mondialisation au beau visage, apaisée et underground, il y a cette classe insolite d’hommes et de femmes trop à l’étroit dans une seule nationalité, qui résident à l’étranger ou voyagent chaque année grâce à leurs études ou à leur métier, accumulant les miles et se retrouvant autour d’une langue commune comme l’anglais, le français ou l’espagnol, et dont les repères sont souvent les mêmes, indépendamment de leurs origines.
Il s’agit peut-être là d’une mondialisation « Mc Do » - encore que l’on demande à en connaître les méfaits réels - mais aussi de personnes qui se croisent dans un avion et qui échangent des adresses d’un jazz café à New York, des titres d’ouvrages à lire sur la civilisation indienne, ou d’un site à visiter dans le Sud de la France, et approfondissent ainsi leur connaissance du monde. C’est un Français et un Espagnol qui discutent de l’opportunité d’étudier à Londres dans un restaurant à Tokyo. Il ne s’agit pas nécessairement d’une humanité inculte qui a mal digéré la mondialisation mais, tout au contraire, d’enfants de la génération iPod qui, certes, disposent d’un contenant/produit fabriqué grâce à la mondialisation économique - conçu par Apple et produit dans une usine en Chine -, mais échangent des contenus/écorces de culture (des chants roumains, la musique d’un film brésilien ou du jazz de Shanghai). Cette classe d’hommes et de femmes, quoique encore tout à fait minoritaire à l’échelle du globe, est réellement cosmopolite, et ne voit dans les frontières que des formalités à remplir."
"Est-ce également une coïncidence si les Français de l’étranger ont voté à plus de 80 % pour le traité constitutionnel, fin mai 2005 ?"
-Niels Planel, "L'Impératif cosmopolite", 2006: http://sens-public.org/articles/212/
***
Kant.
Marx. Bakounine, Rudolf Rocker...
Mises.
Jürgen Habermas
Ulrick Beck
Marta Nussbaum
https://en.wikipedia.org/wiki/No_one_is_illegal#:~:text=No%20one%20is%20illegal%20is%20a%20loosely%20connected,and%20has%20spread%20to%20other%20countries%2C%20including%20Canada.
"Un autre argument rend essentiel l’impératif cosmopolite : l’Europe, à l’exception de la France et de l’Irlande, voit sa population décliner lentement. Exigence d’un marché du travail vieillissant, besoin démographique, l’immigration s’impose comme un recours incontournable : la citadelle Europe, pour des raisons pragmatiques, se trouve obligée d’ouvrir ses portes. Du reste, depuis 1989 - si ce n’est depuis la nuit des temps -, il ne s’agit plus d’être « pour » ou « contre » l’immigration, question seule valable dans un monde balafré de frontières : l’immigration est une réalité sociale, politique, économique, culturelle. Et elle est bénéfique. Forme parmi les plus concrètes du cosmopolitisme, elle a à ce point marqué l’Hexagone que sans elle, l’Histoire eût tôt fait de reléguer la France au rang de puissance moyenne, que sans elle, l’industrie naissante de la France au 19e siècle, confrontée à une baisse de la natalité, n’eût jamais eu assez de bras pour alimenter le feu des fabriques, que sans elle, les premières tranchées eussent été trouvées vides par les Allemands en 14-18."
"Étage secret et merveilleux d’une mondialisation au beau visage, apaisée et underground, il y a cette classe insolite d’hommes et de femmes trop à l’étroit dans une seule nationalité, qui résident à l’étranger ou voyagent chaque année grâce à leurs études ou à leur métier, accumulant les miles et se retrouvant autour d’une langue commune comme l’anglais, le français ou l’espagnol, et dont les repères sont souvent les mêmes, indépendamment de leurs origines.
Il s’agit peut-être là d’une mondialisation « Mc Do » - encore que l’on demande à en connaître les méfaits réels - mais aussi de personnes qui se croisent dans un avion et qui échangent des adresses d’un jazz café à New York, des titres d’ouvrages à lire sur la civilisation indienne, ou d’un site à visiter dans le Sud de la France, et approfondissent ainsi leur connaissance du monde. C’est un Français et un Espagnol qui discutent de l’opportunité d’étudier à Londres dans un restaurant à Tokyo. Il ne s’agit pas nécessairement d’une humanité inculte qui a mal digéré la mondialisation mais, tout au contraire, d’enfants de la génération iPod qui, certes, disposent d’un contenant/produit fabriqué grâce à la mondialisation économique - conçu par Apple et produit dans une usine en Chine -, mais échangent des contenus/écorces de culture (des chants roumains, la musique d’un film brésilien ou du jazz de Shanghai). Cette classe d’hommes et de femmes, quoique encore tout à fait minoritaire à l’échelle du globe, est réellement cosmopolite, et ne voit dans les frontières que des formalités à remplir."
"Est-ce également une coïncidence si les Français de l’étranger ont voté à plus de 80 % pour le traité constitutionnel, fin mai 2005 ?"
-Niels Planel, "L'Impératif cosmopolite", 2006: http://sens-public.org/articles/212/
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Kant.
Marx. Bakounine, Rudolf Rocker...
Mises.
Jürgen Habermas
Ulrick Beck
Marta Nussbaum