https://fr.1lib.fr/book/986023/9cab62?dsource=recommend
"La Nature. Non, bien sur, celle des Sciences naturelles, c'est-a-dire "l'ensemble des objets des sens" (Kant), mais ce avec quoi nous faisons corps et entretenons une relation réciproque ou de co-appartenance. Bref, la régression conduisait de la connaissance objective, et de ses corrélats, à l'intersubjectivité puis au corps comme expression symbolique, et enfin pouvait reprendre l'interrogation sur la Nature, mais de l'intérieur de celle-ci, en quelque sorte. Comme l'a écrit Merleau-Ponty, le problème était donc le suivant: "Puisque nous sommes à la jonction de la Nature, du corps, de l'âme et de la conscience philosophique, puisque nous la vivons, on ne peut concevoir de problème dont la solution ne soit esquissée en nous et dans le spectacle du monde, il doit y avoir moyen de composer dans notre pensée ce qui va d'une pièce dans notre vie [...] Ce qui résiste en nous à la phénoménologie -l'être naturel...- ne peut pas demeurer hors de la Phénoménologie et doit avoir sa place en elle" (Signes, p. 224-225). Double intérêt, par conséquent, de cette enquête: d'une part, étendre en profondeur le champ de la Phénoménologie ; d'autre part, dégager, à partir de cette Nature conçue comme "l'autre coté de l'homme", une analyse du corps comme entrelacs de la Nature et du langage, comme expression symbolique, et fonder ainsi philosophiquement une histoire de l'humanité dans son unité. C'est donc une "nouvelle ontologie" qui deviendrait ainsi Possible."
-Avant-propos de Dominique Seglard à Maurice Merleau-Ponty, La nature. Notes, cours du Collège de France, Gallimard, 1968, 381 pages, p.14.
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-Maurice Merleau-Ponty, La nature. Notes, cours du Collège de France, Gallimard, 1968, 381 pages.
"La Nature. Non, bien sur, celle des Sciences naturelles, c'est-a-dire "l'ensemble des objets des sens" (Kant), mais ce avec quoi nous faisons corps et entretenons une relation réciproque ou de co-appartenance. Bref, la régression conduisait de la connaissance objective, et de ses corrélats, à l'intersubjectivité puis au corps comme expression symbolique, et enfin pouvait reprendre l'interrogation sur la Nature, mais de l'intérieur de celle-ci, en quelque sorte. Comme l'a écrit Merleau-Ponty, le problème était donc le suivant: "Puisque nous sommes à la jonction de la Nature, du corps, de l'âme et de la conscience philosophique, puisque nous la vivons, on ne peut concevoir de problème dont la solution ne soit esquissée en nous et dans le spectacle du monde, il doit y avoir moyen de composer dans notre pensée ce qui va d'une pièce dans notre vie [...] Ce qui résiste en nous à la phénoménologie -l'être naturel...- ne peut pas demeurer hors de la Phénoménologie et doit avoir sa place en elle" (Signes, p. 224-225). Double intérêt, par conséquent, de cette enquête: d'une part, étendre en profondeur le champ de la Phénoménologie ; d'autre part, dégager, à partir de cette Nature conçue comme "l'autre coté de l'homme", une analyse du corps comme entrelacs de la Nature et du langage, comme expression symbolique, et fonder ainsi philosophiquement une histoire de l'humanité dans son unité. C'est donc une "nouvelle ontologie" qui deviendrait ainsi Possible."
-Avant-propos de Dominique Seglard à Maurice Merleau-Ponty, La nature. Notes, cours du Collège de France, Gallimard, 1968, 381 pages, p.14.
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-Maurice Merleau-Ponty, La nature. Notes, cours du Collège de France, Gallimard, 1968, 381 pages.