http://en.wikipedia.org/wiki/Richard_Overton_(Leveller)
http://bcw-project.org/biography/robert-overton
"Tout individu vivant ici-bas est naturellement donnée une propriété individuelle que personne n'a le droit de violer ou d'usurper: car ce qui fait que je suis moi, c'est que je suis propriétaire de ce moi, autrement, n'ayant pas de moi, je ne serais pas moi. Cette propriété que possède tout homme, personne ne saurait l'en dépouiller sans violer et profaner ouvertement les principes mêmes de la Nature, et les règles de la justice et de l'équité qui doivent commander les rapports entre les hommes ; sinon, "le mien" et "le tien" ne sauraient exister. Personne n'a pouvoir sur mes droits et sur mes libertés, je n'ai pouvoir sur les droits et les libertés de personne. Je n'ai d'autre droit que d'être l'individu que je suis, et de jouir de ma vie qui est ma propriété, mais je n'ai pas le droit de me proclamer plus grand que je ne suis ou de prétendre à autre chose ; sinon j'empiète sur les droits d'autrui et je les viole, ce dont je n'ai aucun droit. Car, par naissance, tous les hommes sont égaux et identiquement nés pour jouir de la même propriété, de la même liberté et des mêmes franchises ; en nous faisant venir au monde, par l'intermédiaire de la nature, Dieu accorde en effet à chacun d'entre nous une liberté, une propriété naturelles et innées (et, pour ainsi dire, gravées de manière indélébiles sur les tables de notre cœur) ; c'est donc ainsi qu'il nous faut vivre, chacun jouissant également de son droit et privilège de naissance, y compris tous ceux dont Dieu, par nature, nous a rendus indépendants.
C'est là ce que, par nature, tout homme désire, vise et exige: personne n'accepte naturellement de se laisser escamoter sa liberté par les ruses de son voisin, ou de se laisser réduire en esclavage par sa force, car l'instinct naturel nous pousse à nous protéger de tout ce qui nous est nuisible et désagréable, et cet instinct passe, aux yeux de tous, pour éminemment raisonnable, équitable et juste: rien ne saurait l'arracher de l'espèce, il dure même autant que la créature ; il est la source ou la racine de tous les pouvoirs légitimes de l'homme. Ces pouvoirs ne lui viennent pas immédiatement de Dieu (comme le prétendent les Rois pour justifier leurs prérogatives), mais médiatement, par l'intermédiaire de la nature, comme ceux que les représentants tiennent de ceux qu'ils représentent ; à l'origine, Dieu les a implantés dans le cœur de la créature ; c'est de la créature, et de personne d'autre, qu'ils procèdent: elle ne saurait donc en transmettre que ce qui peut accroître son bien-être, sa richesse et sa sécurité, mais pas plus ; car c'est là tout à la fois la prérogative de l'homme et sa limite: il a le droit d'en céder ou d'en recevoir cela seulement qui contribue à accroître son bien-être, sa sécurité et sa liberté, mais pas plus. Qui cède davantage commet un péché contre lui-même ; qui prend davantage est un brigand qui vole les siens. Car chaque homme est, par nature, Roi, Prêtre et Prophète dans les limites de son cercle et horizon naturels, que personne n'a le droit de partager avec lui sans sa députation, délégation et libre consentement: c'est là son droit et sa liberté naturels."
-Richard Overton, An Arrow against all Tyrants, 12 octobre 1646.
http://www.constitution.org/lev/eng_lev_05.htm
http://www.constitution.org/lev/eng_lev_04.htm
http://bcw-project.org/biography/robert-overton
"Tout individu vivant ici-bas est naturellement donnée une propriété individuelle que personne n'a le droit de violer ou d'usurper: car ce qui fait que je suis moi, c'est que je suis propriétaire de ce moi, autrement, n'ayant pas de moi, je ne serais pas moi. Cette propriété que possède tout homme, personne ne saurait l'en dépouiller sans violer et profaner ouvertement les principes mêmes de la Nature, et les règles de la justice et de l'équité qui doivent commander les rapports entre les hommes ; sinon, "le mien" et "le tien" ne sauraient exister. Personne n'a pouvoir sur mes droits et sur mes libertés, je n'ai pouvoir sur les droits et les libertés de personne. Je n'ai d'autre droit que d'être l'individu que je suis, et de jouir de ma vie qui est ma propriété, mais je n'ai pas le droit de me proclamer plus grand que je ne suis ou de prétendre à autre chose ; sinon j'empiète sur les droits d'autrui et je les viole, ce dont je n'ai aucun droit. Car, par naissance, tous les hommes sont égaux et identiquement nés pour jouir de la même propriété, de la même liberté et des mêmes franchises ; en nous faisant venir au monde, par l'intermédiaire de la nature, Dieu accorde en effet à chacun d'entre nous une liberté, une propriété naturelles et innées (et, pour ainsi dire, gravées de manière indélébiles sur les tables de notre cœur) ; c'est donc ainsi qu'il nous faut vivre, chacun jouissant également de son droit et privilège de naissance, y compris tous ceux dont Dieu, par nature, nous a rendus indépendants.
C'est là ce que, par nature, tout homme désire, vise et exige: personne n'accepte naturellement de se laisser escamoter sa liberté par les ruses de son voisin, ou de se laisser réduire en esclavage par sa force, car l'instinct naturel nous pousse à nous protéger de tout ce qui nous est nuisible et désagréable, et cet instinct passe, aux yeux de tous, pour éminemment raisonnable, équitable et juste: rien ne saurait l'arracher de l'espèce, il dure même autant que la créature ; il est la source ou la racine de tous les pouvoirs légitimes de l'homme. Ces pouvoirs ne lui viennent pas immédiatement de Dieu (comme le prétendent les Rois pour justifier leurs prérogatives), mais médiatement, par l'intermédiaire de la nature, comme ceux que les représentants tiennent de ceux qu'ils représentent ; à l'origine, Dieu les a implantés dans le cœur de la créature ; c'est de la créature, et de personne d'autre, qu'ils procèdent: elle ne saurait donc en transmettre que ce qui peut accroître son bien-être, sa richesse et sa sécurité, mais pas plus ; car c'est là tout à la fois la prérogative de l'homme et sa limite: il a le droit d'en céder ou d'en recevoir cela seulement qui contribue à accroître son bien-être, sa sécurité et sa liberté, mais pas plus. Qui cède davantage commet un péché contre lui-même ; qui prend davantage est un brigand qui vole les siens. Car chaque homme est, par nature, Roi, Prêtre et Prophète dans les limites de son cercle et horizon naturels, que personne n'a le droit de partager avec lui sans sa députation, délégation et libre consentement: c'est là son droit et sa liberté naturels."
-Richard Overton, An Arrow against all Tyrants, 12 octobre 1646.
http://www.constitution.org/lev/eng_lev_05.htm
http://www.constitution.org/lev/eng_lev_04.htm