https://fr.wikipedia.org/wiki/Karel_Kos%C3%ADk
[1. Dialectique de la totalité concrète.
I: Le monde du pseudo-concret et sa destruction]
"La dialectique vise la "chose elle-même". Mais celle-ci ne se manifeste pas directement à l'homme. Pour la saisir, il lui faut accomplir un effort et même un détour. C'est pourquoi la pensée dialectique distingue entre représentation et concept de la chose, et n'y voit pas seulement deux formes ou degrés de la connaissance, mais encore et surtout deux qualités de la praxis humaine. En effet, l'homme n'appréhende pas en premier et directement le monde comme sujet cognitif et abstrait, tête pensante qui conçoit la réalité de manière spéculative. C'est avant tout un être qui agit de manière pratico-objective, un individu historique qui, en liaison avec la nature et les hommes, réalise ses buts et intérêts propres au sein d'un ensemble déterminé de rapports sociaux.
La réalité ne se présente pas en premier à l'homme sous forme d'objet de la connaissance, de l'analyse et de la théorisation, dont le pôle opposé et complémentaire serait le sujet abstrait de la connaissance qui se trouverait à la fois dans et hors du monde. Du champ de l'activité pratique et sensible surgit une vision immédiate et pratique du monde. Ce rapport pratico-utilitaire avec les choses fait apparaître la réalité comme un monde de moyens, de buts, d'instruments, ainsi que de besoins et d'efforts qu'il faut accomplir pour les satisfaire. Etant ainsi engagé dans le monde réel, l'homme crée ses propres représentations des choses et élabore tout un système corrélatif de notions retenant et fixant la forme phénoménale de la réalité." (p.9)
-Karel Kosík, La dialectique du concret, Maspero, 1978 (1970 pour la première édition française ; 1967 pour la première édition tchèque), 180 pages.
[1. Dialectique de la totalité concrète.
I: Le monde du pseudo-concret et sa destruction]
"La dialectique vise la "chose elle-même". Mais celle-ci ne se manifeste pas directement à l'homme. Pour la saisir, il lui faut accomplir un effort et même un détour. C'est pourquoi la pensée dialectique distingue entre représentation et concept de la chose, et n'y voit pas seulement deux formes ou degrés de la connaissance, mais encore et surtout deux qualités de la praxis humaine. En effet, l'homme n'appréhende pas en premier et directement le monde comme sujet cognitif et abstrait, tête pensante qui conçoit la réalité de manière spéculative. C'est avant tout un être qui agit de manière pratico-objective, un individu historique qui, en liaison avec la nature et les hommes, réalise ses buts et intérêts propres au sein d'un ensemble déterminé de rapports sociaux.
La réalité ne se présente pas en premier à l'homme sous forme d'objet de la connaissance, de l'analyse et de la théorisation, dont le pôle opposé et complémentaire serait le sujet abstrait de la connaissance qui se trouverait à la fois dans et hors du monde. Du champ de l'activité pratique et sensible surgit une vision immédiate et pratique du monde. Ce rapport pratico-utilitaire avec les choses fait apparaître la réalité comme un monde de moyens, de buts, d'instruments, ainsi que de besoins et d'efforts qu'il faut accomplir pour les satisfaire. Etant ainsi engagé dans le monde réel, l'homme crée ses propres représentations des choses et élabore tout un système corrélatif de notions retenant et fixant la forme phénoménale de la réalité." (p.9)
-Karel Kosík, La dialectique du concret, Maspero, 1978 (1970 pour la première édition française ; 1967 pour la première édition tchèque), 180 pages.