https://encyclo-philo.fr/item/106
https://www.bibliomarxiste.net/auteurs/georges-politzer/principes-elementaires-de-philosophie/
"La philosophie, qu’elle veut expliquer l’univers, la nature, qu’elle est l’étude des problèmes les plus généraux. Les problèmes moins généraux sont étudiés par les sciences. La philosophie est donc un prolongement des sciences en ce sens qu’elle repose sur les sciences et dépend d’elles."
"Le marxisme, basé sur le matérialisme, n’est pas sorti du cerveau d’un seul homme. Il est l’aboutissement, la continuation du matérialisme ancien, qui était déjà très avancé chez Diderot. Le marxisme, c’est l’épanouissement du matérialisme développé par les Encyclopédistes du XVIII° siècle, enrichi par les grandes découvertes du XIX° siècle."
"La pensée, c’est l’idée que nous nous faisons des choses ; certaines de ces idées nous viennent ordinairement de nos sensations et correspondent à des objets matériels ; d’autres idées, comme celles de Dieu, de la philosophie, de l’infini, de la pensée elle-même, ne correspondent pas à des objets matériels. L’essentiel, que nous devons retenir ici, c’est que nous avons des idées, des pensées, des sentiments, parce que nous voyons et que nous sentons.
La matière ou l’être, c’est ce que nos sensations et nos perceptions nous montrent et nous présentent, c’est, d’une manière générale, tout ce qui nous entoure, ce qu’on appelle le « monde extérieur ». Exemple : ma feuille de papier est blanche. Savoir qu’elle est blanche, c’est une idée, et ce sont mes sens qui me donnent cette idée. Mais la matière, c’est la feuille elle-même."
"Les premiers hommes, tout à fait ignorants, n’ayant aucune connaissance du monde et d’eux-mêmes, et ne disposant que de faibles moyens techniques pour agir sur le monde, attribuaient à des êtres surnaturels la responsabilité de tout ce qui les étonnait. Dans leur imagination, excitée par les rêves où ils voyaient vivre leurs congénères et eux-mêmes, ils arrivèrent à cette conception que chacun de nous avait une double existence. Troublés par l’idée de ce « double », ils en arrivèrent à se figurer que leurs pensées et leurs sensations étaient produites non par leur
« propre corps, mais par une âme particulière habitant dans ce corps et le quittant au moment de la mort. » [Friedrich Engels : Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande, p. 14. Editions sociales, 1946.]
Par la suite est née cette idée de l’immortalité de l’âme et d’une vie possible de l’esprit en dehors de la matière.
De même leur faiblesse, leur inquiétude devant les forces de la nature, devant tous ces phénomènes qu’ils ne comprenaient pas et que l’état de la technique ne leur permettait pas de mater (germination, orages, inondations, etc.) les conduisent à supposer que, derrière ces forces, il y a des êtres tout-puissants, des « esprits » ou des « dieux », bienfaisants ou malfaisants, mais, en tout cas, capricieux."
"Pour les matérialistes, la matière, l’être sont quelque chose de réel, existant en dehors de notre pensée, et n’ont pas besoin de la pensée ou de l’esprit pour exister. De même, l’esprit ne pouvant exister sans matière, il n’y a pas d’âme immortelle et indépendante du corps.
Contrairement à ce que disent les idéalistes, les choses qui nous entourent existent indépendamment de nous : ce sont elles qui nous donnent nos pensées ; et nos idées ne sont que le reflet des choses dans notre cerveau."
"Nous pouvons connaître le monde, et les idées que nous nous faisons de ce monde sont de plus en plus justes, puisque nous pouvons l’étudier à l’aide des sciences, que celles-ci nous prouvent continuellement par l’expérience que les choses qui nous entourent ont bien une réalité qui leur est propre, indépendante de nous, et que ces choses, les hommes peuvent déjà en partie les reproduire, les créer artificiellement."
