https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Day_(France)
"Je suis toujours à l'orée des terres impies, là où, par temps clair, les ténèbres du Cercle rongent l'horizon. Je sais que vous ignorez tout de ce spectacle. Rien ne le dépasse, ni en beauté ni en puissance. Posées sur l'horizon vaincu, les ténèbres forment un mur de nuages fuligineux, instables, qui se dresse jusqu'aux cieux, dévorant le soleil pendant la majeure partie du jour." (p.15)
"Il est de ceux qui boivent aux gorges tranchées comme on goûte le meilleur des vins de France. Sa main m'a guidé jusqu'à aujourd'hui. Bien que vous ayez toujours désapprouvé notre liaison au grand jour, je l'aime et il ne peut exister amour qui nie davantage la vie et sa valeur, à part peut-être cette brûlure froide qui me lie à vous, à jamais." (p.18)
"Je continue à faire de mon apparence la plus mauvaise qui puisse être." (p.22)
"La peur n'est pas suffisante, seule la terreur protège mon autorité. Voilà ma voie: maintenir l'ordre dans le sang et la chair injuriée, n'engendrer que peines, effroi et haines." (p.23)
"Je n'ai pas peur de la mort, surtout si elle me permet de marcher sur les landes du mythe, les mains grandes ouvertes, les paumes caressées par les hautes herbes." (p.50)
"Laisse-moi passer sans faire d'histoire ou cette lame trouvera ton ventre des plus accueillants." (p.52)
"Une épaisse vague de rires féminins et de vantardises masculines moutonnait dans le grand salon du rez-de-chaussée -un espace de plaisir épidermiques et d'espiègleries éclairés par des centaines de bougies et de nombreuses lampes à alcool végétal. Au fond de la pièce s'évasait un couple d'escaliers se croisant régulièrement à chaque palier [...] sur sept étages [...] Ces volées de marches, pleines d'ombres, comme dessinées pour le secret, perfusaient les couloirs circulaires du bordel." (pp.52-53)
"Un ensemble de glaces sans tain aux dorures extravagantes offrait aux clients avertis le spectacle de plus de trente lits et parfois d'autant de couples." (p.69)
-Thomas Day, "Une Forêt de Cendres", in Sympathies for the Devil, Gallimard, 2012 (2004 pour la première édition), 389 pages.
"Je suis toujours à l'orée des terres impies, là où, par temps clair, les ténèbres du Cercle rongent l'horizon. Je sais que vous ignorez tout de ce spectacle. Rien ne le dépasse, ni en beauté ni en puissance. Posées sur l'horizon vaincu, les ténèbres forment un mur de nuages fuligineux, instables, qui se dresse jusqu'aux cieux, dévorant le soleil pendant la majeure partie du jour." (p.15)
"Il est de ceux qui boivent aux gorges tranchées comme on goûte le meilleur des vins de France. Sa main m'a guidé jusqu'à aujourd'hui. Bien que vous ayez toujours désapprouvé notre liaison au grand jour, je l'aime et il ne peut exister amour qui nie davantage la vie et sa valeur, à part peut-être cette brûlure froide qui me lie à vous, à jamais." (p.18)
"Je continue à faire de mon apparence la plus mauvaise qui puisse être." (p.22)
"La peur n'est pas suffisante, seule la terreur protège mon autorité. Voilà ma voie: maintenir l'ordre dans le sang et la chair injuriée, n'engendrer que peines, effroi et haines." (p.23)
"Je n'ai pas peur de la mort, surtout si elle me permet de marcher sur les landes du mythe, les mains grandes ouvertes, les paumes caressées par les hautes herbes." (p.50)
"Laisse-moi passer sans faire d'histoire ou cette lame trouvera ton ventre des plus accueillants." (p.52)
"Une épaisse vague de rires féminins et de vantardises masculines moutonnait dans le grand salon du rez-de-chaussée -un espace de plaisir épidermiques et d'espiègleries éclairés par des centaines de bougies et de nombreuses lampes à alcool végétal. Au fond de la pièce s'évasait un couple d'escaliers se croisant régulièrement à chaque palier [...] sur sept étages [...] Ces volées de marches, pleines d'ombres, comme dessinées pour le secret, perfusaient les couloirs circulaires du bordel." (pp.52-53)
"Un ensemble de glaces sans tain aux dorures extravagantes offrait aux clients avertis le spectacle de plus de trente lits et parfois d'autant de couples." (p.69)
-Thomas Day, "Une Forêt de Cendres", in Sympathies for the Devil, Gallimard, 2012 (2004 pour la première édition), 389 pages.