https://foreignlanguages.press/wp-content/uploads/2021/03/S11-FR-Rethinking-Socialism-French.pdf
"Le socialisme en Chine a été vaincu, mais il n’est pas mort. Il est important de noter que presque quatre décennies après que Deng ait inversé la transition du socialisme au capitalisme, les chinois qui ont vécu les deux périodes ont pu voir les différences fondamentales devant leurs yeux. Ils ont vu le gouvernement dirigé par le prolétariat développer l’économie dans le but de servir les besoins du peuple et comment le peuple a gagné le contrôle dans de nombreuses sphères de la société. Après la prise du pouvoir par la bourgeoisie, le nouveau régime n’a fait que servir ses propres intérêts et a de nouveau soumis les ouvriers et les paysans chinois à l’exploitation et aux abus de pouvoir. Beaucoup de révolutionnaires de la génération précédente, dont certains ont rejoint l’Armée rouge à l’adolescence et vécu la transition socialiste, décrivent la Chine socialiste comme une toute nouvelle société dans un pays plein d’espoir. Les vieux révolutionnaires ont tant sacrifié pour construire une nouvelle Chine, seulement pour voir leur pays revenir à l’inégalité, à l’injustice, à la corruption et au pourrissement moral qu’ils combattaient si durement. Mais ils ne désespèrent pas. Au contraire, ils observent la montée d’une génération de jeunes révolutionnaires et disent : « Nous sommes vieux et nous ne pouvons plus participer activement à ce nouveau cycle de révolution. Nous sommes donc en train de nous pencher et de fournir notre dos pour que les jeunes révolutionnaires avancent et chargent en avant. » C’est l’héritage de Mao et de la révolution chinoise qu’il mena jusqu’à sa mort en 1976." (pp.12-13)
-Pao-Yu Ching, préface de 2017 à Deng-Yuan Hsu et Pao-Yu Ching, Repenser le socialisme, Paris, 2020, Éditions en langues étrangères, 123 pages.
"Le socialisme en Chine a été vaincu, mais il n’est pas mort. Il est important de noter que presque quatre décennies après que Deng ait inversé la transition du socialisme au capitalisme, les chinois qui ont vécu les deux périodes ont pu voir les différences fondamentales devant leurs yeux. Ils ont vu le gouvernement dirigé par le prolétariat développer l’économie dans le but de servir les besoins du peuple et comment le peuple a gagné le contrôle dans de nombreuses sphères de la société. Après la prise du pouvoir par la bourgeoisie, le nouveau régime n’a fait que servir ses propres intérêts et a de nouveau soumis les ouvriers et les paysans chinois à l’exploitation et aux abus de pouvoir. Beaucoup de révolutionnaires de la génération précédente, dont certains ont rejoint l’Armée rouge à l’adolescence et vécu la transition socialiste, décrivent la Chine socialiste comme une toute nouvelle société dans un pays plein d’espoir. Les vieux révolutionnaires ont tant sacrifié pour construire une nouvelle Chine, seulement pour voir leur pays revenir à l’inégalité, à l’injustice, à la corruption et au pourrissement moral qu’ils combattaient si durement. Mais ils ne désespèrent pas. Au contraire, ils observent la montée d’une génération de jeunes révolutionnaires et disent : « Nous sommes vieux et nous ne pouvons plus participer activement à ce nouveau cycle de révolution. Nous sommes donc en train de nous pencher et de fournir notre dos pour que les jeunes révolutionnaires avancent et chargent en avant. » C’est l’héritage de Mao et de la révolution chinoise qu’il mena jusqu’à sa mort en 1976." (pp.12-13)
-Pao-Yu Ching, préface de 2017 à Deng-Yuan Hsu et Pao-Yu Ching, Repenser le socialisme, Paris, 2020, Éditions en langues étrangères, 123 pages.