-Georges Politzer, Principes élémentaires de philosophie,
https://www.bibliomarxiste.net/auteurs/georges-politzer/principes-elementaires-de-philosophie/
"La philosophie, qu’elle veut expliquer l’univers, la nature, qu’elle est l’étude des problèmes les plus généraux. Les problèmes moins généraux sont étudiés par les sciences. La philosophie est donc un prolongement des sciences en ce sens qu’elle repose sur les sciences et dépend d’elles."
"Le marxisme, basé sur le matérialisme, n’est pas sorti du cerveau d’un seul homme. Il est l’aboutissement, la continuation du matérialisme ancien, qui était déjà très avancé chez Diderot. Le marxisme, c’est l’épanouissement du matérialisme développé par les Encyclopédistes du XVIII° siècle, enrichi par les grandes découvertes du XIX° siècle."
"La pensée, c’est l’idée que nous nous faisons des choses ; certaines de ces idées nous viennent ordinairement de nos sensations et correspondent à des objets matériels ; d’autres idées, comme celles de Dieu, de la philosophie, de l’infini, de la pensée elle-même, ne correspondent pas à des objets matériels. L’essentiel, que nous devons retenir ici, c’est que nous avons des idées, des pensées, des sentiments, parce que nous voyons et que nous sentons.
La matière ou l’être, c’est ce que nos sensations et nos perceptions nous montrent et nous présentent, c’est, d’une manière générale, tout ce qui nous entoure, ce qu’on appelle le « monde extérieur ». Exemple : ma feuille de papier est blanche. Savoir qu’elle est blanche, c’est une idée, et ce sont mes sens qui me donnent cette idée. Mais la matière, c’est la feuille elle-même."
"Les premiers hommes, tout à fait ignorants, n’ayant aucune connaissance du monde et d’eux-mêmes, et ne disposant que de faibles moyens techniques pour agir sur le monde, attribuaient à des êtres surnaturels la responsabilité de tout ce qui les étonnait. Dans leur imagination, excitée par les rêves où ils voyaient vivre leurs congénères et eux-mêmes, ils arrivèrent à cette conception que chacun de nous avait une double existence. Troublés par l’idée de ce « double », ils en arrivèrent à se figurer que leurs pensées et leurs sensations étaient produites non par leur
« propre corps, mais par une âme particulière habitant dans ce corps et le quittant au moment de la mort. » [Friedrich Engels : Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande, p. 14. Editions sociales, 1946.]
Par la suite est née cette idée de l’immortalité de l’âme et d’une vie possible de l’esprit en dehors de la matière.
De même leur faiblesse, leur inquiétude devant les forces de la nature, devant tous ces phénomènes qu’ils ne comprenaient pas et que l’état de la technique ne leur permettait pas de mater (germination, orages, inondations, etc.) les conduisent à supposer que, derrière ces forces, il y a des êtres tout-puissants, des « esprits » ou des « dieux », bienfaisants ou malfaisants, mais, en tout cas, capricieux."
"Pour les matérialistes, la matière, l’être sont quelque chose de réel, existant en dehors de notre pensée, et n’ont pas besoin de la pensée ou de l’esprit pour exister. De même, l’esprit ne pouvant exister sans matière, il n’y a pas d’âme immortelle et indépendante du corps.
Contrairement à ce que disent les idéalistes, les choses qui nous entourent existent indépendamment de nous : ce sont elles qui nous donnent nos pensées ; et nos idées ne sont que le reflet des choses dans notre cerveau."
"Nous pouvons connaître le monde, et les idées que nous nous faisons de ce monde sont de plus en plus justes, puisque nous pouvons l’étudier à l’aide des sciences, que celles-ci nous prouvent continuellement par l’expérience que les choses qui nous entourent ont bien une réalité qui leur est propre, indépendante de nous, et que ces choses, les hommes peuvent déjà en partie les reproduire, les créer artificiellement."
-Georges Politzer, Principes élémentaires de philosophie,