"C’est dans le le Tractatus logico-philosophicus que Wittgenstein trace les limites du monde, de son monde, et celles de son langage, leurs frontières étant communes. Apparaissent deux mondes, celui du dicible logico-scientifique, et celui du Mystique indicible. A cet autre monde se rattachent l’éthique et l’esthétique, jugements de valeur inénonçables qui devraient émaner de l’extériorité, le monde étant l’ensemble des faits (« ce qui est le cas », der Fall) intotalisable par un sujet intégré. Vérification impossible par les sciences de la nature, le reste, l’indicible, se montre. Rien qui déroge ici à ce que Deleuze commente sans tendresse, ce mutisme est l’autre face du réductionnisme logique."
"Inspiré de Simondon, le déni d’une intériorité usée de conscience au profit de fluctuations aformelles et pré-individuelles annonce le geste par lequel Deleuze, suivant Benveniste, résume le sujet à l’habitude de dire « je » : l’individuation comme heccéité (D, 111) intègre la genèse physico-biologique et l’anthropologie linguistique. Partiellement comparable, chez Wittgenstein l’ego naît d’un dire, un « je », limites conjointes du langage et d’un monde d’où l’Important s’échappe et que celui-ci doit ressaisir en s’en extrayant."
-Thibaut Vaillancourt, « Deleuze et Wittgenstein : « comme » deux jumeaux assis dos à dos ? », Études de lettres [En ligne], 4 | 2014, mis en ligne le 15 décembre 2017, consulté le 30 janvier 2023. URL : http://journals.openedition.org/edl/1109 ; DOI : https://doi.org/10.4000/edl.1109
"Inspiré de Simondon, le déni d’une intériorité usée de conscience au profit de fluctuations aformelles et pré-individuelles annonce le geste par lequel Deleuze, suivant Benveniste, résume le sujet à l’habitude de dire « je » : l’individuation comme heccéité (D, 111) intègre la genèse physico-biologique et l’anthropologie linguistique. Partiellement comparable, chez Wittgenstein l’ego naît d’un dire, un « je », limites conjointes du langage et d’un monde d’où l’Important s’échappe et que celui-ci doit ressaisir en s’en extrayant."
-Thibaut Vaillancourt, « Deleuze et Wittgenstein : « comme » deux jumeaux assis dos à dos ? », Études de lettres [En ligne], 4 | 2014, mis en ligne le 15 décembre 2017, consulté le 30 janvier 2023. URL : http://journals.openedition.org/edl/1109 ; DOI : https://doi.org/10.4000/edl.1109